Après sa victoire minimale hier soir contre Angers, le LOSC occupe la quatrième place du classement à égalité de points avec Monaco et Lyon, à quatre unités du PSG, deux de Marseille et Lens et devant le nouvel ogre strasbourgeois. Malgré les trois revers concédés face au voisin lensois, Nice et Lyon, on peut clairement parler d'un début de saison réussi avec plus de la moitié des rencontres remportées et une moyenne légèrement inférieure à deux points par match. Si, malgré les moyens à la disposition de Génésio dans le secteur offensif, le spectacle n'est pas toujours au rendez-vous (23 buts marqués certes mais sept lors du seul match à Lorient) et si l'équipe reste capable de spectaculaires trous d'air, les motifs de satisfaction ne manquent pas à l'heure du premier bilan au tiers du championnat et les perspectives peuvent donner l'eau à la bouche (comme chantait Serge) aux habitués du stade Pierre Mauroy, aussi bien sur la scène domestique que continentale. Honnêtement (la sincérité sans fard étant la marque de fabrique de la présente gazette), on ne voit pas pourquoi les nordistes ne pourraient pas rivaliser sur l'ensemble de la saison avec des supposés cadors comme l' OM ou Monaco et même, plaisir suprême, terminer devant des Sang et Or qui semblent légèrement en surrégime et affichent quelques limites dans leur expression collective.
Réussir son recrutement estival et dénicher des pépites exotiques (Haraldsson et Fernandez-Pardo par exemple) reste une spécialité maison, et le présent exercice ne fait pas exception à la règle: Felix Correia, débauché à Gil Vicente et que nous avions placé parmi les dix recrues à suivre au même titre que Lepaul et ... Benhattab, a déjà signé trois pions et quatre passes décisives. Igamane, inconnu au bataillon de Joinville avant son arrivée en provenance de Glasgow, a planté à quatre reprises en Ligue 1, et l'éternel Olivier Giroud, qui marque le pas plus que des buts ces derniers temps, a trouvé deux fois le chemin des filets. Avec le supersonique Fernandez-Pardo, capable d'éliminer tous les latéraux de la planète (même Carvajal), l'Islandais volant de l'étape (et pas seulement du jour) et un Sahraoui capable de rendre de précieux services en sortie de banc, le moins que l'on puisse dire est que l'attaque lilloise ne manque pas de gueule et peut poser de sérieux problèmes à n'importe quelle défense (même celle du FC Nantes, c'est pour vous dire un peu nom d'un canari).
Le secteur défensif n'est pas en reste, puisque Romain Perraud, que nous avions placé parmi les dix recrues à suivre au même titre que ... Chotard, a signé un début de saison impeccable et forme une remarquable doublette avec Correia sur le flanc gauche. parfois suppléé par l'Indonésien Verdonk (quand on vous dit que Lille donne dans le dépaysant, mais vous n'écoutez rien, vous restez planqués au fond peinards, vous êtes pénibles quand même). Les dirigeants lillois ont réussi un pari risqué en faisant signer Chancel Mbemba, revenu à un niveau plus qu'encourageant et que les patrons marseillais peuvent se bouffer les doigts d'avoir laissé partir, eux qui ont préféré miser sur Pavard, le monsieur sécurité qui vous coûte quatre buts en une semaine. Sans oublier que le jeune Nathan Ngoy, recruté au Standard de Liège, a donné entière satisfaction en remplacement d'Aleksandro et signé quelques prestations sans tache. Pour un peu, on perdrait de vue le fait que le LOSC a joué quasiment tout son début d'exercice sans sa charnière centrale de la saison dernière, puisque le très sous-coté Diakité a cédé aux chants des sirènes de la Premier League (à l'instar du très surcoté et pas sympa Bob Dylan, nous aimons la mythologie à LPC).
Très équilibré et complet dans toutes les lignes, l'effectif lillois présente un mélange parfait de bouillonnante jeunesse et d'inestimable sagesse, puisque s'y côtoient des Bouaddi (un futur crack déjà ébouriffant d'aplomb et de talent), des Haraldsson, des Mbappé (l'autre, faut pas rêver non plus hein), des Fernandez-Pardo et des Giroud (39 ans), des André (35 balais et toujours au top, Didier si jamais tu lis ces lignes, on sait que tu es fan de LPC qui te passe la brosse à reluire à longueur d'année), des Bentaleb (31 piges et miraculé du ballon rond) ou encore des Meunier, l'homme qui était sur la pelouse du Camp Nou sous le maillot du PSG un certain jour de mars 2017 (nous nous refusons catégoriquement à écrire le terme galvaudé que vous attendez tous car le contre-pied, à l'instar de Maradona et Bob Dylan qui n'est décidément pas sympa, est un art que nous cultivons en bons esthètes). Tout cela vous donne une jolie mayonnaise que beaucoup d'adversaires devraient avoir du mal à avaler avec le rosbif froid du dimanche soir. La seule véritable énigme concernait le poste de gardien, puisque apparemment Génésio ne voulait pas d' Özer; mais le portier turc a marqué l'Histoire et gagné le cœur des supporters en sortant trois penalties au stade olympique de Rome. Sans une défaite à Bollaert qui ne souffre d'aucune contestation et a sans doute été très mal vécue par les fidèles du club, tout irait presque pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.




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