Daniele
de Rossi, qui vient de décliner une offre mirobolante de City, a un
jour déclaré qu'il regrettait n'avoir qu'une seule carrière à offrir à
la Roma. Légendes locales, figures emblématiques, véritables monuments
pour certains, ces joueurs n'ont tout comme lui porté qu'un seul maillot
et occupent tous une place à part dans l'histoire de leur club.
Certains ont tout gagné, d'autres ont lutté des années sans glaner le
moindre trophée, mais au-delà du palmarès et des distinctions
individuelles, ils ont su gagner le respect de tous par leur loyauté
sans failles, leur longévité au plus haut niveau et une forme de
dévouement devenue plus que rare par les temps qui courent.
Viscéralement attachés à leur club, indéboulonnables, on ne les
imaginait pas sous d'autres couleurs et ils ne faisaient guère les choux
gras de la rubrique transferts. Trois critères ont été retenus en vue
d'établir la présente sélection: les mastodontes les plus évidents
(Franco Baresi, Paolo Maldini, Beppe Bergomi,
Sepp Maier, Gary Neville entre autres), qui font parfois l'objet
d'articles dans d'autres catégories, ont été écartés d'emblée, les
gaziers retenus sont tous à la retraite (ce qui explique les absences de
barons comme Xavi, Gerrard, Casillas, Scholes, Totti, Giggs ou encore
Anthony Deroin) mais assez jeunes pour que votre serviteur ait pu les
voir jouer. Le prix spécial du jury revient au dénommé John McDermott,
qui a porté vingt saisons durant le maillot de Grimsby Town, entre 1987
et 2007, et qui méritait que son portrait apparaisse ci-contre.Tony Adams (Angleterre, né en 1966, défenseur central, Arsenal 1983-2002)
Avant
le Arsenal glamour de Henry, Bergkamp, Kanu et compagnie, il y avait le
Arsenal col bleu de Tony Adams. Ou plutôt, Arsenal, c'était
Tony Adams, tant il est vrai que le capitaine des Gunners incarne
presque à lui seul tout une époque du club, faite de sueur, de coups et
de grands ballons dans la boîte. Adams, qui rejoint le club à seize ans,
dispute son premier match professionnel un an plus tard et se voit
promu capitaine à seulement vingt-et-un ans. Il le restera de 1988
jusqu'à sa retraite en 2002, après dix-huit saisons et 668 matches (seul
David O'Leary a fait mieux) sous les couleurs d'Arsenal.Le captain a connu l'époque George Graham, pendant laquelle le fameux back four de poètes qu'il formait avec Dixon, Keown et Winterburn a caressé quelques chevilles sur les pelouses anglaises, puis la transition vers un football plus léché et continental avec Wenger, qui lui témoignait une confiance inébranlable. Le grand Tony a remporté quatre fois le championnat, trois fois la Cup lors de trois décennies différentes, la Coupe des Vainqueurs de Coupes en 1994 et fut sélectionné à 66 reprises (numéro 6, né en 1966, 66 fois international). Miné par un très sérieux souci d'alcoolisme durant sa carrière (il a avoué avoir joué des saisons entières avec plusieurs litres de bière dans le cornet), Adams a fondé en 2000 the Sporting Chance Clinic, établissement destiné à soigner les sportifs de haut niveau de l'addiction sous toutes ses formes.
Marco Bode (Allemagne, né en 1969, attaquant, Werder Brême 1989-2002)
Quand
on songe aux attaquants allemands des années 90, ce qui ne manque pas
d'arriver lorsqu'on s'emmerde profondément, les noms qui viennent à
l'esprit sont ceux de Jürgen Klinsmann,
Rudi Völler ou Oliver Bierhoff. Pourtant, le dénommé Marco Bode a porté
quarante fois le maillot de la Mannschaft et disputé les finales de
l'Euro 96 et de la Coupe du Monde 2002. Légende locale à Brême à
l'instar de son coéquipier Dieter Eilts, lui aussi vainqueur de l'Euro
anglais, Bode, qui correspond au stéréotype du bulldozer d'outre-Rhin
(1,90m, 85kg), a planté 101 pions pour le Werder, ce qui reste à ce jour
le record du club.Avec l'équipe hanséatique (adjectif qui désigne les villes qui appartenaient à la hanse teutonique, association de cités marchandes de la Baltique et de la mer du Nord du 12ème au 17ème siècle, Trevor veuillez me passer ma pipe et mon tabac voulez-vous), il a remporté la Bundesliga en 1993 sous les ordres d'Otto Rehhagel, trois Coupes d'Allemagne et la Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1992 face à l'AS Monaco aux côtés de Klaus Allofs. Très apprécié par les supporters du Werder, Bode se caractérisait par sa polyvalence puisqu'il pouvait évoluer aussi bien en attaque qu'en tant que milieu gauche et même faire des piges en défense si nécessaire: le joueur de club précieux par excellence.
Fran Gonzalez (Espagne, né en 1969, milieu de terrain, Deportivo La Corogne 1988-2005)

Véritable
monument du club galicien, Francisco Javier Gonzalez Perez, plus connu
sous le nom de Fran, a disputé plus de 400 matches de Liga sous le
maillot de La Corogne, dont il fut un titulaire indiscutable de 1992 à
sa retraite en 2005, à l'âge de trente-six ans. Il restera à jamais dans
l'histoire comme le capitaine de la première équipe du Depor sacrée
championne d'Espagne en 2000 (avec dans ses rangs les deux mastodontes
brésiliens Donato et Mauro Silva), lui qui avait fait ses débuts avec le
club en Primera Division douze ans plus tôt. Milieu de terrain vif et
technique dans la grande tradition espagnole, il signe en 1995 un
contrat avec le Real Madrid avant de se rétracter et de revenir illico
au bercail, gage de fidélité qui lui vaudra les faveurs du Riazor.
Son histoire avec la Roja est des plus intermittentes, puisqu'il n'est sélectionné que seize fois entre 1993 et 2000 et disparaît totalement de la circulation entre 1996 et 1998. Absent lors de la Coupe du Monde en France, il figure néanmoins dans la liste de Camacho pour l'Euro 2000 et joue dans la peau d'un titulaire le match invraisemblable contre la Yougoslavie à Bruges (4-3 pour la Roja, but d'Alfonso à la 95ème). Ce sera sa dernière apparition en équipe nationale, à près de 31 ans. Joueur souvent injustement oublié, Fran reçut en 1993 le prix Don Balon (cela ne s'invente pas) du meilleur Espagnol de Liga. Une anecdote pour la route: lors du renversement de vapeur contre le PSG en 2001, il céda sa place à la 59ème à Diego Tristan, qui marqua dans la minute suivant son entrée en jeu.
Son histoire avec la Roja est des plus intermittentes, puisqu'il n'est sélectionné que seize fois entre 1993 et 2000 et disparaît totalement de la circulation entre 1996 et 1998. Absent lors de la Coupe du Monde en France, il figure néanmoins dans la liste de Camacho pour l'Euro 2000 et joue dans la peau d'un titulaire le match invraisemblable contre la Yougoslavie à Bruges (4-3 pour la Roja, but d'Alfonso à la 95ème). Ce sera sa dernière apparition en équipe nationale, à près de 31 ans. Joueur souvent injustement oublié, Fran reçut en 1993 le prix Don Balon (cela ne s'invente pas) du meilleur Espagnol de Liga. Une anecdote pour la route: lors du renversement de vapeur contre le PSG en 2001, il céda sa place à la 59ème à Diego Tristan, qui marqua dans la minute suivant son entrée en jeu.
Joao Pinto (Portugal, né en 1961, latéral droit, FC Porto 1981-1997)
Attention
les stations, appel à toutes les voitures: il ne s'agit pas ici de
l'attaquant du Sporting et de Boavista, partenaire de Figo et Rui Costa
en sélection, mais de Joao Domingos Pinto, inusable latéral droit de
poche dont Bobby Robson a dit qu'il avait deux coeurs et quatre jambes.
Le bonhomme a gagné neuf championnats et la Coupe d'Europe des Clubs
Champions face au Bayern Munich en 1987, rencontre au cours de laquelle
il porta le brassard suite au forfait du capitaine habituel, l'attaquant
Fernando Gomes. Il restera à jamais associé à ce qui fut une des
meilleure équipes du FC Porto de tous les temps, celle de Futre, Madjer
et Antonio Sousa, entraînée par Artur Jorge, qui fut la première à
remporter la coupe aux grandes oreilles, dix-sept ans avant Deco et
compagnie.Pilier de l'équipe nationale de 1983 à 1996, Joao Pinto a empilé 70 sélections et participé à l'Euro 84 et à la cruelle (d'un point de vue portugais) demi-finale contre la France à Marseille, ainsi qu'à la Coupe du Monde 1986 au Mexique. Il fut élu dans l'équipe-type du tournoi à l'issue de l'Euro français, aux côtés de barons comme Karlheinz Förster, Morten Olsen et Andreas Brehme. Plus de quarante fois capitaine, il marqua son seul but international le 26 avril 1989 au Stade de la Luz contre la Suisse à l'occasion d'une rencontre de qualifications pour le Mundiale italien.
Gary Kelly (Irlande, né en 1974, latéral droit, Leeds United 1992-2007)
En
seize saisons passées au club, Gary Kelly a tout connu avec Leeds
United: le titre en 1992 avec Cantona dans le rôle du héros providentiel
("I don't know why I love you etc"), l'épopée européenne de 2001 qui
conduira les siens jusqu'à une demi-finale de Champions League et
finalement la déchéance et la relégation en 2004 (il dispute plus de
cent matches de Championship jusqu'à sa retraite en 2007). Sacré
champion alors qu'il n'est qu'un gamin qui n'a fait que deux petites
apparitions au cours de la saison, il ne remportera plus jamais le
moindre titre au cours de sa longue carrière. Latéral ou milieu droit
élu dans l'équipe-type de Premier League 1993-94 à vingt piges, il
devient rapidement l'une des valeurs sûres et des figures emblématiques
du club, à tel point que George Graham n'hésite pas à lui confier le
brassard en 1997, et ce malgré la présence dans l'effectif de darons
comme Lucas Radebe ou Lee Sharpe.Appelé plus de cinquante fois en équipe nationale entre 1994 et 2003, il a participé à deux Coupes du Monde en 1994 et 2002. En mai 2002, les dirigeants de Leeds organisent en son honneur un match contre le Celtic pour célébrer ses dix ans de service auquel assistent plus de 25000 personnes. Gary Kelly n'est autre que l'oncle de l'excellent Ian Harte, qui fut son coéquipier pendant de longues années en club et en sélection et évolue aujourd'hui sous les couleurs de Reading, à trente-cinq ans.
Matthew Le Tissier (Angleterre, né en 1968, attaquant, Southampton 1986-2002)
Les
aficionados de "L'équipe du dimanche" époque Pierre Sled (les pires
polos jamais portés sur un plateau de télévision, le genre d'attentat
vestimentaire à vous faire bidouiller les réglages de votre poste) se
souviennent nécessairement de Matthew Le Tissier, auteur de quelques-uns
des plus beaux pions de Premier League des années 90. Auteur de vingt
réalisations lors de la saison 1989-90, l'attaquant des Saints se voit
élu meilleur jeune joueur du championnat (PFA Young Player of the Year).
Après deux exercices délicats, il refait surface en 1992-93 avant de
faire exploser les compteurs de 1993 à 1995, période qui correspond à
son apogée (45 buts en 79 matches de Premier League), même s'il passera
encore deux fois la barre des dix buts en 1997 et 1998.Du genre costaud mais pas franchement athlétique (1,85m, 85kg) ni véloce, Le Tissier n'avait rien de l'attaquant dit moderne mais présentait un profil atypique qui le rendait difficile à contrôler. Il aimait à décrocher pour évoluer entre les lignes et faire parler sa redoutable frappe de balle et se montrait capable d'enchaînements techniques ahurissants. Il était également réputé pour la qualité de ses coups francs et de ses penalties (il n'en a raté qu'un seul dans toute sa carrière). Courtisé par Tottenham et Chelsea, Le Tissier a porté jusqu'au bout les couleurs de Southampton et faisait l'objet d'une véritable adoration de la part des fans qui le surnommaient en toute simplicité "Le God". Le fait de ne pas évoluer dans un club plus renommé et ambitieux lui a sans doute en partie coûté sa carrière internationale, lui qui n'a porté que huit fois le maillot aux trois lions et ne fut pas retenu pour l'Euro 96 à la maison.
Lars Ricken (Allemagne, né en 1976, milieu/attaquant, Borussia Dortmund 1993-2007)
Quand
on entend le nom de Lars Ricken, ce qui arrive relativement rarement en
milieu tempéré, on pense immédiatement à son but plein de culot qui
offrit un avantage définitif au Borussia contre la Juventus en finale de
la Champions League en 1997, seize secondes seulement après son entrée
en jeu. Né à Dortmund et pur produit maison, Ricken fait ses premiers
pas en Bundesliga alors qu'il n'a pas encore dix-huit ans et devient dès
la saison 1994-95 un titulaire régulier dans l'une des meilleures
formations du continent. En 1996, il a déjà remporté la grande coupe
d'Europe et deux championnats.De 1994 à 2004, il ne disputera jamais moins de vingt rencontres de Bundesliga et marquera toujours au moins un but, lui qui est avant tout un trublion dribbleur et passeur, censé en premier lieu animer son côté droit et approvisionner les attaquants en centres de qualité. Il participe également à plus de 70 matches européens, dont près de 50 en Champions League. Joueur fin et technique dans une équipe pas franchement réputée pour faire dans la dentelle, Ricken n'est jamais parvenu à devenir la mégastar du football allemand, notamment à cause de blessures récurrentes qui l'empêcheront de percer au niveau international (retenu pour la Coupe du Monde 2002, il ne joue pas une seule minute). En avril 2007, l'entraîneur Thomas Doll le rétrograde dans l'équipe réserve, avec laquelle il dispute son dernier match officiel en novembre de la même année sous le seul maillot qu'il ait jamais porté.
Manuel Sanchis (Espagne, né en 1965, défenseur central, Real Madrid 1983-2001)
Lors
de la finale de Champions League victorieuse contre Valence au Stade de
France en 2000, Del Bosque fit entrer Manuel Sanchis, trente-cinq ans, à
dix minutes de la fin, afin que le nom du vétéran soit associé au
sacre. Il faut dire que le défenseur central occupe une place de choix
dans la légende du Real: membre de la fameuse Quinta del Buitre qui
unissait cinq joueurs majeurs issus des équipes de jeunes du club
(Sanchis, Butragueno, Martin Vazquez, Michel et Miguel Pardeza), il est
le seul à n'avoir jamais quitté Madrid (Michel et Butragueno ont terminé
leur carrière au Mexique).Entre 1985, année où il devient une pièce maîtresse de l'équipe, et 2001, Sanchis a disputé plus de 500 rencontres de Liga (quatrième au classement des matches joués derrière Zubizarreta, Sacristan et Buyo) et 95 matches européens, portant le brassard treize saisons durant et remportant au passage huit titres de champion, deux Coupes UEFA et deux Champions League. Véritable roc, modèle de constance et de professionalisme, il a aligné dix saisons consécutives à plus de trente matches en Liga et contribué à l'éclosion de Fernando Hierro, son partenaire en charnière centrale sur la fin de sa carrière qui deviendra une autre figure emblématique de la maison merengue. Son père, Manuel Sanchis Martinez, gagna la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1966 avec le Real, et la famille Sanchis est la celle avec celle des Maldini et des Busquets dont le père et le fils ont réussi à remporter la C1.
Eric Sikora (France, né en 1968, latéral droit, RC Lens 1985-2004)
Une
section de supporters lensois porte le nom d'Eric Sikora: c'est dire la
trace que l'arrière latéral a laissée dans l'histoire du club sang et
or. Supporter du Racing de la première heure, il va régulièrement à
Bollaert avec son oncle et intègre l'équipe minimes, avant de signer
professionnel en 1985. De ses débuts à ses adieux en 2004, il dispute
586 rencontres officielles dont 433 en championnat (seuls Jean-Luc
Ettori, Henri Michel, Jean-Paul Bertrand-Demanes, Loïc Amisse, Claude
Puel et Serge Chiesa ont joué davantage de matches en D1 avec un seul
club). Il connaît la relégation en 1989, la remontée deux ans plus tard
et le sacre en 1998 aux côtés des Warmuz, Wallemme, Ziani, Vairelles,
Smicer.Son plus grand regret reste d'avoir laissé filé un deuxième titre à cause d'une cruelle défaite à Gerland lors de la dernière journée du championnat 2001-2002. Défenseur rugueux et abonné aux cartons, Sikora fut tout près de rejoindre Liverpool à l'été 1998 et avait même effectué la visite médicale. A sa sortie du terrain le 24 mai 2003, le public de Bollaert, pensant qu'il s'agit de son dernier match, lui réserve une énorme ovation, mais il rempile pour une saison supplémentaire et tire finalement sa révérence le 21 février 2004 contre Bordeaux. Malgré une belle régularité, un professionnalisme à toute épreuve et une concurrence pas toujours exceptionnelle, Sikora n'a jamais été appelé en équipe de France.
Josu Urrutia (Espagne, milieu défensif, né en 1968, Athletic Bilbao 1987-2003)
A
Bilbao, club à l'identité très forte où l'expression "amour du maillot"
signifie encore quelque chose, on ne plaisante pas avec la fidélité,
comme s'en sont récemment rendus compte Fernando Llorente et Javi
Martinez, traités de mercenaires par les supporters après avoir fait
part de leur envie d'aller voir ailleurs. Leur président n'est autre que
Josu Urrutia, élu au poste en 2011 et ancien pilier de l'équipe au
milieu de terrain de 1990 à 2002 (près de 350 matches de Liga). Urrutia
reste indissociable de l'Athletic des années 90, tout comme son
coéquipier Julen Guerrero, attaquant international de grande classe (41
sélections, 13 buts) qui a porté les couleurs du club basque de 1992 à
2006 et n'a jamais répondu aux sirènes de grosses écuries telles que le
Real et le Barça, Manchester United, la Juventus et la Lazio. En 1997,
il signe même un contrat de dix ans, du jamais vu dans l'histoire du
club.Profondément attachés au club, Urrutia et Guerrero n'ont jamais rien gagné avec Bilbao, même s'ils eurent le bonheur de se qualifier pour la Champions League à l'issue de la saison 1997-98, qu'ils terminèrent à la seconde place du classement sous les ordres d'un certain Luis Fernandez (qui pense que Guerrero bah c'est un jouôr qu'avait de la qualité qu'avait de la vitesse qu'on savait ce qu'il pouvait apporter). Il convient de citer également Joseba Etxebarria, présent au club de 1995 à 2010 mais qui ne peut être considéré comme l'homme d'une seule équipe puisqu'il porta les couleurs de la Real Sociedad au tout début de sa carrière.
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