
Tony Adams (Angleterre, né en 1966, défenseur central, Arsenal 1983-2002)

Le captain a connu l'époque George Graham, pendant laquelle le fameux back four de poètes qu'il formait avec Dixon, Keown et Winterburn a caressé quelques chevilles sur les pelouses anglaises, puis la transition vers un football plus léché et continental avec Wenger, qui lui témoignait une confiance inébranlable. Le grand Tony a remporté quatre fois le championnat, trois fois la Cup lors de trois décennies différentes, la Coupe des Vainqueurs de Coupes en 1994 et fut sélectionné à 66 reprises (numéro 6, né en 1966, 66 fois international). Miné par un très sérieux souci d'alcoolisme durant sa carrière (il a avoué avoir joué des saisons entières avec plusieurs litres de bière dans le cornet), Adams a fondé en 2000 the Sporting Chance Clinic, établissement destiné à soigner les sportifs de haut niveau de l'addiction sous toutes ses formes.
Marco Bode (Allemagne, né en 1969, attaquant, Werder Brême 1989-2002)

Avec l'équipe hanséatique (adjectif qui désigne les villes qui appartenaient à la hanse teutonique, association de cités marchandes de la Baltique et de la mer du Nord du 12ème au 17ème siècle, Trevor veuillez me passer ma pipe et mon tabac voulez-vous), il a remporté la Bundesliga en 1993 sous les ordres d'Otto Rehhagel, trois Coupes d'Allemagne et la Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1992 face à l'AS Monaco aux côtés de Klaus Allofs. Très apprécié par les supporters du Werder, Bode se caractérisait par sa polyvalence puisqu'il pouvait évoluer aussi bien en attaque qu'en tant que milieu gauche et même faire des piges en défense si nécessaire: le joueur de club précieux par excellence.
Fran Gonzalez (Espagne, né en 1969, milieu de terrain, Deportivo La Corogne 1988-2005)

Véritable
monument du club galicien, Francisco Javier Gonzalez Perez, plus connu
sous le nom de Fran, a disputé plus de 400 matches de Liga sous le
maillot de La Corogne, dont il fut un titulaire indiscutable de 1992 à
sa retraite en 2005, à l'âge de trente-six ans. Il restera à jamais dans
l'histoire comme le capitaine de la première équipe du Depor sacrée
championne d'Espagne en 2000 (avec dans ses rangs les deux mastodontes
brésiliens Donato et Mauro Silva), lui qui avait fait ses débuts avec le
club en Primera Division douze ans plus tôt. Milieu de terrain vif et
technique dans la grande tradition espagnole, il signe en 1995 un
contrat avec le Real Madrid avant de se rétracter et de revenir illico
au bercail, gage de fidélité qui lui vaudra les faveurs du Riazor.
Son histoire avec la Roja est des plus intermittentes, puisqu'il n'est sélectionné que seize fois entre 1993 et 2000 et disparaît totalement de la circulation entre 1996 et 1998. Absent lors de la Coupe du Monde en France, il figure néanmoins dans la liste de Camacho pour l'Euro 2000 et joue dans la peau d'un titulaire le match invraisemblable contre la Yougoslavie à Bruges (4-3 pour la Roja, but d'Alfonso à la 95ème). Ce sera sa dernière apparition en équipe nationale, à près de 31 ans. Joueur souvent injustement oublié, Fran reçut en 1993 le prix Don Balon (cela ne s'invente pas) du meilleur Espagnol de Liga. Une anecdote pour la route: lors du renversement de vapeur contre le PSG en 2001, il céda sa place à la 59ème à Diego Tristan, qui marqua dans la minute suivant son entrée en jeu.
Son histoire avec la Roja est des plus intermittentes, puisqu'il n'est sélectionné que seize fois entre 1993 et 2000 et disparaît totalement de la circulation entre 1996 et 1998. Absent lors de la Coupe du Monde en France, il figure néanmoins dans la liste de Camacho pour l'Euro 2000 et joue dans la peau d'un titulaire le match invraisemblable contre la Yougoslavie à Bruges (4-3 pour la Roja, but d'Alfonso à la 95ème). Ce sera sa dernière apparition en équipe nationale, à près de 31 ans. Joueur souvent injustement oublié, Fran reçut en 1993 le prix Don Balon (cela ne s'invente pas) du meilleur Espagnol de Liga. Une anecdote pour la route: lors du renversement de vapeur contre le PSG en 2001, il céda sa place à la 59ème à Diego Tristan, qui marqua dans la minute suivant son entrée en jeu.
Joao Pinto (Portugal, né en 1961, latéral droit, FC Porto 1981-1997)

Pilier de l'équipe nationale de 1983 à 1996, Joao Pinto a empilé 70 sélections et participé à l'Euro 84 et à la cruelle (d'un point de vue portugais) demi-finale contre la France à Marseille, ainsi qu'à la Coupe du Monde 1986 au Mexique. Il fut élu dans l'équipe-type du tournoi à l'issue de l'Euro français, aux côtés de barons comme Karlheinz Förster, Morten Olsen et Andreas Brehme. Plus de quarante fois capitaine, il marqua son seul but international le 26 avril 1989 au Stade de la Luz contre la Suisse à l'occasion d'une rencontre de qualifications pour le Mundiale italien.
Gary Kelly (Irlande, né en 1974, latéral droit, Leeds United 1992-2007)

Appelé plus de cinquante fois en équipe nationale entre 1994 et 2003, il a participé à deux Coupes du Monde en 1994 et 2002. En mai 2002, les dirigeants de Leeds organisent en son honneur un match contre le Celtic pour célébrer ses dix ans de service auquel assistent plus de 25000 personnes. Gary Kelly n'est autre que l'oncle de l'excellent Ian Harte, qui fut son coéquipier pendant de longues années en club et en sélection et évolue aujourd'hui sous les couleurs de Reading, à trente-cinq ans.
Matthew Le Tissier (Angleterre, né en 1968, attaquant, Southampton 1986-2002)

Du genre costaud mais pas franchement athlétique (1,85m, 85kg) ni véloce, Le Tissier n'avait rien de l'attaquant dit moderne mais présentait un profil atypique qui le rendait difficile à contrôler. Il aimait à décrocher pour évoluer entre les lignes et faire parler sa redoutable frappe de balle et se montrait capable d'enchaînements techniques ahurissants. Il était également réputé pour la qualité de ses coups francs et de ses penalties (il n'en a raté qu'un seul dans toute sa carrière). Courtisé par Tottenham et Chelsea, Le Tissier a porté jusqu'au bout les couleurs de Southampton et faisait l'objet d'une véritable adoration de la part des fans qui le surnommaient en toute simplicité "Le God". Le fait de ne pas évoluer dans un club plus renommé et ambitieux lui a sans doute en partie coûté sa carrière internationale, lui qui n'a porté que huit fois le maillot aux trois lions et ne fut pas retenu pour l'Euro 96 à la maison.
Lars Ricken (Allemagne, né en 1976, milieu/attaquant, Borussia Dortmund 1993-2007)

De 1994 à 2004, il ne disputera jamais moins de vingt rencontres de Bundesliga et marquera toujours au moins un but, lui qui est avant tout un trublion dribbleur et passeur, censé en premier lieu animer son côté droit et approvisionner les attaquants en centres de qualité. Il participe également à plus de 70 matches européens, dont près de 50 en Champions League. Joueur fin et technique dans une équipe pas franchement réputée pour faire dans la dentelle, Ricken n'est jamais parvenu à devenir la mégastar du football allemand, notamment à cause de blessures récurrentes qui l'empêcheront de percer au niveau international (retenu pour la Coupe du Monde 2002, il ne joue pas une seule minute). En avril 2007, l'entraîneur Thomas Doll le rétrograde dans l'équipe réserve, avec laquelle il dispute son dernier match officiel en novembre de la même année sous le seul maillot qu'il ait jamais porté.
Manuel Sanchis (Espagne, né en 1965, défenseur central, Real Madrid 1983-2001)

Entre 1985, année où il devient une pièce maîtresse de l'équipe, et 2001, Sanchis a disputé plus de 500 rencontres de Liga (quatrième au classement des matches joués derrière Zubizarreta, Sacristan et Buyo) et 95 matches européens, portant le brassard treize saisons durant et remportant au passage huit titres de champion, deux Coupes UEFA et deux Champions League. Véritable roc, modèle de constance et de professionalisme, il a aligné dix saisons consécutives à plus de trente matches en Liga et contribué à l'éclosion de Fernando Hierro, son partenaire en charnière centrale sur la fin de sa carrière qui deviendra une autre figure emblématique de la maison merengue. Son père, Manuel Sanchis Martinez, gagna la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1966 avec le Real, et la famille Sanchis est la celle avec celle des Maldini et des Busquets dont le père et le fils ont réussi à remporter la C1.
Eric Sikora (France, né en 1968, latéral droit, RC Lens 1985-2004)

Son plus grand regret reste d'avoir laissé filé un deuxième titre à cause d'une cruelle défaite à Gerland lors de la dernière journée du championnat 2001-2002. Défenseur rugueux et abonné aux cartons, Sikora fut tout près de rejoindre Liverpool à l'été 1998 et avait même effectué la visite médicale. A sa sortie du terrain le 24 mai 2003, le public de Bollaert, pensant qu'il s'agit de son dernier match, lui réserve une énorme ovation, mais il rempile pour une saison supplémentaire et tire finalement sa révérence le 21 février 2004 contre Bordeaux. Malgré une belle régularité, un professionnalisme à toute épreuve et une concurrence pas toujours exceptionnelle, Sikora n'a jamais été appelé en équipe de France.
Josu Urrutia (Espagne, milieu défensif, né en 1968, Athletic Bilbao 1987-2003)

Profondément attachés au club, Urrutia et Guerrero n'ont jamais rien gagné avec Bilbao, même s'ils eurent le bonheur de se qualifier pour la Champions League à l'issue de la saison 1997-98, qu'ils terminèrent à la seconde place du classement sous les ordres d'un certain Luis Fernandez (qui pense que Guerrero bah c'est un jouôr qu'avait de la qualité qu'avait de la vitesse qu'on savait ce qu'il pouvait apporter). Il convient de citer également Joseba Etxebarria, présent au club de 1995 à 2010 mais qui ne peut être considéré comme l'homme d'une seule équipe puisqu'il porta les couleurs de la Real Sociedad au tout début de sa carrière.
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