Le très recommandable
mensuel So Foot a récemment consacré un article à l'insupportable
corporatisme des entraîneurs français, intitulé « Le village
gaulois ». Il est vrai que les techniciens bien de chez nous,
adeptes du 9-1-0 et incapables de la moindre audace tactique, voient
souvent d'un mauvais œil l'arrivée d'hommes de banc étrangers qui
ont souvent la mauvaise idée d'en avoir, des idées (copyright Boby
Lapointe, réécoutez d'urgence l'inégalé « Avanie et
Framboise »). Lors de ses débuts en Ligue 1, Leonardo Jardim
en prit plein la tronche, comme Ancelotti, Ranieri, Bielsa et aujourd'hui
Emery, et fut l'objet de toutes les critiques imaginables,
essentiellement parce que Monaco avait commencé sa saison par deux
défaites (les essepères hexagonaux n'en sont plus à une conclusion
hâtive près). Deux ans après, le Portugais présente un bilan en
béton armé : deux places sur le podium, un quart de Champions
League et un exercice 2016-2017 attaqué sur d'excellentes bases sur
les plans domestique et continental. Nous aimerions que ceux qui
avaient sauté à la gorge de Jardim présentent publiquement leurs
plus plates excuses, mais ils sont sans doute trop occupés désormais
à taper sur Emery, un autre ibérique qui n'a rien compris au
fouteballe.
samedi 29 octobre 2016
lundi 17 octobre 2016
Le plafond des Verts
Une fois encore, l'ASSE a arraché un point miraculeux à la dernière seconde d'un match qu'ils auraient mérité de perdre à la maison et contre un promu. Une fois encore, les supporters stéphanois ont assisté à une piètre prestation de leurs favoris, qui pédalent manifestement moins vite dans la semoule que Peter Sagan sur les routes du Qatar. Avec treize petits points pris en neuf journées et seulement trois succès au compteur, les Verts avancent au ralenti et sont loin de jouer les trouble-fêtes derrière les trois supposés cadors (le rival lyonnais fait également du surplace mais sera comme toujours dans le coup pour le podium à l'arrivée). S'ils veulent faire l'autruche ou donner dans la langue de bois, deux stratégies courantes dans le fouteball français, ils peuvent toujours arguer qu'ils ne sont qu'à un point de la cinquième place occupée par Guingamp, la nouvelle terreur de Ligue 1. Il n'y a pas le feu à la maison, la saison est encore longue, il reste beaucoup de points à prendre tout ça tout ça et si vous réclamez du rab de phrases toutes faites on a en plein les frigos du côté de l'Etrat ("l'Etrat, c'est moi", comme le dit souvent Galtier). Et la qualité du jeu, on en cause ou vous préférez disserter sur le concept d'écriture kaléidoscopique chez Henry James?
dimanche 9 octobre 2016
Matuidi, le retour en grâce
Les médias et les essepères du
fouteballe sont toujours prompts à s'abattre sur Matudi, qui est
aussi l'une des cibles favorites des pauvres types qui n'ont rien
d'autre à foutre de leurs misérables journées que de venir cracher
leur venin sur les forums et directs. Hey les rageux, au lieu de
laisser libre à cours à vote haine gratuite sur les sites des
autres, créez donc le vôtre et essayez sans doute vainement
d'exprimer votre vision si lumineuse dans un français correct et
avec un argumentaire pertinent. Ou laissez un commentaire intelligent
sur le présent papier, que vous ne lirez sans doute pas, parce que
vous êtes trop occupés à rôder dans des lieux plus peuplés. Vous
avez le droit de ne pas être d'accord, de gueuler, de protester, de
pester, mais faites-le avec talent et humour, cela changera. Et
arrêtez de croire que Schopenhauer et Nietzsche formaient la
charnière centrale de la RFA dans les années 60, car nous avons le
regret de vous informer que vous êtes dans l'erreur. Ce n'est pas
parce qu'on aime passionnément le football qu'on est obligé d'être
inculte et illettré. Au contraire, avons-nous envie de dire (et
quand nous avons envie de dire quelque chose, nous ne nous faisons
pas prier généralement). Mais revenons à ce bon Blaisou, après
cette digression intempestive (deux définitions à consulter dans le
dictionnaire, c'est beaucoup pour un dimanche).
mercredi 5 octobre 2016
Varane à un tournant
Il y a trois ou quatre ans, Raphaël Varane marchait littéralement sur
l'eau, et on avait l'impression d'assister à l'éclosion d'un véritable
phénomène. A à peine vingt piges et tout juste débarqué de Lens avec
seulement une vingtaine de matches de Ligue 2 dans les cannes, il avait
enchaîné des prestations énormes, notamment en Champions League et lors
des chocs face au Barça, récoltant les éloges de José Mourinho et de la
presse espagnole. Il dégageait un calme et une sérénité de vieux
briscard, reprenait les attaquants les plus rapides à la course,
brillait dans la relance, défendait debout et proprement et semblait
maîtriser absolument tous les paramètres qui font les grands défenseurs
centraux. Le Real Madrid et l'équipe de France pensaient tenir la perle
rare et pouvoir compter sur un baron pour les dix années à venir,
d'autant qu'il disposait encore d'une belle marge de progression et ne
pouvait semble-t-il que se bonifier avec les années. Mais comme le
disent régulièrement les grands philosophes du jeu, tout va très vite en
matière de fouteballe, et Varane est aujourd'hui au centre de
nombreuses interrogations et à un tournant de sa jeune carrière.lundi 3 octobre 2016
Puel, la revanche tranquille
L'image de Claude Puel n'a pas toujours été très positive en France, c'est le moins que l'on puisse dire. Lorsqu'il entraînait le LOSC, avec qui il s'est tout de même qualifié pour la Champions League, on lui reprochait d'être l'entraîneur le plus défensif et restrictif du championnat, mais on lui trouvait au moins l'excuse de faire avec les moyens du bord. Mais c'est surtout son passage sur le banc de l'OL qui a laissé des traces dans les esprits. Malgré des résultats satisfaisants, Puel dût faire face aux critiques récurrentes et au désamour profond du public de Gerland, qui réclamait régulièrement sa démission. Guère soutenu par Lacombe et Aulas, il fut viré comme le dernier des malpropres et sans indemnités, malgré le procès qu'il intenta au club. C'est un homme blessé qui a quitté Lyon, un homme dont on ne peut remettre en cause ni le professionnalisme, ni l'implication ni la compétence et qui a eu l'impression à juste titre de raquer la note pour tout le monde.
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