"Nous avons généré plus de deux milliards de dollars de revenus, cela représente 31 millions de dollars par match. Aucun autre tournoi ne s'approche de ça. C'est un énorme succès": voilà le bilan que le sinistre Gianni Infantino, président de la FIFA et successeur de l'inénarrable Sepp Blatter, a dressé de la coupe du monde des clubs. L'intérêt sportif? Rien à cirer. La qualité des matches? On s'en tape. La surcharge du calendrier au terme d'une saison déjà éprouvante avec en prime des rencontres disputées par 35 degrés et un énorme taux d'humidité? A la trappe. Une seule chose compte aux yeux des dirigeants des instances du football: le pognon, le pèze, le flouze, les pépettes, les talbins, la thune, le fric, appelez ça comme vous voulez. Un seul mot d'ordre pour les argentiers du ballon rond: augmenter à tout prix le nombre de matches pour gonfler les recettes et les droits télé au mépris de la qualité des rencontres et de la santé des joueurs, qui ne doivent pas être considérés comme des vaches à lait sous prétexte qu'ils sont plus que grassement rémunérés. L'Euro 2024 fut par exemple d'un piètre niveau parce que les acteurs étaient tout simplement rincés, alors que la nouvelle formule de la Champions League n'avait pas encore vu le jour. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ne risquent pas d'aller en s'arrangeant.
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dimanche 12 octobre 2025
jeudi 25 avril 2024
Maradona, le plus grand des grands
C’est l’éternelle question qui anime tout taré de football
digne de ce nom : qui est le plus grand joueur de tous les
temps ? Les plus jeunes, coupables d’un déficit d’histoire
footballistique, hésiteront entre Messi et Ronaldo, stars
surmédiatisés collectionneurs de buts, de vidéos Youtube et de
Ballons d’Or, véritables icônes modernes. Les quadragénaires qui
ont eu la chance de voir passer pas mal de cadors du ballon rond
évoqueront plus naturellement Zidane et sa technique soyeuse, la
finesse et la puissance dévastatrice de Ronaldo, le sens du but inné
de Van Basten, l’extraordinaire prestance de Maldini, la maestria
de Baggio, l’insolente facilité de Romario, le toucher de balle
unique de Bergkamp. Les plus anciens songeront évidemment à Pelé
et ses trois Coupes du Monde, à Di Stefano la légende du Real
Madrid, aux arabesques de Cruyff, à la classe insensée de
Beckenbauer, aux neuf buts de Platini lors de l’Euro 84. Mais selon
nous un joueur met tout le monde d’accord de par son exceptionnel
talent naturel, son palmarès plus que respectable (comme disaient
Chirac et Casanova, rien ne vaut un palmarès) et la légende qu’il
véhicule : ils s’agit évidemment de Diego Maradona, idole
des peuples argentin et napolitain, gamin aux pieds d’or (pibe
de oro pour les plus bilingues
d’entre vous), symbole éternel de la revanche des petits sur les
puissants de ce monde, nabot de génie, dribbleur insaisissable et
court sur pattes, buteur et
passeur de légende, archétype
du gaucher unijambiste, personnage controversé et cocaïnomane
notoire, chantre péronisto-castristo-chaviste de
l’anti-américanisme,
petit protégé de la Camorra
napolitaine, grand ennemi de la FIFA et de Joao Havelange, ange des
pelouses matraqué par les pires bouchers de son époque.
mardi 23 avril 2024
La Premier League est-elle toujours le meilleur championnat au monde?
On entend souvent dire que la Premier League serait le meilleur
championnat de la planète. De par son histoire (après tout, le
football a bien été inventé et codifié en Angleterre), son
prestige et les vedettes qui l’animent, le championnat anglais est
devenu une sorte de cirque géant mondialisé, un immense show
médiatique, un Barnum du football que toutes les télévisions du
monde s’arrachent à prix d’or (il est révélateur qu’une
chaîne comme Canal Plus diffuse désormais davantage de rencontres
de Premier League que de matches de Ligue 1). Longtemps confinée à
une affaire d’Anglais entre eux (les Zola, Vialli, Cantona et
Ginola étaient des pionniers outre-Manche dans les années 90), la
Premier League s’est au fil du temps muée en une sorte d’Eldorado
pour tout joueur de classe mondiale, et ses joutes entre cadors du
ballon rond passionnent la planète. Les droits TV colossaux dont
bénéficient ses pensionnaires ainsi que l’apparition de capitaux
étrangers confèrent aux clubs anglais une puissance financière
unique que seuls sont en mesure de concurrencer les très gros
budgets du football européen. Ainsi, n’a-t-on pas vu Chelsea,
actuellement neuvième du classement et qui ne remportera aucun titre
cette saison, claquer des centaines de millions en transferts sur des
joueurs comme Mudryk ou Caicedo ? United, en grande difficulté
depuis plusieurs années, s’est montré très actif sur le marché
des transferts en recrutant Bruno Fernandes, Maguire, Eriksen, Antony
ou Höjlund. City a pu s’offir les prometteurs Doku et Gvardiol
pour la modique somme de 150 millions d’euros, tandis que Liverpool
s’est adjoint les services de Darwin Nunez pour 100 millions en
2022. Toutes les conditions sont réunies pour offrir un spectacle
haut de gamme, d’autant que l’Angleterre a su attirer
quelques-uns des plus grands techniciens de la planète comme
Guardiola, Klopp, Emery ou De Zerbi. Pour autant, la Premier League
reste-t-elle le meilleur championnat actuel ?
jeudi 26 décembre 2013
Bis repetita pour le Bayern?
jeudi 10 octobre 2013
David Villa, histoire d'une mésestime
David Villa a quitté le
Barça pour l'Atletico Madrid cet été dans une relative discrétion si l'on considère le calibre du joueur. Il fallait faire de la
place pour Neymar, et la proposition du club madrilène est venue à
point nommé pour les trois parties impliquées dans le dossier. A
bientôt 32 ans, l'ancien attaquant de Valence, au corps meurtri par
de nombreuses et graves blessures, n'a probablement plus que deux ou
trois ans devant lui et ne paraît plus en mesure de claquer vingt
pions sur une saison (il en a marqué deux en huit journées, soit huit
de moins que Diego Costa).
Le temps a fait son œuvre, mais le peu de
réactions qu'a suscitées son départ témoigne d'un certain manque
de reconnaissance aussi bien en Espagne que dans l'ensemble de la
planète football. Malgré son exceptionnelle carrière, Villa reste
et restera peut-être un brin sous-estimé, notamment en ce qui
concerne les succès récents du football ibérique.
dimanche 1 septembre 2013
Ribéry, Ballon d'Or par défaut?
Censé récompenser l'individualité la plus brillante, le Ballon d'Or revient en fait le plus souvent au meilleur élément de la meilleure équipe de la saison. Décerné à un joueur, il vient indirectement saluer le parcours d'une équipe dans une compétition majeure, que ce soit un Euro, une Coupe du Monde ou une Champions League. On peut y voir un paradoxe ou une contradiction, mais il n'en demeure pas moins qu'un grand joueur doit avant tout faire gagner son équipe et contribuer à élever le niveau de jeu collectif en rendant les autres meilleurs.
dimanche 24 février 2013
Larqué, le foot à papa
Nous
avons déjà eu l'occasion sur la présente gazette de dénoncer (eh oui
attention on dénonce ici, c'est comme chez Bourdin mais moi aussi je
paie mes impôts monsieur) les prises de position pour le moins farfelues
du sieur Jean-Michel Larqué, notamment lorsqu'il s'en était pris à
Karim Benzema, sans doute pas l'unique responsable de la misère
offensive des Bleus. jeudi 27 décembre 2012
Le bilan 2012
A
la fin de l'année, tous les journaux, magazines et blogs sont pris
d'une envie soudaine de faire des classements en tous genres,
d'attribuer des récompenses, de dresser des listes, en un mot de jeter
un coup d'oeil dans le rétroviseur comme pour tenter de contrôler et
ralentir le temps, de tenir encore entre ses doigts une autre année qui
s'échappe. Comme disait Pierre de Ronsard, grand supporter du Tours FC
devant l'éternel: "Le temps s'en va, le temps s'en va, madame; Las, le
temps non, mais nous nous en allons". jeudi 13 décembre 2012
La France et les artistes
Alors que Cantona
et Ginola, qui n'en finissaient plus d'enchanter l'Angleterre, se
virent privés d'un Euro sur la terre de leurs exploits, Mickaël Madar
fut retenu par Aimé Jacquet pour le tournoi: la suite de l'histoire
donne raison au sélectionneur, mais le choix en dit long sur les
rapports compliqués qu'entretient la France avec ses enfants prodiges. jeudi 12 janvier 2012
Experts et guignols
En Grand
e-Bretagne,
pays que nombre de compatriotes ne manquent jamais une occasion de
railler (il est vrai que nous autres nageons dans la félicité grâce à
l'euro), on considère la chose footballistique comme il se doit: avec
passion, sérieux et humour. Les gens n'y ont guère honte de se déclarer
footophiles, tant le ballon rond et le sport de manière générale font
partie intégrante du quotidien et de la culture et intéressent toutes
les classes sociales.
e-Bretagne,
pays que nombre de compatriotes ne manquent jamais une occasion de
railler (il est vrai que nous autres nageons dans la félicité grâce à
l'euro), on considère la chose footballistique comme il se doit: avec
passion, sérieux et humour. Les gens n'y ont guère honte de se déclarer
footophiles, tant le ballon rond et le sport de manière générale font
partie intégrante du quotidien et de la culture et intéressent toutes
les classes sociales. mercredi 28 décembre 2011
Le bilan 2011
"L'homme absurde est celui qui ne se sépare pas du temps", écrit dans Le mythe de Sisyphe
Albert Camus, gardien de but du Racing Universitaire Algérois dans les
années trente, et accessoirement prix Nobel de littérature. Il ne
voulait point dire qu'il est idiot de dormir avec une montre au poignet,
mais que la conscience de sa mortalité fondait la révolte chez l'être
humain. Si vous ne me croyez pas, demandez donc à Jérémy Ménez, qui
connaît son existentialisme sur le bout des doigts.mercredi 14 décembre 2011
Le club des 200
La présente gazette
footballistique rend hommage aux cinq joueurs qui ont réussi l'exploit
de franchir la barre des 200 buts en championnat de France, une
performance qui ne risque pas d'être rééditée de sitôt, le meilleur
buteur en activité n'étant autre que Péguy Luyindula avec 86
réalisations. Certes, on pourra toujours arguer que les cinq phénomènes
en question empilaient les pions à une époque où le jeu était moins
tactique et les espaces plus nombreux, notamment en ce qui concerne
Piantoni et Cisowski, qui évoluaient dans les années cinquante et
soixante, mais il n'empêche que la statistique ne laisse pas
d'impressionner l'imagination. Si plus de quatre-vingt joueurs ont passé
le cap des cent, seule cette poignée de goleadors est parvenue à
doubler la mise pour s'installer sans doute à jamais au sommet du
classement. Ce moment spécial pour l'ensemble de la rédaction du blog
constituait une occasion idéale de rendre hommage à ces légendes
hexagonales.lundi 20 juin 2011
Le paradoxe argentin
Lors du dernier Mondial en Afrique du
Sud, l'Argentine possédait sans doute sur le papier le potentiel
offensif le plus impressionnant et le plus complet de tous les
engagés: Messi, Tevez, Higuain, Milito, Aguero, excusez du peu. A
eux cinq, les cinq lascars avaient déjà planté plus de cinq cents buts
dans les différents championnats européens. Messi marchait
déjà sur l'eau, Milito venait de claquer un doublé en finale de
Champions League, Higuain et Tevez avaient tous deux passé la barre des
vingt pions et le Kun affichait déjà les promesses qui font
aujourd'hui de lui un des attaquants les plus convoités d'Europe.
Voir ces cinq cadors réunis au sein d'une même sélection avait de quoi
faire abondamment saliver. Et pourtant.
mardi 22 mars 2011
Faut-il supprimer le penalty?
Lorsque le score d'un match est serré et
l'issue incertaine, l'obtention d'un penalty constitue forcément un
tournant décisif dans le scénario, pour peu qu'il soit
transformé évidemment. Plus encore qu'une expulsion, handicap
surmontable avec un minimum de réorganisation tactique, la possibilité
donnée à l'adversaire de marquer prend fatalement des allures
de punition suprême. Trop souvent, le choix d'accorder ou non un
coup de pied de réparation à l'une ou l'autre équipe reste au coup de
sifflet final le fait majeur d'une rencontre.
samedi 5 mars 2011
1986, la plus belle de toutes
Quelle est la
plus belle Coupe du Monde de tous les temps? Sur la question, les avis
divergent (ce qui, comme disait Desproges, fait beaucoup), même si tout
le monde s'accorde à penser que l'édition sud-africaine ne restera guère
dans les annales. Les anciens, nostalgiques de Kopa et Piantoni,
gardent une tendresse toute particulière pour la Coupe du Monde 1958,
qui vit la première victoire du Brésil et les Bleus décrocher une
superbe troisième place. jeudi 18 novembre 2010
Ballon d'Or revisited
Le
Ballon d'Or est la récompense individuelle la plus prestigieuse et la
plus convoitée, mais le choix de certains lauréats laisse parfois
perplexe. Entre les très bons joueurs surcotés qui ne méritent pas de
côtoyer les Beckenbauer, Di Stefano et autres Platini, les vrais cadors
élus la mauvaise année, les incongruités notoires et les oubliés
systématiques, on en vient à se demander si les types qui votent
méritent le nom de spécialistes et sont réellement payés à regarder des
matches. Pour tenter de rétablir la vérité, La Pause Cigare propose un
examen approfondi du palmarès depuis 1995 et l'attribution du trophée à
George Weah et décerne son Baron d'Or au plus méritant pour chaque
saison, arguments à l'appui. Retour en arrière sur quinze années de
choix discutables.
Ballon d'Or est la récompense individuelle la plus prestigieuse et la
plus convoitée, mais le choix de certains lauréats laisse parfois
perplexe. Entre les très bons joueurs surcotés qui ne méritent pas de
côtoyer les Beckenbauer, Di Stefano et autres Platini, les vrais cadors
élus la mauvaise année, les incongruités notoires et les oubliés
systématiques, on en vient à se demander si les types qui votent
méritent le nom de spécialistes et sont réellement payés à regarder des
matches. Pour tenter de rétablir la vérité, La Pause Cigare propose un
examen approfondi du palmarès depuis 1995 et l'attribution du trophée à
George Weah et décerne son Baron d'Or au plus méritant pour chaque
saison, arguments à l'appui. Retour en arrière sur quinze années de
choix discutables.mardi 28 septembre 2010
Aulas, une certaine idée de la classe
Jean
-Michel
Aulas était sans doute déjà la personnalité la plus cordialement haïe
de toute la bonne ville (on ne dit jamais la mauvaise ville, sauf pour
Nice) de St Etienne, et on doute que les déclarations dont il s'est
fendu après la défaite de ses troupes lors du derby fassent remonter en
flèche sa cote de popularité au pays des terrils.
-Michel
Aulas était sans doute déjà la personnalité la plus cordialement haïe
de toute la bonne ville (on ne dit jamais la mauvaise ville, sauf pour
Nice) de St Etienne, et on doute que les déclarations dont il s'est
fendu après la défaite de ses troupes lors du derby fassent remonter en
flèche sa cote de popularité au pays des terrils. vendredi 12 mars 2010
Werder Brême, l'anti-cliché
Le
moins que l'on puisse dire, c'est que le football allemand est associé à
un certain nombres de stéréotypes à la dent particulièrement dure:
austérité, rigueur tactique, réalisme, discipline, organisation,
solidité, puissance, tels sont les termes qui viennent généralement à
l'esprit lorsqu'on évoque le Fussbal germanique. Les clichés contiennent
toujours une part de vérité, et il faut bien avouer que les Allemands
doivent nombre de leurs succès internationaux aux principes susnommés.
Qu'on songe par exemple aux succès de la Mannschaft à la Coupe du Monde
1990 et à l'Euro 1996, ou au sacre européen de la bande à Effenberg en
2001. Pour les grandes envolées collectives et les mouvements d'attaque
chatoyants, vous repasserez, circulez il n'y a rien à voir.
moins que l'on puisse dire, c'est que le football allemand est associé à
un certain nombres de stéréotypes à la dent particulièrement dure:
austérité, rigueur tactique, réalisme, discipline, organisation,
solidité, puissance, tels sont les termes qui viennent généralement à
l'esprit lorsqu'on évoque le Fussbal germanique. Les clichés contiennent
toujours une part de vérité, et il faut bien avouer que les Allemands
doivent nombre de leurs succès internationaux aux principes susnommés.
Qu'on songe par exemple aux succès de la Mannschaft à la Coupe du Monde
1990 et à l'Euro 1996, ou au sacre européen de la bande à Effenberg en
2001. Pour les grandes envolées collectives et les mouvements d'attaque
chatoyants, vous repasserez, circulez il n'y a rien à voir.
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