A
la fin de l'année, tous les journaux, magazines et blogs sont pris
d'une envie soudaine de faire des classements en tous genres,
d'attribuer des récompenses, de dresser des listes, en un mot de jeter
un coup d'oeil dans le rétroviseur comme pour tenter de contrôler et
ralentir le temps, de tenir encore entre ses doigts une autre année qui
s'échappe. Comme disait Pierre de Ronsard, grand supporter du Tours FC
devant l'éternel: "Le temps s'en va, le temps s'en va, madame; Las, le
temps non, mais nous nous en allons". jeudi 27 décembre 2012
Le bilan 2012
A
la fin de l'année, tous les journaux, magazines et blogs sont pris
d'une envie soudaine de faire des classements en tous genres,
d'attribuer des récompenses, de dresser des listes, en un mot de jeter
un coup d'oeil dans le rétroviseur comme pour tenter de contrôler et
ralentir le temps, de tenir encore entre ses doigts une autre année qui
s'échappe. Comme disait Pierre de Ronsard, grand supporter du Tours FC
devant l'éternel: "Le temps s'en va, le temps s'en va, madame; Las, le
temps non, mais nous nous en allons". samedi 15 décembre 2012
Michael Ballack, le titan teuton
On
a parfaitement le droit de ne pas aimer Michael Ballack (le joueur
préféré de Jean-Charles Sabatier derrière Carsten Ramelow), de
considérer qu'il n'incarne pas exactement le romantisme footballistique
et n'appartient pas à la caste des artistes du ballon rond, mais il
reste indéniable qu'il fait partie des tout meilleurs milieux de terrain
que l'Allemagne ait jamais produits. jeudi 13 décembre 2012
La France et les artistes
Alors que Cantona
et Ginola, qui n'en finissaient plus d'enchanter l'Angleterre, se
virent privés d'un Euro sur la terre de leurs exploits, Mickaël Madar
fut retenu par Aimé Jacquet pour le tournoi: la suite de l'histoire
donne raison au sélectionneur, mais le choix en dit long sur les
rapports compliqués qu'entretient la France avec ses enfants prodiges. mercredi 21 novembre 2012
Riquelme, le playmaker
Pour
diverses raisons, Juan Roman Riquelme n'a pas fait la carrière que son
immense talent lui promettait. Idole des fans de Boca Juniors, club où
il jouit d'un statut quasi-divin, il possédait assez de qualités pour
s'imposer comme le patron d'un grand club européen, mais son passage au
Barça se solda par un échec, la faute à Van Gaal et à un mental et une
implication pas toujours à la hauteur de son génie. Riquelme a toujours
traîné une réputation de dilettante brillant, d'artiste fragile, et,
disons-le tout net, de cinglé notoire, qui lui a valu de sérieux soucis
relationnels avec ses entraîneurs et sélectionneurs et l'a privé de
plusieurs rendez-vous majeurs.samedi 20 octobre 2012
Benzema, tireur isolé
Récemment,
sur une radio de grande écoute essentiellement consacrée à la chose
sportive, un ancien joueur des Verts reconverti dans le commentaire
catastrophiste expliquait avec autant d'aplomb que d'incompétence que,
selon lui, Karim Benzema n'était pas un buteur. Sur le ton péremptoire
qui caractérise les prises de position les plus absurdes et
indéfendables, Captain Démago envoyait de la statistique à la pelle,
rappelant que l'attaquant du Real Madrid n'avait pas planté pendant
l'Euro et restait sur huit matches sans marquer sous le maillot bleu. jeudi 18 octobre 2012
Roumanie-France 95: le premier pas
L'équipe de France
d'Aimé Jacquet se trouve dans une situation comptable des plus
inconfortables à l'heure de défier la bande à Hagi sur sa pelouse de
Bucarest. Après avoir collectionné les matches nuls contre des
adversaires a priori prenables (Slovaquie, Pologne, Israël), faute
notamment à une inefficacité chronique, elle se trouve dans l'obligation
de l'emporter en Roumanie pour préserver ses chances de qualification
pour l'Euro anglais. Une pression maximale pèse sur les épaules des
Bleus, très critiqués dans les médias et encore traumatisés par le
cauchemar bulgare, et la tâche qui les attend s'annonce redoutable.samedi 13 octobre 2012
Jari Litmanen, le Finlandais volant
Vainqueur
puis finaliste de la Champions League avec l'Ajax Amsterdam au milieu
des années 90, Jari Litmanen aurait pu se voir décerner le Ballon d'Or,
qu'il méritait largement autant que Weah ou Sammer. Au-dessus du lot
techniquement, efficace dans les dix-huit mètres adverses et tourné vers
le collectif (mentalité made in Ajax oblige), Litmanen n'était ni un
véritable avant-centre ni un meneur de jeu, mais aimait évoluer entre le
milieu et l'attaque et faire parler son flair et son sens du jeu. S'il
marquait beaucoup, il savait faire bonne usage de la chique et ne tirait
jamais la couverture à lui, ce qui l'a peut être desservi à l'heure des
votes pour l'attribution des récompenses individuelles.
mardi 2 octobre 2012
Sol Campbell, l'intimidateur
Pilier
de la défense anglaise pendant dix ans, Sol Campbell, comme Thuram et
Stam, autres nettoyeurs de surfaces de l'époque, correspond parfaitement
à l'idée que l'on peut se faire du stoppeur de haut niveau: athlétique,
physiquement intimidant, monstrueux dans les duels, performant dans le
jeu aérien, tacleur redoutable. Avec lui, l'entraîneur savait que
l'avant-centre adverse n'aurait pas la partie facile et que les tâches
défensives seraient assurées avec sérieux, et qu'il ne restait plus qu'à
l'associer à un libero plus à l'aise balle au pied et dans la relance
pour former une paire axiale complémentaire.
jeudi 27 septembre 2012
Angleterre-Argentine 98: coup de chaud sur Geoffroy
Nul
besoin de revenir sur la rivalité exacerbée entre l'Angleterre et
l'Argentine, nourrie par la guerre des Malouines, et des épisodes
heureusement moins meurtriers comme la célèbrissime main de Maradona en
1986. A l'image de l'antagonisme qui existe entre la France et
l'Allemagne pour des raisons autant historiques que sportives, les duels
entre les deux nations ont toujours senti la poudre et atteint des
sommets dans l'intensité et la dramaturgie. Le huitième de finale
disputé à Geoffroy-Guichard le 30 juin 1998, resté dans toutes les
mémoires comme le plus grand match du Mondial français (même si la
demi-finale entre le Brésil et les Pays-Bas fut de toute beauté), ne
fait pas exception à la règle.samedi 22 septembre 2012
Etoile Rouge de Belgrade 91: du talent à revendre
Avant
la refonte de la C1 en 1992 et l'arrêt Bosman de 1995, certains clubs
d'Europe de l'Est parvenaient à tirer leur épingle du jeu dans les
compétitions européennes et à faire la nique aux grosses cylindrées
occidentales. En 1986, le Steaua Bucarest de Duckadam,
Balint et Lacatus, s'offre le scalp du Barça en finale de la Coupe
d'Europe des Clubs Champions à Séville. Trois ans plus tard, le club
roumain accède à nouveau à la finale grâce à l'émergence de jeunes
joueurs comme Dan Petrescu et Gheorghe Hagi. jeudi 13 septembre 2012
Davor Suker, en rouge et blanc
Joueur
au parcours assez particulier, Davor Suker, qui fut l'un des attaquants
les plus efficaces de sa génération, a davantage marqué les esprits par
ses performances sous le maillot croate que sous ceux des divers clubs
qu'il a fréquentés. Sur le plan statistique, il n'a réussi qu'une seule
grande saison dans une grande équipe, à savoir celle qui suivit l'Euro
96, lors de laquelle il planta un paquet de pions pour le Real Madrid.
Vainqueur de la Champions League en 1998, il ne joue que quelques
minutes de la finale contre la Juventus, se faisant voler la vedette par
son compère d'attaque Pedrag Mijatovic, unique buteur de la rencontre.
dimanche 2 septembre 2012
Top 10: les oubliés des Bleus
Nous avions consacré il y a quelques temps un papier à ce que nous avions appelé "les Bleus improbables",
c'est-à-dire à ces tâcherons quelconques qui n'auraient jamais dû avoir
l'honneur de revêtir la tunique bleue frappée du coq. Article-miroir,
celui-ci s'arrête sur dix excellents joueurs qui, pour des raisons
diverses et variées (forte concurrence au poste, Raymond Domenech,
manque de médiatisation du club entre autres), n'ont jamais porté le
maillot de l'équipe de France, ne serait-ce que pour un match amical en
bois. On ne peut guère dire qu'il s'agisse là d'un scandale manifeste
pour les types concernés, mais il est certain que tous auraient mérité
leur chance à un moment ou à un autre, d'autant que les heureux élus
sélectionnés à leur place furent loin d'être toujours indispensables.
Sur les dix joueurs retenus ici (ils l'auront été au moins une fois),
trois sont encore en activité mais ne fouleront certainement jamais les
terrains de Clairefontaine. Pour les autres, le train est déjà passé,
sans nécessairement d'ailleurs qu'ils en conçoivent une grande amertume.
Ils font partie de ces joueurs à qui la sélection s'est toujours
refusée, sans qu'il soit forcément possible d'expliquer pourquoi.dimanche 26 août 2012
Top 10: les fidèles
Daniele
de Rossi, qui vient de décliner une offre mirobolante de City, a un
jour déclaré qu'il regrettait n'avoir qu'une seule carrière à offrir à
la Roma. Légendes locales, figures emblématiques, véritables monuments
pour certains, ces joueurs n'ont tout comme lui porté qu'un seul maillot
et occupent tous une place à part dans l'histoire de leur club.
Certains ont tout gagné, d'autres ont lutté des années sans glaner le
moindre trophée, mais au-delà du palmarès et des distinctions
individuelles, ils ont su gagner le respect de tous par leur loyauté
sans failles, leur longévité au plus haut niveau et une forme de
dévouement devenue plus que rare par les temps qui courent.
Viscéralement attachés à leur club, indéboulonnables, on ne les
imaginait pas sous d'autres couleurs et ils ne faisaient guère les choux
gras de la rubrique transferts. Trois critères ont été retenus en vue
d'établir la présente sélection: les mastodontes les plus évidents
(Franco Baresi, Paolo Maldini, Beppe Bergomi,
Sepp Maier, Gary Neville entre autres), qui font parfois l'objet
d'articles dans d'autres catégories, ont été écartés d'emblée, les
gaziers retenus sont tous à la retraite (ce qui explique les absences de
barons comme Xavi, Gerrard, Casillas, Scholes, Totti, Giggs ou encore
Anthony Deroin) mais assez jeunes pour que votre serviteur ait pu les
voir jouer. Le prix spécial du jury revient au dénommé John McDermott,
qui a porté vingt saisons durant le maillot de Grimsby Town, entre 1987
et 2007, et qui méritait que son portrait apparaisse ci-contre.mardi 5 juin 2012
Fernando Hierro, l'indéboulonnable
Lorsque
l'on évoque les meilleurs joueurs espagnols de ces vingt dernières
années (pour la simple et bonne raison que l'on a que ça à faire en
attendant l'apocalypse qui ne saurait désormais tarder), les noms de
Raul, Xavi ou de Luis Enrique viennent plus naturellement à l'esprit que
celui de Fernando Hierro. Pourtant, ce joueur au profil atypique fut
pendant près de quinze ans l'un des piliers du Real Madrid, avec lequel
il s'est forgé un palmarès long comme le bras, et de la sélection
nationale.
vendredi 11 mai 2012
Luis Enrique, cent pour cent Liga
Luis Enrique, comme Raul, Morientes ou Hierro,
appartient à cette remarquable génération de joueurs ibériques qui
aurait sans douté mérité d'offrir à l'Espagne son premier titre
international. Chacune des trois Coupes du Monde qu'il a disputées se
sont terminées de façon douloureuse. En 1994, en quart de finale de la
World Cup américaine, il reçut un violent coup de coude du très
oubliable Mauro Tassotti et perdit un demi-litre de sang, et
accessoirement le match. En 1998, la sélection espagnole se fit sortir
dès le premier tour, à cause notamment d'une boulette mémorable de
Zubizarreta contre le Nigeria. Enfin, en 2002, alors qu'elle semblait
armée pour aller au bout, l'équipe de Camacho fut victime d'un arbitrage
maison qui permit à la Corée du Sud de se qualifier.
mardi 1 mai 2012
Juve-MU 99: avant Barcelone
Tous les footophiles se
souviennent évidemment du fameux match du Camp Nou en 1999 et des deux
pions signés Solskjaer et Sheringham dans les arrêts de jeu contre le
Bayern. On tend à oublier que la qualification de Manchester United pour
la finale se fit dans des conditions presque aussi incroyables sur le
terrain de la Juventus. A l'aller à Old Trafford, les Mancuniens ont
concédé le nul, Giggs répondant...dans les arrêts de jeu à Conte, déjà
auteur d'un pion décisif contre l'Olympiakos au tour précédent.
L'affaire semble donc mal engagée à l'heure d'aller défier chez elle une
équipe italienne d'une impressionnante régularité sur la scène
européenne et qui souhaite effacer ses deux échecs consécutifs en finale
face à Dortmund puis au Real.vendredi 27 avril 2012
Edwin Van der Sar, le faux timide
Jusqu'au
bout de son immense carrière, à laquelle il mit un terme à quarante
berges et des poussières après une défaite en finale européenne contre
le Barça en mai 2011, Edwin van der Sar aura eu l'air d'un adolescent
dégingandé. A un poste où la coordination est aussi essentielle que
derrière une batterie, il donnait le sentiment de ne pas toujours savoir
que faire d'un corps trop long et de membres démesurés. En dehors de sa
taille, rien a priori n'impressionnait chez le portier hollandais, grande tige que le moindre choc semblait devoir briser.
vendredi 13 avril 2012
Top 10: gardiens étrangers en France
On par
le
beaucoup depuis le début de la saison des prestations de Salvatore
Sirigu, l'excellent gardien italien du PSG, et de celles de Guillermo
Ochoa, l'international mexicain d'Ajaccio. La France ayant toujours
produit d'excellents portiers, les clubs ne ressentent pas
nécessairement le besoin d'aller voir ailleurs, comme ils peuvent le
faire pour les joueurs de champ. Depuis le début de l'ère
professionnelle, les cadors de l'hexagone ont presque exclusivement
aligné des derniers remparts du cru, de Joël Bats à Fabien Barthez en
passant par Bernard Lama, Jean-Luc Ettori ou Mickaël Landreau. Pourtant,
quelques gardiens étrangers ont marqué l'histoire du championnat et ont
réussi d'une manière ou d'une autre à laisser une trace, par leur
niveau de performance, leur régularité, leur excentricité parfois.Venus
d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Europe de l'Est, ils sont parvenus à
faire leur trou dans un pays ou la densité et le niveau général au poste
n'ont pas d'équivalent sur le continent, exception faite peut-être de
l'Italie.
le
beaucoup depuis le début de la saison des prestations de Salvatore
Sirigu, l'excellent gardien italien du PSG, et de celles de Guillermo
Ochoa, l'international mexicain d'Ajaccio. La France ayant toujours
produit d'excellents portiers, les clubs ne ressentent pas
nécessairement le besoin d'aller voir ailleurs, comme ils peuvent le
faire pour les joueurs de champ. Depuis le début de l'ère
professionnelle, les cadors de l'hexagone ont presque exclusivement
aligné des derniers remparts du cru, de Joël Bats à Fabien Barthez en
passant par Bernard Lama, Jean-Luc Ettori ou Mickaël Landreau. Pourtant,
quelques gardiens étrangers ont marqué l'histoire du championnat et ont
réussi d'une manière ou d'une autre à laisser une trace, par leur
niveau de performance, leur régularité, leur excentricité parfois.Venus
d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Europe de l'Est, ils sont parvenus à
faire leur trou dans un pays ou la densité et le niveau général au poste
n'ont pas d'équivalent sur le continent, exception faite peut-être de
l'Italie.mercredi 11 avril 2012
Pays Bas-Italie 2000: une histoire de pénos
Avec la France,
championne du monde en titre et mieux armée encore que deux ans
auparavant, les Pays-Bas, co-organisateurs du tournoi, font figure de
grands favoris de cet Euro 2000. Depuis le sacre européen de l'Ajax en
1995, un titre international semble promis à cette génération
exceptionnelle, qui reste sur deux cruelles éliminations aux tirs aux
buts en phase finale. En 1996, au bout de l'ennui, c'est un gamin nommé
Seedorf qui échoue face à Lama en quart de finale de l'Euro anglais à
Liverpool. Deux ans plus tard, au Vélodrome, au terme d'un match
haletant, les Oranje, bien que collectivement supérieurs au Brésil,
subissent la loi de Taffarel, qui enterre leurs rêves de finale.jeudi 5 avril 2012
Hristo Stoichkov, comédien-buteur
Sans doute
le plus grand joueur de l'histoire du football bulgare, Hristo
Stoichkov reste également dans les mémoires pour ses écarts sur le
terrain, ses coups de gueule, ses provocations, ses simulations et son
attitude parfois odieuse. Mi-génie, mi-tête de lard, pour ne pas dire
autre chose, il fut un personnage majeur et ô combien théâtral (le
bonhomme possédait d'indéniables dons de comédien) des années 90, dans
lesquelles il mit un peu de folie et d'excentricité. Seul Johan Cruyff
sut s'accomoder du caractère bouillant de cette diva des pelouses
capable de planter un pion décisif et de prendre un rouge dans la minute
suivante.vendredi 9 mars 2012
Alan Shearer, la machine à marquer
D'un
point de vue esthétique, Alan Shearer était un joueur relativement laid
à voir évoluer: plutôt du genre rugueux à l'ancienne et accrocheur
façon fighting spirit, il savait jouer des coudes et des
épaules, pour ne pas dire d'autre chose, allumait des gros pétrons de
soudard et posait des coups de boule à faire pâlir Depardieu. Il n'avait
ni l'élégance d'un Bergkamp, ni la classe naturelle d'un Henry, ni la
filouterie d'un Van Nistelrooy, et il ne fallait pas attendre de lui
qu'il enroule son adversaire d'un contrôle orienté dos au but ou qu'il
trouve un partenaire d'une subtile passe de l'extérieur entre deux
défenseurs. Shearer ne savait faire qu'une chose sur un terrain: marquer
des buts.dimanche 26 février 2012
Liverpool-Olympiakos 2004: Gerrard, ce héros
A l'heure
d'aborder son dernier match de la phase de poules à domicile face à
l'Olympiakos, les Reds se trouvent dans une position pour le moins
incertaine et inconfortable. Avec seulement sept points pris en cinq
matches, ils sont devancés par leurs adversaires du jour (10 pts) et
l'AS Monaco (9 pts), finaliste de l'édition précédente. Dans le cas
d'une victoire des Monégasques au Riazor contre La Corogne, Liverpool
doit s'imposer 1-0 pour se qualifier, ou si les Grecs marquent, par au
moins deux buts d'écart (comme le dit Paul Doyle dans sa présentation du
match sur le site du Guardian, "2-1 or 14365-14364 would be no good").
Si les joueurs de Benitez s'imposent par trois buts ou plus, ils donnent
un fameux coup de pouce à ceux de Deschamps, à qui un résultat nul en
Galice suffirait alors pour passer.vendredi 10 février 2012
Pavel Nedved, l'homme à tout faire
Assurément
l'un des tout meilleurs milieux de terrain de ces vingt dernières
années, Pavel Nedved appartient à cette catégorie rare de joueurs
ultra-polyvalents qui semblent faits pour le football et maîtrisent tous
les aspects du jeu. Il promenait son gabarit ramassé et sa très
reconnaissable tignasse blonde aux quatre coins du terrain et faisait
montre d'une activité et d'un volume de jeu impressionnants, où se
mêlaient engagement et lucidité, combativité et finesse.mercredi 25 janvier 2012
Top 10: gâchis du foot français
Nombre
de
bons joueurs s'égarent en chemin, nombre de trajectoires annoncées
brillantes se perdent dans l'échec et l'anonymat, et la proportion de
talents gâchés n'a fait qu'augmenter avec l'avènement du libéralisme
sportif, qui a favorisé la mobilité et impitoyablement broyé des
carrières dans l'oeuf. La Pause Cigare propose de s'arrêter sur dix
véritables surdoués qui, à des degrés divers, n'ont pas confirmé les
espoirs placés en eux, à cause de la poisse, de mauvais choix, par
manque d'ambition ou de solidité mentale. Ces types-là avaient tout pour
eux (la jeunesse, des qualités remarquables, un début de carrière
réussi et prometteur) et ne sont jamais devenus les cadors qu'ils
auraient dû être. On s'en trouve attristés pour certains, classieux et
dilettante, beaucoup moins pour d'autres, qui se sont pris pour
quelqu'un d'autre et ont payé au prix fort leur arrogance et leur
entêtement.
jeudi 12 janvier 2012
Experts et guignols
En Grand
e-Bretagne,
pays que nombre de compatriotes ne manquent jamais une occasion de
railler (il est vrai que nous autres nageons dans la félicité grâce à
l'euro), on considère la chose footballistique comme il se doit: avec
passion, sérieux et humour. Les gens n'y ont guère honte de se déclarer
footophiles, tant le ballon rond et le sport de manière générale font
partie intégrante du quotidien et de la culture et intéressent toutes
les classes sociales.
e-Bretagne,
pays que nombre de compatriotes ne manquent jamais une occasion de
railler (il est vrai que nous autres nageons dans la félicité grâce à
l'euro), on considère la chose footballistique comme il se doit: avec
passion, sérieux et humour. Les gens n'y ont guère honte de se déclarer
footophiles, tant le ballon rond et le sport de manière générale font
partie intégrante du quotidien et de la culture et intéressent toutes
les classes sociales. mardi 3 janvier 2012
Argentine-Colombie 93: les toqués du toque
Ce 5 septembre
1993, les supporters de l'Albiceleste se sont pressés en masse à
l'Estadio Monumental de Buenos Aires, lieu de la finale du funeste
Mondial 1978, pour fêter la qualification des leurs pour la World Cup
américaine de 1994. Dans l'esprit du peuple bleu ciel et blanc, il ne
fait aucun doute que les hommes d'Alfio Basile vont prendre le meilleur
sur leurs adversaires colombiens, qui les devancent d'un point au
classement, et ainsi éviter de passer par la case barrages, étape qui
constituerait une véritable humiliation pour le finaliste du Mondiale
1990. Pourtant, trois semaines auparavant, les Cafeteros se sont imposés
deux buts à un contre l'Argentine à Barranquilla, et occupent la tête
d'un groupe où figurent également le Paraguay et le Pérou, le Brésil,
l'Uruguay et la Bolivie dominant l'autre poule.
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