On va dire que nous autres à LPC (le fameux "royal we" du Dude) faisons preuve d'anti-didiérisme primaire et avons développé une sorte d'allergie à celui qu'il faut malheureusement appeler le sélectionneur de l'équipe de France. Mais il faut dire que le type donne quand même méchamment dans la provocation et accessoirement le bâton pour se faire battre, et pas seulement par la Croatie. Disons le tout net, comme disent les tifosi de l'Inter: la liste qu'il nous a pondue aujourd'hui tient tout simplement de l'extraordinaire, du surréaliste, du tristement historique pour ne pas dire du tout bonnement honteux. Rappelons sans démagogie aucune que le triste sire qui tient dans ses pognes le futur proche de la sélection touche quand même la bagatelle de 2,5 millions d'euros par an pour briller par son incompétence, son inconséquence et son attitude bornée qui ne lui réussit pas aussi bien qu'à Luis Enrique (vous savez, la pipe qui sert d'entraîneur au PSG et qui s'en est pris plein la tronche pendant des mois par des spécialisses et des essepères qui n'ont jamais un mot de critique envers Deschamps).
Nous ne reviendrons pas sur la nouvelle sélection de Kolo Muani, auteur de deux buts sur les trois derniers mois et toujours inexplicablement préféré à Ekitike ou Jean-Philippe Mateta, sa quinzaine de pions en Premier League, ses prestations convaincantes lors des JO et son sacre en Cup. Nous ne nous attarderons pas non plus sur une défense amputée par les absences des patrons Saliba et Upamecano et forcément bricolée dans l'urgence, même si un Diakité aurait pu se voir accorder une chance et qu'on peut se demander à quoi Lucas Hernandez peut bien devoir sa cape. Mais ce milieu, nom d'un ballon en mousse. Ce milieu de terrain est une insulte pure st simple à l'histoire et la tradition du football national, aux Fernandez, Vieira, Makélélé, Jonquet et Tigana. Un Olivier Dacourt ferait figure de baron de la bière au sein de cet entre-jeu d'une tristesse et d'une faiblesse infinies sur le papier et qui, rappelons-le, est tout de même censé se frotter aux Fabian Ruiz, Rodri, Merino et autres Pedri, un brin plus créatifs et polyvalents que l'improbable quintet qu'a réuni Deschamps.
Zaire-Emery? Il cire le banc du PSG depuis des mois, s'est fait chiper sa place par Ruiz et Neves et ne s'est jamais remis de sa blessure contractée à l'automne. Pas un problème. Guendouzi? Titulaire au sein d'une formation qui s'est faite dépasser par la Roma dans la dernière ligne droite et ne disputera certainement pas la prochaine Champions League. Rabiot? S'il le pouvait, DD lui offrirait sur un plateau sa centaine de sélections, tout comme il en en a donné 70 à Sissoko (surtout que désormais, le titi joue dans un "grand club", à savoir l'OM, cher au cœur de suivez mon regard). Koné? Plutôt solide lors de ses dernières apparitions en bleu mais pas franchement le nouveau Desailly. Et Tchouameni? A quel niveau de nullité faut-il descendre pour ne plus être appelé en bleu? L'homme qui valait cent millions, déjà à la tête d'un capital de 44 sélections, traverse ses matches comme une ombre quand il ne tente pas de briser les chevilles de Dani Olmo, se contente d'aligner les contrôle-passe de cinq mètres pendant 90 minutes et n'a rien gagné avec un Real tristounet et insupportable. Suffisant pour garder la confiance de Deschamps, qui, rappelons-le, aime les muscles et les grosses cuisses (je vous en prie).
Et Corentin Tolisso dans tout ça? Le joueur lyonnais, auteur de 7 pions cette saison, est au sommet de son art à bientôt 31 balais et peut aussi bien occuper les fonctions de 6, de 8 et de 10. Sans doute un brin trop technique, inspiré et bon passeur (vous allez me rétorquer que DD a pris Cherki, ce qui ne veut pas dire qu'il fait correctement son boulot et regarde les matches de l'OL mais simplement qu'il a cédé à la pression populaire et médiatique). Benjamin André, qui a tenu son rang en Champions League, est systématiquement aligné par Génésio et oscille régulièrement entre 6 et 8 dans L'Equipe? Trop complet, trop indispensable, trop fiable et pas assez flashy. Nous allons vous dire le fond de notre pensée: Deschamps ne veut surtout pas de leaders de caractère mais de bons petits soldats qui sont déjà contents d'être là, ferment gentiment leur gueule et obéissent à ses consignes restrictives et aberrantes. Avec lui aux manettes, des grandes gueules notoires comme Cantona, Ginola, Dugarry, Petit ou Djorkaeff auraient été priées de rester à la maison. Vivement alors qu'on ramasse la branlée que nous méritons face à Yamal, Williams, Oyarzabal et consorts, dont la sélection ressemble plus que la nôtre à une équipe de football digne de ce nom. Et surtout, vivement la fin du mandat interminable de Deschamps le faux gagneur, le fossoyeur du beau jeu, le briseur de rêves, le dézingueur d'illusions et de carrières. En un mot comme en cent, vivement la quille.
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