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samedi 7 mai 2011

Barça-Chelsea 2000: l'épisode 1

A l'instar de celles entre Manchester United et le Real Madrid, les confrontations entre Barcelone et Chelsea sont devenues des classiques du football européen. En huitième de finale de la Champions League 2005-2006, Chelsea s'impose 4-2 à Stamford Bridge et élimine Ronaldinho et compagnie, vainqueurs 2-1 à l'aller. L'année suivante, les Blaugrana prennent leur revanche au même stade de la compétition, après un match aller marqué par l'expulsion de Del Horno et le but contre son camp de Terry. En 2009, Iniesta crucifie les Blues d'une maîtresse frappe dans les arrêts de jeu de la demie-finale retour. Pour la deuxième fois en quatre ans, Barcelone sort Chelsea avant d'aller au bout.


Le premier épisode de cette histoire de rivalité, faite de coups de génie et de coups bas, remonte à l'an 2000, lorsque les deux équipes s'affrontent en quart de finale de la Champions League. A l'aller, Chelsea signe une performance de toute beauté et l'emporte 3-1 grâce à un triplé de Tore-Andre Flo claqué entre la 30ème et la 38ème minute. Dans les cordes, le Barça parvient malgré tout à préserver ses chances de qualification grâce à Figo, auteur d'un but crucial. A l'heure du coup d'envoi au Camp Nou, le 18 avril 2000, les deux camps possèdent de solides raisons de croire en leurs chances.

Sous la houlette de Louis Van Gaal, le Barça présente un visage très néerlandais, puisque pas moins de six compatriotes de l'ancien entraîneur de l'Ajax figurent dans le onze de départ (Hesp, Frank De Boer, Reiziger, Cocu, Zenden, Kluivert). Malgré cette forte teinte orange, les deux stars de l'équipe parlent portugais: Rivaldo, Ballon d'Or 1999, très prolifique sur la scène européenne, côtoie en attaque Luis Figo, futurflo2 Ballon d'Or 2000, qui signe sans doute la plus belle saison de sa carrière. Avec ces deux-là et Kluivert, les Blaugrana ont clairement les moyens de claquer les deux pions nécessaires à la qualification.

C'est la charnière centrale Desailly-Leboeuf, estampillée 1998, qui doit se coltiner les trois phénomènes. Au milieu de terrain, Deschamps, aux côtés de la teigne Dennis Wise et de l'Italien Di Matteo, complète le trio français. Etincelant au match aller, le Norvégien Flo pourra compter sur le soutien technique de Zola, le lutin génial, pour trouver le chemin des filets et donner un fameux coup de pouce aux siens. Le match revêt un caractère spécial pour Ferrer, qui affronte son club formateur, et De Goey, qui se retrouve face à légion hollandaise du Barça.

Remonté à bloc, Barcelone prend son adversaire à la gorge et mène 2-0 à la pause, se trouvant ainsi virtuellement qualifié. Sur un coup franc des trente mètres dévié par le mur, Rivaldo a ouvert le score, avant que Figo ne double la mise suite à une frappe de Kluivert renvoyée par le poteau. Mais à l'heure de jeu, Hesp déchire sa relance au pied et offre un caviar à Flo, qui se fait un plaisir de réduire la marque: un but qui change tout, car le Barça doit désormais marquer deux fois pour franchir l'obstacle.

A sept minutes de la fin, Chelsea tient encore son billet pour le tour suivant, quand Dani trompe De Goey d'une tête piquée sur un coup franc frappé par Figo. A la 86ème, Leboeuf descend Kluivert, qui parvient tout de même à marquer, pense-t-on, le but décisif. Mais l'arbitre ne l'accorde pas et siffle un penalty que Rivaldo tape à côté. Après dix minutes de prolongations, le scénario se répète. Cette fois, c'est Babayaro qui fauche Figo dans la surface, et cette fois, Rivaldo transforme. Assomée et réduite à dix, l'équipe de Chelsea encaisse un cinquième but signé Kluivert de la tête sur un centre de Dani. Soulagé, le Camp Nou peut hurler sa joie pendant le dernier quart d'heure. 


Cette année-là, trois équipes espagnoles atteignent le dernier carré de la Champions League. Favori du duel entre voisins avec Valence, Barcelone perd ses illusions à Mestalla. Après avoir atomisé la Lazio de Nesta, Nedved et Simeone au tour précédent, les partenaires de Mendieta, irrésistibles, en collent quatre aux Blaugrana dans leur antre surchauffée. Malgré leur victoire 2-1 au retour, les joueurs de Van Gaal ne parviennent pas à renverser la vapeur une nouvelle fois, et manquent l'occasion historique d'affronter le Real Madrid en finale au Stade de France.

Tout le monde en rêvait, Valence l'a défait, et le Real se charge de rendre la pilule plus amère encore en soulevant le trophée pour la huitième fois. L'ère Van Gaal correspond d'ailleurs à une période de disette relative pour Barcelone, qui doit se contenter de deux Ligas en 1998 et 1999 et ne dispute aucune finale européenne, pendant qu'entre 1998 et 2002, le Real s'offre trois coupes continentales. Il faudra attendre l'arrivée de Rijkaard et du duo Ronaldinho-Eto'o pour que le club retrouve les sommets, qu'il n'a plus quittés depuis grâce aux pépites de la Masia. Le 19 avril 2000, un certain Xavi Hernandez était assis sur le banc du Barça.



18 avril 2000, Camp Nou, Barcelone: Barcelone 5 - Chelsea 1 a.p.
Buts: Rivaldo (24,99), Figo (45), Dani (83), Kluivert (104), Flo (60)
Barcelone: Hesp - Puyol (Abelardo 86) - F. De Boer - Reiziger (Sergi 105) - Gabri - Guardiola - Cocu - Zenden (Dani 72) - Figo - Kluivert - Rivaldo
Chelsea: De Goey - Ferrer (Lambourde) - Desailly - Leboeuf - Babayaro - Deschamps (Petrescu 102) - Wise - Morris - Zola (Poyet 105) - Flo

















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