Lors de la saison 2011-2012, Fernando Llorente atteint des sommets d'efficacité en Liga (16 buts) et en Ligue Europa (7 pions en 15 matches), menant avec ses compères Javi Martinez, Susaeta et Muniain l'Athletic Bilbao jusqu'à une finale européenne perdue contre l'Atletico Madrid de Falcao. Convoité depuis longtemps par quelques grosses cylindrées étrangères, l'attaquant basque décide alors de ne pas prolonger son contrat et de partir libre à l'été 2013, provoquant la colère des fidèles de San Mames, qui voient également partir Javi Martinez, vendu pour une somme record au Bayern Munich. Llorente se brouille avec Marcelo Bielsa et certains de ses coéquipiers (Aduriz notamment) et traverse la saison comme un fantôme (4 petits buts en championnat), lui qui restait sur 70 réalisations en cinq saisons.
Déjà ailleurs dans sa tête, Llorente se met d'accord avec la Juventus, qui annonce officiellement en janvier son arrivée pour la saison suivante. Les dirigeants turinois ont déjà des vues sur Tevez, guère en odeur de sainteté à City, mais cherchent aussi un véritable attaquant de surface à la Trézéguet (le meilleur buteur étranger de l'histoire du club), capable de peser sur les défenses et dominer dans le domaine aérien: libre de tout contrat et désireux de rejoindre une formation ambitieuse, Llorente constitue la cible parfaite. Sur le papier, l'association entre l'avant-centre espagnol et le lâche-rien argentin semble taillée pour redonner à la Juve, dont les milieux de terrain sont les principaux pourvoyeurs de buts, une jolie force de frappe offensive. Reste à Llorente à retrouver son niveau après une année quasiment sabbatique et à montrer qu'il peut, à 28 ans, s'adapter aux exigences d'un autre championnat.
Après quelques semaines stériles, la nouvelle recrue trouve pour la première fois le chemin des filets à la fin septembre face au Hellas Vérone, mais le véritable déclic intervient lors de la double confrontation avec le Real Madrid en Champions League: Llorente marque à l'aller et au retour et gagne définitivement sa place dans le onze au profit de Vucinic. Très efficace et régulier depuis l'automne, il a déjà inscrit 9 buts en 18 apparitions (14 en tant que titulaire) en Serie A, se montrant toujours aussi précis et redoutable dans le jeu de tête.
Il forme avec Tevez (11 buts) un tandem particulièrement performant, et à n'en pas douter l'Apache bénéficie du travail de son partenaire d'attaque, qui mobilise l'attention des centraux adverses et ouvre ainsi des brèches, excelle dans les remises et les déviations, et contrairement à ce que l'on pourrait croire, possède un bagage technique tout à fait présentable. Durs au mal, peu avares d'efforts et adroits devant les cages, les deux compères ont déjà gagné l'estime des tifosi.
Les performances de Llorente suffiront-elles à lui offrir une place dans le groupe espagnol pour la prochaine Coupe du Monde? Le simple fait que la question se pose en dit long sur la terrible concurrence qui règne au sein de la Roja. Deux joueurs au profil très similaire au sien empilent les pions depuis le début de la saison et pourraient bien rafler la mise: Alvaro Negredo, excellent sous le maillot de City, et Diego Costa, désormais sélectionnable et qui porte l'attaque de l'Atletico Madrid sur ses épaules. On sait en outre que l'Espagne évolue souvent dans un système avec une seule pointe et il paraît donc peu probable que Del Bosque emmène trois avant-centres au Brésil. Appelé en novembre, Llorente n'avait dû sa sélection qu'au forfait de Diego Costa et son dernier pion en sélection remonte à octobre 2010. Une chose est sûre: si Llorente était français, on ne parlerait sans doute pas d'un retour de Gignac chez les Bleus.

Les performances de Llorente suffiront-elles à lui offrir une place dans le groupe espagnol pour la prochaine Coupe du Monde? Le simple fait que la question se pose en dit long sur la terrible concurrence qui règne au sein de la Roja. Deux joueurs au profil très similaire au sien empilent les pions depuis le début de la saison et pourraient bien rafler la mise: Alvaro Negredo, excellent sous le maillot de City, et Diego Costa, désormais sélectionnable et qui porte l'attaque de l'Atletico Madrid sur ses épaules. On sait en outre que l'Espagne évolue souvent dans un système avec une seule pointe et il paraît donc peu probable que Del Bosque emmène trois avant-centres au Brésil. Appelé en novembre, Llorente n'avait dû sa sélection qu'au forfait de Diego Costa et son dernier pion en sélection remonte à octobre 2010. Une chose est sûre: si Llorente était français, on ne parlerait sans doute pas d'un retour de Gignac chez les Bleus.
j'adore juventus ^^
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