Deschamps, c’est l’anti-Hidalgo, l’anti-Cruyff, l’anti-Luis
Enrique, un type qui se fout éperdument de la manière du moment que le résultat
est au rendez-vous, assez calculateur pour vous faire regretter d’avoir lu
Edmond Rostand et suffisamment roublard pour, on ne sait trop comment, échapper
aux critiques (à part sur la présente gazette, bien évidemment) et à la
vindicte populaire. Rien dans ses paroles et sa posture ne laisse la place au
moindre panache, au goût de la belle défaite et du perdant magnifique, à la
moindre considération esthétique, à une quelconque nostalgie pour un football
d’antan qui sentait bon les chaussettes baissées et les numéro 10 à l’ancienne.
Tout pue le football de droite à cent kilomètres, le réalisme, le pragmatisme, la
mesure, concepts honnis qui polluent le discours lénifiant qu’il tient à chaque
rendez-vous avec une presse qui semble comme hypnotisée par son bla-bla
consternant.