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mardi 3 juin 2025

PSG: les notes de la saison

Inutile de rappeler, au vu de tous les articles qui ont explosé dans tous les médias depuis samedi soir, à quel point cette saison parisienne revêt un caractère historique. Les hommes de Luis Enrique ont simplement tout raflé, éparpillé façon puzzle la concurrence domestique, battu quatre clubs de Premier League et mis un terme au suspense relatif en finale de Coupe de France en vingt minutes. Tous les joueurs et tout le staff, qui a fait un travail magnifique pour faire progresser l'équipe et conserver des ressources physiques jusqu'au bout, sont à féliciter, mais LPC tenait à distribuer les prix et remettre son bulletin de notes de fin d'année.



GIANLUIGI DONNARUMMA 8/10

A l'automne, on critiquait encore ouvertement ses carences et son manque d'autorité sur les ballons hautes et les centres, son incapacité chronique à faire preuve d'autorité dans sa surface et sa propension à exposer sa défense sur coups de pied arrêtés. A partir du début de la phase à élimination directe, Gigio s'est fait violence pour enfin s'imposer dans les airs, et cela a tout changé. Toujours impérial sur sa ligne où il est sans doute le meilleur au monde, l'Italien a sorti quelques parades aberrantes et décisives face à Liverpool, Villa et Arsenal et grandement contribué à mener son équipe vers la finale. Contre l'Inter, il a eu un seul arrêt à effectuer et s'en est parfaitement acquitté. La marque des très grands. Et comme on le sait, on ne gagne pas de trophée européen sans un gardien fiable et sûr. Il a su être celui-là.


NUNO MENDES 8/10

A l'instar d'Hakimi à droite, il est sans doute le meilleur spécialiste à son poste sur la planète football actuellement, et il n'a a que 23 ans. On le savait capable de débordements et d'accélérations foudroyants, mais le Portugais a également totalement muselé des cadors comme Salah et Saka, qui n'ont pas réussi à exister dans sa zone. Non seulement il ne fait que progresser offensivement, mais il est désormais devenu un redoutable défenseur. Buteur décisif dans les arrêts de jeu au Parc contre Villa, il a également prouvé qu'il pouvait se montrer fort adroit techniquement et devant les cages adverses. L'avenir lui appartient.


MARQUINHOS 7/10

Il a traversé tellement de galères, connu tellement de désillusions et de moments difficiles que son titre de champion d'Europe en tant que capitaine en fait le symbole parfait de la reconquête parisienne. S'il n'a pas toujours été irréprochable, il fut l'impeccable encadrant en chef d'une meute de jeunes loups aux dents longues. On a pu craindre que ses vieux démons le rattrapent lors de la finale mais il n'en a rien été, le défenseur brésilien ayant tout naturellement été submergé par l'émotion dans les dernières minutes. Avec Paris, il a gagné la bagatelle d'une trentaine de titres en douze ans. Monumental.

 

WILLIAN PACHO (8/10)

Personne ne connaissait cet obscur défenseur équatorien lorsqu'il a débarqué en provenance de l'Eintracht Francfort pour quarante millions d'euros, et il a signé une saison de baron, prenant part à 17 rencontres de CL pour un total de 1542 minutes et sauvant la baraque à Anfield et Villa Park. Puissant, athlétique, solide, redoutable dans le domaine aérien, toujours bien placé et correct dans la relance, il présente le profil parfait du défenseur central moderne et n'a que 23 ans. Face à lui, les Jota, Nunez, Watkins, Merino, Thuram et autres Lautaro Martinez n'ont tout simplement pas vu le jour. Un autre recrutement sans faute de goût signé Luis Campos.


ACHRAF HAKIMI 9/10

Comme nous avons pu l'écrire par ailleurs, Hakimi est peut-être le meilleur parisien sur l'ensemble de la saison en termes de régularité et de constance dans l'excellence. Monstrueux d'endurance, il a arpenté son flanc droit sans relâche avec abnégation et talent, se montrant toujours hyperactif de la première à la dernière minute et brillant dans les échanges courts au coeur du jeu. Formidable joueur d'équipe et contre-attaquant, il a été magnifique dans tous les grands rendez-vous, marquant un joli but contre Arsenal et éteignant définitivement les derniers espoirs champenois en finale de coupe. Et bien sûr, comme un symbole, c'est lui qui ouvre le score à Munich pour son quatrième but en Champions League, assorti de cinq caviars. Le meilleur latéral droit du monde. Tout simplement.


FABIAN RUIZ 8/10

Totalement à la cave pendant des longs mois et régulièrement sifflé par ses propres supporters au Parc, il est redevenu sous le maillot parisien celui qu'il sait être avec la Roja grâce à la confiance inébranlable de Luis Enrique. Auteur d'un but splendide au Parc contre les Gunners, il a poussé Zaïre-Emery sur le banc et parfaitement stabilisé le milieu de terrain. Grâce à sa science du placement et du replacement, sa qualité de couverture et sa maîtrise des espaces, ses deux compères portugais ont pu jouer les feux follets et semer la zizanie aux quatre coins du rectangle vert. Joueur très intelligent qui a énormément besoin d'être soutenu par son staff, il est tombé sur le technicien parfait pour lui avec Luis Enrique. Une véritable renaissance.


VITINHA 8/10

Déjà auteur d'un exercice 2023-2024 ébouriffant, Viti ne cesse de s'améliorer et s'est tranquillement installé dans le costard du patron de l'entre-jeu. Il touche des dizaines de ballons par match, oriente le jeu à bon escient, gère le tempo comme un vieux briscard et ne donne pas sa part au clebs à la récupération et au pressing. Capable de joueur haut, il s'est souvent mué en véritable meneur de jeu et chef d'orchestre des mouvements offensifs. Seule ombre au tableau: sa fâcheuse tendance à tomber dans la facilité à 2-0 à Villa Park, qui aurait pu coûter très cher aux siens. Mais le petit Portugais est grand par le talent et fut absolument parfait contre Arsenal et l'Inter. Un taulier.


JOAO NEVES 8/10

Quelle extraordinaire trouvaille que ce gamin d'à peine vingt piges qui semble avoir six poumons, harcèle sans cesse le porteur adverse, récupère proprement des caisses de ballons, fait preuve d'une aisance balle au pied peu commune et se permet même de briller dans le domaine aérien du haut de son 1,74m. Il s'est montré immédiatement performant, s'est intégré sans problème au sein du trio du milieu, planté au Vélodrome contre l'OM et un pion importantissime de la tête face à City. Il était la pièce manquante de l'entre-jeu parisien et a déjà réussi à faire oublier Verratti. Joyau Neves.


DESIRE DOUE 9/10

Qui aurait pu prédire que ce très jeune joueur, encore remplaçant avec les Espoirs lors des Jeux Olympiques et à la tête d'un petit capital de 70 matches en Ligue 1, signerait un doublé en finale de Coupe d'Europe avec une décontraction complètement bluffante? Auteur de cinq pions et autant de passes décisives sur la scène continentale (et d'un petit bijou contre Aston Villa), il a littéralement explosé à la face du monde et marché sur la défense de l'Inter. En quelques prestations et quelques semaines, il est devenu le nouveau chouchou d'un stade qui aura désormais les yeux de Chimène pour lui. Il va falloir confirmer, et le plus dur commence sans doute, mais sa confiance en ses moyens et son potentiel paraissent sans limites. Peut-être le début d'une grande histoire d'amour.


KHVICHA KVARATSKHELIA 8/10

Arrivé au club en janvier, le Géorgien donne l'impression de faire partie de l'effectif depuis dix ans. Auteur d'un but splendide contre Villa et d'un pion plein de sang-froid en finale, il a apporté un vrai plus à l'équipe et donné une solution supplémentaire à son entraîneur. Magnifique de combativité et d'abnégation, il n'a eu de cesse d'aider Nuno à boucler son côté gauche et a signé un retour défensif incroyable en finale applaudi par tous les supporters parisiens, qui l'ont déjà adopté comme l'un des leurs. En une seule saison, il a réussi à remporter à la fois le championnat d'Italie, le championnat de France et la Champions League. Kvaradona.


OUSMANE DEMBELE 9/10

Raillé parce qu'il ne cadrait pas une frappe et bouffait des occasions à la pelle, Dembouz a planté le respectable total de 33 pions toutes compétitions confondues, dont huit en Champions League (et 6 passes décisives). Buteur capital à Anfield et contre City, auteur d'une passe magnifique pour Kvara en finale, il a en prime montré l'exemple dans le pressing et les efforts défensifs, mettant Sommer et l'arrière-garde intériste au supplice. Le joueur surdoué mais souvent brouillon a mis du plomb et de l'ordre dans son jeu, au point d'être devenu un candidat plus que crédible au Ballon d'Or (en espérant qu'ils ne le refilent pas à Yamal). Une transformation intégrale suite au départ de vous savez qui. Incontournable et indispensable.


BRADLEY BARCOLA 8/10

Après une deuxième partie de saison 2023-2024 plus que convaincante qui lui a ouvert les portes de la sélection, "Bambi" a confirmé et signé un exercice plein et consistant avec 21 pions et 19 caviars au total, dont un doublé en finale de coupe de France. Perturbé par l'arrivée de Kvara et l'explosion de Doué, il a su prendre son mal en patience, offert quelques jolies entrées en jeu et s'est montré performant dès qu'on a fait appel à lui. Auteur d'une mémorable chevauchée contre City qui a sonné la révolte et de l'ouverture du score à Stuttgart, il a plus que démontré que le PSG ne s'était pas trompé en faisant signer un joueur qui n'avait qu'une demie-saison professionnelle dans les jambes.


LUIS ENRIQUE 10/10

Que peuvent bien dire désormais messieurs Latour, Ménès, Guy et surtout Riolo, qui a eu l'improbable toupet de déclarer que Luis Enrique s'était corrigé après l'avoir écouté alors qu'il l'a surnommé "Géo Trouvetou" et "Gifi des idées de génie" pendant des mois à l'antenne? L'entraîneur asturien a eu raison sur absolument tout: la compensation du départ de Mbappé, l'insistance sur le pressing et l'effort collectif, son refus permanent de mettre en avant un tel ou un tel, son discours toujours confiant et optimiste, sa foi en la qualité de son effectif, le fait qu'il déclare qu'il n'avait pas besoin d'un avant-centre. Serein et lucide, il a permis à ses troupes d'aborder la finale avec un incroyable sentiment de confiance et forgé un style de jeu qui risque de faire des émules. A jamais un héros dans les coeurs parisiens et un immense monsieur.

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