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samedi 22 octobre 2011

Top 10: les polyvalents

Ces philip-cocu.jpgmecs-là savent à peu près tout faire sur le rectangle vert et promènent leur talent aux quatre coins du terrain. Ultra-complets, ils sont aussi capables de sortir un tacle rageur dans leurs trente mètres que d'envoyer une transversale impeccable ou de poser un coup de tronche dans la surface adverse. Naturellement, ce sont les milieux de terrain qui trustent cette sélection, même si les profils et les compétences varient, des ailiers convertis relayeurs aux récupérateurs techniques en passant par les all around players de nature. Huit des dix sélectionnés jouent ou ont joué en Premier League, championnat où ces phénomènes à tout faire trouvent un champ d'expression idéal, dans la grande tradition du box to box. Les Néerlandais, inventeurs du football total et docteurs ès polyvalence, placent trois représentants dans la liste. A la manière des décathloniens en athlétisme, dieux du stade trop peu célébrés, ces inclassables qui brillent dans tous les domaines du jeu devraient sans doute être considérés comme les meilleurs footballeurs toutes catégories, devant les génies offensifs et les collectionneurs de buts. Pouvoir jouer (quasiment) partout sans baisser de pied, voilà qui n'est pas à la portée du premier Ballon d'Or venu.




     Michael Ballack (Allemagne, né en 1976)
Sousballack le maillot de la Mannschaft, dont il fut le taulier incontesté entre 2002 et 2008, Ballack a planté la bagatelle de 42 buts en 98 sélections, statistique époustouflante pour un joueur évoluant dans l'entrejeu. A la fois très facile techniquement et puissant physiquement (1,90m, 85kg), il brillait tout autant dans le domaine aérien que dans le jeu au sol, et rarement fut pareil gabarit aussi à l'aise avec la chique dans les pieds. Ni milieu défensif ni véritable meneur de jeu, il pouvait redescendre très bas et orienter la manoeuvre en sortant des ballons toujours propres ou porter le danger dans le camp adverse en se rapprochant de ses attaquants. Buteur, passeur, relanceur, relayeur, intimidateur, remarquable tireur de coups francs, Ballack pouvait se rendre utile à l'équipe de mille façons différentes, et sa capacité à jouer dans diverses zones du terrain et s'adapter au contexte tactique le rendait très difficile à contrôler pour l'adversaire. Un monstre.



    Philip Cocu (Pays-Bas, né en 1970)
Joueur cocu2.jpgsobre et élégant doté d'un pied gauche très fiable, Philip Cocu a joué à quasiment tous les postes possibles sous le maillot du FC Barcelone, qu'il a rejoint en 1998 après dix ans passés au pays. Il est l'un des rares internationaux hollandais de sa génération à ne pas avoir été formé à l'Ajax, ce qui ne l'empêchait pas de faire montre d'une technique sans faille et d'une remarquable intelligence de jeu. Incontestablement à son meilleur dans un rôle de milieu défensif relanceur où il pouvait faire parler ses qualités naturelles de passeur et d'organisateur, il a sorti nombre de copies impeccables en tant qu'arrière latéral ou de défenseur central, voire même parfois attaquant de soutien. On oublie d'ailleurs souvent que cet homme à tout faire a marqué douze buts en Liga lors de sa première saison catalane et au total plus de cent pions au cours de sa carrière en club. Homme de base du onze néerlandais pendant dix ans (101 sélections, 10 buts), Cocu détient le record de matches joués par un joueur étranger avec le Barça avec 294 apparitions sous le maillot blaugrana.



     Steven Gerrard (Angleterre, né en 1980)
Si vgerrardous pensez qu'il existe une seule chose que le capitaine des Reds ne sache pas faire sur un terrain, merci de nous faire part de votre suggestion. Que peut-on dire sur lui qui n'ait pas déjà été écrit? Protoype du milieu de terrain polyvalent et dit "moderne", quoi que cet adjectif veuille dire, il peut prendre les commandes du jeu depuis une position reculée à la Pirlo , où la précision de son jeu long fait merveille, comme évoluer au soutien direct de l'attaquant, qu'il apprivisionne alors en caviar, comme ce fut le cas avec Torres. Longiligne et athlétique, il est redoutable dans les duels et sa puissance de frappe a nourri sa légende (140 buts pour le LFC). Sa science du placement, la qualité de ses tacles et son engagement de tous les instants en font un élément performant sur le plan défensif. Ce leader dans l'âme, sur qui l'entraîneur peut toujours compter pour assurer la bonne tenue technique du collectif, donne également l'exemple par son attitude rageuse et combative. Steven Gerrard, c'est l'aristocrate du jeu qui vient prêter main forte dans la salle des machines.



     Dirk Kuyt (Pays-Bas, né en 1980)
Lorkuytsque que Kuyt rejoint les rangs de Liverpool en 2006, c'est avec une étiquette de buteur, puisqu'il reste sur 70 buts en trois saisons avec Feyenoord. Depuis, le Hollandais a certes marqué un total respectable de pions avec les Reds (66) mais a surtout su se rendre indispensable au collectif par son sens du dévouement et du sacrifice, son pressing incessant et son précieux travail de sape. Kuyt appartient à la catégorie des joueurs de devoir qui font ce qu'on leur dit de faire et appliquent les consignes à la lettre. Qu'il s'agisse de se coltiner les sales besognes seul en pointe, de soutenir l'avan-centre ou de bloquer un couloir, il répond toujours présent. Infatigable, il est devenu un des favoris du public d'Anfield, qui apprécie à sa juste valeur son engagement et son irréprochable état d'esprit. On connaît peu d'attaquants qui abattent un tel boulot tout en restant capables de se montrer décisifs sur le plan offensif. Pas toujours reconnu, Kuyt, dont l'abnégation finit toujours par convaincre ses entraîneurs successifs, reste l'un des joueurs majeurs du club et de la sélection néerlandaise.


     Luis Enrique (Espagne, né en 1970)
Pasluis enriquesé du Real au Barça en 1996 après cinq saisons sous le maillot merengue, Luis Enrique mit rapidement les socios catalans dans sa poche, faisant preuve d'autant de grinta que de finesse technique et d'efficacité (46 buts en Liga sur ses trois premières saisons au club). Compétent dans tous les registres, rapide, à l'aise balle au pied, dur au mal, endurant, adroit devant le but, il a occupé toutes les fonctions possibles au sein de l'équipe blaugrana, sauf celle de défenseur central. Souvent utilisé comme arrière latéral par Bobby Robson, il évolue ensuite souvent en position de milieu offensif sous les ordres de Louis Van Gaal. C'est d'ailleurs dans ce rôle qu'il a disputé trois Coupes du Monde avec l'Espagne et été titularisé à dix reprises dans la reine des compétitions. Pour Clemente et Camacho, pouvoir compter sur un élément aux compétences multiples comme Luis Enrique, joueur de sélection idéal, était un rêve de sélectionneur. Sacré champion avec les deux géants du football espagnol, il a marqué plus de cent buts en quatre cent rencontres de Liga et marqué au moins huit fois en championnat lors de six saisons différentes: autant dire que l'aligner en attaque n'était pas franchement un problème.



     Park Ji-Sung (Corée du Sud, né en 1981)
Phéparknomène d'endurance, le petit soldat de Ferguson, arrivé à Manchester en 2005 après deux excellentes saisons avec le PSV Eindhoven, est avant tout un joueur de couloir qui peut évoluer des deux côtés du terrain. Suivant les consignes et la physionomie du match, il peut multiplier les appels de balle et les débordements sur l'aile ou travailler sans relâche pour bloquer le bord de touche et empêcher les montées adverses. Son volume de jeu et sa qualité technique lui permettent de jouer dans l'axe sans aucun problème. Inusable et ultra-discipliné, Park donne dans ses meilleurs jours l'impression de se démultiplier, et c'est tout sauf un hasard si SIr Alex lui fait souvent confiance lors des grandes confrontations européennes (il a disputé 26 rencontres de Champions League sur les trois dernières saisons, soit davantage que Fletcher ou Anderson), au cours desquelles sa rigueur tactique et son énergie s'avèrent précieux. Sélectionné plus de cent fois avec la Corée du Sud, il a marqué au moins un but dans chacune des trois Coupes du Monde qu'il a disputées, devenant le premier joueur asiatique de l'histoire à réussir cet exploit.


     Robert Pirès (France, né en 1973)
Ailiepirèsr dribbleur lors de ses années messines, Pirès n'a jamais perdu ses facultés d"élimination et de percussion, comme en attestent son entrée en jeu décisive en finale de l'Euro 2000 ou ses déboulés à répétition avec Arsenal. Mais peu à peu, sous la houlette de Wenger, il a su diversifier son jeu et quitter le bord de touche pour devenir un milieu au profil atypique, à la fois relayeur et accélérateur. Il fut le meilleur joueur de la Coupe des Confédérations 2001 dans un rôle de récupérateur-relanceur axial, enchaînant des prestations de haut niveau et bluffant les observateurs par sa son intelligence tactique et sa capacité à fluidifier le jeu. Rien ne laissait présager un telle transformation au début de sa carrière. Elément important des Bleus pendant huit ans avec ses 79 sélections, il a énormément manqué lors de la Coupe du Monde asiatique. A trente-sept piges, il rendait encore de précieux services à Villareal.



     Paul Scholes (Angleterre, né en 1974)
Le discholes.jpgvin roux, moins souvent mis en avant que certaines stars qui furent ses partenaires en club et en sélection, est sans doute ce que le football anglais a produit de meilleur au mileu du terrain au cours des quinze dernières années avec Gerrard et Lampard . Jamais en reste quand il s'agissait de mettre un taquet (120 avertissements reçus au cours de sa carrière), Scholes pouvait envoyer des modèles de transversales, trouver son attaquant de pointe d'une balle en cloche par-dessus la défense, pourrir la vie du meneur de jeu adverse, envoyer de la grosse mine des trente mètres (plus de cent buts avec MU tout de même) ou venir couper un centre de la tête au premier poteau. Il n'était ni un récupérateur, ni un relayeur, ni un meneur de jeu, mais les trois à la fois. Surtitré avec son club, il n'a jamais vraiment réussi à devenir l'un des tauliers de l'équipe nationale malgré ses 66 sélections, notamment à cause de l'émergence du duo Gerrard-Lampard (encore eux) dans l'axe qui a souvent poussé Scholes sur le côté gauche, position qui ne lui permettait pas d'exprimer toutes ses qualités. Comme quoi, abondance de biens peut nuire.



     Yaya Touré (Côte d'Ivoire, né en 1983)
Attatouréquant de formation, Yaya Touré a progressivement reculé pour devenir un milieu défensif d'exception. Rare combinaison de finesse technique et de densité physique, ce qui le rend aussi redoutable dans le jeu vers l'avant que dans le duel homme à homme et la récupération, il n'est pas rare de le voir gratter un ballon, éliminer deux adversaires et offrir une balle de but à ses partenaires d'attaque. Très mobile pour un joueur de son gabarit, il n'a pas de véritable point faible, si ce n'est un certain dilettantisme qui peut lui jouer des tours. Dans un bon jour, son volume de jeu et son rayonnement ont peu d'équivalents. Meneur de jeu occasionnel, milieu récupérateur et même parfois défenseur central de secours avec le Barça, il peut jouer et briller dans toutes les positions axiales. City a sorti le chéquier pour s'offrir ses services, et, dans le contexte ultra-concurrentiel qui règne au club, Touré fait partie des rares joueurs dont Mancini ne se passe jamais. On comprend pourquoi.



     Giovanni Van Bronckhorst (Pays-Bas, né en 1975)
Survan bronckhorstnommé "Gio", Van Bronckhorst, capitaine des Pays-Bas lors du dernier Mondial, a connu son moment de gloire planétaire en ouvrant le score lors de la demi-finale contre l'Uruguay d'une frappe hallucinante de plus de trente mètres. Ce fut une juste reconnaissance pour ce joueur propre et discret, qui fut milieu offensif avec le Feyenoord Rotterdam, meneur de jeu des Rangers de Dick Advocaat pendant trois saisons avant de rendre quelques services en tant que milieu à tout faire à Arsenal puis de s'installer définitivement dans un rôle de latéral gauche avec Barcelone en 2003. Il fut le seul joueur blaugrana à disputer tous les matches de la campagne européenne victorieuse de 2005-2006. Intelligent tactiquement, plutôt véloce et doté d'un physique inoxydable, Van Bronckhorst possédait toutes les compétences requises pour le poste mais un profil bien plus complet que beaucoup de latéraux de formation. Sélectionné à 106 reprises, il est le troisième joueur le plus capé de l'histoire des Oranje derrière Van der Sar et Frank de Boer.

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