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mardi 4 octobre 2011

Claudio Pizarro: Bundesliga mon amour

pizarro2Avec 148 buts inscrits en 311 matches, Claudio Pizarro est tout simplement le meilleur réalisateur étranger de l'histoire de la Bundesliga, devant Giovane Elber, Ailton et Stéphane Chapuisat, qui ont tous franchi la barre des cent pions en championnat d'Allemagne. En onze saisons outre-Rhin, l'attaquant péruvien n'a porté que deux maillots, ceux du Werder et du Bayern, et a marqué au moins dix buts à neuf reprises, passant même cinq fois la barre des quinze buts: une régularité exceptionnelle pour un joueur dont on entend rarement parler, très attaché à son club et qui estime à juste titre que la Bundesliga est sous-estimée.


Quand Chicharito, par ailleurs excellent, claque un doublé avec MU contre Wolverhampton, il faut se couper du monde pour ne pas être au courant. En revanche, que Pizarro aligne les buts comme des perles semaine après semaine depuis dix piges dans un championnat qui n'à rien à envier à son homologue anglais, personne n'en à rien à cirer. Sauf nous donc (et peut-être vous, désormais, c'est le but de la manoeuvre), qui avons choisi de rendre hommage à ce remarquable joueur de surface, très adroit devant les cages et redoutable dans le domaine aérien, qui participe de manière hebdomadaire à l'excellente moyenne de buts en Bundesliga.

Lorsqu'il déboule en Allemagne en provenance de l'Alianza Lima, Pizarro ne met pas longtemps à trouver ses marques et plante 30 buts en 55 matches de championnat avec le Werder entre 1999 et 2001. Fatalement, de telles statistiques ne peuvent laisser indifférent le Bayern Munich, qui vient de remporter la Champions League et fait signer le phénomène. Il ne lui faut que quatre minutes pour ouvrir son compteur contre Schalke 04. En cinq saisons avec le club bavarois, le Péruvien plante 70 pions et remporte trois titres de champion en 2003, 2005 et 2006, son efficacité lui valant l'improbable surnom de "Bomber des Andes", en référence au grand Gerd Müller et à ses origines.

pizarro1Malheureusement pour lui, l'équipe ne brille guère sur le plan européen, n'atteignant que deux fois les quarts de finale de Champions League entre 2002 et 2007, autant dire une misère pour un des géants historiques du vieux continent. Le déficit de popularité de Pizarro s'explique en partie par ce manque de réussite dans la plus médiatisée des compétitions, même s'il inscrit tout de même sa quinzaine de buts en une cinquantaine de rencontres. Il manquera toujours à son parcours le grand exploit qui marque les esprits, comme avait pu le faire le doublé de Milito contre...le Bayern en 2010.

Outre ce manque d'exposition, le manque de renommée de Pizarro hors des frontières germaines tient aussi à son relatif échec à Chelsea lors la saison 2007-2008. Avec l'inoubliable Avram Grant, les Blues évoluent dans un système à une seule pointe, et la nouvelle recrue souffre de la concurrence de Drogba, Shevchenko et Anelka. Il n'est titulaire que quatre fois et son compteur reste bloqué à deux réalisations. Franchement, acheter un tel joueur pour faire régulièrement débuter un Sheva hors de forme à sa place, cela tient du crime contre le football. Définitivement dégoûté de la Premier League, Pizarro revient à ses premières amours allemandes et retrouve le Werder, tout heureux de récupérer son buteur.

Résultat: aux cotés des Diego, Hugo Almeida, Rosenberg et Özil, il marque 17 buts en 26 matches de Bundesliga et remporte la Coupe d'Allemagne 2009 aux dépens du Bayer Leverkusen. L'année suivante, rebelote: 16 buts et une troisième place synonyme de participation à la Champions League. Willkommen zurück. Le 23 octobre 2010, en marquant contre le Borussia Mönchengladbach, Pizarro bat le record de 133 buts détenu par Elber et devient le joueur étranger le plus prolifique de tous les temps en Allemagne. Il n'est plus très loin de faire son entrée dans le Top 10 toutes nationalités confondues et d'égaler les 162 buts de Rumenigge. 

Evidemment, le Péruvien n'est pas étranger au très bon début de saison du Werder, qui occupe la deuxième place du classement avec seize points et cinq victoires en huit journées. Il a marqué contre Fribourg et Hanovre et signé deux doublés face à Hambourg et au Hertha Berlin, ce qui lui vaut une troisième place au classement des buteurs derrière Gomez et Huntelaar et à égalité avec Abdellaoue et Cissé. Avec l'Autrichien Arnautovic et le Suédois Rosenberg, auteur de trois réalisations chacun, Pizarro forme un superbe trio qui fait du Werder la troisième attaque du pays. Avec ces trois-là, tous les espoirs sont permis à l'équipe de Thomas Schaaf, que cela fait plaisir de voir revenir au sommet.

La saison dernière, Pizarro n'avait disputé qu'une vingtaine de matches et l'année avait été longue et difficile pour le club. Comme par hasard, le retour en forme du joueur coïncide avec d'excellents résultats. L'extraordinaire bilan du goleador sous le maillot du Werder en dit long sur son influence considérable et la cote dont il bénéficie dans le nord de l'Allemagne: 77 buts en 111 matches de Bundesliga, 21 buts en 40 matches de Coupe d'Allemagne, 29 buts en 44 rencontres européennes pour un ébouriffant ratio de 127 pions en 195 apparitions. Et à trente-trois ans tout rond (il les a célébrés hier), le bonhomme est loin d'être fini.





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