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vendredi 9 août 2013

Ligue 1: dix joueurs à suivre



Vincent Aboubakar (Lorient, attaquant, 21 ans, Cameroun) 


Les dirigeants valenciennois ont choisi de ne pas proposer de nouveau contrat à Aboubakar au terme d'une saison où l'attaquant camerounais n'a pas confirmé les espoirs placés en lui. Appelé pour la première fois en sélection à 18 ans et retenu pour le Mondial 2010, il avait signé un exercice 2011-2012 prometteur (six buts) avant de retomber dans l'anonymat (deux réalisations seulement en 2012-2013). Lorient, club sain et familial qui a permis a de nombreux joueurs de rebondir, pourrait permettre à Aboubakar, dont les qualités intrinsèques ne sont pas en cause, de se refaire une santé. Il devrait commencer la saison sur le banc mais semble avoir une belle carte à jouer, surtout si les blessures continuent de pourrir la vie de Traoré et si Aliadière cédait aux sirènes lyonnaises. Très puissant mais plus que perfectible sur le plan technique, Aboubakar dispose d'une jolie marge de progression et devrait bénéficier des bienfaits de l'école lorientaise. Gourcuff croit en lui, et le monsieur s'est rarement trompé.






Ricardo Carvalho (AS Monaco, défenseur central, 35 ans, Portugal)

Transféré du Real par l'entremise de son très influent agent Jorge Mendes, le directeur sportif bis de Monaco, le défenseur portugais débarque en Principauté pour ce qui ressemble fort à une dernière pige. A 35 ans et après deux saisons de quasi-inactivité, Carvalho suscite de nombreuses interrogations (vrai renfort ou monnaie d'échange pour Falcao?) et les mauvaises langues évoquent déjà un scénario catastrophe à la Lugano. S'il est de bon ton de railler le niveau général des attaquants de Ligue 1 (disons plutôt de la France provinciale), le passé récent a montré que le championnat pouvait s'avérer impitoyable pour les défenseurs atteints par la limité d'âge, et ce n'est pas Cris qui dira le contraire. L'expérience et le sens du placement ne font pas tout, et il serait dommage que l'ancien protégé de Mourinho, qui fit à son apogée partie des meilleurs spécialistes du monde à son poste, termine sa carrière sur une note pathétique.



Benjamin Corgnet (ASSE, milieu de terrain, 26 ans, France)

Encore amateur il y a seulement trois ans, surprenant lors de sa première saison dans l'élite au point de taper dans l’œil de Christian Gourcuff, Benjamin Corgnet poursuit sa progression en rejoignant une formation européenne et ambitieuse. Le désormais ancien Lorientais, joueur aussi utile que polyvalent qui peut tout aussi bien évoluer dans l'axe que sur le côté (il devrait prendre place sur le flanc gauche d'un milieu à trois où devraient figurer Guilavogui et Lemoine), devra trouver ses marques au sein d'un collectif en reconstruction après les départs d'Aubameyang et Mollo. La philosphie de jeu de Galtier devrait lui convenir et il devrait s'intégrer assez facilement, le type, ravi de porter le maillot vert, étant du genre à mettre de l'huile dans les rouages et à appliquer les consignes. Sa relation technique avec Tabanou, qui doit lui aussi franchir un nouveau palier et dont le staff attend beaucoup, sera intéressante à observer.



Gaël Danic (OL, milieu offensif,  31 ans, France)

"Petit budget, petit buffet", comme dit Monsieur Manatane au sujet d'une soirée colombienne donnée lors du festival de Cannes. Contraint de se serrer la ceinture en dégraissant l'effectif et en misant sur les jeunes pousses issues du centre de formation, l'OL a recruté au compte-gouttes: deux latéraux, Bedimo et Lopes, pour remplacer Reveillère, et la surprise du chef Danic. A 31 ans, cet excellent joueur de club au pied gauche sous-estimé se voit offrir l'opportunité de revêtir le maillot de l'un des meilleurs clubs français (pour le moment) et de goûter aux soirées européennes. L'ancien Valenciennois, auteur d'une douzaine de caviars la saison passée (troisième passeur du championnat derrière Valbuena et Payet), sera chargé de redonner vie à un côté gauche sinistré suite au départ de Bastos et d'encadrer les jeunots. Sérieux et professionnel, Danic fera le boulot en championnat et pourrait même en surprendre plus d'un, même si sa signature prouve si besoin était que les temps ont bien changé à Aulasland.



 Idrissa Gueye (LOSC, milieu de terrain, 23 ans, Sénégal)

Sow, Gervinho, Cabaye, Hazard, Chedjou, Digne, Landreau, Payet, Debuchy, Obraniak: longue comme le bras, la liste des joueurs qui ont quitté le LOSC ces deux dernières années s'apparente à une véritable saignée. S'il continue sur la lancée de sa fin de saison dernière, une autre pépite lilloise ne devrait pas manquer de susciter la convoitise: l'excellent Idrissa Gueye, une valeur sûre de l'effectif sur laquelle Girard pourra s'appuyer à l'heure d'entamer un nouveau cycle. Endurant, athlétique, inépuisable au pressing, pas maladroit balle au bied et prompt à se projeter vers l'avant, Gueye abat un boulot monstre dans l'entrejeu et s'est installé dans le costume d'un titulaire à part entière. Il progresse régulièrement et sans faire de bruit, entouré des deux anciens de la maison Mavuba et Balmont, et devrait rapidement s'avérer indispensable au LOSC, avant de rejoindre Arsenal dans un ou deux ans.



Emanuel Herrera (Montpellier, attaquant, 26 ans, Argentine)

Arrivé dans l'Hérault l'été dernier, Herrera avait succédé à Olivier Giroud, auteur d'une saison de toute beauté à la pointe de l'attaque montpelliéraine. Si personne ne s'attendait à ce que l'Argentin, né dans le même patelin qu'un certain Messi, puisse faire oublier l'international français, sa première saison en Ligue 1 fut un ratage complet: six petits buts, des occasions manquées à la pelle, une maladresse chronique et un manque de confiance manifeste. Malgré ce triste bilan, le club ne s'est pas mis en quête d'un nouvel avant-centre et a même cédé Charbonnier à Reims, un départ qui vient s'ajouter à ceux de Belhanda et Utaka, excusez du peu. Même si le MHSC pourra toujours compter sur le très régulier Souleymane Camara (10 buts la saison dernière) et enregistre le retour de Victor Hugo Montano, un regain d'efficacité d'Herrera constituerait une excellente nouvelle pour la santé offensive de l'équipe. A en croire Jean Fernandez, l'attaquant aurait perdu près de cinq kilos et serait beaucoup plus affûté que l'année dernière à pareille époque: on ne demande qu'à le croire.



Nampalys Mendy (OGC Nice, milieu de terrain, 21 ans, France)

Pour reprendre ses propres termes, Claudio Ranieri pensait avoir trouvé son Makelele avec Mendy, qui fut l'un de ses hommes de base pour l'opération remontée. L'entraîneur italien a déclaré ne pas comprendre la décision de son joueur, libre de tout contrat, de rejoindre le voisin niçois et pointé du doigt l'influence négative de son entourage. Quelles que soient les raisons de son choix (peur de manquer de temps de jeu à l'ASM?), il s'agit d'une recrue de premier ordre pour l'OGCN, qui voit l'un des milieux défensifs les plus prometteurs de sa génération rejoindre ses rangs. Titularisé pour la première fois en Ligue 1 à 18 ans seulement, Mendy (à ne pas confondre avec son homonyme néo-marseillais) avait à l'époque épaté son monde par son culot et son abattage, et fait son retour parmi l'élite aguerri par deux saisons pleines à l'étage inférieur. Son agressivité et ses qualités de relanceur devraient faire le plus grand bien à l'entrejeu niçois, qui a malheureusement perdu Anin dans les circonstances dramatiques que l'on connaît.



André Poko (Bordeaux, milieu de terrain, 20 ans, Gabon)

Recrutement minimal, envies de départ de certains cadres, manque d'ambition flagrant de l'équipe dirigeante, absence de buteur fiable: les motifs de grogne et d'inquiétude ne devraient pas manquer dans les travées de Chaban-Delmas à l'attaque de la saison. Le faiseur de miracles Gillot va de nouveau devoir bricoler sévère, faire avec les moyens du bord et en prime essuyer les critiques sur la qualité de jeu de son équipe. Seule note rafraîchissante dans le marasme ambiant: la prestation remarquable du jeune Poko face au PSG lors du Trophée des Champions. Déjà à son avantage lors de ses quelques apparitions la saison dernière, le milieu gabonais a fait mieux que tenir le jus face à Matuidi et Thiago Motta, s'attirant les compliments des observateurs. Formateur dans l'âme et plutôt du genre protecteur, Gillot devrait favoriser son épanouissement et gérer au mieux son temps de jeu et son exposition. 



Sébastien Squillaci (SC Bastia, défenseur central, 33 ans, France)

Recruté par Arsenal en 2010, Squillaci ne s'est jamais imposé chez les Gunners, à tel point qu'on avait presque oublié jusqu'à son existence. Le SC Bastia a décidé de tenter le coup, estimant qu'à 33 ans, l'ancien finaliste de la Champions League avec Monaco pouvait encore rendre de précieux services en Ligue 1. Si ses rares performances sous le maillot d'Arsenal n'incitent guère à l'optimisme (le bonhomme compte quelques jolies bourdes à son actif), il reste délicat de juger du niveau réel d'un joueur placardisé et exceptionnellement sorti du banc pour quelques matches de League Cup. Sa signature reste un pari risqué, même si l'enchaînement des matches peut contribuer à le remettre en selle. Squillaci formera une charnière dite "de métier" (comprendre qui ne peut plus plier les genoux) avec François Modesto, 35 piges, de retour au bercail au terme de son bail avec l'Olympiakos. A ce train-là, les défenseurs centraux de moins de trente ans vont devenir une denrée rare en Ligue 1.



Oscar Trejo (Toulouse FC, milieu de terrain, 25 ans, Argentine)

Le moins que l'on puisse dire est que les dirigeants toulousains n'ont pas toujours eu le nez creux en matière de recrutement de joueurs étrangers (la jurisprudence Petrovic), mais l'arrivée dans notre championnat d'un milieu offensif argentin formé à Boca ne peut qu'être accueilli avec une curiosité bienveillante. Passé successivement par Majorque, Elche, le Rayo Vallecano et Gijon, Trejo n'est pas parvenu à percer en Liga et semble à 25 ans déjà considéré comme un ancien grand espoir du football argentin. Lors des matches de préparation, Casanova a loué son aisance technique et sa capacité à voir et éclairer le jeu, tout en rappelant qu'il lui serait demandé de travailler défensivement pour l'équilibre de l'équipe: bienvenue au TFC l'artiste, et surtout bonne chance. Question de notre grand jeu concours: qui va se retrouver cloué sur le banc le premier entre Javier Pastore et Oscar Trejo? Les paris sont ouverts.

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