S'il n'est jamais facile de digérer un titre, d'autant plus quand on le remporte à la dernière seconde du dernier match après quarante-cinq ans d'attente, la saison 2012-2013 de City fut celle de toutes les déceptions: une deuxième place en championnat à onze points d'un United pourtant guère flamboyant, une seconde élimination consécutive au premier tour de la Champions League et, pour couronner le tout, une embarrassante défaite en finale de la Cup contre Wigan qui a dû se faire gondoler les habitués d'Old Trafford.
Malgré sa cote de popularité auprès des supporters, Roberto Mancini a pris la lourde, mais il faut moins voir dans son limogeage une sanction qu'un réel changement de philosophie, la métamorphose au sein du club ayant déjà débuté avec les nominations de Ferran Soriano, ancien vice-président du Barça, au poste de directeur exécutif, et de Begiristain à celui de directeur technique.
Malgré sa cote de popularité auprès des supporters, Roberto Mancini a pris la lourde, mais il faut moins voir dans son limogeage une sanction qu'un réel changement de philosophie, la métamorphose au sein du club ayant déjà débuté avec les nominations de Ferran Soriano, ancien vice-président du Barça, au poste de directeur exécutif, et de Begiristain à celui de directeur technique.
Le nouveau riche City regarde désormais du côté de la Liga, et l'arrivée de Pellegrini sur le banc s'inscrit dans cette logique. Fort de ses neuf années passées dans le championnat espagnol, le technicien argentin incarne la promesse d'un football élégant, offensif et attrayant, et les miracles qu'il a accomplis sur les bancs de Villareal et Malaga en disent long sur les capacités du monsieur à tirer le meilleur de ses troupes tout en réjouissant les esthètes. Même son soi-disant échec à Madrid doit être relativisé: avec 96 unités, le Real avait battu son record de points sur une saison tout en marquant davantage de buts que le grand rival catalan, sacré champion. Partout où il est passé, Pellegrini a obtenu des résultats probants sans jamais renoncer à ses idées et ses principes.
Depuis l'arrivée aux affaires des milliardaires d'Abu Dhabi, impatients de parvenir au sommet, City donnait l'impression d'accumuler les talents sans qu'aucune idée directrice ne guide le recrutement. En signant des chèques à tours de bras, les propriétaires ont certes permis aux Skyblues de s'installer parmi les grosses écuries de Premier League, mais ils ont aussi souvent prêté le flanc à la critique en menant une politique sportive à la limite de l'illisibilité. Sur la scène européenne, les mauvais résultats de l'équipe ont laissé entrevoir le gouffre qui la séparait encore des meilleures formations continentales, mettant en lumière le manque d'unité de l'ensemble.
Les départs de Balotelli et Tevez, outre qu'ils indiquent une volonté d'assainir le vestiaire, marquent une rupture avec une non-stratégie d'accumulation qui a abouti à des embouteillages monstre à certains postes. Plutôt que de payer d'abord et réfléchir ensuite à comment faire jouer tout ce beau monde, City s'est cette fois renforcé intelligemment et dans l'idée de donner à Pellegrini un effectif adapté à son projet de jeu. La double mission confiée au Chilien: gagner en séduisant en championnat et en finir avec les déconvenues en Champions League.
Six des grands artisans du sacre de 2012 (Hart, Kompany, Touré, Silva, Dzeko et Aguero) font toujours partie de l'effectif et, gage de stabilité dans le changement, devraient former cette saison encore la colonne vertébrale d'une équipe très compétitive, même si le club reste en quête d'un défenseur central. Si l'on ne saurait dire que l'heure de la sagesse a sonné après des années dispendieuses (plus de cent millions d'euros claqués tout de même pour les trois renforts susnommés et Fernandinho, transféré du Chakhtior Donetsk), City semble désormais moins enclin à se jeter sur le premier Robinho venu et se fier davantage aux avis de son staff technique lorsqu'il faut mettre la main à la poche. En donnant les clés de la boutique à un cador de tableau noir tel que Pellegrini, les patrons du club ont mis leurs moyens colossaux au service d'un projet sportif cohérent et d'une certaine idée du jeu. Espérons simplement que, contrairement à leurs homologues parisiens, ils ne remettent pas tout en question au premier résultat nul.
Depuis l'arrivée aux affaires des milliardaires d'Abu Dhabi, impatients de parvenir au sommet, City donnait l'impression d'accumuler les talents sans qu'aucune idée directrice ne guide le recrutement. En signant des chèques à tours de bras, les propriétaires ont certes permis aux Skyblues de s'installer parmi les grosses écuries de Premier League, mais ils ont aussi souvent prêté le flanc à la critique en menant une politique sportive à la limite de l'illisibilité. Sur la scène européenne, les mauvais résultats de l'équipe ont laissé entrevoir le gouffre qui la séparait encore des meilleures formations continentales, mettant en lumière le manque d'unité de l'ensemble.
Sans chercher à tout prix à attirer un nom ronflant, les dirigeants ont fait signer trois joueurs aux profils très différents qui devraient considérablement élargir la palette offensive de l'équipe: Jesus Navas, un pur ailier qui donnera de la largeur au jeu en faisant parler son punch et sa vitesse sur le flanc droit, Stevan Jovetic, attaquant polyvalent et créatif capable d"évoluer dans l'axe ou sur les côtés, et Alvaro Negredo, déménageur de surface auteur d'une soixantaine de buts en Liga sur les trois dernières saisons.
La venue de ce trio démontre que Pellegrini, qui a eu plus que son mot à dire dans un recrutement à forte couleur espagnole, a souhaité se donner le plus d'options et de combinaisons possibles tout en se fondant sur des notions de complémentarité et d'équilibre collectif. La saison dernière, City avait souvent peiné à trouver le chemin des filets (66 buts, cinquième attaque à égalité avec Tottenham), notamment à cause d'un certain manque de variété dans ses mouvements offensifs, auquel les nouveaux arrivés devraient permettre de remédier.
Six des grands artisans du sacre de 2012 (Hart, Kompany, Touré, Silva, Dzeko et Aguero) font toujours partie de l'effectif et, gage de stabilité dans le changement, devraient former cette saison encore la colonne vertébrale d'une équipe très compétitive, même si le club reste en quête d'un défenseur central. Si l'on ne saurait dire que l'heure de la sagesse a sonné après des années dispendieuses (plus de cent millions d'euros claqués tout de même pour les trois renforts susnommés et Fernandinho, transféré du Chakhtior Donetsk), City semble désormais moins enclin à se jeter sur le premier Robinho venu et se fier davantage aux avis de son staff technique lorsqu'il faut mettre la main à la poche. En donnant les clés de la boutique à un cador de tableau noir tel que Pellegrini, les patrons du club ont mis leurs moyens colossaux au service d'un projet sportif cohérent et d'une certaine idée du jeu. Espérons simplement que, contrairement à leurs homologues parisiens, ils ne remettent pas tout en question au premier résultat nul.
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