
La relative faiblesse de
la concurrence dans un paysage national pour le moins dégagé
constitue peut-être le principal motif d'espoir pour les Nordistes.
Lyon, candidat habituel à la caisse, n'en finit plus d'étaler ses
faiblesses et de pâtir de l'incohérence de ses instances
dirigeantes. On peut d'ores et déjà affirmer sans prendre beaucoup
de risques que l'OL finira au mieux cinquième. Qui d'autre alors
pour inquiéter le LOSC? Nice? Soyons sérieux s'il vous plaît dans
le fond. Nantes? Allons-y gaiement dans l'aberration. Saint-Etienne?
Un point pris sur les quatre derniers matches. Rennes? Le voisin
guingampais a presque plus de chances. Mis à part un OM pourtant
limité et sans aucune ambition dans le jeu, personne ne présente
suffisamment de garanties sur le papier pour se prétendre plus
compétitif que Lille.
Tout proches des deux
points de moyenne, les Dogues s'inscrivent dans la continuité d'une
deuxième partie d'exercice 2012-2013 particulièrement réussie au
terme de laquelle ils ne leur manqua pas grand-chose pour souffler
leurs rivaux sur le fil. Malgré des changements considérables à
l'intersaison qui ont définitivement tourné la page du titre
(remplacement de Garcia par Girard, départs de Payet, Pedretti et Chedjou), la
transition s'est effectuée sans trop de dommages puisque Girard
n'est pas arrivé dans l'idée de tout nettoyer du sol au plafond :
il n'a pas touché au sacro-saint 4-3-3 rôdé par son prédécesseur
et a confirmé Kalou, très efficace depuis le début de l'année,
dans un rôle de véritable avant-centre. A l'exception de quelques
recrues estivales, les joueurs connaissent parfaitement le système
et ont appris à s'y adapter.

On peut faire confiance à
Girard, aussi râleur que réaliste et horripilant que compétent
(bien que le bonhomme semble moins obsédé par la théorie du
complot et étrangement assagi depuis son arrivée dans le Nord),
pour ne pas déjà mettre le champagne au frais. Ces deux dernières
saisons, les Lillois ont connu des passages à vide qui ont
sérieusement plombé leurs ambitions et n'ont pas fait de la
régularité leur marque de fabrique. A la fois séduisants et
énervants, ils se montrent trop souvent capables de se saborder
eux-mêmes et de laisser filer des points déjà acquis, à l'image
de l'improbable suicide collectif face à Sochaux en fin de saison
dernière. Sans compétition européenne au programme, ils peuvent
cette année se concentrer sur le championnat, donnée non
négligeable en l'absence d'un effectif pléthorique. Comme Bordeaux,
autre champion récent, le LOSC aura toujours un avantage
considérable sur l'OM : qu'il perde ou qu'il gagne, il fait
rarement les gros titres et peut travailler dans la tranquillité.
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