Qu'il doit être difficile d'être supporter du Stade Rennais. Qu'il doit être usant de se faire railler de toutes parts, humilier, rabaisser, critiquer. Qu'il doit être pénible de soutenir une équipe qui ne gagne jamais rien et met un point d'honneur à s'effriter chaque fois qu'on se remet vaguement à croire en elle.
A une certaine époque, c'était le PSG qui jouait le rôle de punching-ball préféré du quidam et des médias, le PSG d'avant, celui qui claquait 200 millions sur un joueur qu'il avait formé et laissé partir pour 5 et finissait douzième du championnat. Seulement, même quand il touchait le fond, le PSG parvenait régulièrement à glaner un trophée ou un autre: entre 1993 et 2010, il a tout de même remporté six fois la Coupe de France, trois fois la Coupe de la Ligue et accessoirement une Coupe des Vainqueurs de Coupes. Rennes, quant à lui, a réussi l'exploit improbable de perdre deux finales de Coupe contre le voisin guingampais à cinq ans d'intervalle: un authentique fait d'armes qui fait autant rager les habitués de la route-de-Lorient que se gondoler le reste de l'hexagone.
A une certaine époque, c'était le PSG qui jouait le rôle de punching-ball préféré du quidam et des médias, le PSG d'avant, celui qui claquait 200 millions sur un joueur qu'il avait formé et laissé partir pour 5 et finissait douzième du championnat. Seulement, même quand il touchait le fond, le PSG parvenait régulièrement à glaner un trophée ou un autre: entre 1993 et 2010, il a tout de même remporté six fois la Coupe de France, trois fois la Coupe de la Ligue et accessoirement une Coupe des Vainqueurs de Coupes. Rennes, quant à lui, a réussi l'exploit improbable de perdre deux finales de Coupe contre le voisin guingampais à cinq ans d'intervalle: un authentique fait d'armes qui fait autant rager les habitués de la route-de-Lorient que se gondoler le reste de l'hexagone.

On a presque l'impression que le club ne veut surtout pas finir sur le podium et risquer d'exhaler un parfum de réussite (la meilleure performance des rouge et noir reste d'ailleurs une quatrième place obtenue en 1949, 1965, 2005 et 2007). S'ils gagnaient un titre, ne serait-ce qu'une modeste Coupe de la Ligue, ils entreraient d'office dans la catégorie des vainqueurs (il suffit de se rappeler l'impact qu'à eu le succès stéphanois dans cette épreuve), alors que leur truc à eux, c'est la lose, la vraie, celle qui perdure, celle qui colle aux basques et vient inéluctablement faire des siennes quand la saison commence à prendre une tournure positive.
Beaucoup de clubs souffrent d'un déficit identitaire. Que vous évoquent l'ETG, le TFC, le Stade Malherbe de Caen? Strictement rien, à part des patronymes imprononçables, des recrues offensives à la sauce Panini et du bourrin de compétition façon Ronald Zubar. Quelles valeurs peut-on associer à ces anonymes pensionnaires de Ligue 1? Quels mots viennent en tête lorsqu'on on entend leur nom au cours d'un multiplex? Alors qu'avec Rennes, au moins, on sait où on est et où on met les pieds (chartered territory diraient les Angliches): au pays de l'effacement pathologique, de l'échec érigé au rang d'emblème et de signe de ralliement, de l'effondrement programmé, du confort dans la stagnation.

Pour Guingamp, vous avez oublié Malouda-Drogba
RépondreSupprimerpour Rennes, c'est vrai que la 1ère association qui me vient l'esprit n'est pas d'ordre footballistique mais plutôt d'ordre people avec la silhouette voluptueuse de Salma Hayek!
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