Tous deux lauréats du Ballon d'Or, ces deux joyaux du football néerlandais ont, en compagnie d'un troisième larron nommé Frank Rijkaard, permis à la sélection orange et au Milan AC de dominer l'Europe à la fin des années 80. Réunis sous le maillot rossonero en 1987, le rasta surinamien, révélé au PSV, et l'aristocrate des surfaces, produit de l'Ajax, remportent deux fois consécutivement la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et 1990 et trois Scudetti en 1988, 1992 et 1993. Si Gullit, qui évolue légèrement en retrait de son partenaire, marque en moyenne deux fois moins que le grand Marco (120 buts pour Van Basten avec le Milan AC, 60 pour Gullit), l'entente et la complicité technique entre les deux joueurs fait merveille.
Indétrônables leaders d'attaque de leur sélection pendant une décennie, Ruud Gullit (66 sélections, 17 buts) et Marco Van Basten (58 sélections, 24 buts) furent les principaux artisans de ce qui reste à ce jour le seul titre jamais gagné par les Pays-Bas, l'Euro 88 en Allemagne, succès historique parachevé par une reprise de légende signée de l'avant-centre hollandais en finale face à l'URSS. La seule Coupe du Monde qu'ils disputèrent ensemble en 1990 se solda par une élimination en huitième de finale contre l'Allemagne. Evidemment.
Völler-Klinsmann (Allemagne 1987-1994)
Rudi Völler et Jürgen Klinsmann sont pour la première fois associés lors d'un tournoi international par Beckenbauer, à l'occasion de l'Euro 88 en Allemagne. Völler, qui a déjà participé à l'Euro 84 et au Mondial 86 (il marque en finale contre l'Argentine), évolue alors sous le maillot de l'AS Roma, tandis que Klinsmann, qui rejoindra l'Inter un an plus tard, joue pour le VFB Stuttgart. Auteurs de trois buts en quatre rencontres, ils ne peuvent empêcher l'élimination de la Mannschaft face aux Pays-Bas, mais prennent une éclatante revanche deux ans après en s'adjugeant un titre de champion du monde en Italie. Les deux attaquants plantent trois buts chacun mais Völler se fait surtout remarquer en récoltant un carton rouge en huitièmes suite à une altercation avec Rijkaard, qui lui crache au visage. Il faut dire que le moustachu, roublard et truqueur à souhait, souvent même mauvais comme une teigne, ne se fait jamais prier pour se frotter à ses adversaires directs.
A trente-quatre ans, Völler, qui vient de passer deux saisons à Marseille, s'assoit souvent sur le banc des remplaçants pour sa troisième Coupe du Monde, mais trouve encore le moyen de claquer un doublé contre la Belgique en huitièmes. Klinsmann, toujours titulaire, marque cinq buts en cinq matches, jusqu'à la sortie de piste face aux Bulgares en quart. En 1996, deux ans après la retraite internationale de Völler, il devient champion d'Europe à Wembley. Auteurs de près d'une centaine de buts pour l'Allemagne, ils ont tous deux occupé les fonctions de sélectionneur national.
Papin-Cantona (France 1987-1995)
A jamais associés dans la mémoire sportive nationale, JPP et Canto restent également indissociables d'une période noire pour le football français, marquée par un Euro 92 totalement raté et le désastre de France-Bulgarie. Ils furent les fers de lance d'une génération perdue, coincée entre la fin de l'ère Platini-Giresse et l'émergence du duo Zidane-Djorkaeff. Papin et Cantona n'ont jamais disputé le moindre match de Coupe du Monde ensemble (le jeune JPP avait pris part au Mondial mexicain en 1986, marquant même un but contre le Canada) et n'ont pas remporté la moindre victoire lors de leur seul tournoi international, mais ont tout de même réussi à laisser une trace, au même titre que des joueurs parvenus à des sommets en bleu. Il y eut toujours le sentiment qu'ils étaient davantage des victimes que des acteurs de leurs mésaventures en sélection, et que les vrais coupables étaient ailleurs.
Ils connurent rarement la réussite en club au même moment: lorsque le buteur de l'OM se voit sacré Ballon d'Or en 1991, la carrière de Canto menace de s'enliser à Nîmes, et lorsque The King est élu meilleur joueur d'Angleterre par ses pairs en 1994, Papin quitte le Milan AC par la petite porte. Le 18 janvier 1995, les deux hommes participent à leur dernier match avec l'équipe de France contre les Pays-Bas. Capitaine ce soir-là, Cantona se rendra coupable d'une fameuse agression sur un supporter de Crystal Palace une semaine plus tard.
Völler-Klinsmann (Allemagne 1987-1994)
Rudi Völler et Jürgen Klinsmann sont pour la première fois associés lors d'un tournoi international par Beckenbauer, à l'occasion de l'Euro 88 en Allemagne. Völler, qui a déjà participé à l'Euro 84 et au Mondial 86 (il marque en finale contre l'Argentine), évolue alors sous le maillot de l'AS Roma, tandis que Klinsmann, qui rejoindra l'Inter un an plus tard, joue pour le VFB Stuttgart. Auteurs de trois buts en quatre rencontres, ils ne peuvent empêcher l'élimination de la Mannschaft face aux Pays-Bas, mais prennent une éclatante revanche deux ans après en s'adjugeant un titre de champion du monde en Italie. Les deux attaquants plantent trois buts chacun mais Völler se fait surtout remarquer en récoltant un carton rouge en huitièmes suite à une altercation avec Rijkaard, qui lui crache au visage. Il faut dire que le moustachu, roublard et truqueur à souhait, souvent même mauvais comme une teigne, ne se fait jamais prier pour se frotter à ses adversaires directs.
A trente-quatre ans, Völler, qui vient de passer deux saisons à Marseille, s'assoit souvent sur le banc des remplaçants pour sa troisième Coupe du Monde, mais trouve encore le moyen de claquer un doublé contre la Belgique en huitièmes. Klinsmann, toujours titulaire, marque cinq buts en cinq matches, jusqu'à la sortie de piste face aux Bulgares en quart. En 1996, deux ans après la retraite internationale de Völler, il devient champion d'Europe à Wembley. Auteurs de près d'une centaine de buts pour l'Allemagne, ils ont tous deux occupé les fonctions de sélectionneur national.
Papin-Cantona (France 1987-1995)
A jamais associés dans la mémoire sportive nationale, JPP et Canto restent également indissociables d'une période noire pour le football français, marquée par un Euro 92 totalement raté et le désastre de France-Bulgarie. Ils furent les fers de lance d'une génération perdue, coincée entre la fin de l'ère Platini-Giresse et l'émergence du duo Zidane-Djorkaeff. Papin et Cantona n'ont jamais disputé le moindre match de Coupe du Monde ensemble (le jeune JPP avait pris part au Mondial mexicain en 1986, marquant même un but contre le Canada) et n'ont pas remporté la moindre victoire lors de leur seul tournoi international, mais ont tout de même réussi à laisser une trace, au même titre que des joueurs parvenus à des sommets en bleu. Il y eut toujours le sentiment qu'ils étaient davantage des victimes que des acteurs de leurs mésaventures en sélection, et que les vrais coupables étaient ailleurs.
Ils connurent rarement la réussite en club au même moment: lorsque le buteur de l'OM se voit sacré Ballon d'Or en 1991, la carrière de Canto menace de s'enliser à Nîmes, et lorsque The King est élu meilleur joueur d'Angleterre par ses pairs en 1994, Papin quitte le Milan AC par la petite porte. Le 18 janvier 1995, les deux hommes participent à leur dernier match avec l'équipe de France contre les Pays-Bas. Capitaine ce soir-là, Cantona se rendra coupable d'une fameuse agression sur un supporter de Crystal Palace une semaine plus tard.
Romario-Bebeto (Brésil 1987-1998)
Déjà sélectionnés pour le Mondial 90, qui vit l'élimination du Brésil en huitièmes par le meilleur ennemi argentin, Romario et Bebeto avaient passé la majeure partie du tournoi sur le banc, devancés dans la hiérarchie par Careca et Müller, déjà présents contre la France en 1986. Quatre ans plus tard, le statut des deux hommes a bien changé: Bebeto flambe depuis 1992 sous le maillot de La Corogne (45 pions en deux saisons) et Romario, auteur d'une année de folie avec le Barça, s'est élevé au rang de star planétaire. Le tandem, annoncé comme l'arme fatale de la Seleçao à l'occasion de la World Cup américaine, ne va pas décevoir les attentes: huit buts sur les onze marqués par le Brésil et un rôle décisif dans la conquête de la quatrième étoile auriverde. Ecoeurant de facilité, d'adresse et de décontraction, Romario illumine la compétition de ses éclairs et trouve en Bebeto, joueur subtil et très doué techniquement, un parfait compagnon de jeu. Idolâtrés au pays pour avoir mis fin à un quart de siècle d'attente, les deux lutins ont fait la différence pour une Seleçao bien terne et laborieuse qui ne s'en serait pas sortie sans eux.
Ronaldo-Rivaldo (Brésil 1994-2003)
Les deux attaquants brésiliens, dont les noms figurent également au palmarès du Ballon d'Or, ont chacun à leur manière marqué l'histoire du Barça, même s'ils n'ont jamais évolué ensemble sous la tunique blaugrana: Ronaldo, qui ne reste qu'une saison à Barcelone (le temps de planter 34 buts en Liga), se fait la malle l'année où Rivaldo rejoint le club, en 1997. Le milieu très offensif, qui brille aux côtés de Figo et Kluivert, marque 130 buts en cinq ans et s'adjuge deux titres consécutifs en 1998 et 1999.
Ces deux grands buteurs font le bonheur de la Seleçao lors des grands tournois internationaux. En 1998, ils inscrivent la moitié des buts du Brésil lors du Mondial français, dans une configuration où Rivaldo se place au soutien direct du duo Bebeto-Ronaldo. Quatre ans plus tard, accompagné du nouveau prodige Ronaldinho, les duettistes récidivent et plantent treize buts lors de la Coupe du Monde asiatique remportée par la sélection auriverde: au classement des buteurs, Ronaldo devance son coéquipier, qui termine deuxième meilleur réalisateur de l'épreuve à égalité avec Klose mais se ridiculise par un pitoyable numéro de comédien en poule face à la Turquie. Au total, lors des treize rencontres de Coupe du Monde qu'ils ont disputées ensemble, Ronaldo et Rivaldo ont marqué vingt buts. Respectivement deuxième et sixième meilleur buteur de l'histoire de la sélection brésilienne, ils compilent 170 sélections et près d'une centaine de buts.
Raul-Morientes (Real Madrid 1997-2003, Espagne 1998-2006)
Quand Morientes rejoint le Real en 1997, Raul, âgé de vingt ans seulement mais auteur d'une cinquantaine de buts en Liga, a déjà fait ses preuves à la pointe de l'attaque madrilène. Malgré la concurrence de Suker et Mijatovic, le transfuge de Saragosse parvient rapidement à se faire une place et dispute dès sa première année au club une finale de Champions League victorieuse aux côtés du Monténégrin et du buteur maison. Deux ans plus tard, au terme d'une campagne européenne au cours de laquelle ils plantent près de vingt buts à eux deux, les compères soulèvent à nouveau la coupe aux grandes oreilles au Stade de France. En Liga, le duo atteint son rendement maximal en 1998-99 avec 44 pions sur les 77 marqués par le Real (25 pour Raul, 19 pour Morientes).
Ultra-complémentaires et complices sur et hors du terrain, Raul et Morientes, respectivement deuxième et cinquième meilleur buteur de l'histoire de la Roja, ne forment pourtant pas une paire indiscutable aux yeux des sélectionneurs Clemente et Camacho: en 1998, ils ne passent que quelques minutes ensemble sur les pelouses françaises et en 2000, aussi incroyable que cela puisse paraître, Morientes ne figure pas dans la liste pour l'Euro. Il leur faut attendre le dernier match de poule du Mondial 2002 pour se voir alignés côte à côte d'entrée lors d'un tournoi international, ce qui ne se produira que cinq fois au total.
Cole-Yorke (Manchester United 1998-2001)
Dwight Yorke et Andy Cole restent indissociables de l'épopée victorieuse de Manchester United lors de la Champions League 1998-99, ponctuée par une finale d'anthologie dont les héros se nomment pourtant Solskjaer et Sheringham. Intenables tout au long de la compétition, le Trinitéen et l'Anglais claquent 16 buts pour emmener les leurs jusqu'au Camp Nou (11 pour Yorke et 5 pour Cole), permettant notamment à United de renverser le score d'une partie mal engagée en demi-finale à Turin. Andy Cole s'était révélé en cassant la baraque avec Newcastle (34 buts en 1993-94) tandis que Dwight Yorke avait gagné sa place parmi les meilleurs attaquants du championnat sous les couleurs d'Aston Villa.
Ferguson eut la bonne idée de réunir ces deux joueurs rompus aux joutes de la Premier League, qui formèrent trois ans durant un binôme très efficace, même si leurs noms n'ont pas autant marqué les mémoires que ceux de Cantona, Van Nistelrooy ou Ronaldo. Entre 1998 et 2001, Cole et Yorke ont marqué près de cent buts en championnat (45 pour Cole, 46 pour Yorke) et remporté trois titres de champion consécutifs. Au même titre que les Beckham, Keane ou Giggs, ils peuvent se targuer d'avoir fait de ces années une période exceptionnelle pour le club mancunien.
Bergkamp-Henry (Arsenal 1999-2006)
En 1999, année où un certain Thierry Henry débarque à Arsenal après un passage éclair à la Juventus, le grand Dennis Bergkamp, qui entame sa cinquième saison de Premier League, passe le cap de la trentaine, et ses meilleures années sont derrière lui. Moins décisif et prolifique (il marque en moyenne cinq buts par saison en championnat entre 1999 et 2006), le Dutch Master joue pourtant un rôle important dans l'intégration et la réussite de l'attaquant français, qui se transforme en serial buteur sous le maillot des Gunners.
Toujours parfait dans le rôle d'attaquant de soutien, juste et précis dans la zone de vérité, Bergkamp, soliste génial doté d'un sens aigu du collectif, constitue le complément idéal du dragster des Ulis, toujours prompt à prendre l'espace et se projeter vers l'avant. Peu à peu, l'ancien de l'Ajax, star incontestée et leader d'attaque avant l'avènement du Français (une cinquantaine de buts en Premier League entre 1995 et 1999), saura s'effacer pour passer la main à son brillant coéquipier, qui deviendra à son tour une autre légende du club. Même si Henry eut d'autres partenaires en pointe (Wiltord et Kanu notamment), il a toujours clamé sa grande admiration pour Bergkamp, qu'il eut la chance de côtoyer pendant sept ans.
Trézéguet-Del Piero (Juventus Turin 2000-2010)
Ironie du sort: quand David Trézéguet rejoint la Juventus à l'été 2000, c'est dans la peau de celui qui a assassiné la Squadra Azzurra lors de la finale de l'Euro à Rotterdam, après que Del Piero a raté plusieurs balles de break face à Barthez. Le Français, buteur d'exception, ne tarde pourtant pas à retourner l'opinion en sa faveur et se mettre les tifosi dans la poche: dès sa deuxième saison au club, il remporte le Scudetto et termine capocanoniere avec 24 buts, tandis que Del Piero trouve le chemin des filets à 16 reprises.
Les deux hommes, qui semblent faits pour jouer ensemble et battent tous les records d'efficacité, forment le duo d'attaque des bianconeri pendant dix ans, restant même fidèles à la Vieille Dame lors de sa relégation administrative en Serie B, eux qui restent sur une finale de Coupe du Monde. Après avoir grandement contribué à la remontée de leur équipe dans l'élite, ils se classent premier et deuxième du classement des buteurs de Serie A en 2008 et passent tous deux la barre des vingt réalisations (21 pour Pinturicchio et 20 pour Trézégol). Lors des neuf saisons de Serie A qu'il a traversés côte à côte, le tandem a inscrit la bagatelle de 230 buts: say no more.
Klose-Podolski (Bayern Munich 2007-2009, Allemagne 2004-)
Coéquipiers au Bayern Munich entre 2007 et 2009, Miroslav Klose et Lukas Podolski figurent rarement ensemble dans le onze, le second nommé prenant souvent place sur le banc, notamment en raison de la concurrence de Luca Toni. Ils ont pourtant alors déjà eu l'occasion de prouver que leur association pouvait s'avérer fructueuse, notamment lors du Mondial 2006 à la maison, dont le jeune Podolski, auteur de trois buts, fait partie des grandes révélations (Klose s'était déjà distingué en plantant cinq buts qui conduisirent la Mannschaft jusqu'en finale quatre ans plus tôt). Entre le faux ailier puissant et attiré par le but et la tour de contrôle des seize mètres, la relation technique s'installe très naturellement.
Klose et Podolski, qui partagent des origines polonaises communes, ont à ce jour participé à quatre compétitions internationales sur le front de l'attaque allemande et grandement contribué à la belle régularité de la Mannschaft au plus haut niveau ces dernières années (une finale et trois demi-finales). Le grand Miroslav, auteur de 67 buts en sélection dont 14 en Coupe du Monde, ne pointe plus qu'à une unité du record de Gerd Müller, tandis qu'à 28 ans seulement, Podolski occupe la cinquième place au classement des meilleurs réalisateurs de l'histoire de l'équipe nationale avec 46 buts. Ils devraient être de la partie lors du Mondial brésilien, dont l'Allemagne sera l'une des principales favorites.
Cole-Yorke (Manchester United 1998-2001)
Dwight Yorke et Andy Cole restent indissociables de l'épopée victorieuse de Manchester United lors de la Champions League 1998-99, ponctuée par une finale d'anthologie dont les héros se nomment pourtant Solskjaer et Sheringham. Intenables tout au long de la compétition, le Trinitéen et l'Anglais claquent 16 buts pour emmener les leurs jusqu'au Camp Nou (11 pour Yorke et 5 pour Cole), permettant notamment à United de renverser le score d'une partie mal engagée en demi-finale à Turin. Andy Cole s'était révélé en cassant la baraque avec Newcastle (34 buts en 1993-94) tandis que Dwight Yorke avait gagné sa place parmi les meilleurs attaquants du championnat sous les couleurs d'Aston Villa.
Ferguson eut la bonne idée de réunir ces deux joueurs rompus aux joutes de la Premier League, qui formèrent trois ans durant un binôme très efficace, même si leurs noms n'ont pas autant marqué les mémoires que ceux de Cantona, Van Nistelrooy ou Ronaldo. Entre 1998 et 2001, Cole et Yorke ont marqué près de cent buts en championnat (45 pour Cole, 46 pour Yorke) et remporté trois titres de champion consécutifs. Au même titre que les Beckham, Keane ou Giggs, ils peuvent se targuer d'avoir fait de ces années une période exceptionnelle pour le club mancunien.
Bergkamp-Henry (Arsenal 1999-2006)
En 1999, année où un certain Thierry Henry débarque à Arsenal après un passage éclair à la Juventus, le grand Dennis Bergkamp, qui entame sa cinquième saison de Premier League, passe le cap de la trentaine, et ses meilleures années sont derrière lui. Moins décisif et prolifique (il marque en moyenne cinq buts par saison en championnat entre 1999 et 2006), le Dutch Master joue pourtant un rôle important dans l'intégration et la réussite de l'attaquant français, qui se transforme en serial buteur sous le maillot des Gunners.
Toujours parfait dans le rôle d'attaquant de soutien, juste et précis dans la zone de vérité, Bergkamp, soliste génial doté d'un sens aigu du collectif, constitue le complément idéal du dragster des Ulis, toujours prompt à prendre l'espace et se projeter vers l'avant. Peu à peu, l'ancien de l'Ajax, star incontestée et leader d'attaque avant l'avènement du Français (une cinquantaine de buts en Premier League entre 1995 et 1999), saura s'effacer pour passer la main à son brillant coéquipier, qui deviendra à son tour une autre légende du club. Même si Henry eut d'autres partenaires en pointe (Wiltord et Kanu notamment), il a toujours clamé sa grande admiration pour Bergkamp, qu'il eut la chance de côtoyer pendant sept ans.
Trézéguet-Del Piero (Juventus Turin 2000-2010)
Ironie du sort: quand David Trézéguet rejoint la Juventus à l'été 2000, c'est dans la peau de celui qui a assassiné la Squadra Azzurra lors de la finale de l'Euro à Rotterdam, après que Del Piero a raté plusieurs balles de break face à Barthez. Le Français, buteur d'exception, ne tarde pourtant pas à retourner l'opinion en sa faveur et se mettre les tifosi dans la poche: dès sa deuxième saison au club, il remporte le Scudetto et termine capocanoniere avec 24 buts, tandis que Del Piero trouve le chemin des filets à 16 reprises.
Les deux hommes, qui semblent faits pour jouer ensemble et battent tous les records d'efficacité, forment le duo d'attaque des bianconeri pendant dix ans, restant même fidèles à la Vieille Dame lors de sa relégation administrative en Serie B, eux qui restent sur une finale de Coupe du Monde. Après avoir grandement contribué à la remontée de leur équipe dans l'élite, ils se classent premier et deuxième du classement des buteurs de Serie A en 2008 et passent tous deux la barre des vingt réalisations (21 pour Pinturicchio et 20 pour Trézégol). Lors des neuf saisons de Serie A qu'il a traversés côte à côte, le tandem a inscrit la bagatelle de 230 buts: say no more.
Klose-Podolski (Bayern Munich 2007-2009, Allemagne 2004-)
Coéquipiers au Bayern Munich entre 2007 et 2009, Miroslav Klose et Lukas Podolski figurent rarement ensemble dans le onze, le second nommé prenant souvent place sur le banc, notamment en raison de la concurrence de Luca Toni. Ils ont pourtant alors déjà eu l'occasion de prouver que leur association pouvait s'avérer fructueuse, notamment lors du Mondial 2006 à la maison, dont le jeune Podolski, auteur de trois buts, fait partie des grandes révélations (Klose s'était déjà distingué en plantant cinq buts qui conduisirent la Mannschaft jusqu'en finale quatre ans plus tôt). Entre le faux ailier puissant et attiré par le but et la tour de contrôle des seize mètres, la relation technique s'installe très naturellement.
Klose et Podolski, qui partagent des origines polonaises communes, ont à ce jour participé à quatre compétitions internationales sur le front de l'attaque allemande et grandement contribué à la belle régularité de la Mannschaft au plus haut niveau ces dernières années (une finale et trois demi-finales). Le grand Miroslav, auteur de 67 buts en sélection dont 14 en Coupe du Monde, ne pointe plus qu'à une unité du record de Gerd Müller, tandis qu'à 28 ans seulement, Podolski occupe la cinquième place au classement des meilleurs réalisateurs de l'histoire de l'équipe nationale avec 46 buts. Ils devraient être de la partie lors du Mondial brésilien, dont l'Allemagne sera l'une des principales favorites.
Vous en avez oublié un très connu: Gudjohnsen - Hasselbaink (Chelsea)
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Niang - Pagis (Strasbourg, Marseille)