
Ibrahim Ba (France, milieu de terrain, né en 1973)
Ar
rivé
en Gironde en 1996 en provenance du HAC, Ibou Ba signe une saison
tonitruante sous le maillot bordelais, enchaînant les dribbles et les
déboulés ravageurs sur son côté droit. Appelé chez les Bleus par Jacquet
en janvier 1997, il plante un but somptueux contre le Portugal à Braga,
ridiculisant Couto d'un grand pont. Au lieu de continuer tranquillement
sa progression et d'assurer sa place dans les 23 pour le Mondial, le
nouveau phénomène s'empresse de signer au Milan AC, cimetière de
nombreux talents. Résultat: six saisons moisies passées à cirer le banc
ponctuées de prêts peu concluants à Pérouse et Marseille. Bolton,
Rizespoer et Djugardens suivront: un beau gâchis.

Milan Baros (République Tchèque, attaquant, né en 1981)
A 23
ans, Milan Baros termine meilleur buteur de l'Euro 2004 avec cinq pions
en autant de matches et laisse entrevoir le potentiel d'un futur grand
attaquant. Liverpool se frotte les pognes de compter une telle perle
dans ses rangs. En 2004-2005, le Tchèque ne passe même pas la barre des
dix buts en championnat avec les Reds, qui le transfèrent à Aston Villa,
où il se montre à nouveau fort décevant. S'ensuit un nouveau bide
retentissant à Lyon, qui voulait encore croire à son potentiel. Régulier
en sélection (38 buts en 78 capes), Baros n'a jamais réussi à s'imposer
dans un club majeur et semble avoir trouvé avec Galatasaray une équipe à
la mesure de ses possibilités.

Angelos Charisteas (Grèce, attaquant, né en 1980)
Hé
ros
de l'équipe grecque championne d'Europe 2004, bourreau des Français
puis des Portugais, Charisteas n'avait marqué que quatre petits buts
avec le Werder en 2003-2004. La saison suivante, il plafonne à cinq.
Fort discret sous le maillot de l'Ajax de 2004 à 2007, buteur
anecdotique à Nuremberg, le Grec n'a quasiment plus trouvé le chemin des
filets depuis 2009 et s'est couvert de ridicule lors de son passage
express à Arles-Avignon. A jamais l'homme d'un seul tournoi et d'un seul
maillot, celui de la sélection héllène.

Stan Collymore (Angleterre, attaquant, né en 1971)
Philippe Fargeon (France, attaquant, né en 1964)
En
1986-87,
l'ange blond se révèle aux yeux de la France en plantant 15 pions en 18
apparitions en marine et blanc, devenant l'un des principaux artisans
du doublé coupe-championnat. Sélectionné chez les Bleus, il marque en
amical contre la Suisse à Toulouse et signe une deuxième saison très
consistante avec Bordeaux. Mais la progression fulgurante s'arrête net, à
cause des choix plus qu'étranges du joueur, qui s'embourbe dans
l'anonymat du Servette de Genève, puis à Toulon, et revient en Gironde
l'année de la relégation administrative. Fidèle au club qui l'a fait
connaître, Fargeon reste un an de plus pour aider Bordeaux à retrouver
l'élite avant de conclure sa singulière trajectoire en D2 suisse au FC
Chiasso: un nom qui ne s'invente pas.

Iordan Letchkov (Bulgarie, milieu de terrain, né en 1967)
Alo
rs
sous contrat avec Hambourg, le dégarni du milieu fait une World Cup
remarquable, marquant de la tête le but décisif contre l'Allemagne en
quart de finale. Au sortir de l'Euro 96, il rejoint l'OM, dont il est
censé devenir le dépositaire du jeu. Après quelques superbes prestations
estivales qui ne seront qu'un feu de paille, le Bulgare décline et
quitte la Provence en fin de saison, direction Istanbul et le Besiktas
pour un nouvel échec. Rentré au pays, Letchkov termine sa carrière sous
le maillot de Silven, sa ville natale, dont il est par la suite élu
maire. Il occupe aujourd'hui la fonction de vice-président de la
fédération bulgare.

Camel Meriem (France, milieu de terrain, né en 1979)
Florin Raducioiu (Roumanie, attaquant, né en 1970)
Auteur
d'une superbe World Cup américaine, Raducioiu a passé l'essentiel de la
saison 1993-94 sur le banc du Milan, victime de la concurrence féroce
en attaque. Très convoité après la compétition, le Roumain surprend en
signant à l'Espanyol Barcelone, et ne fera plus jamais rien de bon en
club, devenant un journeyman aussi instable qu'inefficace: West Ham,
Stuttgart, Brescia, Dinamo Bucarest, Monaco, Créteil (oui, Créteil).
Si aucun des joueurs qui formaient la redoutable équipe roumaine du
milieu des années 90 n'a réellement brillé en dehors de la sélection,
Raducioiu décroche le pompon des espoirs déçus. Son excellent ration
sous le maillot jaune (21 buts en 40 sélections) donne une idée des
capacités inexploitées du bonhomme.

Oleg Salenko (Russie/Ukraine, attaquant, né en 1969)
Aute
ur
d'un retentissant quituplé face à une équipe du Cameroun aussi faible
que démobilisée, Salenko termine meilleur buteur ex aequo de la World
Cup en ne disputant que trois matches. Il n'avait jamais marqué avec la
Russie avant le tournoi et ne marquera jamais plus après. Recruté par
Valence, le Russe se monte très irrégulier et entame une longue descente
vers l'oubli et l'anonymat: Rangers, Istanbulspor, Cordoba et, pour
finir, Pogon Szczecin, en Plogne, où il décide d'arrêter les frais,
notamment à cause de problèmes de poids. Si Schillaci est l'homme d'un
seul tournoi, Salenko ne restera que comme celui d'un seul match:
difficile d'avoir carrière plus courte.

Salvatore Schillaci (Italie, attaquant, né en 1964)
App
elé
en équipe nationale pour la première fois un mois avant le Mondiale,
Toto Schillaci figure dans la liste de Sacchi et entame la compétition
sur le banc. Entré en jeu contre l'Autriche, il s'offre un pion et une
place de titulaire. En état de grâce, il plante cinq autres buts pour
s'adjuger le titre de meilleur buteur du tournoi et celui, officieux, de
héros national malheureux. Lors des deux saisons suivantes, il ne
marque qu'une petite dizaine de buts avec la Juve et tente de se
relancer à l'Inter. Plombé par les blessures, Schillaci s'enfuit au
Japon, au Jubilo Iwata, à des milliers de kilomètres de d'une Italie
chargée de trop pesants souvenirs. Il aura au moins fait rêver les
tifosi quelques semaines.

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