Outre
ce glorieux fait d'armes, il a également remporté au moins une fois
tous les championnats nationaux auquel il a participé (l'Eredivisie en
1994 et 1995, la Liga en 1997 et la Serie A en 2004) pour se forger un
des plus beaux palmarès du football international. Il ne lui manque,
comme à tous ses anciens brillants partenaires toujours malheureux en
équipe nationale, qu'un titre international pour couronner le tout. En
quatorze ans et 87 sélections, il n'y a presque que sous le maillot
orange que ce porte-bonheur n'a rien gagné.
Capable
de jouer à tous les postes du milieu de terrain, il peut tout aussi
bien évoluer en véritable meneur de jeu au soutien des attaquants que
dans un rôle de relayeur classieux, voire, beaucoup plus
rarement, rendre des services en tant que pur milieu défensif. Râblé,
puissant et court sur pattes, Seedorf fait partie de ces joueurs au
centre de gravité
très bas à qui il est quasiment impossible de prendre la chique.
Distributeur et régulateur hors pair, il est aussi à l'aise dans les
échanges courts et en triangle que dans le jeu long, où sa qualité de
passe et sa vista font merveille, ses transversales constituant un
modèle du genre.
Arrivé
à dix-neuf ans à la Sampdoria, où il devient rapidement le petit
protégé de Karembeu, Seedorf signe une saison suffisamment pleine pour
attiser à nouveau la convoitise des grosses machines européennes et
signe dans la foulée au Real, club plus conforme à son standing et à ses
ambitions. Outre le Néerlandais, la maison blanche s'offre les services
de quatre recrues majeures à l'été 1997 (Panucci, Roberto Carlos, Suker
et Mijatovic), Karembeu rejoignant le groupe en décembre. Sous les
ordres de Fabio Capello, qui fait de lui l'un des hommes de base de son
système, Seedorf dispute tous les matches de championnat et remporte la
Liga devant le Barça de Ronaldo, trouvant les filets adverses à six reprises.
Après
trois années mitigées sous le maillot de l'Inter, avec lequel il ne
remporte aucun titre, Seedorf s'invente une deuxième carrière en
rejoignant les rangs du rival milaniste en 2002. Entre 2003 et 2007, il
dispute pas moins de trois nouvelles finales continentales avec les
Rossoneri, dont deux victorieuses contre le vieux rival turinois et lors
de la revanche contre Liverpool à Athènes. Aux côtés d'un Kaka
diabolique et de l'excellent Pirlo, Seedorf se met particulièrement en
évidence lors de la campagne 2006-2007, influant remarquablement sur le
jeu de l'équipe et claquant deux pions importantissimes face au Bayern à
Munich en quarts et contre Manchester à San Siro en demie-finale.
A
bientôt trente-cinq piges, l'homme aux cinq finales et aux 150 matches
européens est un des titulaires du Milan AC new look d'Allegri. Au
printemps, lorsque les points vaudront plus cher et que se profileront
les chocs entre mastodontes du vieux continent, les rouge et noir
pourront compter sur Seedorf, jamais aussi bon que lorsque la pression
et les enjeux augmentent. Question de remplir la vitrine à trophées, le
bonhomme en connaît un rayon, et il faudrait être fou pour se passer de
lui.


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