
Après
leur victoire à Paris, les Galiciens ont eux enchaîné deux défaites, à
domicile contre le Milan et en Turquie, avant de s'imposer contre
Galatasaray à la maison. Si les hommes d'Irrureta peuvent éventuellement
se contenter d'un nul en espérant ramener un point de San Siro lors de
la dernière journée, la victoire est impérative pour ceux de Fernandez,
dont le compteur reste bloqué à deux petits points après quatre
rencontres. Il leur faut battre la Corogne puis Galatasaray à Paris pour
espérer se qualifier.
Privé
d'Anelka et Robert, ses deux principaux atouts offensifs, le PSG se
présente dans un onze expérimental qui laisse craindre le pire. Seul en
pointe devant un milieu renforcé où figurent néanmoins trois créateurs
(Okocha, Benarbia et Arteta), Laurent Leroy se prépare à beaucoup
cavaler dans le vide. La charnière centrale Dehu/Distin doit faire mieux
qu'au match aller, où Paris en avait pris trois dans la musette en
deuxième période.
L'équipe
locale, comme le veut la tradition, s'appuie sur un fort contingent
brésilien: les inusables Mauro Silva (33 ans, champion du monde en 1994)
et Donato (39 ans) au milieu, deux joueurs à l'impressionnante densité
physique, le buffle Emerson, et le châtoyant Djalminha, milieu offensif
dribbleur capable d'accélérations ravageuses. Naybet, au club depuis
1996, tient la boutique derrière, tandis que le Néerlandais Roy Makaay,
auteur de 22 buts en Liga la saison précédente, est chargé de faire
peser une menace
constante sur la défense adverse. Sur le papier et au vu du match
aller, on ne donne vraiment pas cher des Parisiens, qui en toute logique
devraient perdre leurs dernières illusions européennes.
Puisque
c'est toujours quand on les attend le moins qu'ils signent leurs plus
belles performances et qu'ils prennent un malin plaisir à prendre les
pronostics à contre-pied, les Parisiens signent une première mi-temps
quasi parfaite. Okocha, fantômatique depuis des mois, profite d'un
ballon mal renvoyé par Molina pour ouvrir le score des vingt mètres,
avant que l'improbable Leroy ne plante le but de sa vie (petit pont côté
gauche, crochet extérieur, merveille de frappe enroulée dans la lunette
opposée) pour doubler la mise. A la 57ème, idéalement servi par
Algérino, l'ancien Cannois porte le score à 3-0 pour les visiteurs.
Rideau, pense-t-on alors naïvement. Que nenni.

S'il
l'avait emporté ce jour-là, le PSG se serait au final qualifié pour les
quarts de finale avec huit points, grâce à sa victoire contre
Galatasaray combiné au nul entre le Depor et le Milan lors de la
dernière journée. Mais au lieu d"écrire une des plus belles pages de sa
riche histoire européenne, le PSG essuya ce soir-là une de ces
humiliantes défaites dont il a le secret et qui ont contribué à en faire
l'objet de toutes les railleries imaginables.
Pandiani,
le héros du jour, fit les beaux jours du Depor jusqu'en 2005, signant
27 buts en Liga entre 2002 et 2004. A 34 berges, il a une nouvelle fois
passé la barre des dix pions avec l'Osasuna en 2008-2009, après un
passage très discret à Birmingham City. Laurent Leroy, auteur d'une
prestation aussi remarquable qu'inattendue, est resté au club jusqu'en
2003, avant de collectionner les clubs et les aventures sans lendemain:
Troyes, Neuchâtel Xamax, Cannes, Bordeaux, Créteil, Levski Sofia,
Shanghai Shenhua. Originaire du Pas-de-Calais mais formé à Cannes, il
évolue aujourd'hui au RC Grasse, en CFA2.
7 mars 2001, Estadio Riazor, La Corogne: La Corogne 4 - Paris Saint Germain 3
Buts: Okocha (30), Leroy (44, 57), Pandiani (58, 76, 84), Tristan (60)
La
Corogne: Molina - Pablo - Romero - Naybey - Donato - Mauro Silva -
Emerson (Pandiani 46)- Victor - Djalminha - Fran (Tristan 59)- Makaay
(Scaloni 85)
Paris
Saint Germain: Letizi - Algérino - Distin - Dehu - Cissé - Mendy -
Ducrocq - Arteta -(Luccin 56) - Benarbia (Rabesandratana 62)- Okocha
(Yanovski 74) - Leroy
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