Avec dix points pris en quatre
journées et au passage une victoire sur le grand rival mancunien,
Liverpool signe son meilleur début de saison depuis cinq ans. Passé tout
près du titre en 2009, le club a ensuite traversé une forte zone de
turbulences, marquée par les départs de quelques joueurs majeurs
(Torres, Mascherano, Xabi Alonso) et un net recul dans la hiérarchie
de Premier League. Après le départ de Benitez, il a souvent donné
le sentiment de naviguer à vue et de chercher des solutions à court
terme plutôt que de démarrer un nouveau cycle. Le retour du
prophète Dalglish, symbole iconique des années de gloire, coupable
d'un recrutement aussi dispendieux qu'insignifiant (80 millions pour
le trio Downing-Henderson-Carroll), se solda par un échec cuisant. Il aura
peut-être fallu cet épisode douloureux pour que les dirigeants
s'inscrivent dans une logique de reconstruction et confient les rênes
de l'opération redressement à Brendan Rodgers.

Après avoir claqué beaucoup de
pognon sur des joueurs surévalués, le club a su signer quelques
jolis coups dont il peut se féliciter aujourd'hui, à commencer
évidemment par Daniel Sturridge, chipé à Chelsea pour quinze millions d'euros et auteur
de 14 buts en 18 apparitions. L'autre recrue en provenance de Stamford
Bridge, le Nigérian Victor Moses, en manque de temps de jeu dans son
ancien club, a marqué dès son premier match sous le maillot rouge,
tandis que Coutinho, percutant et créatif à souhait, a eu un impact
immédiat sur la fluidité et la qualité du jeu offensif. Quand Suarez reviendra de suspension, Rodgers disposera de plusieurs options en attaque Si l'on ajoute l'excellent Mignolet dans les bois, la charnière Srktel-Agger, deux bons latéraux de métier (Glen Johnson et Jorge Enrique) et le tandem Lucas Leiva-Gerrard au milieu, le onze-type ne manque guère d'allure.
Toujours classé entre la sixième et la huitième position ces quatre dernières années, le LFC devra cravacher pour retrouver sa place parmi les cinq premiers, mais l'objectif ne semble pas hors de portée. Si l'on prend en compte les douze dernières journées de l'exercice précédent, l'équipe a pris 35 points sur 48 possibles, un rythme digne d'un candidat à la Champions League. Sur cette même période, elle n'a encaissé que onze buts et signé pas moins de dix clean sheets. Ses résultats face aux cadors de Premier League témoignent également d'une amélioration, puisque sur la phase retour du dernier championnat, elle est allé chercher des points sur les terrains d'Arsenal et de City, a fait jeu égal avec Chelsea et battu Tottenham à Anfield. Il faut se souvenir que les Reds avaient terminé la saison 2011-2012 avec 52 petits points et 14 défaites au compteur pour mesurer le chemin parcouru.
En termes de profondeur d'effectif, Liverpool reste derrière le Big Five, et il existe un écart qualitatif conséquent entre les habituels titulaires et les remplaçants. Sur la durée, il se peut que le fait de ne pas pouvoir compter sur un groupe large et homogène pose problème, surtout si les blessures et suspensions venaient à s'en mêler. Rodgers possède pourtant deux avantages sur certains de ses homologues: il ne doit pas se creuser les méninges pour incorporer et faire jouer ensemble un nombre important de nouveaux éléments (sept recrues majeures pour Tottenham et cinq à Chelsea) et n'aura pas à gérer un calendrier chargé pour cause de rencontres européennes. Qu'il parvienne ou non dès cette saison à bousculer l'ordre en place au sommet du classement, le manager nord-irlandais a d'ores et déjà rempli une mission: celle de faire de Liverpool une équipe à nouveau crainte et respectée en Premier League.
En termes de profondeur d'effectif, Liverpool reste derrière le Big Five, et il existe un écart qualitatif conséquent entre les habituels titulaires et les remplaçants. Sur la durée, il se peut que le fait de ne pas pouvoir compter sur un groupe large et homogène pose problème, surtout si les blessures et suspensions venaient à s'en mêler. Rodgers possède pourtant deux avantages sur certains de ses homologues: il ne doit pas se creuser les méninges pour incorporer et faire jouer ensemble un nombre important de nouveaux éléments (sept recrues majeures pour Tottenham et cinq à Chelsea) et n'aura pas à gérer un calendrier chargé pour cause de rencontres européennes. Qu'il parvienne ou non dès cette saison à bousculer l'ordre en place au sommet du classement, le manager nord-irlandais a d'ores et déjà rempli une mission: celle de faire de Liverpool une équipe à nouveau crainte et respectée en Premier League.
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