En inscrivant un doublé sur la pelouse de Stamford Bridge le 27 septembre dernier, Danny Welbeck a réussi l'exploit passé relativement inaperçu de marquer au moins un but lors de 18 saisons de Premier League consécutives. Il avait planté son premier pion sous les couleurs de United contre Stoke City pour ses débuts en novembre 2008 quelques jours avant son dix-huitième anniversaire et continue de placer des banderilles avec une jolie régularité et une fraîcheur de gamin à bientôt 35 balais. Attaquant complet, véloce et adroit, également doté d'un solide jeu de tête, le natif de Manchester fait le bonheur de Brighton depuis 2020 et a atteint le respectable total de 39 buts en championnat sous le maillot du club du sud de l'Angleterre (près d'une centaine au total, une marque symbolique qu'il pourrait atteindre cette saison). Depuis le début du présent exercice, il a déjà marqué à cinq reprises en PL et occupe la quatrième place du classement des buteurs derrière Haaland, Semenyo et Igor Thiago, à égalité avec Jean-Philippe Mateta, après avoir atteint la barre des dix buts la saison dernière. Le seul autre joueur de plus de trente ans à avoir planté au moins trois fois se nomme Mohamed Salah.
vendredi 31 octobre 2025
dimanche 26 octobre 2025
United, la passe de trois
Pour la première fois depuis février 2024, les Red Devils ont remporté trois matches de championnat consécutifs contre Sunderland, Liverpool et Brighton au moment même où l'ennemi juré liverpuldien a concédé un quatrième revers de suite sur la pelouse de Brentford. Qui eut cru la chose possible il y a encore quelques semaines, quand United se faisait sévèrement rosser lors du derby et que les Reds signaient un quatrième succès en autant de rencontres? Voilà les hommes de Ruben Amorim provisoirement quatrièmes au classement avec le respectable total de seize points et cinq victoires après neuf journées, sans doute au grand soulagement du technicien portugais souvent classé premier dans la fameuse "sack race" et dont l'immuable 3-4-3 commençait à désespérer les fans les plis optimistes. D'autant que l'embellie mancunienne ne fait peut-être que commencer, puisque les partenaires de Bruno Fernandes affronteront lors des prochaines semaines Nottingham Forest, West Ham et Wolverhampton, respectivement 18ème, 19ème et dernier: une belle occasion de surfer sur la vague actuelle et de consolider sa place dans le top four.
lundi 20 octobre 2025
Mateta, ouvrier spécialisé
Pour les fans de Crystal Palace, Jean-Philippe Mateta est un véritable héros, une sorte de dieu vivant, un mythe monté sur crampons. Au club depuis 2020 après un passage par Châteauroux, Lyon, Le Havre et la Bundesliga (Mayence), l'avant-centre français a inscrit trente buts sur les deux dernières saisons de Premier League, ce qui fait de lui l'un des meilleurs buteurs du royaume (il occupe actuellement la troisième position de ce classement derrière Haaland et Semenyo avec cinq réalisations et vient de claquer un triplé contre Bournemouth à Selhurst Park). Encore trop mal connu en France à 27 ans, le natif de Sevran en région parisienne s'est révélé aux yeux du grand public lors des derniers Jeux Olympiques, inscrivant cinq pions (troisième réalisateur du tournoi derrière le Marocain Rahimi et l'Espagnol Fermin Lopez), dont celui de la qualification en quarts contre l'Argentine. Logiquement pour une fois, Deschamps l'a appelé chez les A dernièrement pour suppléer aux absences de Mbappé, Dembélé et Thuram, et le joueur des Eagles n'a pas déçu en convertissant sa seule occasion nette en Islande. Peu de joueurs connaissent leur première sélection et leur premier but en bleu à 28 balais.
dimanche 19 octobre 2025
Le Bayern favori de la CL?
Cela revient peut-être à enfoncer une porte ouverte que d'affirmer que le Bayern Munich serait probablement à l'heure où nous écrivons ces lignes le principal favori au sacre en Champions League cette saison, tant il est vrai que le club bavarois figure tous les ans parmi les candidats au titre (six coupes aux grandes oreilles dans la vitrine et une présence systématique dans le dernier huit depuis 2020). Mais d'une part les partenaires de Kimmich n'ont plus atteint la finale depuis 2020 dans les circonstances particulières que l'on connaît, et d'autre part il convient d'expliquer pourquoi nous faisons des hommes de Kompany les potentiels successeurs de ceux de Luis Enrique. On sait à quel point il est difficile de faire le doublé dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs (le dernier exemple en date reste évidemment le triplé du Real avec Zizou sur le banc) et, sans exclure totalement cette éventualité, il semble évident que le Paris Saint-Germain aura une cible dans le dos et que les techniciens adverses auront à cœur de contrer les plans tactiques de l'entraîneur asturien. En prime, le relatif effet de surprise dont avaient bénéficié les Parisiens la saison dernière ne jouera évidemment plus.
dimanche 12 octobre 2025
La folle course au pognon
"Nous avons généré plus de deux milliards de dollars de revenus, cela représente 31 millions de dollars par match. Aucun autre tournoi ne s'approche de ça. C'est un énorme succès": voilà le bilan que le sinistre Gianni Infantino, président de la FIFA et successeur de l'inénarrable Sepp Blatter, a dressé de la coupe du monde des clubs. L'intérêt sportif? Rien à cirer. La qualité des matches? On s'en tape. La surcharge du calendrier au terme d'une saison déjà éprouvante avec en prime des rencontres disputées par 35 degrés et un énorme taux d'humidité? A la trappe. Une seule chose compte aux yeux des dirigeants des instances du football: le pognon, le pèze, le flouze, les pépettes, les talbins, la thune, le fric, appelez ça comme vous voulez. Un seul mot d'ordre pour les argentiers du ballon rond: augmenter à tout prix le nombre de matches pour gonfler les recettes et les droits télé au mépris de la qualité des rencontres et de la santé des joueurs, qui ne doivent pas être considérés comme des vaches à lait sous prétexte qu'ils sont plus que grassement rémunérés. L'Euro 2024 fut par exemple d'un piètre niveau parce que les acteurs étaient tout simplement rincés, alors que la nouvelle formule de la Champions League n'avait pas encore vu le jour. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ne risquent pas d'aller en s'arrangeant.
mardi 7 octobre 2025
Liverpool, crise ou transition?
La série de défaites des Reds (trois consécutives et en une semaine contre Palace, Galatasaray et Chelsea, une première sous Arne Slot) fait couler beaucoup d'encre outre-Manche et dans toute l'Europe, car on attendait monts et merveilles d'une équipe qui avait accueilli dans ses rangs Wirtz, Ekitike, Isak, Frimpong et Kerkez pour la modique somme d'un demi-milliard d'euros. Le début de saison des pensionnaires d' Anfield n'est pas mauvais, puisque ils occupent la deuxième place du classement à une petite unité des Gunners (qu'ils ont d'ailleurs battus) et qu'ils n'ont évidemment pas compromis leurs chances de se qualifier en Champions League. C'est plutôt la manière qui interroge, car ils ont remporté beaucoup de matches à l'arraché et non sans une certaine réussite (buts de Chiesa et Salah dans les arrêts de jeu contre Bournemouth, petit miracle à Newcastle, penalty à la 95ème à Burnley, tête de Van Dijk dans les dernières secondes contre l'Atletico). Depuis le coup d'envoi de la Premier League, ils se sont montrés incapables de maîtriser une rencontre de bout en bout et se sont souvent fait peur, syndrome d'une équipe qui manque cruellement de sérénité et de confiance. Sans ce qu'on pourrait appeler le "Slot time", ils compteraient aujourd'hui six points de moins et la situation serait beaucoup plus problématique.
lundi 6 octobre 2025
Rennes, c'est quoi le problème?
Tous les ans, le Stade Rennais monte une équipe a priori compétitive et taillée pour l'Europe. Tous les ans ou presque (le club a terminé au pied du podium en 2023), la déception est au bout du chemin. Il y a eu la cuvée 2023-2024, entraînée par Génésio puis Stéphan, avec les deux Doué, Le Fée, Blas, Theate, Gouiri, Kalimuendo ou Rieder. Blian final: dixième place. Il y a eu le cru 2024-2025, avec trois techniciens qui se sont succédé sur le banc (Stéphan, Sampaoli et Beye), un mercato surréaliste (Hateboer, Ostigard, James, Meister, Faye, Jota) et le recrutement estival de Fofana, Samba, Brassier, Rouault, Jacquet et Al-Tamari. Résultat des courses: une 12ème place avec 41 petits points et 19 défaites au compteur. Cette année, le directeur général Arnaud Pouille et le directeur sportif Loïc Désiré, en lien avec Beye, ont choisi de miser sur un tandem Lepaul-Embolo en attaque après avoir échoué dans le dossier Harder (finalement parti à Leipzig), les deux anciens Nantais et Marseillais Rongier et Merlin, Frankowski, débauché au Galatasaray après quatre saisons lensoises, et Mahdi Camara, pilier de l'entre-jeu du Stade Brestois. Or, après sept journées, Rennes n'occupe que la dixième place avec seulement deux succès et cinq unités de retard sur Lyon, Strasbourg et Marseille, qui carburent à un tout autre rythme, et à égalité de points avec Toulouse et le PFC.
dimanche 5 octobre 2025
Bournemouth, la recette du succès
Après sa victoire contre Fulham devant un peu plus de 11000 heureux spectateurs (c'est dire dans quelle sorte d' anonymat évolue l'équipe, qui est remontée dans l'élite en 2022), Bournemouth occupe la quatrième place au classement à égalité de points avec Tottenham avec 14 unités au compteur (4 victoires, deux nuls et une seule défaite). Les hommes de Andoni Iraola, ancien international espagnol et légende de l'Athletic Bilbao (plus de 500 matches entre 2003 et 2015) qui a entraîné le Rayo Vallecano durant trois saisons, se sont payé le scalp de Wolverhampton, Tottenham, Brighton et donc Fulham et demeurent invaincus en championnat depuis leur défaite inaugurale à Anfield où ils étaient parvenus à faire douter des Reds qui ont montré bien des limites depuis. Ils ont trouvé le chemin des filets lors de chaque rencontre, exception faite d'un match nul et vierge contre Newcastle au Vitality Stadium à l'occasion de la cinquième journée qui les a vu signer l'une de leurs trois clean sheets. Après la trêve internationale qui nous privera de nos championnats chéris pour les remplacer avantageusement par des matches en bois, ils se déplaceront à Selhurst Park pour y affronter l'autre équipe surprise de ce début de saison anglais, le Crystal Palace de Jean-Philippe Mateta. La rencontre, rassurez-vous, ne fera pas l'objet d'une médiatisation outrancière mais devrait valoir le coup d’œil.
samedi 4 octobre 2025
Mais qu'a fait Tolisso?
Saluons d'abord l'esprit un peu plus ouvert dont Deschamps a su faire preuve sur ses dernières listes, la dernière innovation en date étant la sélection de Jean-Philippe Mateta, que nous appelions de nos vœux depuis un bon moment. Après avoir ouvert la porte à Akliouche et Ekitiké, le sélectionneur persiste dans sa politique d'élargissement du groupe, même si l'attaquant de Palace profite des absences des Parisiens Doué et Dembélé, de la blessure de Thuram et de la disparition de Kolo Muani des radars. La dernière liste se rapproche de ce que nous souhaitons et l'installation d'un 4-2-3-1 avec l'excellent Olise aux manettes et Mbappé en pointe laisse augurer de belles choses dans le domaine offensif. Malgré ces progrès et ces quelques pas dans la bonne direction, une question reste en suspens autour de l'équipe de France: pourquoi diable Corentin Tolisso se voit-il systématiquement fermer la porte au nez alors que des joueurs comme Guendouzi ont récemment été appelés et même titularisés et qu'un Camavinga, blessé depuis des lustres et loin de se montrer à son avantage avec le Real, fait immédiatement son apparition en bleu quelques jours seulement après son retour? Une énigme. Un mystère. Un choix irrationnel.
vendredi 3 octobre 2025
Et à part ça la Ligue 1 est nulle...
Nous commencerons par citer les propos toujours pertinents et plein de lucidité du sieur Vincent Duluc (monsieur "Zidane + Dugarry = zéro + zéro = la tête à l'Intertoto" en 1995), responsable de la rubrique football à l' Equipe, qui fait office de référence dans ce pauvre pays à l'inculture sportive crasse, qui affirmait au lendemain d'un victoire parisienne tranquille au Vélodrome que le PSG ne devait sa première place qu'à la faiblesse du championnat. Rappelons simplement que certes, le club parisien évolue dans d'autres sphères, mais que Monaco s'est qualifié la saison dernière pour les huitièmes de la Champions League, que Lille s'est payé le scalp du Real et de l'Atletico, que Brest a joué les barrages et que Lyon était encore en passe de voir les demi-finales de la Ligue Europa à quelques minutes du coup de sifflet final à Old Trafford. Alors que les équipes françaises engagées dans les différentes compétitions européennes viennent de signer une semaine remarquable (cinq victoires, un nul et une défaite), voilà monsieur Duluc qui semble faire amende honorable et parler d'une jolie"promesse d'automne", alors qu'on ne voit pas très bien comment le niveau de la Ligue 1 aurait pu s'élever en moins d'un an et après les départs de David, Diakité, Zhegrova, Cherki, Lacazette, Mikautatdze, Luis Henrique ou Adrien Rabiot. Nous autres à LPC n'avons pas attendu les bons résultats des clubs hexagonaux pour apprécier la Ligue 1 comme il se doit. Mépriser notre championnat, c'est de la démagogie de la pire espèce. C'est souffler dans le sens du vent.
jeudi 2 octobre 2025
Nuno Mendes, roi de Barcelone
On peut l'affirmer avec certitude et aplomb désormais: le PSG possède dans ses rangs les deux meilleurs latéraux du monde avec Hakimi et Nuno Mendes. Qui sur la planète football arrive ne serait-ce qu'à la cheville de ces deux phénomènes? On pourra toujours citer des joueurs tels que Grimaldo, Baldé, Cucurella, Dumfries, Trippier, Llorente ou Frimpong (nous ne mentionnerons pas Cavajal par pure décence), mais ces spécialistes du poste, tous excellents au demeurant, semblent à l'heure d'aujourd'hui à des années-lumière des deux flèches parisiennes. Comme l'a justement fait remarquer Daniel Riolo (loin de se montrer toujours cohérent dans ses propos, notamment envers le PSG, lui qui avait surnommé Luis Enrique Géo Trouvetou et afiirmé que le technicien espagnol menait le club dans le mur, nous ne sommes pas amnésiques à LPC), et même si comparaison n'est pas raison, pour trouver trace d'une telle qualité, il faut remonter à des monstres sacrés du jeu comme Nilton Santos, Brehme, Cafu, Roberto Carlos, Amoros, Zanetti, Lizarazu ou plus récemment Lahm, Ashley Cole, Dani Alves ou Jordi Alba. Les deux joueurs de couloir parisiens, auteurs d'une saison dernière exceptionnelle, appartiennent clairement à cette classe de joueurs là. Et, à respectivement 26 et et 23 ans, ils ont encore de belles années devant eux, et l'heure est loin d'être au bilan en ce qui les concerne.
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