post-labels {display: none}
Affichage des articles dont le libellé est Angleterre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Angleterre. Afficher tous les articles

lundi 15 juillet 2024

La revanche des sans-grade

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Angleterre n'était pas favorite de cette finale. Parce que Carvajal, joueur à la fois détestable et admirable, ne sait pas perdre une finale, lui qui vient en quelques semaines de remporter la Liga, la Champions League et l'Euro, et parce qu'Harry Kane, décidément maudit, semble incapable de gagner le moindre titre. Parce que les Three Lions, malgré les générations dorées qui se succèdent, n'étaient jamais allés au bout à l'occasion d'un championnat d'Europe. Parce que la Roja avait affiché depuis le début de la compétition un niveau de jeu remarquable et réussi à créer une véritable identité collective, qui faisait cruellement défaut à son adversaire du jour, terriblement indépendant de ses individualités. Parce que l'Espagne était facilement venue à bout de la Croatie et de l'Italie avant de terrasser l'Allemagne et la France, deux des favoris du tournoi, pendant que l'Angleterre galérait et affichait ses limites face à la Slovaquie, la Suisse et les Pays-Bas. Parce que De La Fuente était parvenu à réinventer le football espagnol et à le sortir de l'impasse d'un jeu de possession stérile et sclérosé tandis que Southgate restait terriblement prisonnier de ses schémas et de ses idées. Finalement, au terme d'une seconde mi-temps souvent emballante après un premier acte plutôt fermé, la meilleure équipe de la compétition, mais aussi la plus séduisante, celle qui correspond le plus à l'idée qu'on se fait du jeu, s'est adjugée le trophée, et il s'agit d'une excellente nouvelle pour le football.

lundi 17 juin 2024

Les favoris au rendez-vous

Après l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, et en attendant la France ce soir contre l'Autriche, ce fut hier au tour de deux autres favoris, les Pays-Bas et l'Angleterre, de s'imposer, même si les deux équipes ont connu les pires difficultés, respectivement face à la Pologne et la Serbie. Menés au score suite à une tête sur corner de Buksa, le Lensois prêté par Lens à Antalyaspor, les Néerlandais ont égalisé par l'intermédiaire du très remuant Cody Gakpo avant de prendre l'avantage en fin de match grâce à un pion de l'inévitable Wout Weghorst, véritable supersub de cette équipe que Koeman peut se féliciter d'avoir fait entrer en jeu à la place de Depay et son look de basketteur NBA. Globalement dominateurs mais régulièrement secoués, les Oranje doivent aussi leur salut à un illustre inconnu, leur jeune portier Bart Verbruggen, qui garde les cages de Brighton en Premier League et dispute sa première grande compétition internationale, lui qui succède à Andries Noppert au poste de gardien en sélection. Privés du ballon une grande partie du temps, les partenaires d'un Lewandowski blessé et forfait ont néanmoins cadré sept frappes, dont six ont donc été repoussées ou captées par le gardien néerlandais. On peut s'étonner qu'avec leurs deux tours de contrôle van Dijk et De Vrij, les hommes de Koeman aient concédé un but sur corner, mais il est vrai qu'Adam Buksa culmine tout de même à 1,91m.

samedi 8 juin 2024

L'Angleterre, fausse favorite?

A chaque fois qu'une compétition internationale pointe le bout de son nez, c'est la même rengaine: les "football's coming home" fleurissent, Albion revit le songe éveillé de 1966 et toute l'Angleterre se met à rêver d'un titre qui la fuit depuis la glorieuse époque du Swinging London. Cette année, les bookmakers placent l'Angleterre tout en haut de la liste des favoris du prochain Euro qui s'ouvre dans quelques jours en Allemagne en compagnie de la Mannschaft, toujours redoutable à domicile, de la France, meilleure nation européenne de la dernière Coupe du Monde, et du Portugal, qui possède peut-être sur le papier le meilleur milieu de terrain de la compétition. Il faut dire que l'équipe aux trois lions a atteint la finale du dernier tournoi européen à domicile, qu'elle a vaincu le signe indien des séries de tirs aux buts (même si elle s'est inclinée dans cet exercice face à l'Italie en 2021) et qu'elle possède un effectif qui mélange expérience et jeunesse d'une qualité jamais vue depuis l'ère des Gerrard, Lampard, Scholes, Beckham et Rooney, une génération dont on attendait monts et merveilles et qui n'a jamais rien gagné. Battue par la France en quart de finale au Qatar au terme d'un match qu'elle aurait largement pu remporter, l'Angleterre a soif de revanche et veut à nouveau imposer sa loi au vieux continent, elle qui se targue d'abriter le meilleur championnat au monde. Est-il vraiment raisonnable de penser que les Southgate boys peuvent aller au bout et mettre tout le monde d'accord, ou bien les espoirs d'un pays entier se fracasseront-ils à nouveau face à des nations qui ont déjà remporté l'Euro et connaissent la saveur suave de la victoire comme la France, l'Allemagne, le Portugal, l'Italie ou l'Espagne?

mardi 2 octobre 2012

Sol Campbell, l'intimidateur

Pilier de la défense anglaise pendant dix ans, Sol Campbell, comme Thuram et Stam, autres nettoyeurs de surfaces de l'époque, correspond parfaitement à l'idée que l'on peut se faire du stoppeur de haut niveau: athlétique, physiquement intimidant, monstrueux dans les duels, performant dans le jeu aérien, tacleur redoutable. Avec lui, l'entraîneur savait que l'avant-centre adverse n'aurait pas la partie facile et que les tâches défensives seraient assurées avec sérieux, et qu'il ne restait plus qu'à l'associer à un libero plus à l'aise balle au pied et dans la relance pour former une paire axiale complémentaire.

vendredi 4 mars 2011

Angleterre-Cameroun 90: un match de lions

ang-cam-90.jpgEn ce mois de juin 1990, tout semble sourire au Cameroun, qui a commencé son tournoi mondial de la plus belle des façons en dominant l'Argentine grâce à un but d'Omam-Biyik en match d'ouverture avant que Milla ne signe à trente-huit ans un retentissant doublé contre la Roumanie d'Hagi. Après une défaite lourde mais sans conséquences face aux Russes, les Lions Indomptables ont éliminé la Colombie au tour précédent, bénéficiant d'une énorme boulette de René Higuita en prolongations. Entraînés par le Russe Valery Nepomniachi, le Cameroun, qui ne dispute là que sa deuxième Coupe du Monde, devient la première équipe africaine de l'histoire a atteindre les quarts de finale.

dimanche 24 octobre 2010

Steve McManaman, de Bootle à Madrid

macca.jpegAvec ses cannes de serin, sa silhouette gracile et sa chevelure longue et bouclée, Steve McManaman, représentant anachronique d'un football d'une autre époque, semblait destiné à se faire démolir semaine après semaine par les brutes du championnat anglais, pas franchement prêts à se faire ridiculiser pour sa gueule d'ange. Mais le gamin de Bootle, un des quartiers les plus pauvres de Liverpool, même s'il ne roulait pas des épaules et flottait dans son maillot, était un dur à cuire qui n'avait pas peur de se frotter aux lads et allait en faire voir de toutes les couleurs (essentiellement du rouge) aux défenseurs du Royaume et d'ailleurs.