
Après
quinze rencontres, le RC Lens a engrangé le très respectable total de
25 points (sept victoires, quatre nuls, quatre défaites) mais compte
cinq points de retard sur le FC Metz, auteur d'un début de saison canon,
et progresse plus à un rythme de candidat sérieux aux places européennes qu'à celui d'un prétendant au titre.
Pour
le compte de la 16 ème journée, qui a lieu le 14 novembre 1997, c'est
l'AS Cannes, entraînée par Addick Koot, gloire néerlandaise du club, qui
se pointe à Bollaert. Les Cannois se traînent à la dernière place du
classement avec onze misérable points et ont déjà encaissé la bagatelle
de dix défaites, concédant au passage quasiment deux pions par match en
moyenne. Au milieu de terrain, le mythique José Bray, de retour de
Shanghaï, tente inutilement de colmater les brèches aux côtés du futur
Marseillais Brahim Hemdani. Dans les cages, un gamin de 17 ans nommé
Sébastien Frey se dit qu'il ferait mieux d'aller plonger ailleurs, tout
comme Marco Grassi, passé par Rennes et Monaco avant de filer à Lyon.
Pour tout ce beau monde promis à la relégation et la rouste hebomadaire,
un nul dans le Nord constituerait déjà un sacré résultat.
Après
22 minutes de jeu, le RCL mène déjà 4-0. Le quintet
Debève-Brunel-Ziani-Smicer-Drobnjak en fait voir de toutes les couleurs à
une défense adverse totalement à la rue et le buteur monténégrin
s'offre un nouveau triplé après celui du Vélodrome. Les sudistes sont
clairement menacés par l'excédent bagages, même si Grassi réduit le
score avant la mi-temps. Dans les vestiaires, Leclercq déballe le
discours classique en cas de promenade de santé: c'est pas fini, il
reste une mi-temps, on reste sérieux et tutti quanti. Cause toujours, tu
m'intéresses, mais le druide avait peut-être reniflé le mauvais
coup. En deux minutes (63ème et 65ème), deux nouveaux buts de Grassi,
qui s'offre un fameux duel à distance avec Drobnjak, remettent Cannes
dans le coup. A la 78èm
e,
capitaine Wallemme marque contre son camp pour le 4-4. Il faudra que
Smicer obtienne un penalty transformé par Ziani à la 80ème pour que Lens
arrache un succès qui semblait largement acquis à la mi-temps.
Lorsqu'on sait que les Sang et Or n'ont été sacrés champions qu'à la différence de buts, on imagine les
regrets qu'ils auraient pu nourrir s'ils n'avaient pas gagné ce match au
scénario renversant contre une équipe qui finira lanterne rouge du
championnat. Après quelques nouveaux soubresauts (défaite à Bastia ou à
la maison contre l'OM), ce groupe trouvera sa pleine carburation à
partir de la fin janvier 1998 et prendra 31 points sur 36 possibles lors
des douze dernières journées, coiffant finalement Metz au poteau. Lors
des matches retour, Lens s'impose 2-0 à Cannes, tandis que les Lorrains
concèdent le nul à la Bocca sur une égalisation tardive de David
Mazzoncini, un nom que les supporters lensois peuvent bénir presque
autant que celui de Vladimir Smicer.
15 novembre 1997, Stade Bollaert, Lens: RC Lens 5 - AS Cannes 4
Buts: Drobnjak (11, 15, 22), Ziani (12, 80sp), Grassi (37, 63, 65), Wallemme (78csc)
Lens:
Warmuz - Sikora - Pierre Fanfan - Wallemme - Lachor - Dehu - Debève -
Ziani - Brunel - Smicer (Arsène 88) - Drobnjak (Vairelles 63)
Cannes:
Frey - Capoue - Fischer - Vanenburg - Jeannel - Senaya (Marsiglia 54) -
Hemdani - Bray (Chabaud 54) - Jensen - Leroy (Boutobba 60) - Grassi
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