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jeudi 11 novembre 2010

Lens-Cannes 97: peur sur Bollaert

Le 22 août 1997, Lens, futur champion de France, s'impose 3-2 au Vélodrome face à l'OM grâce à un triplé d'Anton Drobnjak et un penalty de Laurent Blanc repoussé par Warmuz. Match fondateur? Facile à dire quand on connaît la fin de l'histoire et sans doute inexact, tant la victoire à Marseille fut tout sauf un déclic et le début d'une série. Sur les trois matches suivants, les Lensois ne prennent que deux points, enchaînant deux 0-0 à domicile contre Montpellier et Nantes et une défaite 2-1 à Guingamp.


Après quinze rencontres, le RC Lens a engrangé le très respectable total de 25 points (sept victoires, quatre nuls, quatre défaites) mais compte cinq points de retard sur le FC Metz, auteur d'un début de saison canon, et progresse plus à un rythme de candidat sérieux aux places européennes qu'à celui d'un prétendant au titre.

Pour le compte de la 16 ème journée, qui a lieu le 14 novembre 1997, c'est l'AS Cannes, entraînée par Addick Koot, gloire néerlandaise du club, qui se pointe à Bollaert. Les Cannois se traînent à la dernière place du classement avec onze misérable points et ont déjà encaissé la bagatelle de dix défaites, concédant au passage quasiment deux pions par match en moyenne. Au milieu de terrain, le mythique José Bray, de retour de Shanghaï, tente inutilement de colmater les brèches aux côtés du futur Marseillais Brahim Hemdani. Dans les cages, un gamin de 17 ans nommé Sébastien Frey se dit qu'il ferait mieux d'aller plonger ailleurs, tout comme Marco Grassi, passé par Rennes et Monaco avant de filer à Lyon. Pour tout ce beau monde promis à la relégation et la rouste hebomadaire, un nul dans le Nord constituerait déjà un sacré résultat.

Après 22 minutes de jeu, le RCL mène déjà 4-0. Le quintet Debève-Brunel-Ziani-Smicer-Drobnjak en fait voir de toutes les couleurs à une défense adverse totalement à la rue et le buteur monténégrin s'offre un nouveau triplé après celui du Vélodrome. Les sudistes sont clairement menacés par l'excédent bagages, même si Grassi réduit le score avant la mi-temps. Dans les vestiaires, Leclercq déballe le discours classique en cas de promenade de santé: c'est pas fini, il reste une mi-temps, on reste sérieux et tutti quanti. Cause toujours, tu m'intéresses, mais le druide avait peut-être reniflé le mauvais coup. En deux minutes (63ème et 65ème), deux nouveaux buts de Grassi, qui s'offre un fameux duel à distance avec Drobnjak, remettent Cannes dans le coup. A la 78ème, capitaine Wallemme marque contre son camp pour le 4-4. Il faudra que Smicer obtienne un penalty transformé par Ziani à la 80ème pour que Lens arrache un succès qui semblait largement acquis à la mi-temps.

Lorsqu'on sait que les Sang et Or n'ont été sacrés champions qu'à la différence de buts, on imagine les regrets qu'ils auraient pu nourrir s'ils n'avaient pas gagné ce match au scénario renversant contre une équipe qui finira lanterne rouge du championnat. Après quelques nouveaux soubresauts (défaite à Bastia ou à la maison contre l'OM), ce groupe trouvera sa pleine carburation à partir de la fin janvier 1998 et prendra 31 points sur 36 possibles lors des douze dernières journées, coiffant finalement Metz au poteau. Lors des matches retour, Lens s'impose 2-0 à Cannes, tandis que les Lorrains concèdent le nul à la Bocca sur une égalisation tardive de David Mazzoncini, un nom que les supporters lensois peuvent bénir presque autant que celui de Vladimir Smicer.

15 novembre 1997, Stade Bollaert, Lens: RC Lens 5 - AS Cannes 4
Buts: Drobnjak (11, 15, 22), Ziani (12, 80sp), Grassi (37, 63, 65), Wallemme (78csc)
 Lens: Warmuz - Sikora - Pierre Fanfan - Wallemme - Lachor - Dehu - Debève - Ziani - Brunel - Smicer (Arsène 88) - Drobnjak (Vairelles 63)
 Cannes: Frey - Capoue - Fischer - Vanenburg - Jeannel - Senaya (Marsiglia 54) - Hemdani - Bray (Chabaud 54) - Jensen - Leroy (Boutobba 60) - Grassi






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