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dimanche 7 avril 2024

Champions League: les pronostics de LPC

PSG-BARCELONE (PSG 55%-BARCELONE 45%)


Il y a beaucoup d'histoire et d'histoires entre les deux clubs, évidemment, et ces retrouvailles entre les deux meilleurs ennemis d'Europe ne peut que faire saliver. On ne pourra pas s'empêcher de penser au but libérateur de Guérin en 1995, à l'humiliation absolue de la fameuse remontada en 2017 (au moins cette fois le PSG ne jouera pas le match retour au Camp Nou, lieu maudit à jamais) ou au triplé de Mbappé en 2021 dans un stade vide. Cela sera aussi un moment spécial pour Luis Enrique, ancien joueur et entraîneur du FC Barcelone (il était sur le banc du Barça lors de la remontada) qui connaît comme sa poche les arcanes et le fonctionnement du club catalan. Tous les éléments sont a priori réunis pour une double confrontation excitante.

Beaucoup d'incertitudes pèsent sur le match aller au Parc, notamment en ce qui concerne la composition alignée par l'entraîneur parisien, jamais avare de surprises. Qui choisira-t-il d'aligner en défense centrale entre Hernandez, Marquinhos, Skriniar, Danilo et Beraldo? Espérons que ce ne soit pas le Slovaque, catastrophique lors de ses dernières sorties. En l'absence d'Hakimi, suspendu, qui s'occupera du flanc droit de la défense? Luis Enrique fera-t-il confiance au spécialiste du poste Mukiele, qui a très peu joué cette saison, ou tentera-t-il un coup dont il a le secret en confiant le rôle à Marquinhos, voire à Zaïre-Emery ou Soler? Et qui sera chargé de surveiller le très talentueux Lamine Yamal? Hernandez, régulièrement installé à gauche, ou un Nuno Mendes explosif mais en manque de rythme, voire un Beraldo nettement moins à l'aise que dans l'axe? Pour ce qui est du secteur offensif, on se dirige a priori vers un trio Lee-Mbappé-Dembélé mais les performances récentes de Ramos ont peut-être changé la donne.

Pourquoi donnons-nous le PSG légèrement favori? D'abord parce que Luis Enrique connaît mieux le Barça que Xavi ne connaît le PSG. Ensuite parce que Paris semble sûr de sa force en ce mois d'avril et demeure invaincu depuis cinq mois, qu'il aborde ce quart de finale sans aucun blessé majeur (et tout le mérite en revient à Luis Enrique). Et enfin parce qu'il possède dans ses rangs pour quelques semaines encore l'arme absolue en la personne de Kylian Mbappé, l'homme des matches à élimination directe et auteur de trois buts face à la Real Sociedad. Le natif de Bondy devrait retrouver sur sa route son partenaire en sélection Jules Koundé, souvent aligné sur le flanc droit de la défense de l'équipe barcelonaise, dont on se demande toujours ce que peuvent bien lui trouver Xavi et Deschamps. Koundé, joueur très moyen, sera chargé de la surveillance de Mbappé, qui évoluera dans sa zone, et nous lui souhaitons bien du courage


REAL MADRID-MANCHESTER CITY (REAL MADRID 60% - MANCHESTER CITY 40%)


Evidemment que sur le papier, City, tenant du titre, possède un bien meilleur effectif que celui mis à la disposition de Carlo Ancelotti. Evidemment qu'il n'existe sans doute pas sur la planète football de meilleur milieu offensif que De Bruyne, meilleur milieu défensif que le toujours impeccable Rodri, ni de meilleur avant-centre qu'Erling Haaland. Evidemment que les moyens dont dispose Guardiola sont tout simplement colossaux avec, outre les trois joueurs déjà cités, des éléments de grande classe comme Bernardo Silva, le champion du monde Julian Alvarez, l'expérimenté Ruben Dias, l'excellent Phil Foden, sans oublier les Grealish, Doku, Aké, Kovacic ou Akanji. Néanmoins, nous ne pouvons nous empêcher de penser nous autres à LPC que Manchester City est en grand danger face au Real Madrid.

Contrairement à City, à la lutte avec Arsenal et Liverpool, le Real a déjà écarté la concurrence pour le titre en Liga et peut se concentrer pleinement sur ce double rendez-vous. D'autre part, City a une fâcheuse tendance à encaisser beaucoup de buts cette saison, y compris face à des adversaires supposés plus faibles, et le trio Bellingham-Vinicius-Rodrygo a tout pour faire tourner en bourrique n'importe quelle défense, d'autant que Kyle Walker, blessé, ne pourra pas se coltiner Vinicius. On voit mal comment la défense de City, qui a concédé des pions face à Sheffield United, Luton ou Everton pourrait résister au redoutable trident offensif madridiste, auteur de 38 buts en Liga et dix en Champions League. Et souvenez-vous qu'il y a deux ans, City avait encore 99% de chances de se qualifier à la 89ème minute du match retour avant que le Real ne frappe trois fois par Rodrygo et Benzema. L'histoire récente aussi bien que l'histoire tout court plaident en faveur du Real Madrid.


ARSENAL-BAYERN MUNICH (ARSENAL 70% - BAYERN MUNICH 30%)


Harry Kane est un joueur maudit. Après de longues saisons méritoires sous le maillot des Spurs, l'attaquant anglais espérait au moins décrocher un titre de champion d'Allemagne en signant au Bayern. Malheureusement pour lui, l'irrésistible bande à Xabi Alonso est passée par là et le Meisterschale s'est définitivement envolé. Il ne reste qu'au champion d'Allemagne en titre que la Champions League pour sauver sa saison, mais on voit mal comment les Bavarois pourraient franchir l'obstacle Arsenal. Le Bayern reste sur deux défaites en Bundesliga face au Borussia lors du Klassiker sur sa pelouse et, plus inquiétant encore, sur le terrain d'Heidenheim après avoir mené rapidement 2-0, un revers que Thomas Tuchel, à court de solutions, ne parvient pas à expliquer. Ses hommes ont eu de la chance de tomber sur une faible Lazio, actuellement septième de Serie A, au tour précédent.

Si la crise couve au Bayern, tous les voyants sont au vert du côté d'Arsenal, qui possède la meilleure défense et la meilleure attaque de Premier League. Si Upamecano, Kim et De Ligt ne cessent d'inquiéter et de fragiliser Neuer, la paire Gabriel-Saliba assure l'imperméabilité de l'arrière-garde des Gunners, et avec Odegaard, Saka, Martinelli, Trossard, Gabriel Jesus et un Havertz retrouvé, les hommes d'Arteta ont de quoi filer le tournis à la défense bavaroise. Les trajectoires des deux clubs suivent une courbe inverse, et tandis que le Bayern n'en finit plus de sombrer, les Gunners n'ont jamais semblé aussi forts, eux qui ont planté près de quarante pions depuis le début de l'année 2024. Alors qu'ils n'avaient pas atteint ce stade de la compétition depuis longtemps, les Londoniens aborderont ce quart de finale comme des morts de faim et chercheront une revanche face à un club qui les a souvent malmenés par le passé. 


ATLETICO MADRID -BORUSSIA DORTMUND (ATLETICO 60%-BORUSSIA 40%)


Nous ne nous attarderons guère sur ce duel d'outsiders qui propose l'affiche la moins attrayante de ces quarts de finale. Disons simplement que l'Atletico nous semble légèrement supérieur au Borussia, de part le fait que les joueurs de Simeone ont réussi l'exploit de sortir l'Inter, finaliste de la dernière Champions League et futur champion d'Italie, au tour précédent. Le coach argentin, qui a atteint par deux fois la finale de la compétition, possède une solide expérience de l'épreuve et une vraie science de la gagne. Il n'est jamais facile de se déplacer au Wanda Metropolitano, antre bouillante où seul le FC Barcelone a réussi à s'imposer en Liga cette saison. Avec Oblak, Gimenez, Savic, De Paul, Koke, Griezmann, Depay et Morata, Simeone s'appuie sur un groupe talentueux et rôdé aux grands matches. Mais attention, l'Atletico et sa légendaire imperméabilité ne possède que la sixième défense de Liga et les jeunes loups Sancho, Malen et Adeyemi ont les dents longues, bien soutenus par les vieux briscards Hummels, Can, Reus, Sabitzer et Fullkrug. Le tout devrait nous donner une opposition de styles assez intéressante et incertaine.

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