En inscrivant un doublé sur la pelouse de Stamford Bridge le 27 septembre dernier, Danny Welbeck a réussi l'exploit passé relativement inaperçu de marquer au moins un but lors de 18 saisons de Premier League consécutives. Il avait planté son premier pion sous les couleurs de United contre Stoke City pour ses débuts en novembre 2008 quelques jours avant son dix-huitième anniversaire et continue de placer des banderilles avec une jolie régularité et une fraîcheur de gamin à bientôt 35 balais. Attaquant complet, véloce et adroit, également doté d'un solide jeu de tête, le natif de Manchester fait le bonheur de Brighton depuis 2020 et a atteint le respectable total de 39 buts en championnat sous le maillot du club du sud de l'Angleterre (près d'une centaine au total, une marque symbolique qu'il pourrait atteindre cette saison). Depuis le début du présent exercice, il a déjà marqué à cinq reprises en PL et occupe la quatrième place du classement des buteurs derrière Haaland, Semenyo et Igor Thiago, à égalité avec Jean-Philippe Mateta, après avoir atteint la barre des dix buts la saison dernière. Le seul autre joueur de plus de trente ans à avoir planté au moins trois fois se nomme Mohamed Salah.
vendredi 31 octobre 2025
dimanche 26 octobre 2025
United, la passe de trois
Pour la première fois depuis février 2024, les Red Devils ont remporté trois matches de championnat consécutifs contre Sunderland, Liverpool et Brighton au moment même où l'ennemi juré liverpuldien a concédé un quatrième revers de suite sur la pelouse de Brentford. Qui eut cru la chose possible il y a encore quelques semaines, quand United se faisait sévèrement rosser lors du derby et que les Reds signaient un quatrième succès en autant de rencontres? Voilà les hommes de Ruben Amorim provisoirement quatrièmes au classement avec le respectable total de seize points et cinq victoires après neuf journées, sans doute au grand soulagement du technicien portugais souvent classé premier dans la fameuse "sack race" et dont l'immuable 3-4-3 commençait à désespérer les fans les plis optimistes. D'autant que l'embellie mancunienne ne fait peut-être que commencer, puisque les partenaires de Bruno Fernandes affronteront lors des prochaines semaines Nottingham Forest, West Ham et Wolverhampton, respectivement 18ème, 19ème et dernier: une belle occasion de surfer sur la vague actuelle et de consolider sa place dans le top four.
lundi 20 octobre 2025
Mateta, ouvrier spécialisé
Pour les fans de Crystal Palace, Jean-Philippe Mateta est un véritable héros, une sorte de dieu vivant, un mythe monté sur crampons. Au club depuis 2020 après un passage par Châteauroux, Lyon, Le Havre et la Bundesliga (Mayence), l'avant-centre français a inscrit trente buts sur les deux dernières saisons de Premier League, ce qui fait de lui l'un des meilleurs buteurs du royaume (il occupe actuellement la troisième position de ce classement derrière Haaland et Semenyo avec cinq réalisations et vient de claquer un triplé contre Bournemouth à Selhurst Park). Encore trop mal connu en France à 27 ans, le natif de Sevran en région parisienne s'est révélé aux yeux du grand public lors des derniers Jeux Olympiques, inscrivant cinq pions (troisième réalisateur du tournoi derrière le Marocain Rahimi et l'Espagnol Fermin Lopez), dont celui de la qualification en quarts contre l'Argentine. Logiquement pour une fois, Deschamps l'a appelé chez les A dernièrement pour suppléer aux absences de Mbappé, Dembélé et Thuram, et le joueur des Eagles n'a pas déçu en convertissant sa seule occasion nette en Islande. Peu de joueurs connaissent leur première sélection et leur premier but en bleu à 28 balais.
dimanche 19 octobre 2025
Le Bayern favori de la CL?
Cela revient peut-être à enfoncer une porte ouverte que d'affirmer que le Bayern Munich serait probablement à l'heure où nous écrivons ces lignes le principal favori au sacre en Champions League cette saison, tant il est vrai que le club bavarois figure tous les ans parmi les candidats au titre (six coupes aux grandes oreilles dans la vitrine et une présence systématique dans le dernier huit depuis 2020). Mais d'une part les partenaires de Kimmich n'ont plus atteint la finale depuis 2020 dans les circonstances particulières que l'on connaît, et d'autre part il convient d'expliquer pourquoi nous faisons des hommes de Kompany les potentiels successeurs de ceux de Luis Enrique. On sait à quel point il est difficile de faire le doublé dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs (le dernier exemple en date reste évidemment le triplé du Real avec Zizou sur le banc) et, sans exclure totalement cette éventualité, il semble évident que le Paris Saint-Germain aura une cible dans le dos et que les techniciens adverses auront à cœur de contrer les plans tactiques de l'entraîneur asturien. En prime, le relatif effet de surprise dont avaient bénéficié les Parisiens la saison dernière ne jouera évidemment plus.
dimanche 12 octobre 2025
La folle course au pognon
"Nous avons généré plus de deux milliards de dollars de revenus, cela représente 31 millions de dollars par match. Aucun autre tournoi ne s'approche de ça. C'est un énorme succès": voilà le bilan que le sinistre Gianni Infantino, président de la FIFA et successeur de l'inénarrable Sepp Blatter, a dressé de la coupe du monde des clubs. L'intérêt sportif? Rien à cirer. La qualité des matches? On s'en tape. La surcharge du calendrier au terme d'une saison déjà éprouvante avec en prime des rencontres disputées par 35 degrés et un énorme taux d'humidité? A la trappe. Une seule chose compte aux yeux des dirigeants des instances du football: le pognon, le pèze, le flouze, les pépettes, les talbins, la thune, le fric, appelez ça comme vous voulez. Un seul mot d'ordre pour les argentiers du ballon rond: augmenter à tout prix le nombre de matches pour gonfler les recettes et les droits télé au mépris de la qualité des rencontres et de la santé des joueurs, qui ne doivent pas être considérés comme des vaches à lait sous prétexte qu'ils sont plus que grassement rémunérés. L'Euro 2024 fut par exemple d'un piètre niveau parce que les acteurs étaient tout simplement rincés, alors que la nouvelle formule de la Champions League n'avait pas encore vu le jour. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ne risquent pas d'aller en s'arrangeant.
mardi 7 octobre 2025
Liverpool, crise ou transition?
La série de défaites des Reds (trois consécutives et en une semaine contre Palace, Galatasaray et Chelsea, une première sous Arne Slot) fait couler beaucoup d'encre outre-Manche et dans toute l'Europe, car on attendait monts et merveilles d'une équipe qui avait accueilli dans ses rangs Wirtz, Ekitike, Isak, Frimpong et Kerkez pour la modique somme d'un demi-milliard d'euros. Le début de saison des pensionnaires d' Anfield n'est pas mauvais, puisque ils occupent la deuxième place du classement à une petite unité des Gunners (qu'ils ont d'ailleurs battus) et qu'ils n'ont évidemment pas compromis leurs chances de se qualifier en Champions League. C'est plutôt la manière qui interroge, car ils ont remporté beaucoup de matches à l'arraché et non sans une certaine réussite (buts de Chiesa et Salah dans les arrêts de jeu contre Bournemouth, petit miracle à Newcastle, penalty à la 95ème à Burnley, tête de Van Dijk dans les dernières secondes contre l'Atletico). Depuis le coup d'envoi de la Premier League, ils se sont montrés incapables de maîtriser une rencontre de bout en bout et se sont souvent fait peur, syndrome d'une équipe qui manque cruellement de sérénité et de confiance. Sans ce qu'on pourrait appeler le "Slot time", ils compteraient aujourd'hui six points de moins et la situation serait beaucoup plus problématique.
lundi 6 octobre 2025
Rennes, c'est quoi le problème?
Tous les ans, le Stade Rennais monte une équipe a priori compétitive et taillée pour l'Europe. Tous les ans ou presque (le club a terminé au pied du podium en 2023), la déception est au bout du chemin. Il y a eu la cuvée 2023-2024, entraînée par Génésio puis Stéphan, avec les deux Doué, Le Fée, Blas, Theate, Gouiri, Kalimuendo ou Rieder. Blian final: dixième place. Il y a eu le cru 2024-2025, avec trois techniciens qui se sont succédé sur le banc (Stéphan, Sampaoli et Beye), un mercato surréaliste (Hateboer, Ostigard, James, Meister, Faye, Jota) et le recrutement estival de Fofana, Samba, Brassier, Rouault, Jacquet et Al-Tamari. Résultat des courses: une 12ème place avec 41 petits points et 19 défaites au compteur. Cette année, le directeur général Arnaud Pouille et le directeur sportif Loïc Désiré, en lien avec Beye, ont choisi de miser sur un tandem Lepaul-Embolo en attaque après avoir échoué dans le dossier Harder (finalement parti à Leipzig), les deux anciens Nantais et Marseillais Rongier et Merlin, Frankowski, débauché au Galatasaray après quatre saisons lensoises, et Mahdi Camara, pilier de l'entre-jeu du Stade Brestois. Or, après sept journées, Rennes n'occupe que la dixième place avec seulement deux succès et cinq unités de retard sur Lyon, Strasbourg et Marseille, qui carburent à un tout autre rythme, et à égalité de points avec Toulouse et le PFC.
dimanche 5 octobre 2025
Bournemouth, la recette du succès
Après sa victoire contre Fulham devant un peu plus de 11000 heureux spectateurs (c'est dire dans quelle sorte d' anonymat évolue l'équipe, qui est remontée dans l'élite en 2022), Bournemouth occupe la quatrième place au classement à égalité de points avec Tottenham avec 14 unités au compteur (4 victoires, deux nuls et une seule défaite). Les hommes de Andoni Iraola, ancien international espagnol et légende de l'Athletic Bilbao (plus de 500 matches entre 2003 et 2015) qui a entraîné le Rayo Vallecano durant trois saisons, se sont payé le scalp de Wolverhampton, Tottenham, Brighton et donc Fulham et demeurent invaincus en championnat depuis leur défaite inaugurale à Anfield où ils étaient parvenus à faire douter des Reds qui ont montré bien des limites depuis. Ils ont trouvé le chemin des filets lors de chaque rencontre, exception faite d'un match nul et vierge contre Newcastle au Vitality Stadium à l'occasion de la cinquième journée qui les a vu signer l'une de leurs trois clean sheets. Après la trêve internationale qui nous privera de nos championnats chéris pour les remplacer avantageusement par des matches en bois, ils se déplaceront à Selhurst Park pour y affronter l'autre équipe surprise de ce début de saison anglais, le Crystal Palace de Jean-Philippe Mateta. La rencontre, rassurez-vous, ne fera pas l'objet d'une médiatisation outrancière mais devrait valoir le coup d’œil.
samedi 4 octobre 2025
Mais qu'a fait Tolisso?
Saluons d'abord l'esprit un peu plus ouvert dont Deschamps a su faire preuve sur ses dernières listes, la dernière innovation en date étant la sélection de Jean-Philippe Mateta, que nous appelions de nos vœux depuis un bon moment. Après avoir ouvert la porte à Akliouche et Ekitiké, le sélectionneur persiste dans sa politique d'élargissement du groupe, même si l'attaquant de Palace profite des absences des Parisiens Doué et Dembélé, de la blessure de Thuram et de la disparition de Kolo Muani des radars. La dernière liste se rapproche de ce que nous souhaitons et l'installation d'un 4-2-3-1 avec l'excellent Olise aux manettes et Mbappé en pointe laisse augurer de belles choses dans le domaine offensif. Malgré ces progrès et ces quelques pas dans la bonne direction, une question reste en suspens autour de l'équipe de France: pourquoi diable Corentin Tolisso se voit-il systématiquement fermer la porte au nez alors que des joueurs comme Guendouzi ont récemment été appelés et même titularisés et qu'un Camavinga, blessé depuis des lustres et loin de se montrer à son avantage avec le Real, fait immédiatement son apparition en bleu quelques jours seulement après son retour? Une énigme. Un mystère. Un choix irrationnel.
vendredi 3 octobre 2025
Et à part ça la Ligue 1 est nulle...
Nous commencerons par citer les propos toujours pertinents et plein de lucidité du sieur Vincent Duluc (monsieur "Zidane + Dugarry = zéro + zéro = la tête à l'Intertoto" en 1995), responsable de la rubrique football à l' Equipe, qui fait office de référence dans ce pauvre pays à l'inculture sportive crasse, qui affirmait au lendemain d'un victoire parisienne tranquille au Vélodrome que le PSG ne devait sa première place qu'à la faiblesse du championnat. Rappelons simplement que certes, le club parisien évolue dans d'autres sphères, mais que Monaco s'est qualifié la saison dernière pour les huitièmes de la Champions League, que Lille s'est payé le scalp du Real et de l'Atletico, que Brest a joué les barrages et que Lyon était encore en passe de voir les demi-finales de la Ligue Europa à quelques minutes du coup de sifflet final à Old Trafford. Alors que les équipes françaises engagées dans les différentes compétitions européennes viennent de signer une semaine remarquable (cinq victoires, un nul et une défaite), voilà monsieur Duluc qui semble faire amende honorable et parler d'une jolie"promesse d'automne", alors qu'on ne voit pas très bien comment le niveau de la Ligue 1 aurait pu s'élever en moins d'un an et après les départs de David, Diakité, Zhegrova, Cherki, Lacazette, Mikautatdze, Luis Henrique ou Adrien Rabiot. Nous autres à LPC n'avons pas attendu les bons résultats des clubs hexagonaux pour apprécier la Ligue 1 comme il se doit. Mépriser notre championnat, c'est de la démagogie de la pire espèce. C'est souffler dans le sens du vent.
jeudi 2 octobre 2025
Nuno Mendes, roi de Barcelone
On peut l'affirmer avec certitude et aplomb désormais: le PSG possède dans ses rangs les deux meilleurs latéraux du monde avec Hakimi et Nuno Mendes. Qui sur la planète football arrive ne serait-ce qu'à la cheville de ces deux phénomènes? On pourra toujours citer des joueurs tels que Grimaldo, Baldé, Cucurella, Dumfries, Trippier, Llorente ou Frimpong (nous ne mentionnerons pas Cavajal par pure décence), mais ces spécialistes du poste, tous excellents au demeurant, semblent à l'heure d'aujourd'hui à des années-lumière des deux flèches parisiennes. Comme l'a justement fait remarquer Daniel Riolo (loin de se montrer toujours cohérent dans ses propos, notamment envers le PSG, lui qui avait surnommé Luis Enrique Géo Trouvetou et afiirmé que le technicien espagnol menait le club dans le mur, nous ne sommes pas amnésiques à LPC), et même si comparaison n'est pas raison, pour trouver trace d'une telle qualité, il faut remonter à des monstres sacrés du jeu comme Nilton Santos, Brehme, Cafu, Roberto Carlos, Amoros, Zanetti, Lizarazu ou plus récemment Lahm, Ashley Cole, Dani Alves ou Jordi Alba. Les deux joueurs de couloir parisiens, auteurs d'une saison dernière exceptionnelle, appartiennent clairement à cette classe de joueurs là. Et, à respectivement 26 et et 23 ans, ils ont encore de belles années devant eux, et l'heure est loin d'être au bilan en ce qui les concerne.
mardi 30 septembre 2025
Serie A, le combat des chefs
Bien malin qui peut dire quelle équipe remportera le titre en fin de saison dans la botte, tant les positions après cinq journées apparaissent serrées et fragiles. Les cinq formations de tête, qui sont également les cinq favorites au Scudetto, se tiennent en trois points, sachant que l’Atalanta, affaibli par le départ de Gasperini et l’imbroglio Lookman et rossé par le PSG en Champions League, ne devrait pas à se mêler à la lutte pour la première place, tout comme la surprenante Cremonese de Jamie Vardy, toujours invaincue et victorieuse à San Siro face au Milan AC. Les hommes de Massimilano Allegri occupent la tête du classement grâce à leur meilleure différence de buts et devancent d’un souffle le Napoli et l’AS Roma, tandis que la Juventus d’Igor Tudor pointe à une longueur et le rival intériste à trois unités après ses deux revers consécutifs contre la Juve et l’Udinese. Les prochaines journées donneront lieu à une confrontation systématique entre gros calibres et verront s’opposer la Juve et le Milan le 5 octobre, l’AS Roma et l’Inter le 18, Naples et l’Inter le 25 et le Milan AC et l’AS Rome le 2 novembre. Déjà sous pression, l’Inter n’aura guère droit à l’erreur, sous peine de voir ses rivaux prendre une avance certes pas encore définitive mais substantielle. Les joueurs de Christian Chivu sont en effet pour l’heure les moins bien placés parmi les cinq favoris clairement identifiés sur la ligne de départ qui sont aussi, étonnamment, les cinq budgets les plus conséquents du championnat.
lundi 29 septembre 2025
Crystal Palace, la surprise du chef
Après sa victoire à l'arraché contre Liverpool, jusqu'alors toujours invaincu, les hommes d'Oliver Glasner occupent tout simplement la troisième place du classement à une unité des Gunners, vainqueurs in extremis à Newcastle, sans avoir concédé la moindre défaite (seule équipe encore dans ce cas en Premier League) et en ayant concédé seulement trois buts en six journées (meilleure défense avec celle d'Arsenal, la plus hermétique du royaume ces dernières saisons). Après avoir remporté la Cup aux dépens de Manchester City pour s'offrir le premier trophée de toute l'histoire du club longue de 164 ans et gagné le Community Shield contre les Reds, les pensionnaires de Selhurst Park continuent à ravir leurs fans en cette année 2025 qui aura été celle de tous les bonheurs et de toutes les satisfactions. Ils ont aussi conquis le droit de disputer la Ligue Europa Conférence après avoir franchi l'obstacle des barrages face aux Norvégiens de Fredrikstadt et affronteront notamment le Dinamo Kiev, l'AZ Alkmaar et Strasbourg (qualifié pour la Coupe UEFA en 1991 avec dans ses rangs Ian Wright, Stan Collymore, Gareth Southgate et Nigel Martyn, le club s'était vu interdit de participation en raison du bannissement des clubs anglais suite à la tragédie du Heysel en 1985).
dimanche 28 septembre 2025
Monaco, l'alerte rouge
Evidemment, il n'y a pas encore le feu à la maison, puisque l'AS Monaco compte douze points et quatre succès après six journées et occupe le premier quart du classement, en attendant les résultats lillois, lyonnais, lensois et rennais. Mais cette seconde défaite consécutive à l'extérieur après la déroute brugeoise et ces sept buts encaissés en deux déplacements a priori guère insurmontables pose question. L'ASM peine à remporter ses matches facilement et confortablement (sept buts inscrits après la 80ème minute), arrive trop rarement à contrôler une rencontre et à se mettre à l'abri et concède trop de buts, même face à des adversaires supposés inférieurs. Le premier bilan reste insuffisant et problématique pour une formation qui se présente comme l'une des meilleures de l'hexagone et prétend à un podium en fin de saison. Toujours positif et optimiste, Adi Hütter semble à court de solutions et son équipe semble bien fragile à l'heure de recevoir Manchester City à Louis II, un rendez-vous déjà capital pour éviter un zéro pointé après deux journées de Champions League qui ferait très mauvais genre.
samedi 27 septembre 2025
Lyon, la naissance d'un groupe
Qui aurait pu prédire avant le coup d'envoi de la saison que l'Olympique Lyonnais compterait quatre succès après cinq journées (sa seule défaite ayant été concédée en infériorité numérique à Rennes après l'expulsion de Morton) et une victoire à l'extérieur en Ligue Europa sur la pelouse d'Utrecht? Ebranlés par les secousses créées par John Textor, le cow-boy venu expliquer le football au vieux continent et semer la mauvaise graine de la multipropriété, les dirigeants lyonnais se sont vus pendant l'été et sous la menace brandie par la DNCG d'une rétrogradation administrative céder leurs meilleurs éléments à des puissances étrangères au portefeuille bien garni (Mikautatdze à Villareal, Almada à l'Atletico, Lacazette à Neom, Cherki à City). On prévoyait le pire pour l'OL au vu de cette saignée, une saison galère, une épreuve de survie, un déclassement express et une incapacité certaine à lutter avec les gros bras du championnat. Et voilà que, pour le moment, les coéquipiers de Tolisso déjouent tous les pronostics et font honneur à leur maillot sur tous les terrains de France et de Navarre.
mardi 23 septembre 2025
La Bundesliga est-elle devenue ennuyeuse?
Qui pourrait bien empêcher le Bayern de glaner un treizième titre sur les quatorze dernières saisons, le vingtième depuis le début des années 2000 et le 35ème de sa glorieuse histoire? Certainement pas le Bayer Leverkusen, qui avait si brillamment interrompu la série bavaroise en demeurant invaincu tout au long de la saison en 2023-2024 mais a perdu quasiment tous ses cadres à l'exception de Grimaldo et Schick (Hradecky, Frimpong, Tah, Wirtz, Adli, Xhaka, Hincapié, Boniface et Mukiele, excusez du peu) et son entraîneur Xabi Alonso. Les hommes de Andries Ulderink occupent la onzième place du classement et n'ont signé qu'une seule victoire après cinq journées, s'inclinant notamment à domicile contre Hoffenheim lors de la première rencontre de championnat. Loïc Badé tentera de faire oublier Jonathan Tah, Lucas Vazquez ne comblera jamais le vide laissé par Frimpong sur le flanc droit, Tillman, transfuge du PSV, aura la lourde tâche de succéder à un Wirtz pour le moment bien discret avec Liverpool et Ben Seghir devra approvisionner Schick en bons ballons aux côtés du tout jeune Ibrahim Maza. Bref, c'est loin d'être gagné sur le papier.
lundi 22 septembre 2025
Lens, promesses d'automne
Plus de deux ans ont passé depuis l'incroyable deuxième place du RC Lens en championnat, à un petit point d'un PSG d'une autre époque qui comptait dans ses rangs Neymar, Messi et Mbappé. Depuis cet exploit majuscule, signé trois ans seulement après la remontée dans l'élite, le club a vu partir ses deux joyaux Seko Fofana, aujourd'hui à Rennes, et le buteur belge Loïs Openda, avant une véritable saignée voulue par Joseph Oughourlian, propriétaire et président lensois, afin d'assainir les comptes et d'assurer la pérennité financière sang et or (Khasanov, Frankowski, Medina, El-Aynaoui, Diouf, Satriano, Danso, Fulgini). Entre temps, le Racing a aussi dû tourner la page Frank Haise (qui aurait peut-être quelques raisons de regretter son choix au vu des résultats actuels de l'OGC Nice) et accueilli sur son banc le bouillant Will Still, qui voulait plus que tout entraîner en Angleterre, et ce même en Championship (et aucun club français ne ressemble plus à un club anglais que le RCL). Après avoir goûté aux délices de la Champions League, l'équipe artésienne a quelque peu payé la rançon de la gloire et est rentrée dans le rang, se contentant d'une honorable septième puis huitième place.
dimanche 21 septembre 2025
Tottenham, ombre et lumière
La saison dernière fut celle de tous les contrastes pour les Spurs. 17èmes de Premier League avec 22 défaites et 65 buts encaissés au compteur, les hommes de Postecoglou ont également connu le grand bonheur de s'adjuger la Ligue Europa en s'imposant face à un autre grand malade, Manchester United, grâce à un but de Brennan Johnson le 21 mai au stade San Mames de Bilbao. Ce titre inespéré a fait plus que sauver la saison de Tottenham puisqu'il a également qualifié le club pour la Champions League, incroyable paradoxe après un exercice aussi catastrophique en championnat, ouvrant de nouvelles perspectives aux partenaires de Pedro Porro. Remercié à l'intersaison, Postecoglou, qui a malgré tout tenu sa promesse de remporter un trophée lors de sa deuxième année aux manettes, a été remplacé sur le banc par Thomas Frank, qui a obtenu de remarquables résultats avec des moyens limités à Brentford et s'est vu confier la mission d'éviter aux Spurs une nouvelle saison cauchemardesque et de redorer le blason du grand rival d'Arsenal dans le nord de Londres.
jeudi 18 septembre 2025
L'Italie ou la peur du vide
Question à dix mille dollars sponsorisée par Cyril Féraud le ravi de la crèche: pouvez-vous citer un joueur italien actuel à placer dans la catégorie des fuoriclasse, celle des Riva, Rivera, Facchetti, Tardelli, Maldini, Baggio, Del Piero, Pirlo ou Totti (envoyez vos réponses à La Pause Cigare, rue Didier Deschamps 41600 Lamotte-Beuvron et gagnez un maillot dédicacé de Guendouzi)? La réponse est probablement non, car le football transalpin traverse actuellement une crise sans précédent et doit faire face à une pénurie de talents qui en dit long sur sa mauvaise santé. Alors que la Serie A, hégémonique sur le continent dans les années 90, a sérieusement rétrogradé dans la hiérarchie (et que, symboliquement, le meilleur buteur du dernier championnat, Mateo Retegui, a signé en Arabie Saoudite) malgré les deux finales récentes de l'Inter, l'Italie se voit confrontée au spectre d'un troisième tournoi mondial consécutif manqué, ce qui constituerait une véritable anomalie historique. Battue sèchement par la Norvège en juin, la Squadra Azzura jouera un match capital contre la clique d' Haaland le 16 novembre prochain pour s'éviter de nouveaux et périlleux barrages.
lundi 15 septembre 2025
La Juve de retour?
Après près d'une décennie glorieuse (huit titres de champion consécutifs entre 2012 et 2020 et deux finales de Champions League en 2015 et 2017), la Juventus de Turin était quelque peu rentrée dans le rang, surpassée sur les scène domestique et continentale par le rival intériste et ne grimpant sur le podium qu'une seule fois, en 2024. La saison dernière, après une première moitié d'exercice plus que moyenne, Tudor était parvenu à redresser quelque peu la barre et assurer l'essentiel, à savoir une place dans les quatre premiers et une qualification pour la plus belle des compétitions de club. Finalement resté sur le banc de la Vieille Dame alors qu'il avait annoncé n'être venu que pour assurer un intérim, le technicien croate est aujourd'hui à la tête d'un effectif qui peut envisager de viser haut en Serie A et de rivaliser avec l'Inter de Chivu. Le recrutement haut de gamme opéré par les dirigeants turinois et les divers retours de blessure dessinent un groupe de joueurs très compétitif qui a commencé son championnat par trois victoires en autant de rencontres (dont une mémorable dans le derby d'Italie) et aborde la Champions League avec un mélange de modestie et d'ambition.
lundi 8 septembre 2025
Ligue 1: dix recrues à suivre
Après trois journées de championnat, il est certes difficile de se faire une idée précise des joueurs qui vont marquer la saison de ligue 1, mais il est déjà possible de repérer certains éléments qui risquent de faire les beaux jours de leur club dans les semaines et mois à venir. Pour votre plus grand plaisir, cher lectorat adoré et néanmoins inculte, LPC a répertorié dix joueurs nouvellement arrivés dans leurs équipes respectives et qui ont déjà affiché de jolies promesses en quelques minutes sur le rectangle vert. Petit tour d'horizon de début de saison.
lundi 9 juin 2025
L'exemple De La Fuente
Peu importe que l'Espagne se soit inclinée hier soir aux tirs aux buts face au voisin portugais. La Roja reste une équipe séduisante, attractive, complète et ultra-compétitive, comme les Bleus ont eu l'occasion de s'en rendre compte, eux qui ont été menés 4-0 puis 5-1 face aux partenaires de Pedri, avant que eux-ci ne baissent de pied et donnent vaguement aux Français l'illusion de revenir dans la rencontre. Champions d'Europe après avoir rossé successivement la Croatie, l'Italie, l'Allemagne, la France et l'Angleterre, les hommes de De La Fuente furent à deux doigts de triompher en Ligue des Nations, une compétition en bois dont tout le monde se tamponne allègrement le coquillard, à l'exception de Ronaldo, visiblement très ému au terme de la séance de tirs aux buts. Assurément, il faudra compter avec eux pour la prochaine Coupe du Monde, dont il feront partie des favoris, d'autant que Yamal aura une saison de plus dans les pattes et que le grand stratège Rodri devrait faire son retour.
mardi 3 juin 2025
PSG: les notes de la saison
Inutile de rappeler, au vu de tous les articles qui ont explosé dans tous les médias depuis samedi soir, à quel point cette saison parisienne revêt un caractère historique. Les hommes de Luis Enrique ont simplement tout raflé, éparpillé façon puzzle la concurrence domestique, battu quatre clubs de Premier League et mis un terme au suspense relatif en finale de Coupe de France en vingt minutes. Tous les joueurs et tout le staff, qui a fait un travail magnifique pour faire progresser l'équipe et conserver des ressources physiques jusqu'au bout, sont à féliciter, mais LPC tenait à distribuer les prix et remettre son bulletin de notes de fin d'année.
mercredi 28 mai 2025
La Juve l'a fait
Igor Tudor a réussi son pari. Venu pour assurer une pige (il ne devrait pas rester sur le banc de la Juve la saison prochaine) après le limogeage de Thiago Motta en mars, l'ancien entraîneur de l'OM est parvenu à permettre à son club de conserver sa quatrième place qualificative pour la prochaine Champions League. Pourtant, les hommes du Croate se sont fait des frayeurs sur la pelouse du futur relégué Venise, qui a réussi à ouvrir le score puis à revenir à la marque avant que Locatelli ne libère les siens sur penalty à vingt minutes du terme. Battus à Parme fin avril, les Turinois ont pris dix points sur les cinq dernières journées, il est vrai grâce à un calendrier plutôt favorable qui les a vus affronter notamment Monza, l'Udinese et une formation de la Lazio en perte de vitesse. Ils terminent donc un petit point devant la Roma et décrochent le précieux sésame pour la plus prestigieuse compétition européenne, vitale pour la santé économique du club piémontais.
samedi 24 mai 2025
McTominay, héros inattendu
En voilà qui ne doit pas regretter d'avoir quitté l'Angleterre pour l'Italie. Quelques jours après que Manchester United s'est incliné en finale de Ligue Europa face à Tottenham dans un duel de mal classés de Premier League, l'Ecossais est devenu champion d'Italie avec le Napoli. Il s'agit du deuxième titre en trois saisons pour le club du sud de la botte, alors que les tifosi avaient attendu un sacre national plus de trente ans après l'ère Maradona, et le transfuge de United n'y est pas pour rien. Face à Cagliari lors du dernier match de la saison, c'est lui qui a ouvert le score de façon magnifique pour mener les siens sur la voie du succès, avant que l'inévitable Lukaku n'offre définitivement le titre à ses supporters. Antonio Conte, sacré quatre fois champion d'Italie avec la Juve et l'Inter, a une nouvelle fois réussi son coup et porté un troisième club transalpin vers les sommets.
mercredi 21 mai 2025
Deschamps, le pire du milieu
On va dire que nous autres à LPC (le fameux "royal we" du Dude) faisons preuve d'anti-didiérisme primaire et avons développé une sorte d'allergie à celui qu'il faut malheureusement appeler le sélectionneur de l'équipe de France. Mais il faut dire que le type donne quand même méchamment dans la provocation et accessoirement le bâton pour se faire battre, et pas seulement par la Croatie. Disons le tout net, comme disent les tifosi de l'Inter: la liste qu'il nous a pondue aujourd'hui tient tout simplement de l'extraordinaire, du surréaliste, du tristement historique pour ne pas dire du tout bonnement honteux. Rappelons sans démagogie aucune que le triste sire qui tient dans ses pognes le futur proche de la sélection touche quand même la bagatelle de 2,5 millions d'euros par an pour briller par son incompétence, son inconséquence et son attitude bornée qui ne lui réussit pas aussi bien qu'à Luis Enrique (vous savez, la pipe qui sert d'entraîneur au PSG et qui s'en est pris plein la tronche pendant des mois par des spécialisses et des essepères qui n'ont jamais un mot de critique envers Deschamps).
lundi 12 mai 2025
Dortmund, la résurrection
Le Borussia Dortmund vient de s'imposer 4-2 à Leverkusen, dauphin du Bayern, grâce à des buts signés Brandt, Ryerson, Adeyemi et Guirassy. Depuis la défaite à Leipzig début mars, les hommes de Kovac ont enchaîné six victoires et un nul et pris 19 points sur 21 possibles, se payant au passage le scalp de Mayence, Fribourg et Leverkusen et allant chercher un nul plus que méritoire à l'Allianz Arena face au Bayern. Entre temps, ils ont sérieusement secoué le FC Barcelone, futur champion d'Espagne, battu 3-1 en quart de finale retour de Champions League au Signal Iduna Park. Voilà les jaune et noir revenus à un petit point de Fribourg et de la quatrième place qualificative pour la prochaine Champions League. Lors de la dernière journée, ils recevront Holstein Kiel, avant-dernier du classement, dans une ambiance qui s'annonce incandescente, pendant que Fribourg aura fort à faire à domicile face à l'Eintracht Francfort d'Ekitike, qui défendra sa place sur le podium.
jeudi 8 mai 2025
Hakimi, taille patron
On entend énormément parler d'Ousmane Dembélé, véritablement en feu en 2025 et en course pour un Ballon d'Or inespéré il y a encore quelques mois, de Désiré Doué, révélation parisienne de la saison, ou encore de Donnarumma, souvent héroïque en Champions League. Mais le véritable MVP de la formidable saison parisienne, le joueur le plus constant et le plus régulier, l'élément qui maintient constamment un niveau de performance élevé se nomme sans doute Achraf Hakimi. A vrai dire, on ne voit pas meilleur que lui au poste de latéral droit en Europe, et les Koundé, Walker, Pavard, Frimpong ou Porro peuvent tous aller gentiment faire coucouche panier. Hier soir face à Arsenal au Parc, le Marocain, pas franchement orphelin de son pote Mbappé, a inscrit le deuxième but des siens de superbe manière en se projetant vers l'avant comme il a l'habitude de le faire et en venant chiper la chique dans les pieds de Partey avant de tromper Raya d'une frappe limpide. Même si Gigio méritait peut-être le trophée, il a été élu homme du match et restera dans l'histoire comme l'homme qui a offert au PSG sa qualification pour une deuxième finale de Champions League.
mercredi 7 mai 2025
L'Inter en mode sous-marin
Pas grand-monde ne voyait l'Inter sortir le Bayern (sauf nous autres à LPC) et personne n'imaginait les hommes d'Inzaghi se payer le scalp du grand Barça au terme d'une demi-finale d'anthologie. Systématiquement ignorée des pronostiqueurs et du grand public, l'équipe italienne a fait son chemin jusqu'en finale en passant sous les radars et presque sans faire de bruit, si l'on excepte cette demi-finale épique face aux Catalans. Pourtant, comment snober ou sous-estimer cette formation qui reste sur deux titres de champion en quatre saisons, disputait encore la finale de CL contre City en 2023 et demeure invaincue à domicile depuis trois ans en CL? Il faut croire que la Serie A n"a plus vraiment la cote, et les médias n'en ont eu que pour le Real, fort heureusement éliminé, le Barça, le PSG, Liverpool et le Bayern. Pourquoi? Parce que l'Inter ne possède pas de superstar dans ses rangs, pas de Yamal, pas de Dembélé, pas de Salah ni de Kane mais un groupe formé de très bons joueurs compétitifs et expérimentés. Forcément, Mkhitarayan ou Calhanoglu, ça fait vendre moins papier que Bellingham ou McAllister, mais ça vous gagne des titres et vous emmène pour la deuxième fois en trois ans en finale de Champions League. Une sacrée performance.
jeudi 24 avril 2025
Lewandowski enfin Ballon d'Or?
A force d'entendre parler de Yamal et Raphinha, les deux superstars surmédiatisées du Barça qui font le bonheur des joueurs de Playstation, et de s'extasier sur les performances XXL de Pedri, le magicien de l'entre-jeu catalan qui a retrouvé toute son influence et sa maestria, on en viendrait presque à oublier que ce bon vieux Robert Lewandowski est en train de signer une nouvelle saison de baron, à bientôt 37 piges (il les aura en août). Arrivé libre du Bayern à l'été 2022, le nonuple champion d'Allemagne avec le Borussia et le club bavarois caracole encore en tête du classement des buteurs de Liga, avec 25 réalisations en 31 rencontres et trois pions d'avance sur Mbappé, à qui il pourrait encore donner quelques leçons de réalisme, de sang-froid et de placement. Après trois saisons plus qu'accomplies en Espagne, le Polonais a planté la bagatelle de 86 buts sous le maillot blaugrana et est devenu le troisième homme à franchir la barre des cent buts en Champions League après vous savez qui. Un monstre. Une légende vivante. Un surhomme.
mercredi 23 avril 2025
PSG-Arsenal, un duel de jumeaux
Sur bien des plans et pour bien des raisons, le PSG et Arsenal sont deux équipes qui se ressemblent. Outre le fait qu'elles soient entraînées par un entraîneur espagnol (Arteta étant même un ancien joueur du PSG, comme si il y avait toujours une histoire commune entre le PSG et ses adversaires en Europe), ce sont deux formations techniques, tournées vers l'offensive, qui privilégient les combinaisons courtes et le jeu dans les petits espaces. Elles sont pareillement disposées en 4-3-3, avec des joueurs souvent décisifs sur les côtés (Mendes, Hakimi, Barcola, Kvara, Doué, Martinelli, Saka), même si les latéraux parisiens sont sans aucun doute plus naturellement portés vers l'offensive que leurs homologues londoniens. Etant donné les blessures de Gabriel Jesus et Havertz, elles évoluent sans véritable avant-centre de métier, Merino ayant occupé le poste face au Real et Trossard devant lui succéder dans le rôle du finisseur en demi-finale. Côté parisien, on sait que c'est Dembélé qui s'est mué en serial buteur sous la houlette de Luis Enrique depuis le départ de Mbappé, lui qui avait du mal à cadrer la moindre frappe il y a encore quelques mois.
jeudi 17 avril 2025
Le Real enfin dehors
Nous avions annoncé dans nos pronostics une qualification aisée du Real face à Arsenal, et Dieu sait combien nous sommes heureux de nous être trompés dans les grandes largeurs. Quel bonheur en effet de voir cette équipe (si tant est qu'on puisse parler d'équipe tant ce Real ressemble à un agrégat informe d'individualités) détestable, surévaluée et admirée essentiellement par les ados acnéiques fans de FIFA sur Playstation sortie de la compétition, alors que planait toujours au-dessus de nos malheureuses têtes le spectre infâme d'un seizième sacre. Cette fois, pas de remontada à la sauce maison, pas de coup de pouce arbitral (Leteixier ayant même eu le courage d'accorder un penalty aux Gunners et d'en annuler un autre en faveur des locaux), pas de pion aberrant et chanceux dans les arrêts de jeu, pas de scène de liesse dans les rues de Madrid. Ce Real faiblard et incohérent est tout simplement tombé sur plus fort que lui, concédant au passage sa douzième défaite de la saison, après être une nouvelle fois passé par un trou de souris au tour précédent face à l'Atletico.
samedi 5 avril 2025
Quarts de finale de CL: les pronostics de LPC
PSG 70% - ASTON VILLA 30%
La forme actuelle du PSG est éblouissante. L'équipe semble sûre de sa force et, quelles que soient les circonstances, elle continue à dérouler son jeu, à presser et à afficher une épatante maîtrise technique, affichant une confiance en elle peu commune. Le club parisien est le favori logique de cette double confrontation, mais il est tout à fait capable de se vautrer contre l'actuel septième du classement de Premier League après avoir éliminé le futur champion. Il faudra bien négocier le match aller et compenser l'absence du capitaine de route Marquinhos, remplacé par un Beraldo qui est loin d'offrir toutes les garanties en défense centrale.
samedi 22 mars 2025
Deschamps, ce briseur de rêves
Deschamps, c’est l’anti-Hidalgo, l’anti-Cruyff, l’anti-Luis
Enrique, un type qui se fout éperdument de la manière du moment que le résultat
est au rendez-vous, assez calculateur pour vous faire regretter d’avoir lu
Edmond Rostand et suffisamment roublard pour, on ne sait trop comment, échapper
aux critiques (à part sur la présente gazette, bien évidemment) et à la
vindicte populaire. Rien dans ses paroles et sa posture ne laisse la place au
moindre panache, au goût de la belle défaite et du perdant magnifique, à la
moindre considération esthétique, à une quelconque nostalgie pour un football
d’antan qui sentait bon les chaussettes baissées et les numéro 10 à l’ancienne.
Tout pue le football de droite à cent kilomètres, le réalisme, le pragmatisme, la
mesure, concepts honnis qui polluent le discours lénifiant qu’il tient à chaque
rendez-vous avec une presse qui semble comme hypnotisée par son bla-bla
consternant.
samedi 23 novembre 2024
Deschamps, le scandale permanent
"La renaissance". C'est le titre qu'a choisi le torchon préféré des amateurs de sport de ce pauvre pays, qui étant donné ses faibles compétences en langues étrangères ne peut accéder au contenu souvent bien supérieur de la rubrique football du Guardian, au lendemain de la victoire 3-1 en Italie. La renaissance donc. Ben voyons. Alors qu'on a eu droit comme d'habitude à la formule maison (un Khroutchev pas piqué des hannetons, révisez vos classiques), à savoir sept bourrins (exception faite de Lucas Digne, qui s'impose comme une vraie alternative à Hernandez) et trois dragsters, aucun créateur au milieu (mais que diable fait Guendouzi dans cette équipe?) et un trio offensif d'une indigence technique cataclysmique, sans doute le plus faiblard jamais aligné en sélection. Résultat: pas une action construite digne de ce nom et trois buts marqués sur coups de pied arrêtés. Un sommet de réalisme cynique et froid. Rappelons que Kolo Muani est remplaçant au PSG (sans doute parce que Luis Enrique est un illuminé qui n'entend rien au football), que Nkunku ne joue pas en Premier League avec Chelsea et que l'indispensable Marcus Thuram compte désormais le total mirifique de deux buts en 29 sélections, marqués contre des équipes aussi redoutables que l'Irlande et Gibraltar. Rappelons également au passage, et pas seulement d'un train, qu'un joueur magnifique comme David Ginola, trop doué, trop grande gueule, trop artiste, s'est arrêté à 17 sélections. Mais, contrairement à Thuram, il n'assurait pas le repli défensif sur son côté gauche.
lundi 15 juillet 2024
La revanche des sans-grade
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Angleterre n'était pas favorite de cette finale. Parce que Carvajal, joueur à la fois détestable et admirable, ne sait pas perdre une finale, lui qui vient en quelques semaines de remporter la Liga, la Champions League et l'Euro, et parce qu'Harry Kane, décidément maudit, semble incapable de gagner le moindre titre. Parce que les Three Lions, malgré les générations dorées qui se succèdent, n'étaient jamais allés au bout à l'occasion d'un championnat d'Europe. Parce que la Roja avait affiché depuis le début de la compétition un niveau de jeu remarquable et réussi à créer une véritable identité collective, qui faisait cruellement défaut à son adversaire du jour, terriblement indépendant de ses individualités. Parce que l'Espagne était facilement venue à bout de la Croatie et de l'Italie avant de terrasser l'Allemagne et la France, deux des favoris du tournoi, pendant que l'Angleterre galérait et affichait ses limites face à la Slovaquie, la Suisse et les Pays-Bas. Parce que De La Fuente était parvenu à réinventer le football espagnol et à le sortir de l'impasse d'un jeu de possession stérile et sclérosé tandis que Southgate restait terriblement prisonnier de ses schémas et de ses idées. Finalement, au terme d'une seconde mi-temps souvent emballante après un premier acte plutôt fermé, la meilleure équipe de la compétition, mais aussi la plus séduisante, celle qui correspond le plus à l'idée qu'on se fait du jeu, s'est adjugée le trophée, et il s'agit d'une excellente nouvelle pour le football.
mercredi 10 juillet 2024
Le football a gagné
Que se serait-il passé si les Belges, au lieu d'attendre on ne sait quoi et de faire preuve d'un attentisme affligeant, avaient décidé de jouer et de rentrer dans le lard de cette défense bleue qu'on disait infranchissable et qui a cédé par deux fois hier soir ? Que se serait-il passé si les Portugais, qui ont semblé craindre les Français tout au long du match, avaient su profiter de la supériorité criante balle au pied que pouvaient leur donner les Fernandes, les Vitinha, les Bernardo Silva, au lieu de jouer à la baballe pendant cent-vingt minutes? Quel serait le bilan de Didier Deschamps au terme de cet Euro? D'aucuns, qui doivent posséder des actions dans le béton armé, osent encore défendre le sélectionneur, sous prétexte qu'il aurait une fois de plus réussi à porter son groupe jusqu'au dernier carré. Certes, mais de quelle manière? En ne parvenant à battre l'Autriche que sur un but contre son camp, en signant un match horrible face aux Pays-Bas, en concédant un nul affligeant face à une faible Pologne, en ne venant à bout d'une Belgique craintive et friable en défense que grâce à un petit miracle à cinq minutes du terme et en éliminant un décevant Portugal sans marquer de but. Telle est la réalité du tournoi des Bleus: terne, pour ne pas dire minable, pauvre, sans idées, sans imagination, ennuyeux et peu enthousiasmant. Un parcours à l'image d'un sélectionneur fidèle jusqu'au bout à ses conceptions sécuritaires et son idée ultra-défensive du jeu, qui a fait preuve d'un mépris hallucinant pour les esthètes du football, priés de changer de chaîne s'ils n'étaient pas satisfaits, et qui se sont réjouis de la qualification espagnole. Le grand Michel Hidalgo doit se retourner dans sa tombe, lui qui n'hésitait pas à aligner trois milieux offensifs et ne considérait pas que seul le résultat comptait. Dans le football, la manière existe aussi, monsieur Deschamps, et il y a quarante ans, Platini a marqué à lui seul neuf fois plus de buts que votre équipe dans cet Euro.
jeudi 4 juillet 2024
Deschamps ou le football moche
Nous avions déjà eu l’occasion d’écrire, il y a de cela plus
de trois mois, suite au match amical perdu face à l’Allemagne, à
quel point les conceptions ultra-sécuritaires et conservatrices de
Deschamps nous déplaisaient au plus haut point. Privés de
Griezmann, les Bleus avaient évolué sans aucun milieu créateur et
subi la loi des Kroos, Gündogan, Wirtz et Musiala, largement
supérieurs techniquement. Face à la Belgique, le joueur de
l’Atletico Madrid était bien présent, mais aligné dans une
position de faux ailier droit au sein du 4-3-3 maison, sans doute
pour aider Koundé à contrôler Doku, car une fois de plus le
sélectionneur attache semble-t-il plus d’importance aux missions
défensives de ses attaquants qu’à leur impact offensif. Griezmann
n’a donc jamais pu peser sur le jeu ni faire le lien entre milieu
et attaque et a traversé le match comme une ombre, bon soldat qui
joue où on lui dit de jouer, toujours prêt à se sacrifier pour le
collectif, même si cela veut dire jouer les arrières latéraux bis
et passer son match à défendre. Incroyable mais vrai, c’est la
plupart du temps à Aurélien Tchouameni qu’est revenue la tâche
d’orienter le jeu et de diriger la manœuvre, et le Madrilène
s’est plutôt bien acquitté de sa mission, adressant quelques
jolies transversales et changeant souvent le jeu à bon escient.
Deschamps comptait peut-être sur Rabiot pour assumer ce rôle, mais
l’ancien Parisien s’est montré trop timide et discret, et on ne
peut que se lamenter de voir un pur récupérateur, qui ferait passer
Luis Fernandez pour Socrates et qu’Ancelotti aligne parfois en
défense centrale, prendre la direction des opérations en équipe de
France. Contre la Pologne, on a même vu Kanté en position de meneur
de jeu, et les limites techniques du petit protégé de Deschamps,
par ailleurs irréprochable, ont sauté aux yeux.
mardi 25 juin 2024
L'Italie entre espoirs et limites
L’Italie est passée à quelques secondes de l’élimination face
à la Croatie hier soir à Leipzig, sauvée in extremis par un but du
sans-grade Mattia Zaccagni suite à un magnifique dépassement de
fonction de Calafiori, décidément l’une des rares satisfactions
italiennes de cet Euro, qui choisit de porter seul le ballon au coeur
de la défense adverse avant de décaler impeccablement le héros de
la Lazio. Longtemps devant au score grâce à un but de l’éternel
Modric, qui venait une minute plus tôt de voir son penalty repoussé
par un Donnarumma une nouvelle fois éblouissant, comme si le fait de
porter le maillot de la sélection avait le don de le transcender et
de l’animer d’une confiance inébranlable, les joueurs croates,
allongés sur la pelouse, semblaient inconsolables au coup de siflet
final. Il leur faudra désormais poursuivre leur route sans leur
maître à jouer et capitaine Modric, qui est devenu à près de 39
ans le joueur le plus âgé à marquer lors d’un Euro et dont le
but italien a sans doute sonné le glas d’une longue et brillante
carrière internationale de la plus cruelle des façons. On savait
que ce groupe de la mort ferait au moins une victime de poids, mais
on pouvait difficilement imaginer une telle domination de la Roja,
qui s’est imposée face à l’Albanie avec les coiffeurs, ni que
le sort de cette poule se jouerait à la dernière seconde du dernier
match entre le tenant du titre et le demi-finaliste du dernier
Mondial. Miraculée, la Nazionale affrontera la Suisse en huitièmes,
et au vu de la performance des Helvètes face à l’Allemagne et des
joueurs de Spalletti hier soir, ce sera tout sauf une partie de
plaisir.
lundi 24 juin 2024
Le miracle de Francfort
Face à une équipe suisse remarquablement organisée et agressive dans le bon sens du terme, l'Allemagne est passée à deux doigts de s'incliner et de laisser filer la première place du groupe. Ce résultat nul arraché dans le temps additionnel aura peut-être une influence sur la suite du parcours de la Mannschaft, puisqu'au lieu d'affronter en huitièmes le deuxième du groupe B, qui pourrait être l'Italie ou la Croatie, elle croisera la route du deuxième du groupe C, à choisir probablement entre le Danemark, la Slovénie et la Serbie. Nous souhaitons bonne chance aux futurs adversaires de la Nati, qui trois ans après avoir éliminé la France en huitièmes de finale à Bucarest, a failli signer l'une des performances majeures de cet Euro en s'offrant le scalp de l'Allemagne à Francfort. Alors que Nagelsmann avait choisi d'aligner le même onze pour la troisième fois consécutive, ce qui a peut-être pour effet de rendre son équipe plus prévisible, la Mannschaft n'a dû son salut qu'à son banc, puisque c'est Raum, entré en jeu à la place de Mittelstädt sur le flanc gauche de la défense, qui a trouvé la tête du remplaçant Niclas Füllkrug, auteur de son deuxième but dans cet Euro et dont on se demande s'il ne devrait pas prendre la place d'un Havertz une fois de plus transparent, à la 92ème minute. Pour leur prochain match, Nagelsmann se verra privé de Jonathan Tah, suspendu et qui a affiché quelques signes de fébrilité et de nervosité, tout comme Rüdiger, bien loin de son niveau madrilène et qui devrait faire la paire dans l'axe avec Schlotterbeck.
dimanche 23 juin 2024
Les vieux vous saluent bien
Pepe ne fait décidément pas son âge. A 41 ans, l'ancien boucher du Real Madrid, exécuteur des basses œuvres sous Mourinho, semble enfin s'être acheté une conduite et a sorti un match de patron face à la Turquie. Sorti sous les ovations des supporters portugais, le doyen de la compétition a multiplié les interventions tranchantes et régné dans le domaine aérien face à une opposition il est vrai limitée notamment par l'absence de la petite merveille Arda Güler en début de rencontre. Jamais pris en défaut et toujours bien placé, le défenseur du FC Porto a parfaitement géré les affaires courantes aux côtés de l'impeccable Ruben Dias à l'occasion de sa 138ème sélection. Quant à Cristiano Ronaldo, qui dispute son sixième championnat d'Europe consécutif, il a offert sur un plateau le troisième but à Bruno Fernandes suite à un alignement catastrophique de la défense turque qui lui laissa tout le loisir de négocier tranquillement un deux contre un face à Bayindir. En d'autres temps, le quintuple Ballon d'Or aurait peut-être cherché à conclure lui-même pour gonfler ses statistiques personnelles, mais lui qui a promis de se mettre entièrement au service de l'équipe et du collectif semble tenir parole. Pour l'instant, son remplaçant naturel Gonçalo Ramos doit se contenter de ronger son frein et n'a pas joué la moindre minute dans cet Euro, Roberto Martinez ayant semble-t-il décidé que sa star devait jouer tous les matches jusqu'au bout. A 39 piges, l'icône nationale tient encore remarquablement sa place, même si on peut l'accuser de phagocyter le jeu de son équipe et d'inhiber ses coéquipiers, qui cherchent systématiquement à le trouver dans les meilleures conditions.
mardi 18 juin 2024
Une victoire et des questions
Gagner sans marquer de but, c'est sans doute cela le style Deschamps. Au terme d'un match rugueux, tendu et engagé qui n'aura pas épargné les organismes et n'avait rien d'une mise en jambes, les Bleus se sont imposés sur la plus petite des marges et dans la douleur grâce à un but contre son camp de Wöber consécutif à un débordement de Mbappé. Physiquement au point et préparés au combat, ils ont parfaitement répondu au défi physique imposé par des Autrichiens souvent à la limite de l'acceptable, à l'image de cette poussette de Wöber, déjà averti, sur Griezmann, qui est allé percuter les panneaux publicitaires et s'est ouvert le cuir chevelu. On savait pertinemment qu'en dehors d'un pressing féroce, que les hommes de Deschamps ont su déjouer par des sorties de balle propres, des duels aériens sur coups de pied arrêtés et une intensité de tous les instants, les Autrichiens n'auraient pas grand-chose à proposer, et Maignan, irréprochable, n'a jamais été mis véritablement en danger, si ce n'est sur cette occasion de Baumgartner suite à une remise subtile de Sabitzer à la 36ème minute qui aurait pu changer le cours de la rencontre. Comme toujours sous l'ère Deschamps, la France a remporté son premier match lors d'un tournoi international (6 victoires en autant de rencontres, la centième du sélectionneur en 154 matches) mais comme souvent, elle a vaincu sans véritablement convaincre dans le jeu et son expression collective, s'appuyant avant tout sur des valeurs de solidarité, de rigueur tactique et de respect strict des consignes. Si l'équipe de France à la sauce DD ne sera jamais du goût des esthètes (dont nous sommes), il faut reconnaître qu'elle s'avère toujours très difficile à battre.
lundi 17 juin 2024
Les favoris au rendez-vous
Après l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, et en attendant la France ce soir contre l'Autriche, ce fut hier au tour de deux autres favoris, les Pays-Bas et l'Angleterre, de s'imposer, même si les deux équipes ont connu les pires difficultés, respectivement face à la Pologne et la Serbie. Menés au score suite à une tête sur corner de Buksa, le Lensois prêté par Lens à Antalyaspor, les Néerlandais ont égalisé par l'intermédiaire du très remuant Cody Gakpo avant de prendre l'avantage en fin de match grâce à un pion de l'inévitable Wout Weghorst, véritable supersub de cette équipe que Koeman peut se féliciter d'avoir fait entrer en jeu à la place de Depay et son look de basketteur NBA. Globalement dominateurs mais régulièrement secoués, les Oranje doivent aussi leur salut à un illustre inconnu, leur jeune portier Bart Verbruggen, qui garde les cages de Brighton en Premier League et dispute sa première grande compétition internationale, lui qui succède à Andries Noppert au poste de gardien en sélection. Privés du ballon une grande partie du temps, les partenaires d'un Lewandowski blessé et forfait ont néanmoins cadré sept frappes, dont six ont donc été repoussées ou captées par le gardien néerlandais. On peut s'étonner qu'avec leurs deux tours de contrôle van Dijk et De Vrij, les hommes de Koeman aient concédé un but sur corner, mais il est vrai qu'Adam Buksa culmine tout de même à 1,91m.
dimanche 16 juin 2024
Les Balkans dans le dur
Face à une Espagne qui a laissé les principes de possession et de contrôle chers à Luis Enrique aux vestiaires pour revenir à un jeu plus direct et vertical, la Croatie n'a tout simplement pas fait le poids. Pour attaquer la rencontre, De La Fuente a choisi de faire confiance à Nacho en remplacement d'Aymeric Laporte, légèrement blessé et trop juste pour jouer, aux côtés de Le Normand en défense centrale, et à Cucurella et Carvajal, le joueur le plus détestable du monde, sur les flancs de la défense. Au cœur de son 4-3-3, il a aligné l'inamovible Rodri, véritable pierre angulaire du milieu, le Parisien Fabian Ruiz et le jeune Barcelonais Pedri. En attaque, la pépite Yamine Lamal et Nico Williams entouraient Alvaro Morata, l'avant-centre de l'Atletico Madrid. Choisissant sciemment de laisser la chique aux Croates (54% de possession pour les partenaires de Modric) et de frapper là où ça fait mal, c'est-à-dire dans l'axe de la défense adverse (on peut sincèrement se demander si Gvardiol ne serait pas mieux employé en charnière centrale, même s'il était chargé de surveiller Lamal), totalement à la rue sur l'ouverture du score de Morata, les Espagnols se sont montrés d'une efficacité clinique et ont plié le match en un quart d'heure. Le sélectionneur espagnol a ouvert son banc en seconde période, faisant entrer Oyarzabal à la place d'un Morata visiblement touché, un Dani Olmo globalement brouillon, Ferran Torres, Zubimendi et Merino.
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