Après neuf journées, les Canaris pointent à la seizième place du classement avec sept petites unités et une seule victoire au compteur. D'une pauvreté offensive affligeante, ils n'ont marqué qu'à neuf reprises (seuls Nice, Strasbourg et Ajaccio font pire), et leur meilleur réalisateur se nomme Mostafa Mohamed, deux buts seulement, à égalité avec des gâchettes de calibre international comme Ismaily, Cozza, Badiashile ou Dallinga. L'escouade offensive, composée de Mohamed, Ganago, Guessand, Affamah, Bamba, Simon et Yepié Yepié (carrés, sans doute) ne ferait pas peur à une équipe de cadets de deuxième division de district. Il est vrai que le calendrier de ce début de saison n'a pas été tendre avec les hommes de Kombouaré, qui ont reçu le PSG (défaite 3-0 après un début de match encourageant jusqu'à l'expulsion de Fabio), Lille (1-1) et Lens (0-0) et se sont déplacés à Marseille (1-2), Lorient (2-3) et Monaco (1-4). Nantes a donc déjà croisé la route des cinq premiers du championnat et peu estimer avoir mangé son pain noir, mais il faudra encore se coltiner un déplacement périlleux à Rennes (pas franchement du far breton) avant d'enchaîner contre Brest, Nice, Clermont et Reims, des formations par rapport auxquelles les jaunards ne possèdent aucune marge.
On ne voit que trois joueurs à sauver dans l'effectif nantais: Alban Lafont, Nicolas Pallois et Ludovic Blas. Le gardien international sort souvent des prestations exceptionnelles (comme lors du Nantes-PSG de la saison dernière, où il avait écœuré toute l'attaque parisienne à lui tout seul et hérité de la note de 10 dans L'Equipe), mais lorsqu'il est totalement laissé à l'abandon par sa défense comme ce fut le cas en Principauté (3-0 à la demi-heure de jeu), il ne peut pas tout le temps faire des miracles. Il mérite clairement son nouveau statut d'international et nous ne sommes pas loin de penser qu'il est supérieur à Donnarumma à un âge similaire. Pallois tient souvent la baraque derrière et se montre costaud dans les duels et le jeu aérien, mais quand on lui adjoint les deux calamités Castelletto et Girotto, l'arrière-garde jaune a vite fait de prendre le bouillon. Ludovic Blas est un joueur d'une qualité technique largement supérieure à la moyenne, auteur de vingt buts sur les deux dernières saisons, mais son transfert avorté au LOSC semble l'avoir totalement plombé et il ne met plus un pied devant l'autre. Quant au reste, les deux Brésilos à deux balles Fabio et Girotto, le contingent africain de seconde zone (Castelletto, Traoré, Ganago, Simon), la palette de marathoniens des pelouses (Appiah, Moutoussamy, Coco, Merlin) et la fausse touche technique espagnole (Chirivella), ça ne vaut pas un coup de cidre. Nous souhaitons beaucoup de courage aux supporters nantais, car lors d'une saison au terme de laquelle quatre équipes rejoindront l'étage inférieur, leurs petits protégés ne sont franchement pas à l'abri du pire.
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