Spalletti, ancien entraîneur d'Empoli, de l'Udinese, de la Roma et du Zenith Saint-Petersbourg, réussit de véritables miracles avec un effectif certes de qualité et homogène mais totalement dénué de stars. Qui de ce côté des Alpes connaît les Meret, Kim, Di Lorenzo, Lobotka, Zielinski, Kvaratskhelia et autres Raspadori? Soyons francs, mis à part quelques tarés de ballon rond notoires, personne. Il n'y a que trois joueurs vaguement connus au sein de l'escouade napolitaine: Salvatore Sirigu, ancien portier du PSG désormais cantonné au rôle de remplaçant, Juan Jesus, défenseur international brésilien passé par l'Inter et la Roma et lui aussi scotché au banc, et André Frank Zambo Anguissa, joueur camerounais qui a porté les couleurs de l'OM de 2015 à 2018. Ce dernier casse littéralement la baraque avec les bleu ciel et blanc, faisant parler sa puissance physique hors normes dans l'entre-jeu, marchant sur les milieux de terrain adverses, récupérant une quantité incalculable de ballons et se permettant même de marquer (doublé en six minutes face au Torino) et de faire marquer (deux passes décisives à Amsterdam). A 27 ans, il arrive à pleine maturité et s'impose comme l'un des meilleurs milieux défensifs du continent.
En attaque, les dirigeants napolitains ont misé sur le jeune Giacomo Raspadori, grande promesse du football italien (10 buts avec Sassuolo en 2021-2022, 15 sélections et 5 buts avec la Nazionale). Face à l'Ajax, il a égalisé de la tête avant de planter le quatrième but des siens sur un caviar de Zambo Anguissa. L'international transalpin assure impeccablement l'intérim en l'absence de Victor Osimhen, le buteur attitré de l'équipe, auteur de 18 buts la saison passée en Serie A, bien aidé Giovanni Simeone, le fils de Diego, auteur de trois réalisations. L'ensemble napolitain paraît très hétérogène et regroupe pas moins de 17 nationalités différentes (Italie, Pologne, Brésil, Corée du Sud, Portugal, Uruguay, Norvège, Kosovo, Allemagne, Macédoine, Géorgie, Slovaquie, France, Cameroun, Mexique, Nigeria et Argentine) mais signe un début de saison de toute beauté et pourrait bien être l'un des tubes de l'année. Dans un football moderne écrasé par le poids de la starisation et de la médiatisation à outrance, il est plutôt rafraîchissant de voir une escouade d'illustres anonymes créer la surprise et déjouer tous les pronostics.
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