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lundi 24 juin 2024

Le miracle de Francfort

Face à une équipe suisse remarquablement organisée et agressive dans le bon sens du terme, l'Allemagne est passée à deux doigts de s'incliner et de laisser filer la première place du groupe. Ce résultat nul arraché dans le temps additionnel aura peut-être une influence sur la suite du parcours de la Mannschaft, puisqu'au lieu d'affronter en huitièmes le deuxième du groupe B, qui pourrait être l'Italie ou la Croatie, elle croisera la route du deuxième du groupe C, à choisir probablement entre le Danemark, la Slovénie et la Serbie. Nous souhaitons bonne chance aux futurs adversaires de la Nati, qui trois ans après avoir éliminé la France en huitièmes de finale à Bucarest, a failli signer l'une des performances majeures de cet Euro en s'offrant le scalp de l'Allemagne à Francfort. Alors que Nagelsmann avait choisi d'aligner le même onze pour la troisième fois consécutive, ce qui a peut-être pour effet de rendre son équipe plus prévisible, la Mannschaft n'a dû son salut qu'à son banc, puisque c'est Raum, entré en jeu à la place de Mittelstädt sur le flanc gauche de la défense, qui a trouvé la tête du remplaçant Niclas Füllkrug, auteur de son deuxième but dans cet Euro et dont on se demande s'il ne devrait pas prendre la place d'un Havertz une fois de plus transparent, à la 92ème minute. Pour leur prochain match, Nagelsmann se verra privé de Jonathan Tah, suspendu et qui a affiché quelques signes de fébrilité et de nervosité, tout comme Rüdiger, bien loin de son niveau madrilène et qui devrait faire la paire dans l'axe avec Schlotterbeck.

samedi 15 juin 2024

Heureuse Allemagne

Ce premier match n'a été qu'une douce formalité pour la Mannschaft, qui a littéralement écrasé une Ecosse ultra-limitée, qui voulait tenir le 0-0 le plus longtemps possible et évoluer en contre mais qui n'a pas résisté longtemps à la virtuosité des attaquants allemands. Les Ecossais, réduits à dix après l'expulsion logique de Ryan Porteous suite à un véritable attentat sur Gündogan, n'ont pas réussi à cadrer la moindre frappe, et on imagine que Neuer, jamais mis en danger et contesté par la vox populi allemande, sera frustré d'avoir encaissé un but sur une tête involontaire de Rüdiger. Nagelsmann peut se montrer satisfait de son secteur offensif, puisque quatre attaquants différents ont planté (Musiala, Wirtz, Havertz et Füllkrug) et se réjouir du rendement de son milieu de terrain, avec un Kroos omniprésent et d'une justesse de tous les instants et un Gündogan dans tous les bons coups. Sa charnière centrale n'a pas véritablement été testée, même si l'on peut s'inquiéter de la relative fébrilité de Jonathan Tah sur certaines actions, lui qui a réussi à récolter un carton jaune face à une attaque adverse totalement inoffensive. Excellent sur son flanc droit, Joshua Kimmich a offert un ballon en or à Wirtz sur le premier pion, tandis que son pendant à gauche Mittelstädt a beaucoup tenté, envoyant une paire de frappes dans les tribunes. En exécuteur des basses œuvres, Andrich a assuré l'essentiel avant son remplacement par Pascal Gross, naturellement moins besogneux et plus joueur.

dimanche 9 juin 2024

Allemagne, la fête à la maison?

La Mannschaft a connu des jours difficiles sous la direction d'Hansi Flick, qui n'a pu empêcher une élimination au premier tour lors du Mondial 2022, avec notamment une défaite très embarrassante face au Japon. Ce sont à nouveau les nippons qui auront finalement sa peau, puisqu'il sera limogé après une défaite 4-1 face au pays du soleil levant en septembre 2023. Son très jeune successeur, Julian Nagelsmann, 36 ans, ancien entraîneur du Bayern, obtient de meilleurs résultats après des débuts difficiles avec au passage des revers face à la Turquie et l'Autriche. Les succès en France (sans doute la meilleure prestation de la formation allemande depuis un bail) et contre les Pays-Bas en mars contribuent à le renforcer dans ses convictions et aux yeux de l'opinion publique. Pour l'Euro à domicile, le sélectionneur a fait des choix forts en laissant à la maison des joueurs qui ont signé une superbe campagne de Champions League avec Dortmund, comme Mats Hummels, toujours au sommet à 35 piges, Emre Can ou Julian Brandt. Il n'a pas retenu non plus Leon Goretzka, une des rares satisfactions bavaroises de la saison, ni plus logiquement Timo Werner, très décevant dans l'ensemble avec Tottenham. En revanche, Nagelsmann a accordé sa confiance à l'inusable Thomas Müller, 34 ans, auteur de seulement 6 buts en 40 matches avec le Bayern et qui sera le capitaine de route de cette Mannschaft. L'échassier bavarois est avec Toni Kroos et Manuel Neuer l'un des rares rescapés de la liste des champions du monde 2014 et, contrairement à ses deux coéquipiers, il ne sera sans doute pas titulaire mais pourrait rendre des services en entrant en jeu à la place de Wirtz, Musiala ou Havertz.

lundi 8 décembre 2014

Pourquoi Neuer mérite le Ballon d'Or

Une fois n'est pas coutume, comme dirait Balkany en piquant dans la caisse, LPC s'intéresse à l'un des débats qui agitent le monde du fouteballe depuis quelques semaines comme, il faut bien le dire, chaque année à cette période: à qui filer la fameuse baballe dorée? Dans le jargon journalistique, il s'agit d'un magnifique exemple de marronnier (n'est-ce pas Vincent?), qui fait tous les mois de décembre le bonheur des plumes sans inspiration qui ne savent plus quoi inventer pour attirer le chaland, qu'il passe ou ne passe pas (précisons au passage que le chaland qui ne passe pas ne saurait être désigné comme un "non-chaland", non ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi).

lundi 8 juillet 2013

Allemagne 2002: au bout de l'absurde

A l'heure d'attaquer son Mondial 2002, la Mannschaft traverse l'une des plus mauvaises passes de son histoire. Quatre ans plus tôt en France, elle s'était faite littéralement humilier en quart de finale par la Croatie (0-3), un adversaire joueur et sans complexes qui lui avait infligé sa plus lourde défaite en Coupe du Monde depuis 1954. Lors de l'Euro 2000, battue par l'Angleterre et le Portugal, l'Allemagne termine dernière de son groupe avec un petit point arraché à la Roumanie. Enfin, quelques mois avant le rendez-vous asiatique, elle connaît à Munich une défaite historique face au meilleur ennemi anglais (1-5) dans le cadre des éliminatoires.

Logiquement, la Mannschaft, triple championne du monde, ne fait pour une fois pas partie des principaux favoris du tournoi, parmi lesquels se trouvent fréquemment cités la France, l'Argentine et le Brésil et, un cran en-dessous, l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre et le Portugal. Elle va pourtant profiter de circonstances très favorables (groupe tranquille, hécatombe ahurissante au premier tour, bienveillance arbitrale vis-à-vis de la Corée du Sud face à l'Italie et l'Espagne) pour se hisser jusqu'en finale, ratant de peu le parfait hold-up.

samedi 15 décembre 2012

Michael Ballack, le titan teuton

micha.jpgOn a parfaitement le droit de ne pas aimer Michael Ballack (le joueur préféré de Jean-Charles Sabatier derrière Carsten Ramelow), de considérer qu'il n'incarne pas exactement le romantisme footballistique et n'appartient pas à la caste des artistes du ballon rond, mais il reste indéniable qu'il fait partie des tout meilleurs milieux de terrain que l'Allemagne ait jamais produits.

dimanche 18 décembre 2011

Jürgen Klinsmann, l'esprit voyageur

Autant le dire d'emblée, la présence de Jürgen Klinsmann dans l'équipe constituait l'une des rares raisons valables de se farcir les matches de la Mannschaft dans les années 90 (le premier qui mentionne le nom de Matthias Sammer gagne un an d'abonnement à Rouquin Magazine). Mis à part Matthaus et Hässler et, à limite, Möller (combien d'adolescents un brin dérangés ont accroché un poster d'Andreas la meulette au mur de leur chambre?), le futur sélectionneur évoluait aux côtés d'inconditionnels de Schiller et Heine tels que Köhler, Buchwald, Berthold, Reuter, Strunz ou encore l'inénarrable Effenberg.