Lorsqu'on devient l'entraîneur d'un
club aux moyens quasiment illimités, on a forcément des problèmes de
riche. A l'heure de coucher les noms sur la feuille de match, Unai
Emery peut se permettre de mettre Thiago Silva au repos, de
titulariser Motta pour faire souffler Matuidi, de laisser à
Pastore le temps de se remettre tranquillement de sa blessure récurrente au
mollet (non mais dites donc vous ne croyiez tout de même pas que
nous allions consacrer un papier au « cas Ben Arfa » pour
briguer le prix Olivier Rey de l'originalité numérique?). Dans les
cages, il a le choix entre le titulaire de la saison dernière et le
probable futur portier de l'équipe de France (non mais dites donc
vous ne croyiez tout de même pas etc.). Mais aussi et peut-être
surtout (là on vise le prix de la plus grosse concentration
d'adverbes), il dispose avec Kurzawa, Maxwell, Aurier et Meunier, qui
ne dort pas et qui donne même quelques chocolats (oui ben c'est ça
écrivez à la rédaction, c'est moi la rédaction, bande de
picoreurs d'articles à la petite semaine, créez-le votre blog vous,
et si vous n'aimez ni les parenthèses ni les digressions c'est le
même tarif, comme disait Laurence Sterne, qui avait d'ailleurs une
écriture plutôt colorée et ça y est vous êtes perdus ben ouais
c'est pas Onze Mondial ici, vous n'avez qu'à écouter Jano Rességuié
c'est plus reposant quoi que en fait non), de quatre excellents
latéraux (vous pouvez vous recaler au fond du canap, l'intro est
terminée).
Depuis le début de la saison, les
quatre mousquetaires sont particulièrement en vue. Il possèdent des
profils différents qui donnent plusieurs options à Emery. A gauche,
Kurzawa et Maxwell sont particulièrement à leur aise dans la
construction et le jeu offensif, mais si l'ancien Monégasque peut
compter sur ses jeunes jambes, Maxwell présente sans doute davantage
de garanties sur le plan défensif. Contrairement à ce que l'on
pouvait penser, il semble exister une véritable et saine concurrence
entre les deux hommes. A droite, Aurier, dans un registre explosif,
athlétique et endurant, semble avoir une longueur d'avance sur
Meunier et peut en prime dépanner dans l'axe (ce qui explique en
partie le départ de David Luiz), mais le Belge a montré de fort
belles choses et son recrutement paraît tout à fait pertinent.
C'est un faux lent, qui se déplace bien, défend bien, n'est pas
maladroit balle au pied et se montre précis dans ses passes et
centres. A Caen, face il est vrai à une défense complètement à la
ramasse, il a offert un but à Cavani sur un joli ballon dans la
profondeur digne d'un meneur de jeu et multiplié les montées.
Les latéraux ont une importance
capitale dans le système qu'Emery souhaite mettre en place. Ils
doivent participer au pressing collectif en se situant dans une
position haute et se projeter au maximum vers l'avant à la
récupération. Le coach parisien veut plus de verticalité, ce qui
n'est pas contradictoire avec l'idée d'utiliser toute la largeur du
terrain, au contraire. Sur une attaque rapide, plus le joueur en
possession de la balle a de solutions à sa droite et à sa gauche,
plus la défense a du mal à s'organiser en reculant, et plus le
mouvement a de chances d'aller au bout, surtout avec la qualité
de passe des Pastore, Di Maria et Verratti. A domicile et en phase de
possession, les montées des latéraux permettent de contourner le
bloc adverse, d'autant que les artistes parisiens, Lucas y compris, sont naturellement attirés vers l'axe. Même parmi les attaquants, hormis Jesé à l'extrême limite, aucun joueur ne présente un profil d'ailier-dribbleur-centreur à la Robben ou Ribéry, ce qui rend nécessaires l'activité des hommes de couloir et leur dédoublement.
L'impeccable Maxwell Scherrer Cabelino ne cesse de forcer l'admiration à 35 balais. A son arrivée au PSG en 2012, des esprits éclairés avaient cru bon de faire remarquer qu'il n'avait été qu'un remplaçant parmi d'autres à l'Ajax et l'Inter. Depuis, le Brésilien a fait preuve d'une régularité de métronome et sorti quelques prestations de premier plan sur la scène européenne, prouvant qu'il était l'un des meilleurs spécialistes du poste sur le vieux continent. Alors que les dirigeants ont lamentablement traîné à lui proposer une prolongation d'un an, il réussit un début de saison de toute beauté, avec déjà trois caviars en championnat pour Cavani et Lucas. Il tient remarquablement le coup physiquement, anime le flanc gauche comme à ses plus belles heures et joue un rôle prépondérant de taulier dans un groupe relativement jeune (seuls Matuidi, Pastore et Verratti ont débarqué avant lui à Paris, si l'on excepte évidemment les joueurs formés au club). Son professionnalisme, son implication, sa rigueur, sa capacité à répondre présent lorsqu'on fait appel à lui sont un exemple quotidien pour tous, et nul doute qu'Emery n'y est pas insensible. Chapeau bas, monsieur.
L'impeccable Maxwell Scherrer Cabelino ne cesse de forcer l'admiration à 35 balais. A son arrivée au PSG en 2012, des esprits éclairés avaient cru bon de faire remarquer qu'il n'avait été qu'un remplaçant parmi d'autres à l'Ajax et l'Inter. Depuis, le Brésilien a fait preuve d'une régularité de métronome et sorti quelques prestations de premier plan sur la scène européenne, prouvant qu'il était l'un des meilleurs spécialistes du poste sur le vieux continent. Alors que les dirigeants ont lamentablement traîné à lui proposer une prolongation d'un an, il réussit un début de saison de toute beauté, avec déjà trois caviars en championnat pour Cavani et Lucas. Il tient remarquablement le coup physiquement, anime le flanc gauche comme à ses plus belles heures et joue un rôle prépondérant de taulier dans un groupe relativement jeune (seuls Matuidi, Pastore et Verratti ont débarqué avant lui à Paris, si l'on excepte évidemment les joueurs formés au club). Son professionnalisme, son implication, sa rigueur, sa capacité à répondre présent lorsqu'on fait appel à lui sont un exemple quotidien pour tous, et nul doute qu'Emery n'y est pas insensible. Chapeau bas, monsieur.
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