
Grâce à
l'exceptionnelle qualité de sa formation, sur laquelle la fédération
a mis le paquet depuis la fin des années 90, elle est devenue l'une
des sélections les plus plaisantes et excitantes à voir évoluer, à
tel point qu'une forme de hype autour de la Mannschaft est
apparue. Qui eût cru la chose possible à l'époque honnie des
Linke, Ramelow (le joueur favori de Jean-Charles Sabatier) et autres
Tarnat?
Le sélectionneur
allemand dispose de ressources exceptionnelles en termes
d'individualités, notamment au milieu et en attaque (Schweini,
Kroos, Özil, Götze, Müller, Reus). Sur le papier, la Mannschaft
paraît mieux armée que le Brésil, l'Italie et l'Argentine, et on
ne voit à vrai dire que l'Espagne pour rivaliser. Sous la houlette
du technicien favori de ces dames, elle a su se forger une véritable
identité de jeu, résolument offensive, faite de patience et de
fulgurances, fondée sur la qualité des échanges au sol et la
participation des latéraux aux mouvements offensifs. Lors du dernier
Mondial, elle avait livré quelques prestations enthousiasmantes,
notamment contre l'Angleterre et l'Argentine, réduites en poudre
Müller et compagnie. Certains esthètes aimeraient la voir enfin
récompensée de sa régularité et de la qualité de son football
par un sacre brésilien.

En quelque sorte, il semble que cette Coupe du Monde arrive un an trop tard pour une nation dont les clubs dansaient sur le ventre de l'Europe au printemps dernier. La claque infligée par le Real au Bayern en demi-finale de Champions League a également contribué à mettre fin à l'euphorie et instiller le doute dans les esprits.
Deux paramètres
essentiels plombent a priori les chances allemandes d'en finir
avec une période de disette longue de dix-huit ans, soit une
éternité pour une sélection à l'histoire si riche: la faiblesse
de la charnière centrale Hummels-Boateng et la friabilité mentale
du groupe (une preuve supplémentaire que le légendaire «réalisme
allemand» est bien mort et enterré).
Face aux meilleures équipes de la planète, l'axe défensif offre trop peu de garanties, et un joueur comme Hummels, par ailleurs très élégant et classieux (comme Vitorino Hilton, le plus beau port altier de notre championnat, les connaisseurs apprécieront) ne traversera sans doute pas le tournoi sans commettre quelque boulette irréparable. Par ailleurs, la demi-finale du dernier Euro, pourtant plus que jouable et ce même face à un Balotelli en état de grâce, a mis en lumière la propension de cette Mannschaft à craquer psychologiquement lorsqu'elle est attendue au tournant. A elle de prouver qu'elle a non seulement du talent mais également des tripes, pour ne pas dire autre chose.
Face aux meilleures équipes de la planète, l'axe défensif offre trop peu de garanties, et un joueur comme Hummels, par ailleurs très élégant et classieux (comme Vitorino Hilton, le plus beau port altier de notre championnat, les connaisseurs apprécieront) ne traversera sans doute pas le tournoi sans commettre quelque boulette irréparable. Par ailleurs, la demi-finale du dernier Euro, pourtant plus que jouable et ce même face à un Balotelli en état de grâce, a mis en lumière la propension de cette Mannschaft à craquer psychologiquement lorsqu'elle est attendue au tournant. A elle de prouver qu'elle a non seulement du talent mais également des tripes, pour ne pas dire autre chose.
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