Plus la saison avance, plus il semble
évident que Manchester United ne se mêlera pas à la lutte pour le
titre, ce qui constitue déjà une information en soi si l'on
considère le pognon claqué par le club cet été. Un quintet très
costaud s'est dégagé (City, Arsenal, Liverpool, Tottenham et
Chelsea), parmi lequel se trouvent sans doute le futur champion et
les quatre qualifiés pour la Champions League. United n'a récolté
que 15 points en 10 journées et compte déjà sept longueurs de retard
sur le quatrième, un écart important à combler pour une équipe
qui tarde à se mettre en route et dont on peut légitimement se
demander si elle trouvera la bonne carburation cette saison. Les Red
Devils peuvent peut-être déjà revoir leurs ambitions à la baisse,
mais plus grave encore, l'image du club se détériore à vitesse
grand V. Aujourd'hui, Manchester United est un club sans identité,
un nom qui ne signifie plus rien, qui ne convoque plus les fantasmes
et ne résonne plus comme avant dans l'imaginaire collectif. Les fans
des Reds se réjouissent peut-être de la situation, mais que l'on
aime United ou non, voir une tel monument menacé
d'autodestruction ne peut laisser totalement indifférent.
mercredi 2 novembre 2016
samedi 29 octobre 2016
Jardim, l'homme du réel
Le très recommandable
mensuel So Foot a récemment consacré un article à l'insupportable
corporatisme des entraîneurs français, intitulé « Le village
gaulois ». Il est vrai que les techniciens bien de chez nous,
adeptes du 9-1-0 et incapables de la moindre audace tactique, voient
souvent d'un mauvais œil l'arrivée d'hommes de banc étrangers qui
ont souvent la mauvaise idée d'en avoir, des idées (copyright Boby
Lapointe, réécoutez d'urgence l'inégalé « Avanie et
Framboise »). Lors de ses débuts en Ligue 1, Leonardo Jardim
en prit plein la tronche, comme Ancelotti, Ranieri, Bielsa et aujourd'hui
Emery, et fut l'objet de toutes les critiques imaginables,
essentiellement parce que Monaco avait commencé sa saison par deux
défaites (les essepères hexagonaux n'en sont plus à une conclusion
hâtive près). Deux ans après, le Portugais présente un bilan en
béton armé : deux places sur le podium, un quart de Champions
League et un exercice 2016-2017 attaqué sur d'excellentes bases sur
les plans domestique et continental. Nous aimerions que ceux qui
avaient sauté à la gorge de Jardim présentent publiquement leurs
plus plates excuses, mais ils sont sans doute trop occupés désormais
à taper sur Emery, un autre ibérique qui n'a rien compris au
fouteballe.
lundi 17 octobre 2016
Le plafond des Verts
Une fois encore, l'ASSE a arraché un point miraculeux à la dernière seconde d'un match qu'ils auraient mérité de perdre à la maison et contre un promu. Une fois encore, les supporters stéphanois ont assisté à une piètre prestation de leurs favoris, qui pédalent manifestement moins vite dans la semoule que Peter Sagan sur les routes du Qatar. Avec treize petits points pris en neuf journées et seulement trois succès au compteur, les Verts avancent au ralenti et sont loin de jouer les trouble-fêtes derrière les trois supposés cadors (le rival lyonnais fait également du surplace mais sera comme toujours dans le coup pour le podium à l'arrivée). S'ils veulent faire l'autruche ou donner dans la langue de bois, deux stratégies courantes dans le fouteball français, ils peuvent toujours arguer qu'ils ne sont qu'à un point de la cinquième place occupée par Guingamp, la nouvelle terreur de Ligue 1. Il n'y a pas le feu à la maison, la saison est encore longue, il reste beaucoup de points à prendre tout ça tout ça et si vous réclamez du rab de phrases toutes faites on a en plein les frigos du côté de l'Etrat ("l'Etrat, c'est moi", comme le dit souvent Galtier). Et la qualité du jeu, on en cause ou vous préférez disserter sur le concept d'écriture kaléidoscopique chez Henry James?
dimanche 9 octobre 2016
Matuidi, le retour en grâce
Les médias et les essepères du
fouteballe sont toujours prompts à s'abattre sur Matudi, qui est
aussi l'une des cibles favorites des pauvres types qui n'ont rien
d'autre à foutre de leurs misérables journées que de venir cracher
leur venin sur les forums et directs. Hey les rageux, au lieu de
laisser libre à cours à vote haine gratuite sur les sites des
autres, créez donc le vôtre et essayez sans doute vainement
d'exprimer votre vision si lumineuse dans un français correct et
avec un argumentaire pertinent. Ou laissez un commentaire intelligent
sur le présent papier, que vous ne lirez sans doute pas, parce que
vous êtes trop occupés à rôder dans des lieux plus peuplés. Vous
avez le droit de ne pas être d'accord, de gueuler, de protester, de
pester, mais faites-le avec talent et humour, cela changera. Et
arrêtez de croire que Schopenhauer et Nietzsche formaient la
charnière centrale de la RFA dans les années 60, car nous avons le
regret de vous informer que vous êtes dans l'erreur. Ce n'est pas
parce qu'on aime passionnément le football qu'on est obligé d'être
inculte et illettré. Au contraire, avons-nous envie de dire (et
quand nous avons envie de dire quelque chose, nous ne nous faisons
pas prier généralement). Mais revenons à ce bon Blaisou, après
cette digression intempestive (deux définitions à consulter dans le
dictionnaire, c'est beaucoup pour un dimanche).
mercredi 5 octobre 2016
Varane à un tournant

lundi 3 octobre 2016
Puel, la revanche tranquille
L'image de Claude Puel n'a pas toujours été très positive en France, c'est le moins que l'on puisse dire. Lorsqu'il entraînait le LOSC, avec qui il s'est tout de même qualifié pour la Champions League, on lui reprochait d'être l'entraîneur le plus défensif et restrictif du championnat, mais on lui trouvait au moins l'excuse de faire avec les moyens du bord. Mais c'est surtout son passage sur le banc de l'OL qui a laissé des traces dans les esprits. Malgré des résultats satisfaisants, Puel dût faire face aux critiques récurrentes et au désamour profond du public de Gerland, qui réclamait régulièrement sa démission. Guère soutenu par Lacombe et Aulas, il fut viré comme le dernier des malpropres et sans indemnités, malgré le procès qu'il intenta au club. C'est un homme blessé qui a quitté Lyon, un homme dont on ne peut remettre en cause ni le professionnalisme, ni l'implication ni la compétence et qui a eu l'impression à juste titre de raquer la note pour tout le monde.
lundi 26 septembre 2016
Chelsea, l'ombre d'un doute
En signant à Chelsea, Antonio Conte savait qu'il n'aurait pas la
partie facile et que le chantier était considérable. Marquée par
l'éviction de José Mourinho, la saison dernière s'est terminée sur une
piteuse dixième place. En CL, les Blues ont subi la loi d'un PSG
largement supérieur. Cela faisait un bail qu'il n'avaient pas vécu une
année aussi noire et obtenu des résultats aussi éloignés de leurs
objectifs initiaux. Le coach italien, lui, débarque dans la foulée d'un
Euro dont il fut le meilleur technicien, tirant le meilleur d'une
Squadra Azzurra pourtant limitée sur le papier et qui ne fut pas loin de
sortir coup sur coup l'Espagne et l'Allemagne. Avec la Juventus, son
club de toujours, Conte reste sur trois titres de champion. Connu pour sa
rigueur, son énorme capacité de travail, sa rage de vaincre
communicative et sa passion pour le jeu, il semble être l'homme de la
situation pour remettre le club sur les rails. En prime, avec Zola,
Ancelotti, Vialli et Di Matteo, celui-ci a toujours entretenu un rapport
privilégié pour tout ce qui venait de la botte. L'union entre Chelsea,
club ultra-pragmatique, et Conte, l'incarnation du réalisme, ressemble
au mariage parfait.
jeudi 22 septembre 2016
PSG, la force des côtés
Lorsqu'on devient l'entraîneur d'un
club aux moyens quasiment illimités, on a forcément des problèmes de
riche. A l'heure de coucher les noms sur la feuille de match, Unai
Emery peut se permettre de mettre Thiago Silva au repos, de
titulariser Motta pour faire souffler Matuidi, de laisser à
Pastore le temps de se remettre tranquillement de sa blessure récurrente au
mollet (non mais dites donc vous ne croyiez tout de même pas que
nous allions consacrer un papier au « cas Ben Arfa » pour
briguer le prix Olivier Rey de l'originalité numérique?). Dans les
cages, il a le choix entre le titulaire de la saison dernière et le
probable futur portier de l'équipe de France (non mais dites donc
vous ne croyiez tout de même pas etc.). Mais aussi et peut-être
surtout (là on vise le prix de la plus grosse concentration
d'adverbes), il dispose avec Kurzawa, Maxwell, Aurier et Meunier, qui
ne dort pas et qui donne même quelques chocolats (oui ben c'est ça
écrivez à la rédaction, c'est moi la rédaction, bande de
picoreurs d'articles à la petite semaine, créez-le votre blog vous,
et si vous n'aimez ni les parenthèses ni les digressions c'est le
même tarif, comme disait Laurence Sterne, qui avait d'ailleurs une
écriture plutôt colorée et ça y est vous êtes perdus ben ouais
c'est pas Onze Mondial ici, vous n'avez qu'à écouter Jano Rességuié
c'est plus reposant quoi que en fait non), de quatre excellents
latéraux (vous pouvez vous recaler au fond du canap, l'intro est
terminée).
mercredi 21 septembre 2016
Mourinho et la machine à déjouer
MU traverse une bien mauvaise passe
actuellement. Battus et dominés lors du derby par un City plus
conquérant et cohérent, défaits par Feyenoord en Ligue Europa, les
Red Devils ont enchaîné une troisième défaite de rang sur le
terrain de Watford, un adversaire a priori largement à leur portée.
Nous ne sommes que fin septembre (ah l'équinoxe funeste du père
Georges), et il n'est guère l'heure de dresser des bilans et tirer
des conclusions hâtives comme le font les marchands de papier et les
racoleurs de connections (Emery ne sait pas ce qu'il fait, Monaco va
être champion, la Juve est friable tout ça tout ça) mais on peut
se demander si Mourinho n'est pas allé se fourrer dans une belle
galère. Depuis qu'il s'est fait lourder de Chelsea, le club qui
avait fait sa renommée et créé son aura d'invincibilité, le
Portugais n'est plus le « Special One ». Il est redevenu
humain, trop humain même, pour reprendre un titre de ce bon vieux
moustachu de Friedrich (c'est la fête de la bacchante aujourd'hui,
allez on en profite messieurs dames), grand adepte du 4-4-2 devant
(et surtout derrière) l'éternel. Il peut perdre, et même enchaîner
les défaites. Et surtout, son impensable fin de parcours à Stamford
Bridge montre que, contrairement ce qu'on pouvait lire et entendre un
peu partout, il peut tout à fait se retrouver dans l'impasse et à
court de solutions.
lundi 19 septembre 2016
L'Inter enfin lancé?
Alors que l'on pensait que la Juve se dirigeait vers un nouveau succès marqué du sceau du cynisme et du réalisme maison, l'Inter est parvenu à renverser la montagne et à remporter le derby d'Italie, pas loin d'être le match de l'année pour les tifosi des deux camps (bonjour la folie en tribunes après le pion de Perisic). Après un début de saison moisi, marqué par un revers à Vérone et une défaite infamante en Ligue Europa contre les ogres de l'Hapoël Beer Sheva (notez au passage que Hapoël et Beer sont des mots qui vont très bien ensemble, my Michelle, I love you, I love you, I loooove you, imiter McCartney et se laisser pousser la barbe), les nerazzurri tiennent tout simplement leur première victoire de la saison. Question pour tartanpion: s'agit-il d'un feu de paille, d'une simple réaction d'orgueil, d'un "one off" contre l'ennemi juré turinois, ou l'Inter peut-il capitaliser sur ce superbe résultat et espérer de belles choses cette année? Devinez qui va vous donner la réponse. Allez, devinez. Oui, dans le fond? Non, pas Daniel Lauclair. Il tourne en ce moment, Lauclair. Jean-Louis Calméjane? Perdu. Vous gagnez un an d'abonnement à Canal Plus.
samedi 17 septembre 2016
Emery, pas là pour rigoler
Après
quelques matches, on a maintenant une idée nettement plus claire de ce
qu'Unai Emery souhaite mettre en place au PSG et des principes qui le
guideront dans ses choix. Avec Blanc (ne comptez pas sur nous pour le
critiquer, il a certes fait des erreurs, mais dans l'ensemble son bilan
reste remarquable), les joueurs étaient installés dans un certain
confort. Il avait son système, ses joueurs cadres, ses titulaires et ses
remplaçants, ce qui au passage rend d'autant moins explicable son
passage à un 3-5-2 bizarroïde lors du quart retour contre City. Il
s'appuyait sur un 4-3-3 immuable, avec les résultats que l'on sait, qui
donnait la part belle aux trois milieux de terrain et à Ibrahimovic,
libre de ses mouvements et de dézoner à sa guise. Depuis son arrivée,
Emery nettoie tout du sol au plafond, multiplie les choix forts et
bouscule les certitudes. Le message est clair: le nouvel entraîneur sait
ce qu'il veut et ira au bout de ses idées, quelles qu'en soient les
conséquences pour certains éléments du groupe. Guère impressionné par le
contexte et les grands noms à gérer, il compose son onze à son guise et
montre déjà qui est le patron.
mercredi 14 septembre 2016
Accusé Cavani, levez-vous
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Cavani en prend littéralement plein la tronche depuis le début de la saison. Déjà guère épargné par les critiques auparavant, qui ne manquent jamais une occasion de lui tomber sur le râble, l'Uruguayen est encore plus exposé depuis le départ d'Ibrahimovic et fragilisé par les débuts moyens de son équipe. On lui reproche comme d'habitude sur toi je remonte le drap comme d'habitude j'aie peur que tu aies froid comme d'habituuuude ma main caresse tes cheveux (imiter la voix de Claude François en chevrotant et éviter de prendre un bain). Revenons à notre chevelu. On lui reproche comme d'habitude sa maladresse devant le but, sa technique frustre, son manque de justesse dans les échanges, bref on a presque l'impression qu'on a affaire à un joueur de CFA 2 égaré dans un équipe qui joue la Champions League, à une anomalie, une erreur de casting flagrante. Tout irait bien, ou mieux, au PSG, si un autre avant-centre prenait sa place ou si Zlatan était encore là, même si on le sait lui aussi est surcoté et ne plantait que contre Troyes et Guingamp. On voit bien qu'il ne met pas un pied devant l'autre en Premier League à 34 piges.
mardi 13 septembre 2016
L'Atletico face à sa montagne
La saison dernière,
l'Atletico a connu le plus cruel des destins, au terme d'un parcours
pourtant exceptionnel. Tombeurs coup sur coup de Barcelone et du
Bayern, les deux grands favoris de la compétition, les joueurs de
Simeone ont une nouvelle fois vu le titre suprême leur échapper au
profit de l'ennemi juré du Real. En 2014, ils pensaient déjà tenir
la coupe entre leurs mains, jusqu'au coup de tête fatal de Sergio
Ramos dans les arrêts de jeu. Ils pourraient légitimement se croire
maudits et penser qu'il est écrit d'avance que le Real les privera
quoi qu'il arrive d'un bonheur qui se refuse à ans depuis plus de 40
ans et la finale de 1974 perdue face au Bayern Munich. A l'heure où
la Champions League reprend ses droits, on peut se demander si les
Colchoneros croient vraiment en leurs chances de gagner enfin la
prestigieuse compétition européenne, et surtout s'ils en ont les
moyens. Peuvent-ils prendre leur revanche sur le sort, un an
seulement après le scénario terrible de Milan et cette maudite
séance de tirs aux buts ?
lundi 12 septembre 2016
Valence, monument en péril
Avec quatorze titres
nationaux remportés, le FC Valence est un grand d'Espagne. On se
souvient par exemple de la grande équipe des Ayala, Albelda et
Mendieta, double finaliste de la Champions League et sacrée
championne en 2002 et 2004. Depuis cette période dorée, le club est
parvenu à se hisser régulièrement sur le podium et à se qualifier
pour la CL à plusieurs reprises. Mais depuis la saison dernière,
terminée à une piteuse 12ème place, les résultats, la santé
financière (une tradition locale) et la stratégie peu lisible de
Valence inquiètent. Plombé par une dette colossale et racheté en mai par un milliardaire singapourien, le club a
laissé partir de nombreux joueurs importants sans vraiment compenser
leurs départs, et le bouillant public de Mestalla n'a plus une star à
se mettre sous la dent. Il est pourtant habitué à voir partir ses
meilleurs éléments depuis les adieux des deux gloires locales,
David Silva et David Villa, mais jusqu'à présent les dirigeants
avaient toujours fait en sorte de renouveler l'effectif et de
dénicher de jolis talents, au Portugal notamment. Cette fois, le
club semble proche de l'impasse et sa situation sportive ne fait que
se dégrader match après match.
samedi 10 septembre 2016
Premier League: dix nouveaux à suivre
Eric Bailly (24 ans, défenseur central, Manchester United, Côte d'Ivoire)
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
mercredi 7 septembre 2016
Pogba, vrai-faux débat
Pogba vaut-il autant d'argent? Pogba est-il surcoté? A quelle place doit jouer Pogba chez les Bleus? Attend-on trop de Pogba? Autant de questions que l'on peut régulièrement lire ou entendre dans les médias spécialisés ou non (peut-on vraiment considérer L'Equipe 21 comme une chaîne de spécialistes?) et auxquelles nous allons tenter de répondre avec l'objectivité et le recul qui caractérisent la présente gazette. Nous ne remettrons pas ici la valeur du joueur comme beaucoup le font. Paul Pogba est un excellent joueur de de 23 ans, qui s'est imposé à la Juventus et y a montré de fort jolies choses, remporté quatre fois le championnat d'Italie, disputé une finale de Champions League et une finale d'Euro. A son âge, son parcours est déjà remarquable, et il peut s'appuyer sur une expérience conséquente des grands rendez-vous. N'oublions pas que c'est un certain Antonio Conte, qu'on peut difficilement taxer d'incompétence tactique, qui l'avait installé dans le onze alors qu'il avait à peine vingt ans, et que les performances du Français ne lui ont jamais donné matière à regretter son choix. Que ce soit avec Conte ou Allegri, Pogba était un joueur important à la Juve, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde.
mardi 6 septembre 2016
Le Borussia tourne la page
Une nouvelle ère s'ouvre
pour le Borussia Dortmund, club admirable et respectable sur bien des plans,
mais qui semble condamné à perdre régulièrement ses meilleurs
éléments, au profit du tout-puissant Bayern ou des grosses fortunes
de Premier League. Après Lewandowski, ce sont Hummels, Gündogan et
Mkhitaryan qui se sont fait la malle : un gros joueur par ligne,
rien que ça. Avec ces trois départs, le Borussia perd son patron de
défense, son meilleur créateur-régulateur-relayeur au milieu et
l'un des ses principales armes offensives (25 pions et autant de
passes décisives toutes compétitions confondues en 2015-2016).
Après un magnifique dernier exercice (Dortmund fut le meilleur
deuxième de l'histoire de la Bundesliga), l'équipe se relance à
l'assaut du titre et du Bayern avec sans doute moins de certitudes et
moins d'atouts, et une question en tête qui hante sans doute
l'entraîneur et les dirigeants : n'est-elle pas malheureusement
programmée d'avance à faire un très beau deuxième ? Gageons
qu'une vaste majorité des footophiles (et même des footophobes)
répondraient par l'affirmative à cette question.
La Juve déjà championne?
L'été dernier, la Juventus avait perdu trois joueurs majeurs (Tevez, Vidal et Pirlo, excusez du peu), ce qui ne l'a guère empêché de dominer outrageusement les débats en championnat, d'enchaîner une série improbable de 18 succès consécutifs et de terminer avec neuf points d'avance sur son dauphin, le Napoli de ... Gonzalo Higuain. Cette intersaison, elle a vu partir Pogba contre un énorme chèque, et même si le Français était évidemment un joueur important de l'effectif, il n'était pas aussi indispensable à l'équilibre d'ensemble qu'un Arturo Vidal, homme à tout faire du milieu, à la fois travailleur, dur au mal, bon passeur et buteur régulier. Les dirigeants ont tout tenté pour faire venir Matuidi, un joueur qui aurait parfaitement correspondu aux valeurs du club, mais l'avortement de son transfert n'est pas chose si grave. La Juve a commencé son championnat dans la peau d'une grandissime favorite, et on voit mal qui pourrait lui disputer le titre jusqu'au bout. Alors que la Serie A vient à peine de démarrer, elle est déjà presque championne sur le papier.
lundi 5 septembre 2016
Sissoko, ferme-bouches ou bouche-trous?
Nous autres à LPC ne sommes jamais les derniers à tirer dans le tas quand nous sentons, et pas seulement de Noël, que le besoin s'en fait sentir. Il est donc tout aussi naturel que nous sachions également battre notre coulpe, et pas seulement du monde, lorsqu'il s'avère que nous nous sommes plantés dans les grandes largeurs. Dans ces prestigieuses colonnes, le sieur Moussa Sissoko s'est vu régulièrement traiter de cheval de traie, d'escroc, de décathlonien (nos excuses à Kevin Mayer), de bourrin ou de joueur surcoté. Sa place en équipe de France et parmi les 23 pour l'Euro fut pour le moins remise en cause ici, mêmes si nous ne fûmes pas les seuls à nous demander ce qu'il foutait là. Résultat des courses: un tournoi fracassant, un impact énorme sur le jeu des Bleus, une énergie communicative et de tous les instants. En quelques matches, Sissoko a claqué le baigneur à bon nombre de critiques.
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