Avec Messi, Di Maria et
Aguero, l'Argentine possède sans doute la meilleure triplette
offensive du Mondial. Ultra-rapides et techniquement exceptionnels,
los tres hermanos peuvent semer le bronx dans la plus
organisée des défenses. On ne présente plus Messi, pour qui, comme
pour Nadal sur la terre battue parisienne, les superlatifs ne
suffisent plus. Di Maria, qui a peut-être signé la meilleure saison
de sa carrière, fut souvent époustouflant avec le Real en Champions
League et assurément le meilleur Madrilène en finale, bien
au-dessus de ses compères d'attaque.
Quant à ces féroces soldats, c'est pas pour cafter, mais ils font rien qu'à mugir dans nos campagnes. Pardon, c'est l'attente qui devient quasiment insupportable. Quant à Aguero, son rendement avec City fut une nouvelle fois ahurissant (17 pions en 23 matches de championnat), malgré les pépins physiques qui ont émaillé sa saison. Si la présence des trois phénomènes ne souffre aucune contestation, on peut en revanche s'interroger sur l'absence de Tevez, appelé à plus de soixantes reprises sous le maillot argentin et deux tournoi mondiaux au compteur.
Quant à ces féroces soldats, c'est pas pour cafter, mais ils font rien qu'à mugir dans nos campagnes. Pardon, c'est l'attente qui devient quasiment insupportable. Quant à Aguero, son rendement avec City fut une nouvelle fois ahurissant (17 pions en 23 matches de championnat), malgré les pépins physiques qui ont émaillé sa saison. Si la présence des trois phénomènes ne souffre aucune contestation, on peut en revanche s'interroger sur l'absence de Tevez, appelé à plus de soixantes reprises sous le maillot argentin et deux tournoi mondiaux au compteur.
L'Apache, qui avait quitté Manchester fâché avec Mancini (remember la fameuse scène de bouderie en Champions League), a fait le bonheur de la Juventus pour sa première année en Serie A: 19 pions dont quelques-uns particulièrement importants dans la course au Scudetto, une complicité aussi manifeste que fructueuse avec Llorente et évidemment un engagement de lâche-rien et de tous les instants, la marque de fabrique du bonhomme.

L'équipe mise en place
par le sélectionneur Sabella semble éminemment joueuse et
déterminée à assumer la possession dans la grande tradition
argentine, ce dont on ne peut que se réjouir. Simplement,
l'Albiceleste, en dehors de joyaux offensifs qui ont fait sa légende,
a toujours pu compter sur quelques morts de faim à la combativité
et la grinta communicatives, tels que Simeone ou Almeyda. Seul
Mascherano correspond véritablement à ce profil dans la liste,
Gago, un des hommes de base de Sabella, devant plutôt jouer les
chefs d'orchestre que les ratisseurs.
En dehors de ses pures
capacités footballistiques, en elles-mêmes considérables, c'est
peut-être la hargne et la rage de vaincre de Tevez qui pourraient
faire défaut à l'équipe quand arriveront les matches qui comptent.
L'Argentine fait peur parce qu'elle compte dans ses rangs un
quadruple Ballon d'Or et quelques individualités particulièrement
remarquables, mais on ne gagne pas une Coupe du Monde seulement avec
des artistes. En 1986, année du dernier sacre argentin, tout le
monde était allé au charbon pour permettre à Maradona de faire la
différence.
A vrai dire on ne
comprend pas vraiment pourquoi Sabella a choisi de se priver d'un
attaquant qui brille autant par son sens du but que par les services
précieux qu'il rend au collectif. Si Tevez a un dossier chargé et
s'est embrouillé à plusieurs reprises avec ses entraîneurs
successifs, son attitude sur le terrain a toujours été
irréprochable. Au passage, c'est tout de même lui avait ouvert le
score face au Mexique lors des huitièmes de finale en Afrique du
Sud, un but certes entaché d'une position de hors-jeu mais qui
permit aux siens de prendre le match par le bon bout.
Le choix d'Higuain, pur
avant-centre capable de peser dans la surface adverse, de servir de
point d'appui et de faire parler son jeu de tête, ne se discute pas,
mais Lavezzi et Palacio méritent-ils tellement plus que Tevez de
voir le Brésil? Le premier a alterné le (très) brouillon et (plus
rarement) l'excellent avec le PSG, et si le second est assurément un
superbe attaquant, l'Apache lui semble supérieur dans un registre
similaire. A eux deux, Lavezzi et Palacio n'ont inscrit que six buts
en soixante sélections cumulées. Il ne reste plus qu'à espérer
qu'ils fassent oublier ce qui ressemble fort à une erreur et que
Sabella n'ait pas à se mordre les doigts d'avoir laissé de côté
un joueur que beaucoup de ses confrères auraient aimé pouvoir
inclure dans leur liste.
L'Argentine a un coup à jouer dans cette CdM que je trouve très ouverte.
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