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jeudi 26 décembre 2013

Bis repetita pour le Bayern?

Depuis 1990, une époque où la Champions League s'appelait encore la Coupe d'Europe des Clubs Champions, aucune équipe n'est parvenue à remporter la C1 deux fois consécutivement. Dans l'histoire de la compétition, huit clubs ont réussi l'exploit de conserver le trophée européen suprême: le Real Madrid (de 1956 à 1960), Benfica (1961 et 1962), l'Inter (1964 et 1965), l'Ajax (de 1971 à 1973), le Bayern (de 1974 à 1976), Liverpool (1977 et 1978), Nottingham Forest (1979 et 1980) et le Milan AC (1989 et 1990). L'Ajax en 1996 et la Juventus en 1997 restent les derniers tenants du titre à s'être hissés jusqu'en finale, ce qui prouve si besoin était combien il est difficile de se maintenir au sommet de l'élite continentale. Une autre statistique pour la route? Alors que l'on peut avoir l'impression que l'épreuve se joue entre quelques mastodontes, pas moins de dix-sept clubs différents ont participé à au moins une finale depuis la création de la Champions League en 1992.

mardi 24 décembre 2013

OM: la grinta et rien d'autre

Comme souvent, pour ne pas dire comme toujours quand les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes et que le peuple gronde, le banc de touche se transforme en siège éjectable: Elie Baup, limogé après une défaite de trop au Vélodrome contre Nantes, n'aura même pas tenu jusqu'à la trêve. Humilié en Champions League par une opposition bien supérieure, largué en championnat par un trio de tête qui carbure à plein régime, l'OM a d'ores et déjà raté sa saison et se voit contraint de revoir ses objectifs à la baisse. Pour sauver ce qui peut encore l'être et créer le fameux "choc psychologique" (un des clichés les plus éculés du microcosme footballistique), Labrune a fait appel à José Anigo, l'homme du cru censé remettre de l'ordre dans la maison et transmettre au vestiaire les "valeurs profondes" du club.

lundi 14 octobre 2013

A quoi joue Mourinho?

Conflictuel, insolent et volontiers provocateur, José Mourinho se complaît dans la polémique, ce qui fait de lui un client privilégié des médias. Quand beaucoup d'entraîneurs se plaignent de ne pas pouvoir bosser dans la sérénité, il concentre volontairement la lumière sur lui, joue au chat et à la souris avec les journalistes et donne systématiquement du grain à moudre aux experts et observateurs. Que ce soit un trait de caractère ou une stratégie de management et de communication, il cherche systématiquement la confrontation et le contre-pied, n'hésitant pas pour cela à remettre en cause les valeurs les plus établies et à bousculer les institutions, à l'image du traitement infligé à Iker Casillas au Real. Cette politique du «seul contre tous» qui fit ses preuves par le passé et contribua à créer une sorte de mythe autour du technicien portugais, semble aujourd'hui à bout de souffle.

jeudi 10 octobre 2013

David Villa, histoire d'une mésestime

David Villa a quitté le Barça pour l'Atletico Madrid cet été dans une relative discrétion si l'on considère le calibre du joueur. Il fallait faire de la place pour Neymar, et la proposition du club madrilène est venue à point nommé pour les trois parties impliquées dans le dossier. A bientôt 32 ans, l'ancien attaquant de Valence, au corps meurtri par de nombreuses et graves blessures, n'a probablement plus que deux ou trois ans devant lui et ne paraît plus en mesure de claquer vingt pions sur une saison (il en a marqué deux en huit journées, soit huit de moins que Diego Costa). 

Le temps a fait son œuvre, mais le peu de réactions qu'a suscitées son départ témoigne d'un certain manque de reconnaissance aussi bien en Espagne que dans l'ensemble de la planète football. Malgré son exceptionnelle carrière, Villa reste et restera peut-être un brin sous-estimé, notamment en ce qui concerne les succès récents du football ibérique.

lundi 7 octobre 2013

Lille sans faire de bruit

L'habituel tapage médiatique autour de Marseille-PSG a en partie occulté le fait que le LOSC avait profité de la défaite olympienne au Vélodrome pour s'emparer de la troisième place. Même si les Lillois n'ont encore rencontré aucun des supposés cadors de Ligue 1 (et à vrai dire au vu des dernières journées seules deux équipes méritent l'appellation), ce classement n'a rien d'anecdotique au premier quart de la saison. A plusieurs titres, l'équipe de René Girard semble armée pour viser le podium et terminer première de l'autre championnat, celui que disputent les dix-huit formations qui ne disposent ni des moyens ni de l'effectif des deux monstres bâtis pour l'hégémonie domestique et les conquêtes en Champions League.

lundi 30 septembre 2013

La nouvelle vie de Gervinho

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Gervinho ne laissera pas un souvenir impérissable aux fans des Gunners. Maladroit, peu inspiré et souvent à côté de ses pompes, l'Ivoirien a traversé la saison dernière comme une ombre, suscitant l'agacement et l'interrogation. Outre-Manche, nombre de footophiles et d'experts se sont sans doute demandé comment le père Arsène, pourtant pas du genre à mettre facilement la main au morlingue, avait pu claquer la bagatelle de quinze millions pour ce rasta dégingandé et nonchalant. Le bilan de l'ancien Manceau sous le maillot d'Arsenal en dit plus long que tous les adjectifs: 9 buts et 6 passes décisives en 46 matches de Premier League. Une misère pour un joueur de sa classe.

jeudi 19 septembre 2013

Liverpool, patience et cohérence

Avec dix points pris en quatre journées et au passage une victoire sur le grand rival mancunien, Liverpool signe son meilleur début de saison depuis cinq ans. Passé tout près du titre en 2009, le club a ensuite traversé une forte zone de turbulences, marquée par les départs de quelques joueurs majeurs (Torres, Mascherano, Xabi Alonso) et un net recul dans la hiérarchie de Premier League. Après le départ de Benitez, il a souvent donné le sentiment de naviguer à vue et de chercher des solutions à court terme plutôt que de démarrer un nouveau cycle. Le retour du prophète Dalglish, symbole iconique des années de gloire, coupable d'un recrutement aussi dispendieux qu'insignifiant (80 millions pour le trio Downing-Henderson-Carroll), se solda par un échec cuisant. Il aura peut-être fallu cet épisode douloureux pour que les dirigeants s'inscrivent dans une logique de reconstruction et confient les rênes de l'opération redressement à Brendan Rodgers.

samedi 14 septembre 2013

Real, la stratégie de l'échec

Cela fait maintenant plus d'une décennie que le Real Madrid court après la fameuse decima, autrement dit son dixième succès dans la grande Coupe d'Europe. Les socios pensaient sans doute que l'arrivée sur le banc de Mourinho permettrait enfin au club d'atteindre cet objectif, qui se fait toujours plus obsessionnel à mesure que les années passent, mais le technicien portugais n'a pas rempli sa mission. Vainqueur du trophée avec Porto et l'Inter, le Mou a échoué par trois fois aux portes de la finale, subissant la loi du Barça et des deux géants allemands. Pour calmer la colère des supporters, exaspérés par les choix et les déclarations du Special One, et continuer à leur vendre du rêve, Florentino Perez a décidé de revenir aux bonnes vieilles méthodes: signer un chèque astronomique pour faire venir un nom ronflant, susciter le fantasme et faire les gros titres de la presse espagnole, quitte à ce que l'arrivée du phénomène nuise à l'équilibre de l'équipe.

dimanche 8 septembre 2013

Réservoir vide

Après ce nouveau résultat décevant en Géorgie, tout le monde va s'en donner à cœur joie sur l'inefficacité offensive des Bleus, leur incapacité à mettre du rythme dans la rencontre, voire, sans nul doute, le manque d'investissement de certains sous le maillot de la sélection, suivez mon regard. Pourtant, au-delà de toute considération tactique ou pseudo-psychologique, nul besoin d'être docteur ès tableaunoirologie pour dresser un constat aussi simple qu'évident: le football français manque de ressources et ne compte que trop peu de joueurs capables de briller au niveau international, même face à des équipes de niveau modeste. Il suffit de considérer la liste de Deschamps ligne par ligne pour s'en convaincre.

dimanche 1 septembre 2013

Ribéry, Ballon d'Or par défaut?

Censé récompenser l'individualité la plus brillante, le Ballon d'Or revient en fait le plus souvent au meilleur élément de la meilleure équipe de la saison. Décerné à un joueur, il vient indirectement saluer le parcours d'une équipe dans une compétition majeure, que ce soit un Euro, une Coupe du Monde ou une Champions League. On peut y voir un paradoxe ou une contradiction, mais il n'en demeure pas moins qu'un grand joueur doit avant tout faire gagner son équipe et contribuer à élever le niveau de jeu collectif en rendant les autres meilleurs.

mardi 27 août 2013

Ibrahimovic, plus qu'un buteur

Alors qu'il n'était jamais resté plus de deux matches consécutifs sans marquer sous le maillot parisien (sans pour autant, notons-le au passage, échapper aux critiques récurrentes quant à sa "motivation" ou son "investissement"), Zlatan Ibrahimovic n'a toujours pas trouvé le chemin des filets après trois journées. Incontestablement, d'après tous les spécialistes dont la compétence ne saurait être remise en cause, il a donc raté son début de saison. Dans le football dit moderne, tout n'est qu'affaire de statistiques et de chiffres, et quand un buteur ne marque pas, on peut tranquillement affirmer qu'il ne sert à rien.  

lundi 26 août 2013

La Juve indétrônable?

Double championne d'Italie en titre, la Juventus a outrageusement dominé la Serie A la saison dernière (87 points, 27 victoires, 24 buts encaissés), laissant la concurrence à une distance plus que respectable, le Napoli et le Milan ayant respectivement terminé à neuf et quinze unités de la Vieille Dame. Au vu des forces en présence en ce début d'exercice, personne ne semble en mesure de contester la suprématie des bianconeri et d'empêcher les hommes d'Antonio Conte de remporter un troisième Scudetto consécutif. Il existe même de sérieuses raisons de considérer que l'écart entre la Juventus pourrait continuer à ce creuser, à tel point que les pseudo-outsiders semblent condamnés à viser les places d'honneur.

mercredi 21 août 2013

Arsenal à la traîne

City, Chelsea et United, les trois favoris désignés au titre, se sont littéralement promenés à l'occasion de la première journée de Premier League, tandis qu'Arsenal s'est incliné à domicile face à Aston Villa après avoir pourtant ouvert rapidement la marque. S'il est encore évidemment trop tôt pour tirer des conclusions et sur l'ambulance du même coup, on peut d'ores et déjà considérer que les Gunners ne pourront pas suivre le rythme imposé par les grosses écuries et ne se mêleront pas à la lutte pour le titre, ni même sans doute pour le podium: un constat déprimant pour les fans du club, qu'on devine résignés alors que la saison ne fait que commencer. Alors que les rivaux de Tottenham ont fait signer Soldado et Paulinho et s'apprêtent à accueillir Willian, ils ont de bonnes raisons de tirer la tronche.

mercredi 14 août 2013

City, changement de décor

S'il n'est jamais facile de digérer un titre, d'autant plus quand on le remporte à la dernière seconde du dernier match après quarante-cinq ans d'attente, la saison 2012-2013 de City fut celle de toutes les déceptions: une deuxième place en championnat à onze points d'un United pourtant guère flamboyant, une seconde élimination consécutive au premier tour de la Champions League et, pour couronner le tout, une embarrassante défaite en finale de la Cup contre Wigan qui a dû se faire gondoler les habitués d'Old Trafford.

Malgré sa cote de popularité auprès des supporters, Roberto Mancini a pris la lourde, mais il faut moins voir dans son limogeage une sanction qu'un réel changement de philosophie, la métamorphose au sein du club ayant déjà débuté avec les nominations de Ferran Soriano, ancien vice-président du Barça, au poste de directeur exécutif, et de Begiristain à celui de directeur technique.

vendredi 9 août 2013

Ligue 1: dix joueurs à suivre



Vincent Aboubakar (Lorient, attaquant, 21 ans, Cameroun) 


Les dirigeants valenciennois ont choisi de ne pas proposer de nouveau contrat à Aboubakar au terme d'une saison où l'attaquant camerounais n'a pas confirmé les espoirs placés en lui. Appelé pour la première fois en sélection à 18 ans et retenu pour le Mondial 2010, il avait signé un exercice 2011-2012 prometteur (six buts) avant de retomber dans l'anonymat (deux réalisations seulement en 2012-2013). Lorient, club sain et familial qui a permis a de nombreux joueurs de rebondir, pourrait permettre à Aboubakar, dont les qualités intrinsèques ne sont pas en cause, de se refaire une santé. Il devrait commencer la saison sur le banc mais semble avoir une belle carte à jouer, surtout si les blessures continuent de pourrir la vie de Traoré et si Aliadière cédait aux sirènes lyonnaises. Très puissant mais plus que perfectible sur le plan technique, Aboubakar dispose d'une jolie marge de progression et devrait bénéficier des bienfaits de l'école lorientaise. Gourcuff croit en lui, et le monsieur s'est rarement trompé.



mercredi 24 juillet 2013

Parme, ex-star des nineties

Les années 90 restent une sorte d'âge d'or pour le Calcio, où évoluent alors les plus grands joueurs de la planète et dont les clubs collectionnent les trophées européens: entre 1990 et 1999, six équipes italiennes remportent un total de 18 titres dans les trois compétitions continentales. Un club, aujourd'hui rentré dans le rang, contribue à cette razzia en s'adjugeant une Coupe des Coupes en 1993 et deux Coupes UEFA en 1995 et 1999: le Parme AC, jamais sacré champion d'Italie malgré une belle régularité tout au long de la décennie (les Parmesans terminent sept fois dans les cinq premiers et deux fois sur le podium) et un recrutement haut de gamme rendu possible par la puissance financière de la Parmalat, géant de l'industrie agro-alimentaire qui investit massivement dans le football avant de sombrer dans la faillite et le scandale. Sorti des profondeurs de la Serie B par son géant de sponsor qui fait rapidement de Parme l'une des plus belles machines à gagner du continent, le club paiera de son existence le prix de son éphémère réussite.

lundi 8 juillet 2013

Allemagne 2002: au bout de l'absurde

A l'heure d'attaquer son Mondial 2002, la Mannschaft traverse l'une des plus mauvaises passes de son histoire. Quatre ans plus tôt en France, elle s'était faite littéralement humilier en quart de finale par la Croatie (0-3), un adversaire joueur et sans complexes qui lui avait infligé sa plus lourde défaite en Coupe du Monde depuis 1954. Lors de l'Euro 2000, battue par l'Angleterre et le Portugal, l'Allemagne termine dernière de son groupe avec un petit point arraché à la Roumanie. Enfin, quelques mois avant le rendez-vous asiatique, elle connaît à Munich une défaite historique face au meilleur ennemi anglais (1-5) dans le cadre des éliminatoires.

Logiquement, la Mannschaft, triple championne du monde, ne fait pour une fois pas partie des principaux favoris du tournoi, parmi lesquels se trouvent fréquemment cités la France, l'Argentine et le Brésil et, un cran en-dessous, l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre et le Portugal. Elle va pourtant profiter de circonstances très favorables (groupe tranquille, hécatombe ahurissante au premier tour, bienveillance arbitrale vis-à-vis de la Corée du Sud face à l'Italie et l'Espagne) pour se hisser jusqu'en finale, ratant de peu le parfait hold-up.

dimanche 7 juillet 2013

Leeds-La Corogne 2001: une demie pour le gang

Moins habituée à faire la une des journaux que les grosses cylindrées de Premier League, l'équipe de Leeds United, huit ans après avoir révélé Cantona à l'Angleterre, bouscule à nouveau la hiérarchie en se classant troisième du championnat devant Liverpool et Chelsea. Les joueurs du toujours impeccable David O'Leary, également demi-finalistes en Coupe UEFA (ils sont éliminés par le futur vainqueur Galatasaray après avoir sorti le Spartak et la Roma), permettent au club de jouer dans la cour des grands et de se qualifier pour la Champions League.

vendredi 5 juillet 2013

Monaco-Real 2004: le point d'orgue

Lors de la saison 2003-2004, l'AS Monaco signe un parcours extraordinaire en Champions League et devient la troisième équipe française à se hisser jusqu'à la finale de la grande Coupe d'Europe après Saint-Etienne et l'Olympique de Marseille. Les hommes de Didier Deschamps, que personne ne voyait à pareille fête, créent la surprise et se taillent une route jusqu'à Gelsenkirchen à grands coups d'exploits (victoire à Eindhoven et un retentissant 8-3 contre La Corogne en poule, deux matches superbes pour sortir Chelsea en demi-finale), dont le plus mémorable reste à coup sûr l'élimination du Real Madrid de Zidane, Ronaldo et cie. Les clubs français ont pris l'habitude de sortir des matches de dingues au stade des quarts de finale (Saint Etienne-Dinamo Kiev 1976, OM-Milan AC 1991, PSG-Real Madrid 1993, Bordeaux-Milan AC 1996), et la rencontre du 6 avril 2004 s'inscrit dans cette grande lignée.

mardi 2 juillet 2013

Top 10: duos d'attaque

Gullit-Van Basten (Milan AC 1987-1993, Pays-Bas 1983-1992)

Tous deux lauréats du Ballon d'Or, ces deux joyaux du football néerlandais ont, en compagnie d'un troisième larron nommé Frank Rijkaard, permis à la sélection orange et au Milan AC de dominer l'Europe à la fin des années 80. Réunis sous le maillot rossonero en 1987, le rasta surinamien, révélé au PSV, et l'aristocrate des surfaces, produit de l'Ajax, remportent deux fois consécutivement la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et 1990 et trois Scudetti en 1988, 1992 et 1993. Si Gullit, qui évolue légèrement en retrait de son partenaire, marque en moyenne deux fois moins que le grand Marco (120 buts pour Van Basten avec le Milan AC, 60 pour Gullit), l'entente et la complicité technique entre les deux joueurs fait merveille.
Indétrônables leaders d'attaque de leur sélection pendant une décennie, Ruud Gullit (66 sélections, 17 buts) et Marco Van Basten (58 sélections, 24 buts) furent les principaux artisans de ce qui reste à ce jour le seul titre jamais gagné par les Pays-Bas, l'Euro 88 en Allemagne, succès historique parachevé par une reprise de légende signée de l'avant-centre hollandais en finale face à l'URSS. La seule Coupe du Monde qu'ils disputèrent ensemble en 1990 se solda par une élimination en huitième de finale contre l'Allemagne. Evidemment.



jeudi 27 juin 2013

Ruud van Nistelrooy, la balle au fond

Aussi surprenant que cela puisse paraître quand on connaît la suite pour le moins prolifique du parcours du buteur néerlandais, c'est en tant que milieu de terrain que Ruud van Nistelrooy débute sa carrière professionnelle en seconde division, sous le maillot de Den Bosch. Une fois replacé en pointe, le bonhomme fait preuve d'une efficacité et d'un sens inné du but qui le propulseront parmi les tout meilleurs attaquants des années 2000.

Ses qualités de finisseur lui vaudront de terminer meilleur réalisateur de trois championnats différents, d'occuper à ce jour la troisième place du classement des buteurs de l'histoire de la Champions League derrière Raul et Messi (56 buts en 81 matches) et de se hisser sur le podium des planteurs de pions de la sélection néerlandaise malgré une histoire plutôt compliquée avec le maillot orange.

dimanche 9 juin 2013

Inter-Arsenal 2003: Henry superstar

Arsenal, régulièrement présent en Champions League depuis l'arrivée sur le banc de Wenger en 1996, n'a pas l'habitude de prendre la porte au premier tour. Pourtant, en ce jour du 25 novembre 2003, la menace d'élimination est bien réelle pour les Gunners, qui n'ont pris qu'un point en trois rencontres face à leurs adversaires du groupe (Lokomotiv Moscou, Inter Milan et Dinamo Kiev) et doivent obligatoirement l'emporter à Giuseppe Meazza pour s'ouvrir la porte des huitièmes.  

Pour ce match capital, le manager français se voit privé de quatre titulaires réguliers, à savoir Vieira, Keown, Wiltord et Lauren: pas franchement rassurant à l'heure d'affronter une équipe de l'Inter qui avait parfaitement maîtrisé le match aller et éteint Highbury en une mi-temps (victoire 3-0 grâce à des buts signés Cruz, Van der Meyde et Martins).

mercredi 15 mai 2013

Leverkusen-Nantes 95: scénario catastrophe

A trois rudmois du terme du championnat et à l'heure d'aborder les quarts de finale de la Coupe UEFA, le FC Nantes s'est déjà quasiment assuré le titre. Tranquille leader avec une marge confortable sur un PSG qu'il a corrigé au Parc en janvier, les joueurs de Suaudeau n'ont pas connu la défaite et régalent spectateurs et observateurs par la géométrie enchanteresse de leur jeu collectif, fondé sur le mouvement et la disponibilité. Même si quelques cadors restent en course dans la compétition (Parme, Juventus, Lazio, Dortmund), il n'est guère aberrant d'estimer que le futur champion de France, bardé de certitudes et en pleine confiance, peut faire mieux que tirer son épingle du jeu sur la scène européenne et, pourquoi pas, devenir la première équipe française à s'adjuger l'UEFA.

mercredi 1 mai 2013

Raùl, exemplaire unique

raul.jpgCherchez l'intrus dans la liste suivante: Sammer, Weah, Rivaldo, Raúl, Figo, Cannavaro. Nul besoin d'être conférencier en histoire du football contemporain ou de s'appeler Robert Pirès (le meilleur consultant jamais vu sur un plateau de télévision) pour savoir que le joueur espagnol, contrairement aux cinq autres nommés, n'a jamais été élu Ballon d'Or, ce qui constitue, disons-le tout net, une aberration manifeste. 

Même s'il convient de ne pas accorder trop d'importance à une récompense individuelle sur laquelle certains choix discutables ont à plusieurs reprises jeté le discrédit, si un joueur méritait de succéder à Luis Suarez, distingué en 1960, c'est bien Raúl Gonzalez Blanco, sans doute le meilleur attaquant que l'Espagne ait jamais produit, devant les Butragueno, Morientes et Villa. En seize saisons au Real Madrid, Raúl a planté 230 buts en Liga (soit une moyenne supérieure à 14 pions) et signé huit exercices à plus de quinze pions, avec une pointe à 25 unités en 1998-99.

lundi 15 avril 2013

Top 10: attaquants africains en France

Si quelques défenseurs issus du même continent se sont illustrés en première division, l'Afrique a toujours été une grande pourvoyeuse de talents offensifs pour le championnat de France. Nombre d'attaquants africains ont émerveillé le football hexagonal par leur vitesse, leur sens du dribble, leur puissance physique ou  leur adresse devant les cages. Certains ont connu la réussite dans d'autres championnats par la suite, d'autres ont fait l'intégralité de leur carrière dans des clubs plus ou moins prestigieux de Division 1 (aujourd'hui un Bocandé signerait un gros contrat en Premier League avec son titre de meilleur buteur), mais tous ont marqué les mémoires d'une manière ou d'une autre. Nous avons choisi ici de ne considérer que les joueurs issus de l'Afrique subsaharienne (il faudrait consacrer une sélection de ce genre aux grands attaquants maghrébins qui ont joué en France) et d'éliminer d'emblée les buteurs toujours en activité, parmi lesquels Didier Drogba, Mamadou Niang, Gervinho ou John Utaka, ainsi que ceux qui bénéficient de la double nationalité, comme Roger Boli, franco-ivoirien, ou Frédéric Kanouté, franco-malien. On notera l'absence d'Ibrahima Bakayoko et Mamadou Samassa, que nous gardons sous le coude pour d'autres papiers.

vendredi 22 mars 2013

Alessandro Nesta, le fuoriclasse

nesta.jpegAlors que le football italien traîne une réputation de rugosité et de vice, il a su produire des défenseurs incroyablement classieux et élégants, parmi lesquels Scirea, Baresi, Maldini, Costacurta et le surdoué des pelouses que fut Alessandro Nesta. Comme son aîné et mentor Paolo Maldini, Nesta fait partie de ces joueurs qui ont dès le départ quelques longueurs d'avance sur les autres: belle gueule, allure impeccable, physique d'Apollon, charisme naturel.

dimanche 24 février 2013

Larqué, le foot à papa

lar5.jpgNous avons déjà eu l'occasion sur la présente gazette de dénoncer (eh oui attention on dénonce ici, c'est comme chez Bourdin mais moi aussi je paie mes impôts monsieur) les prises de position pour le moins farfelues du sieur Jean-Michel Larqué, notamment lorsqu'il s'en était pris à Karim Benzema, sans doute pas l'unique responsable de la misère offensive des Bleus.

vendredi 15 février 2013

Rai, le Brésil sobre

raibre.jpg Le 4 décembre 2011, la planète football pleurait la mort de Socrates, à la fois l'un des plus beaux joueurs à avoir jamais porté le maillot auriverde et un meneur d'hommes doté d'un charisme et d'une intelligence rares. Ce jour-là, un homme éprouvait sans doute plus de peine que tous les Brésiliens réunis: Rai Souza Vieira de Oliveira, demi-frère cadet de l'ancien capitaine de la Seleçao, qui a moins marqué l'histoire du jeu que son exceptionnel aîné mais connut une carrière exemplaire sous les couleurs de Sao Paulo et du PSG. 

mercredi 23 janvier 2013

Gabriel Batistuta, l'homme-but

bati.jpegCertains attaquants, comme Pippo Inzaghi, Gerd Müller ou David Trézéguet, brillent par leur capacité à finir le boulot dans la surface de réparation, dans toutes les positions et situations imaginables. D'autres, comme Lionel Messi, Thierry Henry ou Ronaldo, possèdent un coup de rein et un pouvoir d'accélération hors du commun qui font exploser les défenses adverses. Une autre catégorie concerne celle des artistes absolus qui peuvent faire basculer un match sur un coup de patte génial (Bergkamp, Romario, Del Piero par exemple), contrairement aux déménageurs qui misent avant tout sur leur puissance physique et leur aptitudes dans le domaine aérien (Vieri, Jardel, Bierhoff).

jeudi 10 janvier 2013

Valence-Lazio 2000: l'ogre mangé

valaz.jpegLe FC Valence de Mendieta et compagnie, qui se qualifia pour deux finales consécutives de Champions League et remporta la Liga en 2002, fut assurément l'une des équipes les plus impressionnantes et compétitives d'Europe au début des années 2000. Solide, accrocheuse, disciplinée, l'équipe d'Hector Cuper (qui quitta le club en 2001 pour l'Inter et fut remplacé par Rafael Benitez) ne faisait guère rêver les foules mais possédait suffisamment d'intelligence, de grinta et de science tactique pour poser les pires problèmes à n'importe quel adversaire.

mercredi 2 janvier 2013

Top 10: les inusables

rog.jpgAujourd'hui, il est de bon ton de considérer qu'un joueur n'a plus rien à faire sur un terrain au-delà de trente ans, même si les Malbranque (33 ans), Totti (36 ans), Scholes (38 ans) et autres Pirlo (33 ans) prouvent semaine après semaine que la technique, le flair et l'intelligence de jeu peuvent avantageusement remplacer les guibolles, tandis que beaucoup (trop) de sprinteurs des pelouses démontrent que ce ne sont pas les cannes qui font le beau joueur. Dans cette sélection, LPC rend hommage à dix monstres de longévité qui ont frisé ou dépassé les quarante berges avec les crampons aux pieds et ont jusqu'au bout fait preuve d'une envie et d'une soif de vaincre de jeunot, le plus souvent alliée à un professionnalisme et une mentalité exemplaires. Deux précisions utiles avant de vous laisser en compagnie des dix lauréats du prix de l'inoxydabilité: nous avons d'emblée choisi d'écarter les gardiens de but (notamment Zoff, Jennings, Shilton ou encore Ettori) car sans vouloir minimiser leurs mérites, les spécificités du poste font que nombre de portiers continuent de défendre leur cage à trente-cinq ans ou plus. Ne figurent pas non plus dans la liste Paolo Maldini, Cafu et Javier Zanetti, trois joueurs légendaires à qui nous avons consacré un papier par ailleurs (à tout seigneur tout honneur) mais qui auraient évidemment toute leur place ici.