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mercredi 24 décembre 2014

Lens, l'année sang et eau

Au terme des matches aller, le RC Lens ne fait pas partie du groupe des relégables (des « relégab' », en français plus châtié, comme l'auront corrigé les plus intransigeants de nos intransigeants lecteurs, n'est-ce pas Herr Gruber?). Au vu des circonstances avec lesquelles le club doit composer, il s'agit d'un petit exploit qu'il convient de saluer à sa juste valeur. 

mercredi 17 décembre 2014

Rennes ou la vraie vie

Qu'il doit être difficile d'être supporter du Stade Rennais. Qu'il doit être usant de se faire railler de toutes parts, humilier, rabaisser, critiquer. Qu'il doit être pénible de soutenir une équipe qui ne gagne jamais rien et met un point d'honneur à s'effriter chaque fois qu'on se remet vaguement à croire en elle.

lundi 8 décembre 2014

Pourquoi Neuer mérite le Ballon d'Or

Une fois n'est pas coutume, comme dirait Balkany en piquant dans la caisse, LPC s'intéresse à l'un des débats qui agitent le monde du fouteballe depuis quelques semaines comme, il faut bien le dire, chaque année à cette période: à qui filer la fameuse baballe dorée? Dans le jargon journalistique, il s'agit d'un magnifique exemple de marronnier (n'est-ce pas Vincent?), qui fait tous les mois de décembre le bonheur des plumes sans inspiration qui ne savent plus quoi inventer pour attirer le chaland, qu'il passe ou ne passe pas (précisons au passage que le chaland qui ne passe pas ne saurait être désigné comme un "non-chaland", non ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi).

samedi 29 novembre 2014

Du traitement médiatique du PSG en milieu hexagonal

A cinq matches de la trêve hivernale, le Paris Saint-Germain occupe la deuxième place du classement avec 30 points, a assuré sa place en huitièmes de finale de Champions League et reste la seule formation invaincue sur le continent avec Chelsea. Bref, l'équipe a signé un parcours plutôt satisfaisant jusqu'à présent. Et pourtant, que n'a-t-on pas lu et entendu sur ce PSG depuis le début de la saison! Inconstance, déficit de motivation, manque de maîtrise, relâchement, recrutement douteux, leaders en perte de confiance, complémentarités peu évidentes, tout y est passé.

lundi 24 novembre 2014

Chelsea et les autres

On s'attendait à ce que Chelsea soit très fort cette saison et fasse comme chaque année partie des candidats sérieux au titre. De là à penser que les Blues allaient dominer si outrageusement la Premier League, il y avait une marge. Nous ne sommes qu'en novembre ("froid de novembre, cache ton ..."), et il reste tout de même 26 journées à disputer, mais on ne voit guère qui pourrait freiner l'inexorable marche en avant des hommes de Mourinho et les priver d'un titre de champion qui leur tend d'ores et déjà les bras.

mardi 11 novembre 2014

Wolfsburg à plein régime

L'identité du futur champion d'Allemagne ne fait aucun doute : le Bayern, hégémonique en Bundesliga et programmé pour rafler une nouvelle coupe aux grandes oreilles, devrait être sacré confortablement au printemps prochain. Derrière le tout-puissant club bavarois et en ce qui concerne la lutte pour le podium, le paysage a en revanche quelque peu changé. 

mercredi 5 novembre 2014

Liverpool, l'argent par les fenêtres

Sans retenir la leçon infligée la saison dernière au club londonien, Liverpool nous a fait une Tottenham: autrement dit, les dirigeants du LFC ont dilapidé la manne du transfert de Suarez de la même manière que ceux des Spurs avaient mangé le pognon du Real. Et encore, ces derniers avaient au moins eu la décence de recruter quelques pointures de renommée internationale (Soldado, Lamela, Paulinho, Eriksen), alors que les têtes pensantes des Reds ont signé des chèques aux montants disproportionnés pour des Lovren, Markovic ou Emre Can. 

lundi 14 juillet 2014

Allemagne, histoire d'un titre

Apparemment, il faut attendre vingt-quatre ans pour mettre une quatrième étoile sur le maillot: c'est le même laps de temps qui sépare les troisième et quatrième sacres du Brésil (1970-1994), de l'Italie (1982-2006) et désormais de l'Allemagne (1990-2014). En ce qui concerne la Mannschaft, ces vingt-quatre années furent un long chemin vers le renouveau et la victoire, un parcours de réinvention d'elle-même, une quête d'une identité nouvelle. Personne ne mérite le titre davantage que cette Allemagne qui a su tourner le dos à un passé pourtant glorieux pour renouer avec la gloire. Ce triomphe n'est pas seulement celui de Löw et de Klinsmann (ne l'oublions pas dans l'affaire, le père Jürgen) mais de tout un système qui fonctionne merveilleusement bien, à tel point que le football allemand est souvent à juste titre présenté comme un modèle. Assurément, ce n'est pas cette Coupe du Monde qui risque de ternir son image.

samedi 12 juillet 2014

Plaidoyer pour l'Argentine

Honnêtement, qui aurait dit que l'Argentine disputerait la finale après sa prestation affligeante contre l'Iran en poule? Une nouvelle fois, l'Albiceleste semblait partie pour se ramasser en beauté au mieux en quart de finale: pas de fond de jeu, aucune inspiration, friabilité défensive inquiétante, tout semblait réuni pour que le scénario moisi de 2010 se répète. 

Il s'agit là d'une première bonne raison de se méfier pour les Allemands: l'Argentine s'est hissée en finale au forceps et sans faire trop de bruit (façon de parler, si l'on considère le bordel monstrueux dans le pays après la demi-finale), un peu à la manière de l'Italie en 2006, qui avait sorti l'Australie puis l'Ukraine pour accéder au dernier carré. Elle a bénéficié d'un tirage au sort favorable (une poule faiblarde, Suisse et Belgique pour arriver dans le dernier carré, on a vu nettement pire) et de l'indispensable coup de pouce du destin lors de la série de tirs aux buts face aux Oranje. Dans ces conditions, comment ne pourrait-elle pas croire en son étoile, et ce même face à une Allemagne plus qu'impressionnante?

mercredi 9 juillet 2014

De la justice divine

Nous en avions rêvé, les Allemands l'ont fait: danke schön messieurs, les esthètes en l'air et les derniers mohicans à croire encore à une forme de justice sportive vous remercient. Nous aurions même signé pour un vieux 1-0 bien moche avec un but du genou d'Höwedes sur corner, du moment que ce faux Brésil en bois ne voie pas la finale. Le festival teuton est venue confirmer que cette Seleçao était bien la plus laide de toute l'histoire, une escroquerie, un néant, une mauvaise blague, une imposture. Ces sept buts (non mais sept pions qu'ils ont pris dans le cornet quoi ma petite dame) pour l'éternité effacent à eux seuls tant de mauvais moments où l'on a pu croire que ce sport pervers récompensait toujours ceux-là mêmes qui œuvrent à sa destruction et punissait cruellement ses bienfaiteurs. Cette fois, il n'en sera pas ainsi, et le football moche ne l'emportera pas au paradis.

lundi 7 juillet 2014

Espoirs et absences

Plutôt que les considérations tactiques ou l'évaluation du rendement des uns et des autres, ce sont les blessures et suspensions qui occupent l'espace médiatique à la veille des demi-finales: Neymar ne jouera plus, Thiago Silva devra attendre une éventuelle finale (à moins que la requête des dirigeants brésiliens pour faire sauter son carton n'aboutisse, ce qui ne nous surprendrait qu'à moitié) et Di Maria a quitté ses partenaires après une demi-heure face à la Belgique. Après le placenta de cheval pour Diego Costa, on évoque un traitement à base de cellules souches pour le lieutenant de Messi, mais les chances de le revoir d'ici la fin du tournoi semblent bien minces.

samedi 5 juillet 2014

Retours sur terre

Ce sont trois buts inscrits sur coups de pieds arrêtés par des défenseurs centraux (Hummels, Thiago Silva et David Luiz) qui ont permis à l'Allemagne et au Brésil d'éliminer respectivement la France et la Colombie. A l'heure où les pions comptent double, les matches se ferment, les intentions offensives se font moins nettes, les blocs se resserrent et ce qu'il est convenu d'appeler le «réalisme», aussi floue soit la définition de ce terme, reprend le dessus. 

On ne peut pas dire que les éliminés du jour aient particulièrement bien joué à l'occasion de leur quart de finale (la Colombie a plutôt déjoué en fait) mais ils sont tombés face à deux adversaires solides, bien organisés et opportunistes à souhait: la recette pour aller au bout en somme, dans le football dit moderne, et ce n'est pas ce bon Aimé Jacquet qui dira le contraire.

jeudi 3 juillet 2014

Pays-Bas, enfin la bonne?

Parmi les huit équipes encore en lice (si vous voulez connaître l'origine de cette expression, relisez Ivanhoe), quatre n'ont jamais remporté la Coupe du Monde, et parmi elles, seuls les Pays-Bas ont déjà atteint la finale. Après les sacres de la France en 1998 et de l'Espagne en 2010, il restent la seule nation majeure du football mondial à ne pas figurer au palmarès de la plus prestigieuse des compétitions. 

Les Pays-Bas ont remporté l'Euro 88 grâce à la génération Rijkaard-Gullit-Van Basten, joué et perdu trois finales mondiales en 1974, 1978 et 2010 et régulièrement atteint le dernier carré des grands tournois internationaux. Ses trois clubs les plus réputés (Ajax Amsterdam, PSV Eindhoven et Feyenoord Rotterdam) ont compilé onze trophées européens. Quelque part, le fait que les Oranje ne fasse pas partie du club des vainqueurs de Coupe du Monde constitue une forme d'injustice sportive. Question à cent mille balles: est-ce enfin la bonne année pour eux?

mercredi 2 juillet 2014

Logique malgré tout

Dans cette Coupe du Monde qui marche sur la tête, on aura au moins assisté à un événement logique, puisque tous les premiers de groupe ont remporté leur huitième de finale: à défaut de refléter la hiérarchie qui semblait s'être mise en place ces dernières années, ce tournoi affiche une forme de cohérence interne (le Costa Rica, par exemple, ne s'est pas effondré contre la Grèce). 

Il faudrait être aveugle ou en charge des notes individuelles à L'Equipe pour affirmer que les équipes qui ont dominé la phase de poules soient montées en puissance et aient renforcé leurs certitudes à l'occasion des ces huitièmes de finale, puisque cinq d'entre elles (Allemagne, Argentine, Belgique, Brésil et Costa Rica) ont dû jouer les prolongations. Les Bleus ont souffert face a Nigeria et les Pays-Bas sont passés tout près de la sortie contre le Mexique. Seule la Colombie, finalement, s'est qualifiée sans souci face à l'Uruguay.

mardi 1 juillet 2014

Premières chaleurs

Il aura bel et bien lieu, ce quart de finale entre la France et l'Allemagne que (presque) tout le monde attendait, mais le cap des huitièmes s'est avéré très compliqué à franchir pour les deux meilleurs ennemis du football européen. Comme le Brésil et les Pays-Bas, les deux équipes ont souffert mille morts pour se qualifier et ont dû puiser dans leurs ressources physiques et et mentales, comme on dit en Suisse, pour sortir du piège tendu par des adversaires surmotivés et sans complexes. Une fois encore, la loi des séries, à laquelle on se raccroche quand tout semble aller mal, s'est appliquée dans cette Coupe du Monde: c'est la troisième élimination du Nigeria à ce stade de la compétition contre un représentant du vieux continent, et l'Allemagne n'a jamais perdu en huitièmes de finale de son histoire.

lundi 30 juin 2014

La loi des séries

Et si c'était enfin la bonne année pour les Pays-Bas? Menés au score jusqu'à cinq minutes de la fin par de redoutables Mexicains, les joueurs de Van Gaal sont finalement parvenus à renverser la vapeur grâce à Sneidjer, l'homme providentiel des matches couperet, et Huntelaar, buteur sur penalty suite à une faute fort discutable sur Robben. Comme la Colombie, les Oranje ont remporté tous leurs matches et affronteront le Costa Rica en quart de finale avec la pancarte de favori dans le dos et objectivement de grandes chances d'atteindre le dernier carré. Alors qu'on pouvait les considérer dépendants du rendement de Robben et Van Persie (x buts à deux en poules), ils ont su passer l'obstacle mexicain sans qu'aucun des deux ne plante, et Sneijder s'est comme à son habitude montré décisif au meilleur moment: autant de bonnes nouvelles pour Van Gaal.

dimanche 29 juin 2014

Dieu est brésilien

Décidément, ce Brésil a tout pour lui. Quand il ne bénéficie pas d'un coup de pouce arbitral (Howard Webb a même refusé un but à Hulk qui semblait valable), il peut compter sur une réussite à toute épreuve: à croire qu'à force de regarder là-haut et de pointer le doigt vers le ciel en mondovision, les évangélistes de la balle ronde finissent par attirer l'attention du vénérable barbu (car Dieu est brésilien et barbu, comme Socrates). 

Les auriverde passèrent tout près de la catastrophe dans les derniers instants de la prolongation, lorsque la frappe terrible de Pinilla vint s'écraser avec fracas sur la barre de Julio Cesar. On se dit alors, avec raison, que la baraka veillait sur la Seleçao. Premier tireur chilien, ce même Pinilla manqua évidemment son tir au but: classique, vu et revu, presque prévisible, mais toujours aussi cruel.

samedi 28 juin 2014

Manichéen mais vrai

Le sort a voulu que quatre des cinq équipes sud-américaines encore en lice se retrouvent dans la même partie de tableau et que les deux premiers huitièmes de finale opposent le Brésil au Chili et la Colombie à l'Uruguay. Dans l'autre moitié de l'arbre, l'Argentine doit se sentir bien seule, elle qui ne pourra affronter l'un des membres du club des quatre qu'à l'occasion d'une très éventuelle finale, après avoir au préalable franchi l'obstacle suisse, maté de très ambitieux Belges et s'être offert un remake de la triste finale de 1978 contre les Pays-Bas: une formalité, en somme. 

Mais n'anticipons pas, comme aime à le répéter François Hollande, et évitons de faire des plans sur la comète, comme disait Haley (Haley les Bleus bien évidemment), puisque cette Coupe du Monde réserve encore sans doute son lot de surprises (pour les pronos, allez voir Marcel, vous n'êtes pas sur le bon site).

vendredi 27 juin 2014

Dynamiques de groupes

Même novices, même attendus au tournant, il aurait vraiment fallu que les Belges se montrent en-dessous de tout pour ne pas sortir de leur groupe, sans doute le moins dense de ce Mondial avec celui de la France. On pouvait penser que les Russes constitueraient une menace et au minimum un candidat sérieux à la qualification, mais les hommes de Capello furent d'une faiblesse insigne sur leurs trois matches: surpris par la Corée du Sud, atones face aux Belges et incapables de préserver leur avantage contre l'Algérie. 
 Pour Capello, qu'il faudra désormais s'abstenir d'appeler «maître», il s'agit de la deuxième élimination au premier tour consécutive après le fiasco de 2010. Entre 2010 et 2014, les deux sélections qu'il a dirigées ont planté le total mirifique de cinq buts en sept rencontres: champagne.

jeudi 26 juin 2014

En attendant la suite

Il ne servirait strictement à rien de chercher à tirer de quelconques conclusions de ce match face à l'Equateur, si ce n'est celle qu'il permet à la France de terminer première de son groupe. Deschamps avait largement remanié son équipe, jeté le bleu des Bleus Schneiderlin dans le grand bain, mis au repos ses deux latéraux titulaires et confié le flanc droit de l'attaque à Sissoko (alors qu'honnêtement, on aurait préféré que Rémy débute le match). Il savait qu'un nul suffisait à s'assurer la pôle, et c'est tout à son honneur d'avoir tout fait tactiquement pour l'emporter en deuxième période, notamment en faisant entrer Giroud à la place de Matuidi, sans doute autant pour faire souffler son marathonien que forcer la décision. Ses choix faillirent payer mais ses hommes se sont simplement montrés trop maladroits devant le but.

mercredi 25 juin 2014

Chronique d'un cauchemar annoncé

On s'attendait à un match âpre et tendu entre l'Italie et l'Uruguay, et le moins que l'on puisse dire est que les deux équipes n'ont pas déçu. Entre une Celeste qui ne songerait vaguement à attaquer qu'avec trois pions dans le cornet et dix minutes à jouer et une Squadra Azzurra le fessier entre deux chaises parce que qualifiée en cas de match nul, les occasions furent plus que rares et les attaquants pas franchement à la fête. D'habitude, ce sont les Italiens qui gagnent au jeu de dupes et passent à l'arrache, mais cette fois ils sont tombés, en quelque sorte, sur plus italiens qu'eux: plus truqueurs, plus roublards, plus accrocheurs, plus réalistes. Le but de Godin du dos, c'est Tassotti ou Costacurta qui l'aurait planté dans les années 90: les temps changent.

mardi 24 juin 2014

Tripes, tactique et cagnard

Les Pays-Bas vont donc se coltiner le Mexique en huitièmes, et malgré leur parcours impeccable et la forte impression qu'ils ont laissée sur ce premier tour, on souhaite bien du courage à Robben et compagnie. Hier soir, il n'y a pas eu photo entre El Tri et une Croatie décevante qui a vaguement fait illusion une mi-temps avant de partir en lambeaux une fois concédée l'ouverture du score. 

Le trio Modric-Rakitic-Mandzukic, atout majeur de Nico Kovac, n'a jamais pesé sur le scénario du match, le néo-Barcelonais se contentant d'un bijou de passe décisive pour Perisic alors que la messe était déjà dite. Séduisants face au Brésil, impitoyables contre le Cameroun, les Croates ont raté la dernière marche, simplement parce qu'ils sont tombés sur plus fort qu'eux.

lundi 23 juin 2014

Les portes de la gloire

Les Belges étaient attendus au tournant, et contrairement à certaines équipes qui par le passé payèrent cher leur statut d'outsider, ils ont déjà fait une belle partie du boulot en se qualifiant pour les huitièmes. Dans la manière, les Diables Rouges n'auront guère plus convaincu contre la Russie que face à l'Algérie, mais à l'instar de l'Argentine (nous n'évoquerons pas le cas portugais et un certain capitaine courage par pure décence) et toutes proportions gardées, ils comptent dans leurs rangs un petit génie capable de débloquer les situations les plus figées. Quand on pense qu'avant la nomination de Wilmots, Leekens n'hésitait pas à mettre Hazard sur le banc, on se dit que l'Argentine et le Brésil ne sont pas les seuls à pâtir de l'incompétence de leurs sélectionneurs.

dimanche 22 juin 2014

La bouteille à l'encre

Les certitudes ont la vie dure dans ce tournoi, et les vérités ne durent pas. Alors qu'on semblait pouvoir placer l'Allemagne un cran au-dessus de la concurrence après son entrée en matière fort convaincante, la Mannschaft n'est pas passée loin de la défaite contre le Ghana. Le sauveur s'appelle évidemment Miroslav Klose, auteur de son quinzième but en vingt matches de Coupe du Monde et qui a donc marqué lors de quatre rendez-vous mondiaux consécutifs, exploit que seuls Uwe Seeler et un certain Edson Arantes do Nascimento avait accompli avant lui. On ne sait plus trop quoi dire au sujet de Klose, véritable génie de surface, qui a planté sur son premier ballon un but digne de Gerd Müller sur une déviation de la tête d'Höwedes.

samedi 21 juin 2014

La cinquième dimension

Cette Coupe du Monde est complètement dingue. En l'espace de quelques heures, on a vu l'Italie se faire taper fort logiquement d'ailleurs par le Costa Rica, avant d'assister à un festival offensif des Bleus, auteurs de cinq buts dans un tournoi mondial pour la première fois depuis 1958, c'est-à-dire une autre époque, un autre football, celui des Kopa, Piantoni, Fontaine. Même la bande à Platoche s'était arrêté à quatre pions contre l'Irlande du Nord en 1982. Pour ajouter à l'extraordinaire, ce sont cinq buteurs différents qui se sont illustrés face à la Suisse, même si Benzema peut en vouloir à l'arbitre de n'avoir pas accordé le sixième (que les hommes au sifflet puissent encore s'étonner de leur impopularité ne manque précisément pas de surprendre).

vendredi 20 juin 2014

Parole à la défense

Cette Coupe du Monde est décidément partie pour être celle des grands attaquants: Müller a claqué un triplé pour son entrée dans le tournoi, Neymar et Benzema un doublé, Robben et Van Persie en sont à trois buts chacun, James Rodriguez a planté son deuxième but en deux matches, Balotelli inscrit le pion de la gagne contre l'Angleterre et hier soir le revenant Luis Suarez a joué un bien vilain tour à ses coéquipiers de Liverpool. Attendu comme le messie par tout un peuple, le phénomène n'a pas déçu et a replacé son équipe dans la course à la qualification, tandis que les Anglais, battus deux fois sur le même score, peuvent déjà préparer les valoches.

jeudi 19 juin 2014

Sic transit gloria mundi

L'élimination de l'Espagne constitue assurément un des faits majeurs de ce Mondial, mais aussi un épisode marquant de l'histoire du football. Beaucoup se demandaient quand l'hégémonie ibérique s'arrêterait, et à vrai dire pressentaient plus ou moins nettement que le rendez-vous brésilien était celui de tous les dangers pour la Roja. De là à l'imaginer sortie dès le deuxième match, humiliée par les Pays-Bas, surclassée par le Chili, complètement perdue et sans réaction après sept buts encaissés en trois mi-temps, il y avait un gouffre. Au sens premier du terme, cette Coupe du Monde est un désastre pour l'Espagne, qui laisse donc son trône vacant et contribue à rendre l'issue du tournoi plus incertaine encore.

mercredi 18 juin 2014

Tristes tropiques

A en croire les titres des divers papiers consacrés au match entre le Brésil et le Mexique, on pourrait avoir l'impression qu'Ochoa a sauvé la baraque face à une Seleçao qui aurait collectionné les occasions nettes et en quelque sorte assiégé les cages du désormais ancien gardien de l'AC Ajaccio. Certes, Ochoa a sorti quelques parades extraordinaires, mais on ne peut pas franchement dire que le match fut de tout repos pour son homologue Julio Cesar, littéralement mitraillé au retour des vestiaires et qui dut encore s'employer en toute fin de rencontre sur une frappe excentrée de Jimenez.

mardi 17 juin 2014

Faux champions et anti-héros

Si les véritables champions se définissent autant par leur comportement en-dehors de l'arène que par leurs performances sur le terrain, alors Cristiano Ronaldo n'est pas un champion. A l'heure d'assumer ses responsabilités de capitaine et le poids de la défaite, le Ballon d'Or a préféré esquiver la conférence de presse d'après-match: trop honteux, trop humilié, trop frustré de ne pas être, une fois de plus, la grande star du jour. Quand il a fallu affronter les questions des journalistes, Casillas, lui, ne s'est pas défilé, alors qu'il avait en prime commis une énorme erreur individuelle. Le rôle d'un capitaine ne consiste pas seulement à soulever des trophées et gueuler sur l'arbitre, mais aussi à monter en première ligne dans les mauvais moments.

lundi 16 juin 2014

Par-dessus l'obstacle

On ne dira jamais assez l'importance de Yohan Cabaye dans le système mis en place par Deschamps. Face à une équipe hondurienne certes plus que limitée et aussi inoffensive dans le jeu qu'experte dans l'art du découpage, le Parisien fut tout simplement parfait. Dans un rôle de libero du milieu, il a fait parler son intelligence tactique et son sens du placement, et sa qualité de passe longue sur l'action qui amène le penalty et le deuxième but. Avec lui dans leur dos, Pogba et Matuidi savent qu'ils peuvent se projeter vers l'avant sans risquer de trop exposer la défense, ce qui fait de Cabaye le véritable point d'équilibre du 4-3-3. Il faut espérer que sa blessure ne soit qu'une fausse alerte, tant il est devenu indispensable aux Bleus.

dimanche 15 juin 2014

Plaisir et malédiction

La rencontre très attendue entre l'Italie et l'Angleterre a donné lieu à une opposition de styles de haute tenue, entre une Squadra Azzurra patiente et joueuse et une équipe anglaise au jeu très offensif et direct. Avec un trio De Rossi-Pirlo-Verratti qui joue en marchant (stratégie adaptée au climat local, et ce n'est pas l'entrée de Thiago Motta qui a contribué à accélérer le tempo), la sélection de Prandelli est bâtie pour la possession. Elle peut en outre compter sur l'apport offensif de Marchisio, polyvalent à souhait et auteur d'un but superbe hier, la justesse technique de Candreva et la présence toujours intimidante de Balotelli.

samedi 14 juin 2014

Imprévisible est hollandais

Personne n'aurait pu imaginer que l'Espagne subirait une telle humiliation pour son entrée dans le tournoi dans la peau du tenant du titre. A l'approche de la mi-temps, la Roja semblait plus ou moins contrôler le tempo comme à son habitude (même si le pressing hollandais l'empêcha de s'installer tranquillement dans le match), plaçant quelques accélérations bien senties, notamment grâce aux virevoltants Iniesta et Silva, auteurs d'une première mi-temps quatre étoiles. Mais le but ahurissant de Van Persie juste avant la pause, modèle d'équilibre et de conscience de soi dans l'espace, suffit à instiller le doute dans les esprits ibériques et regonfler les siens à bloc.

vendredi 13 juin 2014

Le ton est donné

Les Croates ne sont pas les seuls à avoir la haine après le vol manifeste dont ils furent victimes lors du match d'ouverture. Partout sur la planète, les amoureux du jeu et autres idéalistes notoires qui attendaient ce Mondial depuis quatre ans et se réjouissaient de le voir enfin débuter ont le sentiment qu'on leur a cassé leur jouet. Malgré l'histoire nauséabonde des rapports du monde du football avec les pires régimes politiques, les preuves de corruption, le cynisme sans limites de des dirigeants, la toute-puissance de l'argent, malgré toutes les craintes que l'on pouvait nourrir de voir le Brésil soutenu par la FIFA, les médias et Dieu lui-même (qui est brésilien, au cas où vous l'ignoriez), quelques grands naïfs osaient encore croire à la vérité du terrain et l'équité sportive.

jeudi 12 juin 2014

Klose, monsieur Coupe du Monde

A trente-six ans, Miroslav Klose s'apprête à disputer son quatrième tournoi mondial. Si ce Mondial brésilien lui donnera l'occasion de battre le record de Ronaldo et de devenir le meilleur buteur de l'histoire en Coupe du Monde, il représente surtout pour ce joueur admirable la dernière chance de décrocher ce titre en sélection qu'il mérite tant. En six compétitions disputées avec la Mannschaft, il s'est toujours approché du Graal sans jamais mettre la main dessus: finale en 2002, demi-finale en 2006, finale en 2008, demi-finale en 2010 et en 2012.

mercredi 11 juin 2014

Pays-Bas, la grande inconnue

Il y a quatre ans, les Pays-Bas perdaient leur troisième finale mondiale après celle de 1974 et 1978 et voyaient une nouvelle fois s'envoler leurs espoirs de rejoindre les sept nations lauréates au palmarès de l'épreuve. En pratiquant un jeu diamétralement opposé à celui que proposait la bande de chevelus des années 70, ils furent à deux doigts de mettre enfin la main sur le trophée, notamment grâce à un Sneijder en état de grâce. Après avoir tapé le Brésil (merci bien) et l'Uruguay, ils perdirent leur sang-froid contre l'Espagne, mais si Robben avait gagné son duel face à Casillas, l'histoire aurait peut-être été différente.

mardi 10 juin 2014

Modric-Rakitic, duo frisson

Luka Modric, le joueur favori de Suzanne Vega, et Ivan Rakitic, le joueur favori de votre voisin d'en-dessous qui fait des pâtisseries maison, ont tous les deux remporté un trophée européen au mois de mai: le premier a mis la main sur la fameuse decima avec le Real Madrid et le second gagné l'Europa League sous le maillot du FC Séville. Auteurs d'une saison de toute beauté, ils seront les atouts maîtres d'une sélection croate qui pourrait tirer son épingle du jeu dans son groupe derrière le Brésil, qualifié pour le second tour avant d'avoir touché le ballon.


Révélé lors de l'Euro 2008, alors qu'il n'avait que vingt-deux ans, Modric n'a depuis cessé d'évoluer et de progresser. Après un passage remarqué à Tottenham, où il s'affirma comme l'un des meilleurs milieux de Premier League, il a pris une dimension planétaire avec le Real. Dans un club où la concurrence dans l'entre-jeu fait rage, il a su s'imposer comme un élément indispensable aux côtés de Xabi Alonso et prendre la direction des opérations. Le départ d'Özil a fait de Modric le véritable dépositaire du jeu du Real, et le Croate a parfaitement assumé cette responsabilité, touchant un nombre considérable de ballons et exerçant une influence croissante.

lundi 9 juin 2014

Tevez, une étrange absence

Avec Messi, Di Maria et Aguero, l'Argentine possède sans doute la meilleure triplette offensive du Mondial. Ultra-rapides et techniquement exceptionnels, los tres hermanos peuvent semer le bronx dans la plus organisée des défenses. On ne présente plus Messi, pour qui, comme pour Nadal sur la terre battue parisienne, les superlatifs ne suffisent plus. Di Maria, qui a peut-être signé la meilleure saison de sa carrière, fut souvent époustouflant avec le Real en Champions League et assurément le meilleur Madrilène en finale, bien au-dessus de ses compères d'attaque.

 Quant à ces féroces soldats, c'est pas pour cafter, mais ils font rien qu'à mugir dans nos campagnes. Pardon, c'est l'attente qui devient quasiment insupportable. Quant à Aguero, son rendement avec City fut une nouvelle fois ahurissant (17 pions en 23 matches de championnat), malgré les pépins physiques qui ont émaillé sa saison. Si la présence des trois phénomènes ne souffre aucune contestation, on peut en revanche s'interroger sur l'absence de Tevez, appelé à plus de soixantes reprises sous le maillot argentin et deux tournoi mondiaux au compteur.

dimanche 8 juin 2014

Thibaut, Alex, Eden et Kompany


Avant chaque Coupe du Monde, il est toujours une sélection qui porte l'étiquette d'outsider numéro un: pas une équipe surprise donc, mais plutôt en mesure de bousculer la hiérarchie établie et de s'inviter à la table des barons. Un des plus fameux exemples reste la Colombie toquée de Maturana, vainqueur de l'Argentine 5-0 à Buenos Aires en éliminatoires, qui déçut les espoirs placés en elle en 1994.

Lors du dernier tournoi, ce fut l'Uruguay, que beaucoup considéraient à juste titre avant la compétition comme une équipe à prendre très au sérieux, qui joua les trouble-fêtes et réussit à se hisser dans le dernier carré. Pour cette édition (quatre jours, bordel, quatre jours), les habituels favoris peuvent clairement identifier la menace: une sélection belge ambitieuse, très complète et bourrée de talent que personne n'a envie de croiser sur son chemin.


samedi 7 juin 2014

La vie sans Ribéry

Il ne faut ni chercher à minimiser l'importance du forfait de Ribéry ni sombrer dans le catastrophisme. Avec Benzema, le balafré était le seul véritable joueur de classe mondiale du groupe, c'est-à-dire un élément qui a déjà démontré sa capacité à faire la différence lors des grands rendez-vous et dont le nom inspire la crainte à l'adversaire. Tout comme le Madrilène, il a cependant essentiellement brillé en club, et force est de reconnaître, quitte à pour une fois hurler avec la meute, qu'il n'a jamais eu tout à fait le même rayonnement avec les Bleus que sous le maillot du Bayern.

Si la valeur de Ribéry reste incontestable, on ne peut guère dire que l'équipe de France a perdu sa pierre angulaire, son playmaker, l'homme de base de son système, et toute comparaison avec l'absence de Pirès et la blessure de Zidane en 2002 serait totalement inappropriée.

vendredi 6 juin 2014

Joachim et le plafond de verre

Voilà maintenant huit ans, depuis sa très honorable troisième place lors du Mondial 2006 organisé au pays, que la Mannschaft atteint régulièrement le dernier carré des tournois internationaux sans parvenir à conquérir un septième trophée. Piteusement éliminée en poules à l'Euro 2004, l'Allemagne a, au contraire de Mao, réussi sa révolution culturelle sous l'impulsion de Klinsmann puis de Löw. 

Grâce à l'exceptionnelle qualité de sa formation, sur laquelle la fédération a mis le paquet depuis la fin des années 90, elle est devenue l'une des sélections les plus plaisantes et excitantes à voir évoluer, à tel point qu'une forme de hype autour de la Mannschaft est apparue. Qui eût cru la chose possible à l'époque honnie des Linke, Ramelow (le joueur favori de Jean-Charles Sabatier) et autres Tarnat?

jeudi 5 juin 2014

Tous derrière le Brésil

Autant se le dire tout de suite et s'y préparer: on n'a pas fini de bouffer du cliché à longueurs de journées sur le «football samba», le fameux «joga bonito», les «artistes brésiliens» ou encore le «pays du football», quitte à oublier que ce sont tout de même messieurs les Anglais qui ont tiré au but les premiers.

On va nous resservir les sempiternelles images de types huileux jonglant sur la plage au milieu de jeunes cariocas callipyges sur fond de «Girl from Ipanema», de gamins aux pieds nus dribblant avec une boule de papier journal dans les rues déshéritées des favelas et du Christ de Corcovado veillant du haut de son python rocheux sur les destinées de la Seleçao. Pendant quelques semaines, le triptyque vert-jaune-bleu va envahir les écrans, les vitrines et les unes de la presse jusqu'à l’écœurement.

lundi 10 mars 2014

Diego Simeone, monsieur grinta

Aujourd'hui reconnu comme un remarquable technicien grâce à son travail à la tête de l'Atletico Madrid, Diego Simeone reste l'un des meilleurs milieux de terrain de l'histoire du football argentin. Capable des plus mauvais coups (c'est lui qui fit péter les plombs à Beckham en 1998 à Geoffroy-Guichard) et des tacles les plus assassins (pas moins d'une centaine de cartons récoltés au cours de sa carrière en club), El Cholo savait jouer des coudes et pourrir la vie de ses adversaires.

mardi 4 mars 2014

Moyes ou l'impossible succession

On savait depuis longtemps que celui à qui incomberait la tâche de succéder à Sir Alex Ferguson connaîtrait forcément des débuts compliqués, mais on pouvait difficilement prévoir que David Moyes traverserait une saison aussi noire. En quelques mois sur le banc de United, l’ancien entraîneur d’Everton a déjà traversé bien des moments pénibles, de l’humiliation dans le derby à la défaite sur le terrain de l’Olympiakos. 

samedi 1 mars 2014

Matthew Le Tissier, local hero

Les nostalgiques de "L'équipe du dimanche" époque Pierre Sled (mais si, souvenez-vous que diable, les polos les plus moches du monde, le générique à l'ancienne, le fameux événement qu'on attendait impatiemment pour au final se farcir du golf) se souviennent forcément de Matthew Le Tissier, joueur éminemment singulier et à part s'il en est, à l'image son patronyme. Les autres, qui seront à coup sûr nombreux, le découvriront peut-être grâce à l'humble et présent papier.

mercredi 29 janvier 2014

Gomis, le mal-aimé

A l'image d'un OL qui se refait la cerise depuis quelques semaines, Bafetimbi Gomis a su faire face aux pires difficultés pour retrouver son niveau et toute son efficacité. Placardisé par Aulas (dont l'attitude dans ce dossier fur purement honteuse) qui souhaitait s'en débarrasser, dénigré sur les réseaux sociaux, condamné à s'entraîner à l'écart du groupe, Gomis a planté sept pions en Ligue 1 depuis la 11ème journée (huit au total) et se montre plus que jamais indispensable. A ses côtés, Lacazette a trouvé ses marques dans un rôle de pur buteur, tandis que Grenier et Gourcuff se régalent de pouvoir s'appuyer sur un tel point de fixation. Sans faire d'esclandre ni de déclarations fracassantes (pas le genre de la maison), Bafé a mis tout son monde d'accord et signé un énième retour au premier plan.

dimanche 26 janvier 2014

Llorente, exilé heureux

Lors de la saison 2011-2012, Fernando Llorente atteint des sommets d'efficacité en Liga (16 buts) et en Ligue Europa (7 pions en 15 matches), menant avec ses compères Javi Martinez, Susaeta et Muniain l'Athletic Bilbao jusqu'à une finale européenne perdue contre l'Atletico Madrid de Falcao. Convoité depuis longtemps par quelques grosses cylindrées étrangères, l'attaquant basque décide alors de ne pas prolonger son contrat et de partir libre à l'été 2013, provoquant la colère des fidèles de San Mames, qui voient également partir Javi Martinez, vendu pour une somme record au Bayern Munich. Llorente se brouille avec Marcelo Bielsa et certains de ses coéquipiers (Aduriz notamment) et traverse la saison comme un fantôme (4 petits buts en championnat), lui qui restait sur 70 réalisations en cinq saisons.

mardi 21 janvier 2014

Paris-City, même combat

Manchester City et Paris Saint-Germain: deux clubs sortis du néant et de l'anonymat par la puissance des pétrodollars, parvenus au sommet de leurs championnats respectifs à grands coups de millions et désormais obnubilés par les conquêtes continentales. Deux nouveaux super-riches qui vampirisent le marché des transferts, nourrissent des ambitions sans limites et dont les dirigeants n'ont surtout pas le temps d'attendre. Deux puissances émergentes aux visées hégémoniques qui ont déjà commencé à redessiner le paysage du football européen.

lundi 20 janvier 2014

Yaya Touré, milieu hors normes

Chaque footophile a sa petite idée personnelle quant à l'identité du meilleur joueur du monde, comme l'a prouvé le récent et très franchouillard débat autour de l'élection du Ballon d'Or. S'il fallait désigner le meilleur milieu de terrain de la planète à l'heure actuelle (ou du moins le plus complet et polyvalent), LPC donnerait sans trop hésiter le trophée à Yaya Touré, intouchable ces dernières semaines. Dans un registre similaire, on ne voit guère qu'Arturo Vidal, monstrueux sous le maillot de la Juve, pour rivaliser.

dimanche 19 janvier 2014

Javier Pastore ou le foot romantique

On a tout lu et entendu sur le cas Javier Pastore, joueur acheté à prix d'or à l'été à l'été 2011, tête de gondole du PSG nouveau riche, auteur d'une première saison remarquable (13 pions et 7 passes décisives en championnat) et qui a quelque peu disparu des radars depuis sa performance étincelante au Camp Nou en quart de finale retour de Champions League en mars dernier. Beaucoup critiquent la nonchalance du milieu argentin, son manque d'envie et de combativité voire son je-m'en-foutisme.

samedi 18 janvier 2014

Michael Carrick, monsieur équilibre

Depuis le début de la saison, Wayne Rooney porte sur ses solides épaules une équipe de Manchester United en grande difficulté et qui a sans doute déjà laissé échapper son titre, même si seulement x points la séparent de son grand rival City. Auteur de neuf buts et dix passes décisives, impliqué dans tous les bons coups, présent aux quatre coins du terrain, celui qui à plusieurs reprises avait exprimé ses envies de départ porte les espoirs de podium et joue régulièrement les sauveurs, en attendant le retour de son compère d'attaque Van Persie. Au-delà de l'impossibilité de remplacer Ferguson et des blessures récurrentes du buteur néerlandais, un autre élément a compliqué la tâche de David Moyes et rendu son équipe plus dépendante que jamais de Rooney: l'absence de Michael Carrick, joueur sous-estimé pourtant indispensable à la bonne tenue du collectif mancunien.