La saison dernière,
l'Atletico a connu le plus cruel des destins, au terme d'un parcours
pourtant exceptionnel. Tombeurs coup sur coup de Barcelone et du
Bayern, les deux grands favoris de la compétition, les joueurs de
Simeone ont une nouvelle fois vu le titre suprême leur échapper au
profit de l'ennemi juré du Real. En 2014, ils pensaient déjà tenir
la coupe entre leurs mains, jusqu'au coup de tête fatal de Sergio
Ramos dans les arrêts de jeu. Ils pourraient légitimement se croire
maudits et penser qu'il est écrit d'avance que le Real les privera
quoi qu'il arrive d'un bonheur qui se refuse à ans depuis plus de 40
ans et la finale de 1974 perdue face au Bayern Munich. A l'heure où
la Champions League reprend ses droits, on peut se demander si les
Colchoneros croient vraiment en leurs chances de gagner enfin la
prestigieuse compétition européenne, et surtout s'ils en ont les
moyens. Peuvent-ils prendre leur revanche sur le sort, un an
seulement après le scénario terrible de Milan et cette maudite
séance de tirs aux buts ?
mardi 13 septembre 2016
lundi 12 septembre 2016
Valence, monument en péril
Avec quatorze titres
nationaux remportés, le FC Valence est un grand d'Espagne. On se
souvient par exemple de la grande équipe des Ayala, Albelda et
Mendieta, double finaliste de la Champions League et sacrée
championne en 2002 et 2004. Depuis cette période dorée, le club est
parvenu à se hisser régulièrement sur le podium et à se qualifier
pour la CL à plusieurs reprises. Mais depuis la saison dernière,
terminée à une piteuse 12ème place, les résultats, la santé
financière (une tradition locale) et la stratégie peu lisible de
Valence inquiètent. Plombé par une dette colossale et racheté en mai par un milliardaire singapourien, le club a
laissé partir de nombreux joueurs importants sans vraiment compenser
leurs départs, et le bouillant public de Mestalla n'a plus une star à
se mettre sous la dent. Il est pourtant habitué à voir partir ses
meilleurs éléments depuis les adieux des deux gloires locales,
David Silva et David Villa, mais jusqu'à présent les dirigeants
avaient toujours fait en sorte de renouveler l'effectif et de
dénicher de jolis talents, au Portugal notamment. Cette fois, le
club semble proche de l'impasse et sa situation sportive ne fait que
se dégrader match après match.
samedi 10 septembre 2016
Premier League: dix nouveaux à suivre
Eric Bailly (24 ans, défenseur central, Manchester United, Côte d'Ivoire)
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
mercredi 7 septembre 2016
Pogba, vrai-faux débat
Pogba vaut-il autant d'argent? Pogba est-il surcoté? A quelle place doit jouer Pogba chez les Bleus? Attend-on trop de Pogba? Autant de questions que l'on peut régulièrement lire ou entendre dans les médias spécialisés ou non (peut-on vraiment considérer L'Equipe 21 comme une chaîne de spécialistes?) et auxquelles nous allons tenter de répondre avec l'objectivité et le recul qui caractérisent la présente gazette. Nous ne remettrons pas ici la valeur du joueur comme beaucoup le font. Paul Pogba est un excellent joueur de de 23 ans, qui s'est imposé à la Juventus et y a montré de fort jolies choses, remporté quatre fois le championnat d'Italie, disputé une finale de Champions League et une finale d'Euro. A son âge, son parcours est déjà remarquable, et il peut s'appuyer sur une expérience conséquente des grands rendez-vous. N'oublions pas que c'est un certain Antonio Conte, qu'on peut difficilement taxer d'incompétence tactique, qui l'avait installé dans le onze alors qu'il avait à peine vingt ans, et que les performances du Français ne lui ont jamais donné matière à regretter son choix. Que ce soit avec Conte ou Allegri, Pogba était un joueur important à la Juve, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde.
mardi 6 septembre 2016
Le Borussia tourne la page
Une nouvelle ère s'ouvre
pour le Borussia Dortmund, club admirable et respectable sur bien des plans,
mais qui semble condamné à perdre régulièrement ses meilleurs
éléments, au profit du tout-puissant Bayern ou des grosses fortunes
de Premier League. Après Lewandowski, ce sont Hummels, Gündogan et
Mkhitaryan qui se sont fait la malle : un gros joueur par ligne,
rien que ça. Avec ces trois départs, le Borussia perd son patron de
défense, son meilleur créateur-régulateur-relayeur au milieu et
l'un des ses principales armes offensives (25 pions et autant de
passes décisives toutes compétitions confondues en 2015-2016).
Après un magnifique dernier exercice (Dortmund fut le meilleur
deuxième de l'histoire de la Bundesliga), l'équipe se relance à
l'assaut du titre et du Bayern avec sans doute moins de certitudes et
moins d'atouts, et une question en tête qui hante sans doute
l'entraîneur et les dirigeants : n'est-elle pas malheureusement
programmée d'avance à faire un très beau deuxième ? Gageons
qu'une vaste majorité des footophiles (et même des footophobes)
répondraient par l'affirmative à cette question.
La Juve déjà championne?
L'été dernier, la Juventus avait perdu trois joueurs majeurs (Tevez, Vidal et Pirlo, excusez du peu), ce qui ne l'a guère empêché de dominer outrageusement les débats en championnat, d'enchaîner une série improbable de 18 succès consécutifs et de terminer avec neuf points d'avance sur son dauphin, le Napoli de ... Gonzalo Higuain. Cette intersaison, elle a vu partir Pogba contre un énorme chèque, et même si le Français était évidemment un joueur important de l'effectif, il n'était pas aussi indispensable à l'équilibre d'ensemble qu'un Arturo Vidal, homme à tout faire du milieu, à la fois travailleur, dur au mal, bon passeur et buteur régulier. Les dirigeants ont tout tenté pour faire venir Matuidi, un joueur qui aurait parfaitement correspondu aux valeurs du club, mais l'avortement de son transfert n'est pas chose si grave. La Juve a commencé son championnat dans la peau d'une grandissime favorite, et on voit mal qui pourrait lui disputer le titre jusqu'au bout. Alors que la Serie A vient à peine de démarrer, elle est déjà presque championne sur le papier.
lundi 5 septembre 2016
Sissoko, ferme-bouches ou bouche-trous?
Nous autres à LPC ne sommes jamais les derniers à tirer dans le tas quand nous sentons, et pas seulement de Noël, que le besoin s'en fait sentir. Il est donc tout aussi naturel que nous sachions également battre notre coulpe, et pas seulement du monde, lorsqu'il s'avère que nous nous sommes plantés dans les grandes largeurs. Dans ces prestigieuses colonnes, le sieur Moussa Sissoko s'est vu régulièrement traiter de cheval de traie, d'escroc, de décathlonien (nos excuses à Kevin Mayer), de bourrin ou de joueur surcoté. Sa place en équipe de France et parmi les 23 pour l'Euro fut pour le moins remise en cause ici, mêmes si nous ne fûmes pas les seuls à nous demander ce qu'il foutait là. Résultat des courses: un tournoi fracassant, un impact énorme sur le jeu des Bleus, une énergie communicative et de tous les instants. En quelques matches, Sissoko a claqué le baigneur à bon nombre de critiques.
lundi 30 novembre 2015
Ligue 1, ton univers pitoyable
Ce n'est pas le genre de
la maison de flinguer l'ambulance. LPC s'est plus d'une fois efforcé
de défendre le championnat hexagonal et a souvent évité de hurler
avec la meute médiatique des catastrophistes et des déclinologues.
Fut une époque pas si lointaine où la présente et irremplaçable gazette proposait
même une chronique suite à chaque journée de championnat, et pas
pour expliquer que décidément la Ligue 1 n'avait aucun intérêt et
qu'il fallait mieux se fader un Crystal Palace-West Brom avec
Stéphane Guy aux commentaires (« il est 15h et il ne va pas
tarder à faire nuit à Londres ») plutôt que n'importe quelle
affiche domestique. Mais là, désolé, sorry, es tut mir leid meinen
Damen und Herren, mais ce n'est plus possible. Force est de constater
que notre chère Ligue 1, d'une faiblesse intersidérale et d'un
ennui tout aussi profond, ne ressemble strictement plus à rien.
mardi 3 novembre 2015
Tout sauf l'Inter
Comme prévu, la saison de Serie A donne lieu à une lutte aussi indécise que savoureuse entre les principaux favoris, et bien malin qui peut prédire le nom du vainqueur final. La Fiorentina se prend à rêver du titre, la Roma répond enfin aux espoirs placées en elle, le Napoli n'a perdu qu'un petit match en onze journées et même le Milan est revenu dans la course grâce à sa victoire probante sur le terrain de la Lazio. Seule la Juve, qui éprouve bien plus de difficultés à tourner la page Pirlo-Vidal-Tevez qu'on ne pouvait le penser, semble un peu larguée, même s'il est trop tôt pour l'enterrer définitivement. Tout ce beau monde tente plus ou moins de jouer au football, sauf l'Inter, qui, si jamais il devait être sacré (Saint Zeman priez pour nous), ferait l'un des champions les plus laids et détestables de l'histoire du championnat italien.
mardi 27 octobre 2015
Chelsea dans l'impasse
Personne n'aurait pu imaginer pareil début de saison pour les champions d'Angleterre en titre, qui ont déjà subi cinq revers en dix journées, soit déjà deux de plus que sur l'ensemble de l'exercice 2014-2015. Le titre est sans aucun doute déjà perdu, et Chelsea va devoir cravacher sévère pour accrocher la quatrième place qu'occupe United avec neuf points d'avance sur les Blues. Les joueurs de Mourinho ont laissé s'échapper un trio majeur constitué de City, Arsenal et United, entre qui se jouera le sacre, et ne peuvent désormais espérer que finir devant Tottenham pour arracher un strapontin pour la Champions League.
dimanche 18 octobre 2015
La France et le reste
Il n'est pas totalement interdit de penser que la France puisse remporter son Euro à la maison, ou tout du moins accéder au dernier carré du tournoi. Non pas parce que Deschamps se serait subitement mué en génie tactique, que Sagna se serait enfin décidé à centrer devant le but et non derrière ou encore que Sissoko aurait enfin compris ce qu'il faisait en sélection, et nous avec. Mais si très simplement on considère la densité générale de l'effectif des Bleus et la valeur actuelle de l'opposition continentale, on ne voit guère ce qui pourrait objectivement empêcher d'y croire. Fort heureusement pour les footophiles de ce pays, le onze de France est bien supérieur à son équivalent rugbystique (s'il était plus faible, il y aurait lieu d'augmenter sensiblement sa consommation de Suze) et plus proche des meilleures nations mondiales. Il ne s'agit certes pas d'une grande cuvée, loin s'en faut, mais son niveau est plus qu'honnête, et les circonstances lui semblent on ne peut plus favorables.
lundi 5 octobre 2015
Cabaye, le retour du taulier
Certains joueurs, quoi qu'ils fassent, seront toujours sous-estimés. Mêmes leurs plus belles prestations passent presque inaperçues parce que leur jeu est essentiellement fait de sobriété et de justesse, qu'ils pensent avant tout à faire le boulot pour l'équipe et se contrefichent de leurs statistiques individuelles, contrairement à un certain attaquant portugais du Real. Yohan Cabaye appartient à cette catégorie. A Lille, avec qui il a gagné le championnat, on ne le considérait que comme un membre de la triplette complémentaire qu'il formait avec Mavuba et Balmont. A Newcastle, il faisait partie des meilleurs milieux de Premier League, mais aucune grosse cylindrée n'a jamais jugé bon de le débaucher.
lundi 28 septembre 2015
Lloris, l'exception française
Dans un monde parfait,
tous les grands joueurs évolueraient dans les grands clubs, les
joueurs moyens dans les clubs moyens et les brêlons chez les
brêlons. Oui mais voilà, dans un monde parfait, Magic System
n'existerait pas, le Saint-Emilion grand cru serait à deux euros le
litre et Macron aurait sa carte des Républicains (ah on me dit
qu'il l'aurait déjà dans le fond, au temps pour moi). Il existe
donc quelques cadors qui ont choisi d'être les borgnes aux royaume
des aveugles (Sneijder à Galatasaray, Eto'o à Antalyaspor, Nani à
Fenerbahce, Cambiasso à l'Olympiakos) ou qui, faute de mieux et
parce qu'il faut bien bouffer ma bonne dame, végètent dans des
équipes trop petites pour eux.
lundi 21 septembre 2015
Beric, et ça change tout?
vendredi 18 septembre 2015
Pourquoi Payet a raison
Au cours d'une interview accordée au Canal Football Club, Dimitri Payet, absent de la dernière liste de Deschamps, a déclaré ne pas comprendre que le sélectionneur dise attendre plus de lui. S'estimant à juste titre dans la meilleure période de sa carrière (il a terminé meilleur passeur du championnat avec l'OM la saison dernière et a déjà planté trois buts en cinq journées avec West Ham), l'ancien Stéphanois a mis les crampons dans le plat, laissant clairement entendre que certains joueurs se voyaient systématiquement sélectionnés quel que soit leur niveau de performance tandis que d'autres pouvaient briller en vain dans leur coin et aller royalement se faire cuire un œuf.
lundi 14 septembre 2015
Daley Blind, fils de son père
Malgré les bons résultats (dix points pris sur quinze possibles en championnat et une qualification pour les poules de Champions League), le jeu et la stratégie de United suscitent beaucoup d'interrogations outre-Manche. Van Gaal a fait dépenser plus de 300 millions d'euros au club depuis son arrivée (soit davantage que le budget annuel de Monaco) mais le rendement offensif de l'équipe demeure très pauvre. Le club dispose d'une pléthore de milieux de terrain de calibre international (Herrera, Fellaini, Carrick, Schweini, Schneiderlin) mais ne peut compter que sur deux véritables attaquants avec Rooney et Martial, dont l'achat pour un prix délirant a été qualifiée de "panic buy" par la presse britannique.
mardi 1 septembre 2015
Dortmund, outsider numéro un?
On se souvient à quel
point la dernière saison du BVB fut pénible : entre un début
de saison cauchemardesque qui vit le club flirter un trop long moment
avec la zone de relégation, l'annonce du départ de Jürgen Klopp,
les blessures de certains cadres et pour finir une défaite en finale
de Coupe contre Wolfsburg, nouveau grand méchant loup de la
Bundesliga, les habitués du Westfalenstadion (oui ben on s'en cogne
du nouveau nom du stade hein, si vous voulez de la précision et de
la rigueur il y a toujours « Luis attaque » sur RMC) ont
eu plus d'une fois l'occasion de pleurer dans leur chope.
jeudi 27 août 2015
Ligue 1 cherche buteurs
17 buts lors de la première journée, 16 lors de la seconde, 22 lors de la troisième: voilà la Ligue 1 lancée sur des bases plus que moyennes, alors que la saison dernière et ses 2,5 buts par match avait laissé entrevoir quelques espoirs, malgré la frilosité tactique généralisée et la présence de Dupraz sur le banc de l'ETG. Si les consignes rigoristes (Bielsa, bon débarras hein, on est entre nous maintenant) jouent à coup sûr un rôle dans ce départ cahoteux, on ne peut ignorer une donnée de base: le manque de buteurs de métier dans ce championnat.
Serie A, le feuilleton à suivre
Le superbe parcours de la Juventus en Champions League la saison dernière a eu le mérite de démontrer que la Serie A, championnat loin d'être aussi valorisé que la Premier League et la Liga, n'était peut-être pas aussi médiocre qu'on le laissait entendre. Certes, il n'est guère pertinent de juger du niveau d'une compétition à l'aune de celui d'une équipe qui l'écrase depuis quatre ans, la locomotive ne ressemblant pas forcément au reste du train. Mais toujours est-il que les exploits de la Juve, tombeuse (que Morata en soit remercié au passage) du Real en demi-finale, ont eu le mérite de replacer l'Italie sur la carte du football européen, trois ans après la finale perdue par la Squadra devant l'Espagne.
jeudi 22 janvier 2015
Southampton, la surprise du chef
Avant le coup d’envoi de la saison, si quiconque avait annoncé que
Southampton occuperait la troisième place du classement devant United,
Arsenal, Tottenham et Liverpool après 22 journées, on l’aurait pris au
mieux pour un pronostiqueur incompétent et au pire pour un illuminé notoire. Les Saints n’en finissent plus de surprendre, à tel point
qu’une qualification pour la Champions League, a priori inenvisageable,
apparaît désormais comme un objectif accessible.
vendredi 16 janvier 2015
Griezmann, un palier après l'autre
Antoine Griezmann n'en finit plus de
franchir les étapes et d'épater son monde. Depuis ses débuts
professionnels, il semble relever chaque nouveau défi et surmonter
chaque nouvel obstacle le plus naturellement du monde, en gardant la
tête sur les épaules et sans que le succès lui monte à la tête.
Sa progression est régulière précisément parce qu'il a su ne pas
brûler les étapes et faire les bons choix au bon moment, même si
celui de rejoindre la Real Sociedad à l'adolescence a pu en
surprendre plus d'un.
samedi 10 janvier 2015
Rudi Garcia, l'homme pressé
Exception faire d'Arsène Wenger, devenu presque aussi anglais qu'alsacien après vingt années passées au royaume de Sa Gracieuse, Rudi Garcia est aujourd'hui le seul technicien français à entraîner une grosse cylindrée étrangère. Le fait que la Roma soit venue l'arracher à son cher LOSC l'été dernier souligne si besoin était la remarquable qualité de son travail hexagonal, couronné par un titre de champion en 2011, et démontre que nos voisins peuvent faire confiance à un entraîneur français, pourvu qu'il ait des convictions intimes et profondes, une vision précise du jeu qu'il souhaite mettre en place et les idées claires sur le plan tactique.
mercredi 24 décembre 2014
Lens, l'année sang et eau
Au terme des matches
aller, le RC Lens ne fait pas partie du groupe des relégables (des
« relégab' », en français plus châtié, comme l'auront
corrigé les plus intransigeants de nos intransigeants lecteurs,
n'est-ce pas Herr Gruber?). Au vu des circonstances avec lesquelles
le club doit composer, il s'agit d'un petit exploit qu'il convient de
saluer à sa juste valeur.
mercredi 17 décembre 2014
Rennes ou la vraie vie
Qu'il doit être difficile d'être supporter du Stade Rennais. Qu'il doit être usant de se faire railler de toutes parts, humilier, rabaisser, critiquer. Qu'il doit être pénible de soutenir une équipe qui ne gagne jamais rien et met un point d'honneur à s'effriter chaque fois qu'on se remet vaguement à croire en elle.
lundi 8 décembre 2014
Pourquoi Neuer mérite le Ballon d'Or
Une fois n'est pas coutume, comme dirait Balkany en piquant dans la caisse, LPC s'intéresse à l'un des débats qui agitent le monde du fouteballe depuis quelques semaines comme, il faut bien le dire, chaque année à cette période: à qui filer la fameuse baballe dorée? Dans le jargon journalistique, il s'agit d'un magnifique exemple de marronnier (n'est-ce pas Vincent?), qui fait tous les mois de décembre le bonheur des plumes sans inspiration qui ne savent plus quoi inventer pour attirer le chaland, qu'il passe ou ne passe pas (précisons au passage que le chaland qui ne passe pas ne saurait être désigné comme un "non-chaland", non ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi).
samedi 29 novembre 2014
Du traitement médiatique du PSG en milieu hexagonal
lundi 24 novembre 2014
Chelsea et les autres
On s'attendait à ce que Chelsea soit très fort cette saison et fasse comme chaque année partie des candidats sérieux au titre. De là à penser que les Blues allaient dominer si outrageusement la Premier League, il y avait une marge. Nous ne sommes qu'en novembre ("froid de novembre, cache ton ..."), et il reste tout de même 26 journées à disputer, mais on ne voit guère qui pourrait freiner l'inexorable marche en avant des hommes de Mourinho et les priver d'un titre de champion qui leur tend d'ores et déjà les bras.
mardi 11 novembre 2014
Wolfsburg à plein régime
L'identité du futur champion d'Allemagne ne fait aucun doute : le
Bayern, hégémonique en Bundesliga et programmé pour rafler une nouvelle
coupe aux grandes oreilles, devrait être sacré confortablement au
printemps prochain. Derrière le tout-puissant club bavarois et en ce qui
concerne la lutte pour le podium, le paysage a en revanche quelque peu
changé.
mercredi 5 novembre 2014
Liverpool, l'argent par les fenêtres
Sans retenir la leçon infligée la saison dernière au club londonien, Liverpool nous a fait une Tottenham: autrement dit, les dirigeants du LFC ont dilapidé la manne du transfert de Suarez de la même manière que ceux des Spurs avaient mangé le pognon du Real. Et encore, ces derniers avaient au moins eu la décence de recruter quelques pointures de renommée internationale (Soldado, Lamela, Paulinho, Eriksen), alors que les têtes pensantes des Reds ont signé des chèques aux montants disproportionnés pour des Lovren, Markovic ou Emre Can.
lundi 14 juillet 2014
Allemagne, histoire d'un titre
Apparemment, il faut attendre
vingt-quatre ans pour mettre une quatrième étoile sur le maillot: c'est le même
laps de temps qui sépare les troisième et quatrième sacres du
Brésil (1970-1994), de l'Italie (1982-2006) et désormais de
l'Allemagne (1990-2014). En ce qui concerne la Mannschaft, ces
vingt-quatre années furent un long chemin vers le renouveau et la
victoire, un parcours de réinvention d'elle-même, une quête d'une
identité nouvelle. Personne ne mérite le titre davantage que cette
Allemagne qui a su tourner le dos à un passé pourtant glorieux pour
renouer avec la gloire. Ce triomphe n'est pas seulement celui de Löw
et de Klinsmann (ne l'oublions pas dans l'affaire, le père Jürgen)
mais de tout un système qui fonctionne merveilleusement bien, à tel
point que le football allemand est souvent à juste titre présenté
comme un modèle. Assurément, ce n'est pas cette Coupe du Monde qui
risque de ternir son image.
samedi 12 juillet 2014
Plaidoyer pour l'Argentine
Honnêtement, qui aurait dit que l'Argentine disputerait la finale après sa prestation affligeante contre l'Iran en poule? Une nouvelle fois, l'Albiceleste semblait partie pour se ramasser en beauté au mieux en quart de finale: pas de fond de jeu, aucune inspiration, friabilité défensive inquiétante, tout semblait réuni pour que le scénario moisi de 2010 se répète.
Il s'agit là d'une première bonne raison de se méfier pour les Allemands: l'Argentine s'est hissée en finale au forceps et sans faire trop de bruit (façon de parler, si l'on considère le bordel monstrueux dans le pays après la demi-finale), un peu à la manière de l'Italie en 2006, qui avait sorti l'Australie puis l'Ukraine pour accéder au dernier carré. Elle a bénéficié d'un tirage au sort favorable (une poule faiblarde, Suisse et Belgique pour arriver dans le dernier carré, on a vu nettement pire) et de l'indispensable coup de pouce du destin lors de la série de tirs aux buts face aux Oranje. Dans ces conditions, comment ne pourrait-elle pas croire en son étoile, et ce même face à une Allemagne plus qu'impressionnante?
mercredi 9 juillet 2014
De la justice divine
Nous en avions rêvé, les Allemands l'ont fait: danke schön messieurs, les esthètes en l'air et les derniers mohicans à croire encore à une forme de justice sportive vous remercient. Nous aurions même signé pour un vieux 1-0 bien moche avec un but du genou d'Höwedes sur corner, du moment que ce faux Brésil en bois ne voie pas la finale. Le festival teuton est venue confirmer que cette Seleçao était bien la plus laide de toute l'histoire, une escroquerie, un néant, une mauvaise blague, une imposture. Ces sept buts (non mais sept pions qu'ils ont pris dans le cornet quoi ma petite dame) pour l'éternité effacent à eux seuls tant de mauvais moments où l'on a pu croire que ce sport pervers récompensait toujours ceux-là mêmes qui œuvrent à sa destruction et punissait cruellement ses bienfaiteurs. Cette fois, il n'en sera pas ainsi, et le football moche ne l'emportera pas au paradis.
lundi 7 juillet 2014
Espoirs et absences
Plutôt que les considérations tactiques ou l'évaluation du rendement des uns et des autres, ce sont les blessures et suspensions qui occupent l'espace médiatique à la veille des demi-finales: Neymar ne jouera plus, Thiago Silva devra attendre une éventuelle finale (à moins que la requête des dirigeants brésiliens pour faire sauter son carton n'aboutisse, ce qui ne nous surprendrait qu'à moitié) et Di Maria a quitté ses partenaires après une demi-heure face à la Belgique. Après le placenta de cheval pour Diego Costa, on évoque un traitement à base de cellules souches pour le lieutenant de Messi, mais les chances de le revoir d'ici la fin du tournoi semblent bien minces.
samedi 5 juillet 2014
Retours sur terre
Ce sont trois buts inscrits sur coups de
pieds arrêtés par des défenseurs centraux (Hummels, Thiago Silva et
David Luiz) qui ont permis à l'Allemagne et au Brésil d'éliminer
respectivement la France et la Colombie. A l'heure où les pions
comptent double, les matches se ferment, les intentions offensives se
font moins nettes, les blocs se resserrent et ce qu'il est convenu
d'appeler le «réalisme», aussi floue soit la définition de ce
terme, reprend le dessus.
On ne peut pas dire que les éliminés du
jour aient particulièrement bien joué à l'occasion de leur quart
de finale (la Colombie a plutôt déjoué en fait) mais ils sont
tombés face à deux adversaires solides, bien organisés et
opportunistes à souhait: la recette pour aller au bout en somme,
dans le football dit moderne, et ce n'est pas ce bon Aimé Jacquet
qui dira le contraire.
jeudi 3 juillet 2014
Pays-Bas, enfin la bonne?
Parmi les huit équipes encore en lice
(si vous voulez connaître l'origine de cette expression, relisez
Ivanhoe), quatre n'ont jamais remporté la Coupe du Monde, et parmi
elles, seuls les Pays-Bas ont déjà atteint la finale. Après les
sacres de la France en 1998 et de l'Espagne en 2010, il restent la
seule nation majeure du football mondial à ne pas figurer au
palmarès de la plus prestigieuse des compétitions.
Les Pays-Bas ont
remporté l'Euro 88 grâce à la génération Rijkaard-Gullit-Van
Basten, joué et perdu trois finales mondiales en 1974, 1978 et 2010
et régulièrement atteint le dernier carré des grands tournois
internationaux. Ses trois clubs les plus réputés (Ajax Amsterdam,
PSV Eindhoven et Feyenoord Rotterdam) ont compilé onze trophées
européens. Quelque part, le fait que les Oranje ne fasse pas partie
du club des vainqueurs de Coupe du Monde constitue une forme
d'injustice sportive. Question à cent mille balles: est-ce enfin la
bonne année pour eux?
mercredi 2 juillet 2014
Logique malgré tout
Dans cette Coupe du Monde
qui marche sur la tête, on aura au moins assisté à un événement
logique, puisque tous les premiers de groupe ont remporté leur
huitième de finale: à défaut de refléter la hiérarchie qui
semblait s'être mise en place ces dernières années, ce tournoi
affiche une forme de cohérence interne (le Costa Rica, par exemple,
ne s'est pas effondré contre la Grèce).
Il faudrait être aveugle
ou en charge des notes individuelles à L'Equipe pour
affirmer que les équipes qui ont dominé la phase de poules soient
montées en puissance et aient renforcé leurs certitudes à
l'occasion des ces huitièmes de finale, puisque cinq d'entre elles
(Allemagne, Argentine, Belgique, Brésil et Costa Rica) ont dû jouer
les prolongations. Les Bleus ont souffert face a Nigeria et les
Pays-Bas sont passés tout près de la sortie contre le Mexique.
Seule la Colombie, finalement, s'est qualifiée sans souci face à
l'Uruguay.
mardi 1 juillet 2014
Premières chaleurs
Il aura bel et bien lieu,
ce quart de finale entre la France et l'Allemagne que (presque) tout
le monde attendait, mais le cap des huitièmes s'est avéré très
compliqué à franchir pour les deux meilleurs ennemis du football
européen. Comme le Brésil et les Pays-Bas, les deux équipes ont
souffert mille morts pour se qualifier et ont dû puiser dans leurs
ressources physiques et et mentales, comme on dit en Suisse, pour
sortir du piège tendu par des adversaires surmotivés et sans
complexes. Une fois encore, la loi des séries, à laquelle on se
raccroche quand tout semble aller mal, s'est appliquée dans cette
Coupe du Monde: c'est la troisième élimination du Nigeria à ce
stade de la compétition contre un représentant du vieux continent,
et l'Allemagne n'a jamais perdu en huitièmes de finale de son
histoire.
lundi 30 juin 2014
La loi des séries

dimanche 29 juin 2014
Dieu est brésilien
Décidément, ce Brésil a tout pour lui. Quand il ne bénéficie pas d'un coup de pouce arbitral (Howard Webb a même refusé un but à Hulk qui semblait valable), il peut compter sur une réussite à toute épreuve: à croire qu'à force de regarder là-haut et de pointer le doigt vers le ciel en mondovision, les évangélistes de la balle ronde finissent par attirer l'attention du vénérable barbu (car Dieu est brésilien et barbu, comme Socrates).
Les auriverde passèrent tout près de la catastrophe dans les derniers instants de la prolongation, lorsque la frappe terrible de Pinilla vint s'écraser avec fracas sur la barre de Julio Cesar. On se dit alors, avec raison, que la baraka veillait sur la Seleçao. Premier tireur chilien, ce même Pinilla manqua évidemment son tir au but: classique, vu et revu, presque prévisible, mais toujours aussi cruel.
samedi 28 juin 2014
Manichéen mais vrai
Le sort a voulu que
quatre des cinq équipes sud-américaines encore en lice se
retrouvent dans la même partie de tableau et que les deux premiers
huitièmes de finale opposent le Brésil au Chili et la Colombie à
l'Uruguay. Dans l'autre moitié de l'arbre, l'Argentine doit se
sentir bien seule, elle qui ne pourra affronter l'un des membres du
club des quatre qu'à l'occasion d'une très éventuelle finale,
après avoir au préalable franchi l'obstacle suisse, maté de très
ambitieux Belges et s'être offert un remake de la triste finale de
1978 contre les Pays-Bas: une formalité, en somme.
Mais n'anticipons
pas, comme aime à le répéter François Hollande, et évitons de
faire des plans sur la comète, comme disait Haley (Haley les Bleus
bien évidemment), puisque cette Coupe du Monde réserve encore sans
doute son lot de surprises (pour les pronos, allez voir Marcel, vous
n'êtes pas sur le bon site).
vendredi 27 juin 2014
Dynamiques de groupes
Même novices, même attendus au
tournant, il aurait vraiment fallu que les Belges se montrent
en-dessous de tout pour ne pas sortir de leur groupe, sans doute le
moins dense de ce Mondial avec celui de la France. On pouvait penser
que les Russes constitueraient une menace et au minimum un candidat
sérieux à la qualification, mais les hommes de Capello furent d'une
faiblesse insigne sur leurs trois matches: surpris par la Corée du
Sud, atones face aux Belges et incapables de préserver leur avantage
contre l'Algérie.
Pour Capello, qu'il faudra désormais s'abstenir
d'appeler «maître», il s'agit de la deuxième élimination au
premier tour consécutive après le fiasco de 2010. Entre 2010 et
2014, les deux sélections qu'il a dirigées ont planté le total
mirifique de cinq buts en sept rencontres: champagne.
jeudi 26 juin 2014
En attendant la suite
Il ne servirait
strictement à rien de chercher à tirer de quelconques conclusions
de ce match face à l'Equateur, si ce n'est celle qu'il permet à la
France de terminer première de son groupe. Deschamps avait largement
remanié son équipe, jeté le bleu des Bleus Schneiderlin dans le
grand bain, mis au repos ses deux latéraux titulaires et confié le
flanc droit de l'attaque à Sissoko (alors qu'honnêtement, on aurait
préféré que Rémy débute le match). Il savait qu'un nul suffisait
à s'assurer la pôle, et c'est tout à son honneur d'avoir tout fait
tactiquement pour l'emporter en deuxième période, notamment en
faisant entrer Giroud à la place de Matuidi, sans doute autant pour
faire souffler son marathonien que forcer la décision. Ses choix
faillirent payer mais ses hommes se sont simplement montrés trop
maladroits devant le but.
mercredi 25 juin 2014
Chronique d'un cauchemar annoncé
On s'attendait à un match âpre et
tendu entre l'Italie et l'Uruguay, et le moins que l'on puisse dire
est que les deux équipes n'ont pas déçu. Entre une Celeste qui ne
songerait vaguement à attaquer qu'avec trois pions dans le cornet et
dix minutes à jouer et une Squadra Azzurra le fessier entre deux
chaises parce que qualifiée en cas de match nul, les occasions
furent plus que rares et les attaquants pas franchement à la fête.
D'habitude, ce sont les Italiens qui gagnent au jeu de dupes et
passent à l'arrache, mais cette fois ils sont tombés, en quelque
sorte, sur plus italiens qu'eux: plus truqueurs, plus roublards, plus
accrocheurs, plus réalistes. Le but de Godin du dos, c'est Tassotti
ou Costacurta qui l'aurait planté dans les années 90: les temps
changent.
mardi 24 juin 2014
Tripes, tactique et cagnard
Les Pays-Bas vont donc se coltiner le
Mexique en huitièmes, et malgré leur parcours impeccable et la forte impression qu'ils
ont laissée sur ce premier tour, on souhaite bien du courage à
Robben et compagnie. Hier soir, il n'y a pas eu photo entre El Tri et
une Croatie décevante qui a vaguement fait illusion une mi-temps
avant de partir en lambeaux une fois concédée l'ouverture du score.
Le trio Modric-Rakitic-Mandzukic, atout majeur de Nico Kovac, n'a
jamais pesé sur le scénario du match, le néo-Barcelonais se
contentant d'un bijou de passe décisive pour Perisic alors que la
messe était déjà dite. Séduisants face au Brésil, impitoyables
contre le Cameroun, les Croates ont raté la dernière marche,
simplement parce qu'ils sont tombés sur plus fort qu'eux.
lundi 23 juin 2014
Les portes de la gloire
Les Belges étaient attendus au
tournant, et contrairement à certaines équipes qui par le passé
payèrent cher leur statut d'outsider, ils ont déjà fait une belle
partie du boulot en se qualifiant pour les huitièmes. Dans la
manière, les Diables Rouges n'auront guère plus convaincu contre la
Russie que face à l'Algérie, mais à l'instar de l'Argentine (nous
n'évoquerons pas le cas portugais et un certain capitaine courage
par pure décence) et toutes proportions gardées, ils comptent dans
leurs rangs un petit génie capable de débloquer les situations les
plus figées. Quand on pense qu'avant la nomination de Wilmots,
Leekens n'hésitait pas à mettre Hazard sur le banc, on se dit que
l'Argentine et le Brésil ne sont pas les seuls à pâtir de
l'incompétence de leurs sélectionneurs.
dimanche 22 juin 2014
La bouteille à l'encre
Les certitudes ont la vie dure dans ce tournoi, et les vérités ne durent pas. Alors qu'on semblait pouvoir placer l'Allemagne un cran au-dessus de la concurrence après son entrée en matière fort convaincante, la Mannschaft n'est pas passée loin de la défaite contre le Ghana. Le sauveur s'appelle évidemment Miroslav Klose, auteur de son quinzième but en vingt matches de Coupe du Monde et qui a donc marqué lors de quatre rendez-vous mondiaux consécutifs, exploit que seuls Uwe Seeler et un certain Edson Arantes do Nascimento avait accompli avant lui. On ne sait plus trop quoi dire au sujet de Klose, véritable génie de surface, qui a planté sur son premier ballon un but digne de Gerd Müller sur une déviation de la tête d'Höwedes.
samedi 21 juin 2014
La cinquième dimension
Cette Coupe du Monde est complètement
dingue. En l'espace de quelques heures, on a vu l'Italie se faire
taper fort logiquement d'ailleurs par le Costa Rica, avant d'assister
à un festival offensif des Bleus, auteurs de cinq buts dans un
tournoi mondial pour la première fois depuis 1958, c'est-à-dire une autre époque, un
autre football, celui des Kopa, Piantoni, Fontaine. Même la bande à
Platoche s'était arrêté à quatre pions contre l'Irlande du Nord en 1982. Pour ajouter à l'extraordinaire, ce sont
cinq buteurs différents qui se sont illustrés face à la Suisse,
même si Benzema peut en vouloir à l'arbitre de n'avoir pas accordé
le sixième (que les hommes au sifflet puissent encore s'étonner de
leur impopularité ne manque précisément pas de surprendre).
vendredi 20 juin 2014
Parole à la défense
Cette Coupe du Monde est décidément partie pour être celle des grands attaquants: Müller a claqué un triplé pour son entrée dans le tournoi, Neymar et Benzema un doublé, Robben et Van Persie en sont à trois buts chacun, James Rodriguez a planté son deuxième but en deux matches, Balotelli inscrit le pion de la gagne contre l'Angleterre et hier soir le revenant Luis Suarez a joué un bien vilain tour à ses coéquipiers de Liverpool. Attendu comme le messie par tout un peuple, le phénomène n'a pas déçu et a replacé son équipe dans la course à la qualification, tandis que les Anglais, battus deux fois sur le même score, peuvent déjà préparer les valoches.
jeudi 19 juin 2014
Sic transit gloria mundi
L'élimination de l'Espagne constitue assurément un des faits majeurs de ce Mondial, mais aussi un épisode marquant de l'histoire du football. Beaucoup se demandaient quand l'hégémonie ibérique s'arrêterait, et à vrai dire pressentaient plus ou moins nettement que le rendez-vous brésilien était celui de tous les dangers pour la Roja. De là à l'imaginer sortie dès le deuxième match, humiliée par les Pays-Bas, surclassée par le Chili, complètement perdue et sans réaction après sept buts encaissés en trois mi-temps, il y avait un gouffre. Au sens premier du terme, cette Coupe du Monde est un désastre pour l'Espagne, qui laisse donc son trône vacant et contribue à rendre l'issue du tournoi plus incertaine encore.
mercredi 18 juin 2014
Tristes tropiques
A en croire les titres des divers papiers consacrés au match entre le Brésil et le Mexique, on pourrait avoir l'impression qu'Ochoa a sauvé la baraque face à une Seleçao qui aurait collectionné les occasions nettes et en quelque sorte assiégé les cages du désormais ancien gardien de l'AC Ajaccio. Certes, Ochoa a sorti quelques parades extraordinaires, mais on ne peut pas franchement dire que le match fut de tout repos pour son homologue Julio Cesar, littéralement mitraillé au retour des vestiaires et qui dut encore s'employer en toute fin de rencontre sur une frappe excentrée de Jimenez.
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