Certaines insupportables voix de la FM
aiment à dézinguer les joueurs en galère, dans le doute, voire
carrément en perdition, sur le mode Clint Eastwood des ondes (en
beaucoup moins classe et sans le poncho cela va sans dire) : «Tu vois, le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un micro et ceux qui creusent. Toi, tu creuses ». Ce sont souvent les attaquants qui prennent le
plus cher (même si les gardiens de but ne sont guère épargnés par
la critique) quand ils traversent des périodes de disette et
semblent ne plus se souvenir du mode d'emploi pour la mettre au fond.
Dans un passé récent, des joueurs comme Guivarc'h, Gignac ou
Benzema furent des cibles faciles pour les consultants qui bien
souvent feraient bien de consulter eux-mêmes une grammaire de temps
à autre passe que il a de la vitesse de la qualité et au niveau de
l'apport on sait ce qu'il peut apporter en termes de qualité de
l'apport qui va vite par rapport au niveau .
mardi 4 avril 2017
lundi 27 mars 2017
L'Italie enfin d'attaque?
De tous temps, la Nazionale a pu compter sur des buteurs extraordinaires, de Silvio Piola, héros mussolinien, à Luca Toni, en passant par Gigi Riva, Rossi, Inzaghi, Vieri ou Alessandro Del Piero. Elle a également produit nombre d'attaquants prolifiques évoluant dans un rôle de neuf et demi, comme Baggio et Totti, auteurs à deux deux d'une quarantaine de buts buts en sélection. Jusqu'à récemment, jouer contre l'Italie signifiait se confronter à la dureté, la rigueur et au sens tactique qui ont fait ses grands succès, mais aussi forcément se coltiner une machine à marquer, qu'elle soit une bête de surface comme Toni, un filou notoire comme Inzaghi ou un technicien de génie comme Del Piero.
jeudi 23 mars 2017
Pastore, le retour du messie
Nous avons déjà exprimé sur ce blog toute l'admiration que nous portions à Javier Pastore, joueur génial et anachronique, artiste fragile dans un univers de brutes et de muscles, danseur étoile des stades, talent souvent incompris et en tout cas sous-évalué. Lorsqu'il tient sur ses deux guibolles, l'Argentin fait partie des meilleurs joueurs du monde, quoi qu'en disent spécialisses, essepères et analystes à la mords-moi-le-noeud mais pas trop fort quand même attention. Quand on le regarde évoluer à son meilleur niveau, tout paraît simple, limpide, évident, ce qui est clairement la marque des très grands.
mardi 21 mars 2017
Toujours du bon côté
Nous n'allons pas nous éterniser sur la manière dont le PSG s'est fait sortir de la CL, qui relève purement et simplement de la faute professionnelle. Ni tirer sur l'ambulance, même s'il s'agit en l'occurrence d'une bagnole de grand luxe qui bouffe douze litres de pétrole qatari aux cent kilomètres. Ni remettre en cause les choix d'Emery, qui s'est par exemple passé de Pastore, tout simplement magnifique contre Lyon et qui a un Memphis dans chaque orteil. Au passage, sur la route de Memphis il y avait Aurier, irréprochable pour une fois (c'est-à-dire qu'il n'avait pas oublié d'enlever son pyjama). Le triste sire Larqué ("captain Larqué", ah ah ah, hum, pardon), toujours prêt à bondir avec une démagogie éhontée sur le premier joueur ciblé par les critiques, s'est empressé de proposer de retirer le brassard à Thiago Silva. Cela fait un moment que Gourcuff ne s'est pas blessé, et il faut bien manger ma bonne dame hein. Nous ne parlerons même pas de L'Equipe mais on imagine presque la rédac sabrer le péteux après le sixième pion barcelonais.
mercredi 2 novembre 2016
United a perdu son âme
Plus la saison avance, plus il semble
évident que Manchester United ne se mêlera pas à la lutte pour le
titre, ce qui constitue déjà une information en soi si l'on
considère le pognon claqué par le club cet été. Un quintet très
costaud s'est dégagé (City, Arsenal, Liverpool, Tottenham et
Chelsea), parmi lequel se trouvent sans doute le futur champion et
les quatre qualifiés pour la Champions League. United n'a récolté
que 15 points en 10 journées et compte déjà sept longueurs de retard
sur le quatrième, un écart important à combler pour une équipe
qui tarde à se mettre en route et dont on peut légitimement se
demander si elle trouvera la bonne carburation cette saison. Les Red
Devils peuvent peut-être déjà revoir leurs ambitions à la baisse,
mais plus grave encore, l'image du club se détériore à vitesse
grand V. Aujourd'hui, Manchester United est un club sans identité,
un nom qui ne signifie plus rien, qui ne convoque plus les fantasmes
et ne résonne plus comme avant dans l'imaginaire collectif. Les fans
des Reds se réjouissent peut-être de la situation, mais que l'on
aime United ou non, voir une tel monument menacé
d'autodestruction ne peut laisser totalement indifférent.
samedi 29 octobre 2016
Jardim, l'homme du réel
Le très recommandable
mensuel So Foot a récemment consacré un article à l'insupportable
corporatisme des entraîneurs français, intitulé « Le village
gaulois ». Il est vrai que les techniciens bien de chez nous,
adeptes du 9-1-0 et incapables de la moindre audace tactique, voient
souvent d'un mauvais œil l'arrivée d'hommes de banc étrangers qui
ont souvent la mauvaise idée d'en avoir, des idées (copyright Boby
Lapointe, réécoutez d'urgence l'inégalé « Avanie et
Framboise »). Lors de ses débuts en Ligue 1, Leonardo Jardim
en prit plein la tronche, comme Ancelotti, Ranieri, Bielsa et aujourd'hui
Emery, et fut l'objet de toutes les critiques imaginables,
essentiellement parce que Monaco avait commencé sa saison par deux
défaites (les essepères hexagonaux n'en sont plus à une conclusion
hâtive près). Deux ans après, le Portugais présente un bilan en
béton armé : deux places sur le podium, un quart de Champions
League et un exercice 2016-2017 attaqué sur d'excellentes bases sur
les plans domestique et continental. Nous aimerions que ceux qui
avaient sauté à la gorge de Jardim présentent publiquement leurs
plus plates excuses, mais ils sont sans doute trop occupés désormais
à taper sur Emery, un autre ibérique qui n'a rien compris au
fouteballe.
lundi 17 octobre 2016
Le plafond des Verts
Une fois encore, l'ASSE a arraché un point miraculeux à la dernière seconde d'un match qu'ils auraient mérité de perdre à la maison et contre un promu. Une fois encore, les supporters stéphanois ont assisté à une piètre prestation de leurs favoris, qui pédalent manifestement moins vite dans la semoule que Peter Sagan sur les routes du Qatar. Avec treize petits points pris en neuf journées et seulement trois succès au compteur, les Verts avancent au ralenti et sont loin de jouer les trouble-fêtes derrière les trois supposés cadors (le rival lyonnais fait également du surplace mais sera comme toujours dans le coup pour le podium à l'arrivée). S'ils veulent faire l'autruche ou donner dans la langue de bois, deux stratégies courantes dans le fouteball français, ils peuvent toujours arguer qu'ils ne sont qu'à un point de la cinquième place occupée par Guingamp, la nouvelle terreur de Ligue 1. Il n'y a pas le feu à la maison, la saison est encore longue, il reste beaucoup de points à prendre tout ça tout ça et si vous réclamez du rab de phrases toutes faites on a en plein les frigos du côté de l'Etrat ("l'Etrat, c'est moi", comme le dit souvent Galtier). Et la qualité du jeu, on en cause ou vous préférez disserter sur le concept d'écriture kaléidoscopique chez Henry James?
dimanche 9 octobre 2016
Matuidi, le retour en grâce
Les médias et les essepères du
fouteballe sont toujours prompts à s'abattre sur Matudi, qui est
aussi l'une des cibles favorites des pauvres types qui n'ont rien
d'autre à foutre de leurs misérables journées que de venir cracher
leur venin sur les forums et directs. Hey les rageux, au lieu de
laisser libre à cours à vote haine gratuite sur les sites des
autres, créez donc le vôtre et essayez sans doute vainement
d'exprimer votre vision si lumineuse dans un français correct et
avec un argumentaire pertinent. Ou laissez un commentaire intelligent
sur le présent papier, que vous ne lirez sans doute pas, parce que
vous êtes trop occupés à rôder dans des lieux plus peuplés. Vous
avez le droit de ne pas être d'accord, de gueuler, de protester, de
pester, mais faites-le avec talent et humour, cela changera. Et
arrêtez de croire que Schopenhauer et Nietzsche formaient la
charnière centrale de la RFA dans les années 60, car nous avons le
regret de vous informer que vous êtes dans l'erreur. Ce n'est pas
parce qu'on aime passionnément le football qu'on est obligé d'être
inculte et illettré. Au contraire, avons-nous envie de dire (et
quand nous avons envie de dire quelque chose, nous ne nous faisons
pas prier généralement). Mais revenons à ce bon Blaisou, après
cette digression intempestive (deux définitions à consulter dans le
dictionnaire, c'est beaucoup pour un dimanche).
mercredi 5 octobre 2016
Varane à un tournant

lundi 3 octobre 2016
Puel, la revanche tranquille
L'image de Claude Puel n'a pas toujours été très positive en France, c'est le moins que l'on puisse dire. Lorsqu'il entraînait le LOSC, avec qui il s'est tout de même qualifié pour la Champions League, on lui reprochait d'être l'entraîneur le plus défensif et restrictif du championnat, mais on lui trouvait au moins l'excuse de faire avec les moyens du bord. Mais c'est surtout son passage sur le banc de l'OL qui a laissé des traces dans les esprits. Malgré des résultats satisfaisants, Puel dût faire face aux critiques récurrentes et au désamour profond du public de Gerland, qui réclamait régulièrement sa démission. Guère soutenu par Lacombe et Aulas, il fut viré comme le dernier des malpropres et sans indemnités, malgré le procès qu'il intenta au club. C'est un homme blessé qui a quitté Lyon, un homme dont on ne peut remettre en cause ni le professionnalisme, ni l'implication ni la compétence et qui a eu l'impression à juste titre de raquer la note pour tout le monde.
lundi 26 septembre 2016
Chelsea, l'ombre d'un doute
En signant à Chelsea, Antonio Conte savait qu'il n'aurait pas la
partie facile et que le chantier était considérable. Marquée par
l'éviction de José Mourinho, la saison dernière s'est terminée sur une
piteuse dixième place. En CL, les Blues ont subi la loi d'un PSG
largement supérieur. Cela faisait un bail qu'il n'avaient pas vécu une
année aussi noire et obtenu des résultats aussi éloignés de leurs
objectifs initiaux. Le coach italien, lui, débarque dans la foulée d'un
Euro dont il fut le meilleur technicien, tirant le meilleur d'une
Squadra Azzurra pourtant limitée sur le papier et qui ne fut pas loin de
sortir coup sur coup l'Espagne et l'Allemagne. Avec la Juventus, son
club de toujours, Conte reste sur trois titres de champion. Connu pour sa
rigueur, son énorme capacité de travail, sa rage de vaincre
communicative et sa passion pour le jeu, il semble être l'homme de la
situation pour remettre le club sur les rails. En prime, avec Zola,
Ancelotti, Vialli et Di Matteo, celui-ci a toujours entretenu un rapport
privilégié pour tout ce qui venait de la botte. L'union entre Chelsea,
club ultra-pragmatique, et Conte, l'incarnation du réalisme, ressemble
au mariage parfait.
jeudi 22 septembre 2016
PSG, la force des côtés
Lorsqu'on devient l'entraîneur d'un
club aux moyens quasiment illimités, on a forcément des problèmes de
riche. A l'heure de coucher les noms sur la feuille de match, Unai
Emery peut se permettre de mettre Thiago Silva au repos, de
titulariser Motta pour faire souffler Matuidi, de laisser à
Pastore le temps de se remettre tranquillement de sa blessure récurrente au
mollet (non mais dites donc vous ne croyiez tout de même pas que
nous allions consacrer un papier au « cas Ben Arfa » pour
briguer le prix Olivier Rey de l'originalité numérique?). Dans les
cages, il a le choix entre le titulaire de la saison dernière et le
probable futur portier de l'équipe de France (non mais dites donc
vous ne croyiez tout de même pas etc.). Mais aussi et peut-être
surtout (là on vise le prix de la plus grosse concentration
d'adverbes), il dispose avec Kurzawa, Maxwell, Aurier et Meunier, qui
ne dort pas et qui donne même quelques chocolats (oui ben c'est ça
écrivez à la rédaction, c'est moi la rédaction, bande de
picoreurs d'articles à la petite semaine, créez-le votre blog vous,
et si vous n'aimez ni les parenthèses ni les digressions c'est le
même tarif, comme disait Laurence Sterne, qui avait d'ailleurs une
écriture plutôt colorée et ça y est vous êtes perdus ben ouais
c'est pas Onze Mondial ici, vous n'avez qu'à écouter Jano Rességuié
c'est plus reposant quoi que en fait non), de quatre excellents
latéraux (vous pouvez vous recaler au fond du canap, l'intro est
terminée).
mercredi 21 septembre 2016
Mourinho et la machine à déjouer
MU traverse une bien mauvaise passe
actuellement. Battus et dominés lors du derby par un City plus
conquérant et cohérent, défaits par Feyenoord en Ligue Europa, les
Red Devils ont enchaîné une troisième défaite de rang sur le
terrain de Watford, un adversaire a priori largement à leur portée.
Nous ne sommes que fin septembre (ah l'équinoxe funeste du père
Georges), et il n'est guère l'heure de dresser des bilans et tirer
des conclusions hâtives comme le font les marchands de papier et les
racoleurs de connections (Emery ne sait pas ce qu'il fait, Monaco va
être champion, la Juve est friable tout ça tout ça) mais on peut
se demander si Mourinho n'est pas allé se fourrer dans une belle
galère. Depuis qu'il s'est fait lourder de Chelsea, le club qui
avait fait sa renommée et créé son aura d'invincibilité, le
Portugais n'est plus le « Special One ». Il est redevenu
humain, trop humain même, pour reprendre un titre de ce bon vieux
moustachu de Friedrich (c'est la fête de la bacchante aujourd'hui,
allez on en profite messieurs dames), grand adepte du 4-4-2 devant
(et surtout derrière) l'éternel. Il peut perdre, et même enchaîner
les défaites. Et surtout, son impensable fin de parcours à Stamford
Bridge montre que, contrairement ce qu'on pouvait lire et entendre un
peu partout, il peut tout à fait se retrouver dans l'impasse et à
court de solutions.
lundi 19 septembre 2016
L'Inter enfin lancé?
Alors que l'on pensait que la Juve se dirigeait vers un nouveau succès marqué du sceau du cynisme et du réalisme maison, l'Inter est parvenu à renverser la montagne et à remporter le derby d'Italie, pas loin d'être le match de l'année pour les tifosi des deux camps (bonjour la folie en tribunes après le pion de Perisic). Après un début de saison moisi, marqué par un revers à Vérone et une défaite infamante en Ligue Europa contre les ogres de l'Hapoël Beer Sheva (notez au passage que Hapoël et Beer sont des mots qui vont très bien ensemble, my Michelle, I love you, I love you, I loooove you, imiter McCartney et se laisser pousser la barbe), les nerazzurri tiennent tout simplement leur première victoire de la saison. Question pour tartanpion: s'agit-il d'un feu de paille, d'une simple réaction d'orgueil, d'un "one off" contre l'ennemi juré turinois, ou l'Inter peut-il capitaliser sur ce superbe résultat et espérer de belles choses cette année? Devinez qui va vous donner la réponse. Allez, devinez. Oui, dans le fond? Non, pas Daniel Lauclair. Il tourne en ce moment, Lauclair. Jean-Louis Calméjane? Perdu. Vous gagnez un an d'abonnement à Canal Plus.
samedi 17 septembre 2016
Emery, pas là pour rigoler
Après
quelques matches, on a maintenant une idée nettement plus claire de ce
qu'Unai Emery souhaite mettre en place au PSG et des principes qui le
guideront dans ses choix. Avec Blanc (ne comptez pas sur nous pour le
critiquer, il a certes fait des erreurs, mais dans l'ensemble son bilan
reste remarquable), les joueurs étaient installés dans un certain
confort. Il avait son système, ses joueurs cadres, ses titulaires et ses
remplaçants, ce qui au passage rend d'autant moins explicable son
passage à un 3-5-2 bizarroïde lors du quart retour contre City. Il
s'appuyait sur un 4-3-3 immuable, avec les résultats que l'on sait, qui
donnait la part belle aux trois milieux de terrain et à Ibrahimovic,
libre de ses mouvements et de dézoner à sa guise. Depuis son arrivée,
Emery nettoie tout du sol au plafond, multiplie les choix forts et
bouscule les certitudes. Le message est clair: le nouvel entraîneur sait
ce qu'il veut et ira au bout de ses idées, quelles qu'en soient les
conséquences pour certains éléments du groupe. Guère impressionné par le
contexte et les grands noms à gérer, il compose son onze à son guise et
montre déjà qui est le patron.
mercredi 14 septembre 2016
Accusé Cavani, levez-vous
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Cavani en prend littéralement plein la tronche depuis le début de la saison. Déjà guère épargné par les critiques auparavant, qui ne manquent jamais une occasion de lui tomber sur le râble, l'Uruguayen est encore plus exposé depuis le départ d'Ibrahimovic et fragilisé par les débuts moyens de son équipe. On lui reproche comme d'habitude sur toi je remonte le drap comme d'habitude j'aie peur que tu aies froid comme d'habituuuude ma main caresse tes cheveux (imiter la voix de Claude François en chevrotant et éviter de prendre un bain). Revenons à notre chevelu. On lui reproche comme d'habitude sa maladresse devant le but, sa technique frustre, son manque de justesse dans les échanges, bref on a presque l'impression qu'on a affaire à un joueur de CFA 2 égaré dans un équipe qui joue la Champions League, à une anomalie, une erreur de casting flagrante. Tout irait bien, ou mieux, au PSG, si un autre avant-centre prenait sa place ou si Zlatan était encore là, même si on le sait lui aussi est surcoté et ne plantait que contre Troyes et Guingamp. On voit bien qu'il ne met pas un pied devant l'autre en Premier League à 34 piges.
mardi 13 septembre 2016
L'Atletico face à sa montagne
La saison dernière,
l'Atletico a connu le plus cruel des destins, au terme d'un parcours
pourtant exceptionnel. Tombeurs coup sur coup de Barcelone et du
Bayern, les deux grands favoris de la compétition, les joueurs de
Simeone ont une nouvelle fois vu le titre suprême leur échapper au
profit de l'ennemi juré du Real. En 2014, ils pensaient déjà tenir
la coupe entre leurs mains, jusqu'au coup de tête fatal de Sergio
Ramos dans les arrêts de jeu. Ils pourraient légitimement se croire
maudits et penser qu'il est écrit d'avance que le Real les privera
quoi qu'il arrive d'un bonheur qui se refuse à ans depuis plus de 40
ans et la finale de 1974 perdue face au Bayern Munich. A l'heure où
la Champions League reprend ses droits, on peut se demander si les
Colchoneros croient vraiment en leurs chances de gagner enfin la
prestigieuse compétition européenne, et surtout s'ils en ont les
moyens. Peuvent-ils prendre leur revanche sur le sort, un an
seulement après le scénario terrible de Milan et cette maudite
séance de tirs aux buts ?
lundi 12 septembre 2016
Valence, monument en péril
Avec quatorze titres
nationaux remportés, le FC Valence est un grand d'Espagne. On se
souvient par exemple de la grande équipe des Ayala, Albelda et
Mendieta, double finaliste de la Champions League et sacrée
championne en 2002 et 2004. Depuis cette période dorée, le club est
parvenu à se hisser régulièrement sur le podium et à se qualifier
pour la CL à plusieurs reprises. Mais depuis la saison dernière,
terminée à une piteuse 12ème place, les résultats, la santé
financière (une tradition locale) et la stratégie peu lisible de
Valence inquiètent. Plombé par une dette colossale et racheté en mai par un milliardaire singapourien, le club a
laissé partir de nombreux joueurs importants sans vraiment compenser
leurs départs, et le bouillant public de Mestalla n'a plus une star à
se mettre sous la dent. Il est pourtant habitué à voir partir ses
meilleurs éléments depuis les adieux des deux gloires locales,
David Silva et David Villa, mais jusqu'à présent les dirigeants
avaient toujours fait en sorte de renouveler l'effectif et de
dénicher de jolis talents, au Portugal notamment. Cette fois, le
club semble proche de l'impasse et sa situation sportive ne fait que
se dégrader match après match.
samedi 10 septembre 2016
Premier League: dix nouveaux à suivre
Eric Bailly (24 ans, défenseur central, Manchester United, Côte d'Ivoire)
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
mercredi 7 septembre 2016
Pogba, vrai-faux débat
Pogba vaut-il autant d'argent? Pogba est-il surcoté? A quelle place doit jouer Pogba chez les Bleus? Attend-on trop de Pogba? Autant de questions que l'on peut régulièrement lire ou entendre dans les médias spécialisés ou non (peut-on vraiment considérer L'Equipe 21 comme une chaîne de spécialistes?) et auxquelles nous allons tenter de répondre avec l'objectivité et le recul qui caractérisent la présente gazette. Nous ne remettrons pas ici la valeur du joueur comme beaucoup le font. Paul Pogba est un excellent joueur de de 23 ans, qui s'est imposé à la Juventus et y a montré de fort jolies choses, remporté quatre fois le championnat d'Italie, disputé une finale de Champions League et une finale d'Euro. A son âge, son parcours est déjà remarquable, et il peut s'appuyer sur une expérience conséquente des grands rendez-vous. N'oublions pas que c'est un certain Antonio Conte, qu'on peut difficilement taxer d'incompétence tactique, qui l'avait installé dans le onze alors qu'il avait à peine vingt ans, et que les performances du Français ne lui ont jamais donné matière à regretter son choix. Que ce soit avec Conte ou Allegri, Pogba était un joueur important à la Juve, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde.
mardi 6 septembre 2016
Le Borussia tourne la page
Une nouvelle ère s'ouvre
pour le Borussia Dortmund, club admirable et respectable sur bien des plans,
mais qui semble condamné à perdre régulièrement ses meilleurs
éléments, au profit du tout-puissant Bayern ou des grosses fortunes
de Premier League. Après Lewandowski, ce sont Hummels, Gündogan et
Mkhitaryan qui se sont fait la malle : un gros joueur par ligne,
rien que ça. Avec ces trois départs, le Borussia perd son patron de
défense, son meilleur créateur-régulateur-relayeur au milieu et
l'un des ses principales armes offensives (25 pions et autant de
passes décisives toutes compétitions confondues en 2015-2016).
Après un magnifique dernier exercice (Dortmund fut le meilleur
deuxième de l'histoire de la Bundesliga), l'équipe se relance à
l'assaut du titre et du Bayern avec sans doute moins de certitudes et
moins d'atouts, et une question en tête qui hante sans doute
l'entraîneur et les dirigeants : n'est-elle pas malheureusement
programmée d'avance à faire un très beau deuxième ? Gageons
qu'une vaste majorité des footophiles (et même des footophobes)
répondraient par l'affirmative à cette question.
La Juve déjà championne?
L'été dernier, la Juventus avait perdu trois joueurs majeurs (Tevez, Vidal et Pirlo, excusez du peu), ce qui ne l'a guère empêché de dominer outrageusement les débats en championnat, d'enchaîner une série improbable de 18 succès consécutifs et de terminer avec neuf points d'avance sur son dauphin, le Napoli de ... Gonzalo Higuain. Cette intersaison, elle a vu partir Pogba contre un énorme chèque, et même si le Français était évidemment un joueur important de l'effectif, il n'était pas aussi indispensable à l'équilibre d'ensemble qu'un Arturo Vidal, homme à tout faire du milieu, à la fois travailleur, dur au mal, bon passeur et buteur régulier. Les dirigeants ont tout tenté pour faire venir Matuidi, un joueur qui aurait parfaitement correspondu aux valeurs du club, mais l'avortement de son transfert n'est pas chose si grave. La Juve a commencé son championnat dans la peau d'une grandissime favorite, et on voit mal qui pourrait lui disputer le titre jusqu'au bout. Alors que la Serie A vient à peine de démarrer, elle est déjà presque championne sur le papier.
lundi 5 septembre 2016
Sissoko, ferme-bouches ou bouche-trous?
Nous autres à LPC ne sommes jamais les derniers à tirer dans le tas quand nous sentons, et pas seulement de Noël, que le besoin s'en fait sentir. Il est donc tout aussi naturel que nous sachions également battre notre coulpe, et pas seulement du monde, lorsqu'il s'avère que nous nous sommes plantés dans les grandes largeurs. Dans ces prestigieuses colonnes, le sieur Moussa Sissoko s'est vu régulièrement traiter de cheval de traie, d'escroc, de décathlonien (nos excuses à Kevin Mayer), de bourrin ou de joueur surcoté. Sa place en équipe de France et parmi les 23 pour l'Euro fut pour le moins remise en cause ici, mêmes si nous ne fûmes pas les seuls à nous demander ce qu'il foutait là. Résultat des courses: un tournoi fracassant, un impact énorme sur le jeu des Bleus, une énergie communicative et de tous les instants. En quelques matches, Sissoko a claqué le baigneur à bon nombre de critiques.
lundi 30 novembre 2015
Ligue 1, ton univers pitoyable
Ce n'est pas le genre de
la maison de flinguer l'ambulance. LPC s'est plus d'une fois efforcé
de défendre le championnat hexagonal et a souvent évité de hurler
avec la meute médiatique des catastrophistes et des déclinologues.
Fut une époque pas si lointaine où la présente et irremplaçable gazette proposait
même une chronique suite à chaque journée de championnat, et pas
pour expliquer que décidément la Ligue 1 n'avait aucun intérêt et
qu'il fallait mieux se fader un Crystal Palace-West Brom avec
Stéphane Guy aux commentaires (« il est 15h et il ne va pas
tarder à faire nuit à Londres ») plutôt que n'importe quelle
affiche domestique. Mais là, désolé, sorry, es tut mir leid meinen
Damen und Herren, mais ce n'est plus possible. Force est de constater
que notre chère Ligue 1, d'une faiblesse intersidérale et d'un
ennui tout aussi profond, ne ressemble strictement plus à rien.
mardi 3 novembre 2015
Tout sauf l'Inter
Comme prévu, la saison de Serie A donne lieu à une lutte aussi indécise que savoureuse entre les principaux favoris, et bien malin qui peut prédire le nom du vainqueur final. La Fiorentina se prend à rêver du titre, la Roma répond enfin aux espoirs placées en elle, le Napoli n'a perdu qu'un petit match en onze journées et même le Milan est revenu dans la course grâce à sa victoire probante sur le terrain de la Lazio. Seule la Juve, qui éprouve bien plus de difficultés à tourner la page Pirlo-Vidal-Tevez qu'on ne pouvait le penser, semble un peu larguée, même s'il est trop tôt pour l'enterrer définitivement. Tout ce beau monde tente plus ou moins de jouer au football, sauf l'Inter, qui, si jamais il devait être sacré (Saint Zeman priez pour nous), ferait l'un des champions les plus laids et détestables de l'histoire du championnat italien.
mardi 27 octobre 2015
Chelsea dans l'impasse
Personne n'aurait pu imaginer pareil début de saison pour les champions d'Angleterre en titre, qui ont déjà subi cinq revers en dix journées, soit déjà deux de plus que sur l'ensemble de l'exercice 2014-2015. Le titre est sans aucun doute déjà perdu, et Chelsea va devoir cravacher sévère pour accrocher la quatrième place qu'occupe United avec neuf points d'avance sur les Blues. Les joueurs de Mourinho ont laissé s'échapper un trio majeur constitué de City, Arsenal et United, entre qui se jouera le sacre, et ne peuvent désormais espérer que finir devant Tottenham pour arracher un strapontin pour la Champions League.
dimanche 18 octobre 2015
La France et le reste
Il n'est pas totalement interdit de penser que la France puisse remporter son Euro à la maison, ou tout du moins accéder au dernier carré du tournoi. Non pas parce que Deschamps se serait subitement mué en génie tactique, que Sagna se serait enfin décidé à centrer devant le but et non derrière ou encore que Sissoko aurait enfin compris ce qu'il faisait en sélection, et nous avec. Mais si très simplement on considère la densité générale de l'effectif des Bleus et la valeur actuelle de l'opposition continentale, on ne voit guère ce qui pourrait objectivement empêcher d'y croire. Fort heureusement pour les footophiles de ce pays, le onze de France est bien supérieur à son équivalent rugbystique (s'il était plus faible, il y aurait lieu d'augmenter sensiblement sa consommation de Suze) et plus proche des meilleures nations mondiales. Il ne s'agit certes pas d'une grande cuvée, loin s'en faut, mais son niveau est plus qu'honnête, et les circonstances lui semblent on ne peut plus favorables.
lundi 5 octobre 2015
Cabaye, le retour du taulier
Certains joueurs, quoi qu'ils fassent, seront toujours sous-estimés. Mêmes leurs plus belles prestations passent presque inaperçues parce que leur jeu est essentiellement fait de sobriété et de justesse, qu'ils pensent avant tout à faire le boulot pour l'équipe et se contrefichent de leurs statistiques individuelles, contrairement à un certain attaquant portugais du Real. Yohan Cabaye appartient à cette catégorie. A Lille, avec qui il a gagné le championnat, on ne le considérait que comme un membre de la triplette complémentaire qu'il formait avec Mavuba et Balmont. A Newcastle, il faisait partie des meilleurs milieux de Premier League, mais aucune grosse cylindrée n'a jamais jugé bon de le débaucher.
lundi 28 septembre 2015
Lloris, l'exception française
Dans un monde parfait,
tous les grands joueurs évolueraient dans les grands clubs, les
joueurs moyens dans les clubs moyens et les brêlons chez les
brêlons. Oui mais voilà, dans un monde parfait, Magic System
n'existerait pas, le Saint-Emilion grand cru serait à deux euros le
litre et Macron aurait sa carte des Républicains (ah on me dit
qu'il l'aurait déjà dans le fond, au temps pour moi). Il existe
donc quelques cadors qui ont choisi d'être les borgnes aux royaume
des aveugles (Sneijder à Galatasaray, Eto'o à Antalyaspor, Nani à
Fenerbahce, Cambiasso à l'Olympiakos) ou qui, faute de mieux et
parce qu'il faut bien bouffer ma bonne dame, végètent dans des
équipes trop petites pour eux.
lundi 21 septembre 2015
Beric, et ça change tout?
vendredi 18 septembre 2015
Pourquoi Payet a raison
Au cours d'une interview accordée au Canal Football Club, Dimitri Payet, absent de la dernière liste de Deschamps, a déclaré ne pas comprendre que le sélectionneur dise attendre plus de lui. S'estimant à juste titre dans la meilleure période de sa carrière (il a terminé meilleur passeur du championnat avec l'OM la saison dernière et a déjà planté trois buts en cinq journées avec West Ham), l'ancien Stéphanois a mis les crampons dans le plat, laissant clairement entendre que certains joueurs se voyaient systématiquement sélectionnés quel que soit leur niveau de performance tandis que d'autres pouvaient briller en vain dans leur coin et aller royalement se faire cuire un œuf.
lundi 14 septembre 2015
Daley Blind, fils de son père
Malgré les bons résultats (dix points pris sur quinze possibles en championnat et une qualification pour les poules de Champions League), le jeu et la stratégie de United suscitent beaucoup d'interrogations outre-Manche. Van Gaal a fait dépenser plus de 300 millions d'euros au club depuis son arrivée (soit davantage que le budget annuel de Monaco) mais le rendement offensif de l'équipe demeure très pauvre. Le club dispose d'une pléthore de milieux de terrain de calibre international (Herrera, Fellaini, Carrick, Schweini, Schneiderlin) mais ne peut compter que sur deux véritables attaquants avec Rooney et Martial, dont l'achat pour un prix délirant a été qualifiée de "panic buy" par la presse britannique.
mardi 1 septembre 2015
Dortmund, outsider numéro un?
On se souvient à quel
point la dernière saison du BVB fut pénible : entre un début
de saison cauchemardesque qui vit le club flirter un trop long moment
avec la zone de relégation, l'annonce du départ de Jürgen Klopp,
les blessures de certains cadres et pour finir une défaite en finale
de Coupe contre Wolfsburg, nouveau grand méchant loup de la
Bundesliga, les habitués du Westfalenstadion (oui ben on s'en cogne
du nouveau nom du stade hein, si vous voulez de la précision et de
la rigueur il y a toujours « Luis attaque » sur RMC) ont
eu plus d'une fois l'occasion de pleurer dans leur chope.
jeudi 27 août 2015
Ligue 1 cherche buteurs
17 buts lors de la première journée, 16 lors de la seconde, 22 lors de la troisième: voilà la Ligue 1 lancée sur des bases plus que moyennes, alors que la saison dernière et ses 2,5 buts par match avait laissé entrevoir quelques espoirs, malgré la frilosité tactique généralisée et la présence de Dupraz sur le banc de l'ETG. Si les consignes rigoristes (Bielsa, bon débarras hein, on est entre nous maintenant) jouent à coup sûr un rôle dans ce départ cahoteux, on ne peut ignorer une donnée de base: le manque de buteurs de métier dans ce championnat.
Serie A, le feuilleton à suivre
Le superbe parcours de la Juventus en Champions League la saison dernière a eu le mérite de démontrer que la Serie A, championnat loin d'être aussi valorisé que la Premier League et la Liga, n'était peut-être pas aussi médiocre qu'on le laissait entendre. Certes, il n'est guère pertinent de juger du niveau d'une compétition à l'aune de celui d'une équipe qui l'écrase depuis quatre ans, la locomotive ne ressemblant pas forcément au reste du train. Mais toujours est-il que les exploits de la Juve, tombeuse (que Morata en soit remercié au passage) du Real en demi-finale, ont eu le mérite de replacer l'Italie sur la carte du football européen, trois ans après la finale perdue par la Squadra devant l'Espagne.
jeudi 22 janvier 2015
Southampton, la surprise du chef
Avant le coup d’envoi de la saison, si quiconque avait annoncé que
Southampton occuperait la troisième place du classement devant United,
Arsenal, Tottenham et Liverpool après 22 journées, on l’aurait pris au
mieux pour un pronostiqueur incompétent et au pire pour un illuminé notoire. Les Saints n’en finissent plus de surprendre, à tel point
qu’une qualification pour la Champions League, a priori inenvisageable,
apparaît désormais comme un objectif accessible.
vendredi 16 janvier 2015
Griezmann, un palier après l'autre
Antoine Griezmann n'en finit plus de
franchir les étapes et d'épater son monde. Depuis ses débuts
professionnels, il semble relever chaque nouveau défi et surmonter
chaque nouvel obstacle le plus naturellement du monde, en gardant la
tête sur les épaules et sans que le succès lui monte à la tête.
Sa progression est régulière précisément parce qu'il a su ne pas
brûler les étapes et faire les bons choix au bon moment, même si
celui de rejoindre la Real Sociedad à l'adolescence a pu en
surprendre plus d'un.
samedi 10 janvier 2015
Rudi Garcia, l'homme pressé
Exception faire d'Arsène Wenger, devenu presque aussi anglais qu'alsacien après vingt années passées au royaume de Sa Gracieuse, Rudi Garcia est aujourd'hui le seul technicien français à entraîner une grosse cylindrée étrangère. Le fait que la Roma soit venue l'arracher à son cher LOSC l'été dernier souligne si besoin était la remarquable qualité de son travail hexagonal, couronné par un titre de champion en 2011, et démontre que nos voisins peuvent faire confiance à un entraîneur français, pourvu qu'il ait des convictions intimes et profondes, une vision précise du jeu qu'il souhaite mettre en place et les idées claires sur le plan tactique.
mercredi 24 décembre 2014
Lens, l'année sang et eau
Au terme des matches
aller, le RC Lens ne fait pas partie du groupe des relégables (des
« relégab' », en français plus châtié, comme l'auront
corrigé les plus intransigeants de nos intransigeants lecteurs,
n'est-ce pas Herr Gruber?). Au vu des circonstances avec lesquelles
le club doit composer, il s'agit d'un petit exploit qu'il convient de
saluer à sa juste valeur.
mercredi 17 décembre 2014
Rennes ou la vraie vie
Qu'il doit être difficile d'être supporter du Stade Rennais. Qu'il doit être usant de se faire railler de toutes parts, humilier, rabaisser, critiquer. Qu'il doit être pénible de soutenir une équipe qui ne gagne jamais rien et met un point d'honneur à s'effriter chaque fois qu'on se remet vaguement à croire en elle.
lundi 8 décembre 2014
Pourquoi Neuer mérite le Ballon d'Or
Une fois n'est pas coutume, comme dirait Balkany en piquant dans la caisse, LPC s'intéresse à l'un des débats qui agitent le monde du fouteballe depuis quelques semaines comme, il faut bien le dire, chaque année à cette période: à qui filer la fameuse baballe dorée? Dans le jargon journalistique, il s'agit d'un magnifique exemple de marronnier (n'est-ce pas Vincent?), qui fait tous les mois de décembre le bonheur des plumes sans inspiration qui ne savent plus quoi inventer pour attirer le chaland, qu'il passe ou ne passe pas (précisons au passage que le chaland qui ne passe pas ne saurait être désigné comme un "non-chaland", non ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi).
samedi 29 novembre 2014
Du traitement médiatique du PSG en milieu hexagonal
lundi 24 novembre 2014
Chelsea et les autres
On s'attendait à ce que Chelsea soit très fort cette saison et fasse comme chaque année partie des candidats sérieux au titre. De là à penser que les Blues allaient dominer si outrageusement la Premier League, il y avait une marge. Nous ne sommes qu'en novembre ("froid de novembre, cache ton ..."), et il reste tout de même 26 journées à disputer, mais on ne voit guère qui pourrait freiner l'inexorable marche en avant des hommes de Mourinho et les priver d'un titre de champion qui leur tend d'ores et déjà les bras.
mardi 11 novembre 2014
Wolfsburg à plein régime
L'identité du futur champion d'Allemagne ne fait aucun doute : le
Bayern, hégémonique en Bundesliga et programmé pour rafler une nouvelle
coupe aux grandes oreilles, devrait être sacré confortablement au
printemps prochain. Derrière le tout-puissant club bavarois et en ce qui
concerne la lutte pour le podium, le paysage a en revanche quelque peu
changé.
mercredi 5 novembre 2014
Liverpool, l'argent par les fenêtres
Sans retenir la leçon infligée la saison dernière au club londonien, Liverpool nous a fait une Tottenham: autrement dit, les dirigeants du LFC ont dilapidé la manne du transfert de Suarez de la même manière que ceux des Spurs avaient mangé le pognon du Real. Et encore, ces derniers avaient au moins eu la décence de recruter quelques pointures de renommée internationale (Soldado, Lamela, Paulinho, Eriksen), alors que les têtes pensantes des Reds ont signé des chèques aux montants disproportionnés pour des Lovren, Markovic ou Emre Can.
lundi 14 juillet 2014
Allemagne, histoire d'un titre
Apparemment, il faut attendre
vingt-quatre ans pour mettre une quatrième étoile sur le maillot: c'est le même
laps de temps qui sépare les troisième et quatrième sacres du
Brésil (1970-1994), de l'Italie (1982-2006) et désormais de
l'Allemagne (1990-2014). En ce qui concerne la Mannschaft, ces
vingt-quatre années furent un long chemin vers le renouveau et la
victoire, un parcours de réinvention d'elle-même, une quête d'une
identité nouvelle. Personne ne mérite le titre davantage que cette
Allemagne qui a su tourner le dos à un passé pourtant glorieux pour
renouer avec la gloire. Ce triomphe n'est pas seulement celui de Löw
et de Klinsmann (ne l'oublions pas dans l'affaire, le père Jürgen)
mais de tout un système qui fonctionne merveilleusement bien, à tel
point que le football allemand est souvent à juste titre présenté
comme un modèle. Assurément, ce n'est pas cette Coupe du Monde qui
risque de ternir son image.
samedi 12 juillet 2014
Plaidoyer pour l'Argentine
Honnêtement, qui aurait dit que l'Argentine disputerait la finale après sa prestation affligeante contre l'Iran en poule? Une nouvelle fois, l'Albiceleste semblait partie pour se ramasser en beauté au mieux en quart de finale: pas de fond de jeu, aucune inspiration, friabilité défensive inquiétante, tout semblait réuni pour que le scénario moisi de 2010 se répète.
Il s'agit là d'une première bonne raison de se méfier pour les Allemands: l'Argentine s'est hissée en finale au forceps et sans faire trop de bruit (façon de parler, si l'on considère le bordel monstrueux dans le pays après la demi-finale), un peu à la manière de l'Italie en 2006, qui avait sorti l'Australie puis l'Ukraine pour accéder au dernier carré. Elle a bénéficié d'un tirage au sort favorable (une poule faiblarde, Suisse et Belgique pour arriver dans le dernier carré, on a vu nettement pire) et de l'indispensable coup de pouce du destin lors de la série de tirs aux buts face aux Oranje. Dans ces conditions, comment ne pourrait-elle pas croire en son étoile, et ce même face à une Allemagne plus qu'impressionnante?
mercredi 9 juillet 2014
De la justice divine
Nous en avions rêvé, les Allemands l'ont fait: danke schön messieurs, les esthètes en l'air et les derniers mohicans à croire encore à une forme de justice sportive vous remercient. Nous aurions même signé pour un vieux 1-0 bien moche avec un but du genou d'Höwedes sur corner, du moment que ce faux Brésil en bois ne voie pas la finale. Le festival teuton est venue confirmer que cette Seleçao était bien la plus laide de toute l'histoire, une escroquerie, un néant, une mauvaise blague, une imposture. Ces sept buts (non mais sept pions qu'ils ont pris dans le cornet quoi ma petite dame) pour l'éternité effacent à eux seuls tant de mauvais moments où l'on a pu croire que ce sport pervers récompensait toujours ceux-là mêmes qui œuvrent à sa destruction et punissait cruellement ses bienfaiteurs. Cette fois, il n'en sera pas ainsi, et le football moche ne l'emportera pas au paradis.
lundi 7 juillet 2014
Espoirs et absences
Plutôt que les considérations tactiques ou l'évaluation du rendement des uns et des autres, ce sont les blessures et suspensions qui occupent l'espace médiatique à la veille des demi-finales: Neymar ne jouera plus, Thiago Silva devra attendre une éventuelle finale (à moins que la requête des dirigeants brésiliens pour faire sauter son carton n'aboutisse, ce qui ne nous surprendrait qu'à moitié) et Di Maria a quitté ses partenaires après une demi-heure face à la Belgique. Après le placenta de cheval pour Diego Costa, on évoque un traitement à base de cellules souches pour le lieutenant de Messi, mais les chances de le revoir d'ici la fin du tournoi semblent bien minces.
samedi 5 juillet 2014
Retours sur terre
Ce sont trois buts inscrits sur coups de
pieds arrêtés par des défenseurs centraux (Hummels, Thiago Silva et
David Luiz) qui ont permis à l'Allemagne et au Brésil d'éliminer
respectivement la France et la Colombie. A l'heure où les pions
comptent double, les matches se ferment, les intentions offensives se
font moins nettes, les blocs se resserrent et ce qu'il est convenu
d'appeler le «réalisme», aussi floue soit la définition de ce
terme, reprend le dessus.
On ne peut pas dire que les éliminés du
jour aient particulièrement bien joué à l'occasion de leur quart
de finale (la Colombie a plutôt déjoué en fait) mais ils sont
tombés face à deux adversaires solides, bien organisés et
opportunistes à souhait: la recette pour aller au bout en somme,
dans le football dit moderne, et ce n'est pas ce bon Aimé Jacquet
qui dira le contraire.
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