Le PSG s’intéresse-il-à Serhou Guirassy ? Voilà une question qu’il
est presque étonnant de ne pas voir fleurir dans les médias français
qui, depuis l’annonce du départ de Mbappé, n’en finissent plus d’établir
des listes de possibles successeurs à la star parisienne (les noms
d’Osimhen, également ciblé par Chelsea, comme tout joueur normalement
constitué qui évolue au-dessus du niveau district, et de Leao, qui n’a
pourtant rien d’un serial buteur, reviennent avec insistance). Autre
question à cent mille balles (envoyez vos réponses à LPC Media Group
International) : si les dirigeants parisiens furent prêts à claquer 90
plaques sur un joueur infoutu de réussir un contrôle, un dribble ou une
passe correcte mais qui avait claqué 15 pions en Bundesliga avec
l’Eintracht Francfort, how muche seraient-ils prêts à mettre sur un
avant-centre au physique de déménageur des surfaces qui affiche déjà
vingt réalisations en dix-huit matches au compteur avec le VFB Stuttgart
? Il y a fort à parier que la cote de l’attaquant guinéen, déjà auteur
d’une saison 2022-2023 fort satisfaisante avec 11 buts en 22 matches
disputés (faites le calcul, bande de petites médailles Fields que vous
êtes, on ne doit pas être bien loin du but tous les deux matches en
moyenne), ne cesse de grimper chez les recruteurs européens (on évoque
d’ailleurs ça et là un intérêt de Chelsea). Un cador du continent
viendra-t-il draguer Guirassy lors du prochain mercato estival ? Nul ne
le sait, sauf les patrons de Chelsea. Ce qu’on sait, en revanche, c’est
que si le VFB parvient à se qualifier pour la prochaine Champions
League, il le devra en grande partie à un buteur qui n’en finit pas
d’épater son monde.
mardi 5 mars 2024
lundi 4 mars 2024
Roma, opération remontée
On aime ou n'aime pas José Mourinho (nous autres à LPC le détestions avec le Chelsea version Drogba "fucking disgrace" et le Real époque Pepe en boucher officiel), mais il faut reconnaître que le Special One faisait plutôt du bon boulot depuis son arrivée sur le banc de la Roma en 2021, avec deux sixièmes places et deux finales européennes consécutives dont une victorieuse en 2022. Malheureusement pour lui, deux défaites face au rival lazialiste en coupe et le Milan en championnat ont coûté sa place au Mou, officiellement lourdé le 16 janvier (on entend parler depuis évidemment d'un énième retour à Chelsea, où Pocchetino et son charisme d'huître sous Prozac pédalent méchamment dans la semoule malgré un effectif pléthorique et un pognon littéralement balancé par les fenêtres). Plutôt que d'aller chercher un entraîneur étranger ou un technicien reconnu, le club romain a choisi de faire confiance à une véritable légende locale: Daniele De Rossi, plus de 600 matches au compteur avec la Roma, icône de la ville éternelle à l'instar d'un Francesco Totti et équivalent d'un Steven Gerrard à Liverpool ou d'un Maldini au Milan. On dit souvent que les anciens milieux défensifs ou relayeurs font d'excellents entraîneurs (Arteta, Guardiola, Xabi Alonso, Ancelotti) et il semble que De Rossi ne déroge pas à la règle, puisque son bilan après quelques semaines sur le banc de la Roma s'avère tout simplement remarquable, à tel point que l'on peut imaginer que ses dirigeants, qui lui ont fait signer un contrat de six mois, n'hésiteront pas à le confirmer dans ses fonctions en fin de saison.
jeudi 29 février 2024
Brest, ou l'anomalie
Loin de nous l'idée de remettre en cause le mérite du Stade Brestois, auteur d'une saison historique et d'un formidable parcours sous les ordres d'Eric Roy, venu en premier lieu pour éviter la relégation au club et qui se retrouve aujourd'hui sous le feu des projecteurs. Mais qu'une équipe dotée d'un budget aussi limité et si peu équipée en joueurs confirmés (mis à part peut-être Pierre Lees-Melou, qui a fait l'objet d'une approche rennaise pendant le mercato hivernal) occupe la deuxième place du classement après 23 journées ne manque pas d'interpeller sur le niveau global de notre chère vieille Ligue 1, surtout lorsqu'on considère les piètres résultats des clubs français sur la scène européenne. D'aucuns, dont nous ne citerons pas les noms par respect de l'anonymat, se réjouissent d'avance d'assister à un fameux Brest-Manchester City la saison prochaine à Francis Le Blé. L'affiche ne manquerait guère d'exotisme mais ferait une fois de plus passer notre championnat hexagonal pour le cancre continental et ferait de la France la risée de ses voisins.
mardi 27 février 2024
Lautaro Martinez, la barre des cent
On en entend tout compte fait assez peu parler, parce que la domination du club sur le football italien s'est en quelque sorte banalisée (comme celle de la Juve lors des années 2010), mais l'Inter, déjà champion et finaliste de la Champions League en 2023, est en train de signer une saison remarquable. Après leur succès facile à Lecce, les hommes d'Inzaghi comptent neuf points d'avance sur la Juventus (avec un match de moins) et sont en passe de se qualifier pour les quarts de Champions League après leur victoire à l'aller face à l'Atletico. Outre le départ d'Edin Dzeko, le retour de prêt d'Alexis Sanchez (souvent réduit à jouer les utilités, quel dommage pour un tel talent) et les arrivées des internationaux français Benjamin Pavard et Marcus Thuram, l'effectif est demeuré relativement stable autour d'un solide noyau italien (le vétéran Acerbi, Darmian, Bastoni, Dimarco, Frattesi, sans oublier Barella, qu'on dit sur les tablettes du PSG mais qui ne l'est pas au juste?). Le club peut toujours compter sur De Vrij, Dumfries (souvent relégué sur le banc de touche), l'excellent Calhanoglu et les vétérans Cuadrado et Mkhitaryan, mais un homme casse littéralement la baraque depuis quelques mois et contribue à mener l'Inter vers les sommets domestiques et continentaux: l'avant-centre argentin Lautaro Martinez, d'une efficacité redoutable en Serie A avec 22 unités au compteur en 23 matches disputés et qui vient tout juste de franchir la barre symbolique des cent buts en championnat d'Italie.
samedi 24 février 2024
Le Bayer va-t-il le faire?
Harry Kane est-il maudit? Auteur d'une saison exemplaire avec le Bayern, l'avant-centre anglais pensait sans doute pouvoir ajouter quelques lignes à son palmarès en signant avec le club bavarois après des années de disette avec Tottenham. Mais alors que le Bayern restait sur onze sacres consécutifs en Bundesliga et pensait bien enchaîner un douzième titre, voilà que les joueurs de Tuchel se voient plus que concurrencés par le Bayer Leverkusen, sur le point de signer une saison historique et de rafler la mise en championnat. Après un bon nul en Bavière à l'aller et une véritable démonstration au retour (un 3-0 net et sans bavure), les hommes de Xabi Alonso comptent provisoirement onze points d'avance en tête du classement suite à leur victoire à domicile face à Mayence et font plus que jamais figure de favoris pour le Meisterschale. Comptant assurément parmi les toutes meilleures formations du continent (tout à fait capable d'aller au bout en Ligue Europa), Leverkusen demeure invaincu lors du présent exercice et a accumulé le total surréaliste et record de 33 matches sans défaite toutes compétitions confondues (29 victoires et quatre nuls), battant au passage la marque du Bayern d'Hansi Flick lors de la saison 2019-2020. Alors que les projecteurs médiatiques restent braqués sur le transfert de Mbappé ou la course au titre en Angleterre, on n'entend pas suffisamment parler de cette extraordinaire équipe qui n'en finit pas de repousser les limites du possible.
lundi 19 février 2024
L'OM ou le grand vide
Gennaro Gattuso, qui n'a jamais réussi à s'installer sur un banc sur la durée et a échoué partout où il est passé, n'est plus l'entraîneur de l'OM. Il paye un jeu incroyablement pauvre et indigent, une forme d'impuissance face à la situation (il a lui-même avoué publiquement ne pas savoir comment entraîner cette équipe) et une absence totale de résultats (aucune victoire en 2024 et une défaite de trop à Brest). Si Marseille ne se qualifie pas face au Chaktior (et c'est vraiment loin d'être fait, étant donné l'incapacité de l'équipe de gérer la pression, comme on a pu le voir face au Panathinaïkos), le club n'aura strictement plus rien à jouer, puisqu'il sera sorti de toutes les coupes et totalement largué dans la course à l'Europe. Les supporters, qui semblent avoir plus de pouvoir que les dirigeants et, rappelons-le, avaient sifflé Tudor lors du premier match de championnat la saison dernière, ont eu la peau d'un Marcelino pourtant invaincu, et la réalité du terrain a eu raison de Gattuso, un coach dont les limites techniques et tactiques, le parcours on ne peut plus chaotique et le manque chronique de résultats aussi bien à Palerme et Naples qu'à Valence en faisaient la victime expiatoire idéale. La seule grinta ne suffit pas, il faut aussi défendre un véritable projet de jeu et des idées, comme avait pu le faire Tudor, qui avait fait de l'OM l'une des toutes meilleures équipes du championnat et une formation implacable à l'extérieur, alors qu'aujourd'hui Marseille est quasiment incapable de se déplacer sans perdre. On souhaite bien du courage à Jean-Louis Gasset, qui a réussi l'exploit de perdre sa place de sélectionneur de la Côte d'Ivoire pendant la CAN.
dimanche 18 février 2024
La Premier League, un monstre à trois têtes

jeudi 15 février 2024
Luis Enrique, envers et contre tout
Luis Enrique est clairement un personnage clivant dont l’attitude,
notamment envers les journalistes, le comportement et les décisions controversées n’en
finissent pas de secouer le cocotier du football hexagonal. Droit dans
ses bottes, fidèle à ses principes (même s’il a dû en partie renoncer à
certains, le football de possession qu’il souhaite mettre en place étant
difficilement compatible avec les qualités naturelles de son effectif),
exigeant à l’extrême (on l’a ainsi vu engueuler copieusement ses
joueurs à Lyon alors que son équipe menait quatre à zéro), souvent à la
limite de l’arrogance, le technicien espagnol semble totalement faire fi
des nombreuses critiques à son égard et uniquement obsédé par le jeu
produit par son équipe. Certains, comme Daniel Riolo, la voix majeure de
l’After Foot sur RMC, qui le surnomme Géo Trouvetou et le compare à une sorte de savant fou, trouvent ses choix
incompréhensibles et incohérents et l’accusent de toujours vouloir
sortir un lapin de son chapeau pour avoir l’air plus malin que tout le
monde (ainsi son choix de titulariser Beraldo en lieu et place de Lucas
Hernandez face à la Real Sociedad, alors que le jeune Brésilien a
clairement pris le bouillon à son poste de latéral gauche). D’autres
considèrent qu’il ne s’agit pas du coach adéquat pour le PSG, un club qui
devrait soigner sa communication, améliorer son image et chercher à
arrondir les angles avec les médias. D’autres encore, dont nous faisons
partie, l’admirent pour sa droiture, ses idées fortes, son
intransigeance et sa faculté à absorber beaucoup de la pression qui pèse
constamment sur une équipe qui ne joue jamais assez bien (quand le Real
gagne avec un éventuel petit coup de pouce arbitral, on dit que c’est
du classique, mais quand Paris s’impose, on entend toujours qu’il l’a
fait sans convaincre ni rassurer, sempiternelle et usante rengaine des médias
français).
samedi 21 janvier 2023
On n'arrête plus l'OM
Après sa victoire en Coupe hier soir face à Rennes grâce à un joli but de Guendouzi, l'Olympique de Marseille reste sur huit succès consécutifs toutes compétitions confondues et demeure invaincu depuis sa défaite douloureuse face à Tottenham en Champions League, qui prive le club de toute compétition européenne: victoires contre Rennes et Hyères en Coupe, contre Lyon (1-0), à Monaco (2-3), contre Toulouse (6-1), à Montpellier (2-1), à Troyes (2-0) et contre Lorient (3-1). Après un mois d'octobre difficile marqué par les revers à domicile contre Ajaccio (1-2) et Lens (0-1) et à l'extérieur à Paris (0-1) et à Francfort face à l'Eintracht (1-2, un résultat qui leur coûte une place en Ligue Europa), les Marseillais ont spectaculairement redressé la barre et occupent désormais seuls la troisième place du classement avec 42 points (13 victoires, 3 nuls, 3 défaites pour une moyenne remarquable de 2,2 points par match), un total qui leur vaudrait en temps normal le fauteuil de leader si le PSG et Lens ne carburaient pas à un tel régime en tête de classement. L'optimisme est de rigueur et les ambitions sont élevées du côté de la Canebière, et si on ne parle pas encore ouvertement du titre, tous les espoirs sont permis si l'équipe continue sur ce rythme. Il n'est pas impossible que l'OM nous refasse le coup de la saison dernière et termine le championnat à la seconde place, et en tout cas on voit mal les Rennais et les Monégasques, quatrièmes ex aequo à cinq points des Olympiens, revenir sur eux.
vendredi 20 janvier 2023
Manchester United, le renouveau
Battus à domicile par Brighton lors de la première journée, fessés à Brentford à l'occasion de la seconde (0-4, tous les buts inscrits en première mi-temps), humiliés par le voisin City lors du derby le 2 octobre 2022 (3-6, triplés de Foden et Haaland), les Red Devils ont entamé leur championnat de la pire des façons, malgré des succès méritoires à domicile face à Liverpool et Arsenal qui laissaient entrevoir de meilleurs lendemains. Après sept journées, ils ne comptaient que douze points et montraient des carences apparemment rédhibitoires dans le jeu. La défaite contre City avaient laissé apparaître des failles énormes, notamment au sein d'un système défensif éminemment fragile et poreux, en particulier sur les côtés, et le secteur offensif ne se portait guère beaucoup mieux avec dix petits buts en sept matches. Depuis ce funeste jour d'octobre à l'Etihad, l'équipe a opéré un redressement spectaculaire et récolté 31 points en 14 matches de Premier League (un rythme de champion à 2,2 points par match), ce qui lui vaut désormais d'occuper seule la troisième place du classement à égalité de points avec City qui compte un match de plus. Une place dans le top four et une qualification en Champions League semblent tout à fait envisageables, ce qui relevait de la chimère en début de saison.
jeudi 20 octobre 2022
La Corogne-Milan AC 2004, corrida au Riazor
Le 7 avril 2004, le Deportivo La Corogne reçoit le Milan AC sur sa pelouse du Riazor en quart de finale retour de la Champions League. A l'aller, les partenaires de Valeron se sont lourdement inclinés à Milan sur le score de 4-1, avec des réalisations de Kaka (doublé), Chevchenko et Pirlo malgré l'ouverture du score de l'inévitable Walter Pandiani (vous savez, le type qui avait assassiné le PSG à lui tout seul en phase de poules en mars 2001 en claquant un triplé en deuxième période). On voit mal ce qui pourrait arriver aux hommes d'Ancelotti lors de ce match retour, forts d'une avance confortable, d'un effectif somptueux et pléthorique et d'une confiance en eux inébranlable (ils sont tout de même les tenants du titre, ayant battu la Juve privée de Nedved en 2003 au bout d'une des finales européennes les plus ennuyeuses de l'histoire). Le grand Milan se présente donc en Galice avec la sensation d'avoir fait la majeure partie du travail et de n'avoir qu'à assurer tranquillement le coup pour atteindre le dernier carré, et pourquoi pas, s'offrir un deuxième sacre continental consécutif. Ancelotti se présente serein sur son banc de touche, tout à fait convaincu que ses joueurs vont franchir l'obstacle.
jeudi 13 octobre 2022
Le Barça au bord du gouffre
Depuis
quelques semaines, le Barça affiche clairement ses ambitions de
redevenir un grand d’Espagne et de concurrencer le Real sur la
scène domestique ainsi que de s’asseoir à nouveau à la table des
grands d’Europe. Cet été, le club catalan a sorti le chéquier et
déboursé plus de 150 millions d’euros pour faire venir
Lewandowski, Raphinha, Koundé, Kessié et Christensen, un
recrutement XXL censé ramener les blaugrana sur le devant de la
scène. En Liga, tout se passe à la perfection pour les hommes de
Xavi, premiers du classement avec sept victoires et un nul et vingt
buts marqués pour un seul encaissé. Parfaitement intégré et
donnant le sentiment d’être là depuis dix ans, Lewandowski a déjà
planté à neuf reprises en championnat, marquant à lui seul
quasiment la moitié des buts de son équipe (Dembele, Pedri et Ansu
Fati se partagent la place de deuxième meilleur réalisateur avec
deux pions). Mais en Champions League, où le Barça faisait office
de potentiel vainqueur malgré un tirage difficile, les choses se
passent de manière radicalement différente. Troisième de son
groupe avec quatre unités au compteur en autant de rencontres, le
Barça est au bord du gouffre et d’une reversion en Ligue Europa,
qui serait vécue en Catalogne comme une véritable humiliation eu
égard au standard du club et aux efforts consentis durant le mercato
estival.
lundi 10 octobre 2022
Arsenal tient le choc
On pensait que les Gunners, vrombissants en ce début de saison, connaîtraient un petit coup de moins bien après leur première défaite à Old Trafford contre un United pourtant convalescent, et que ce revers marquerait un coup d'arrêt pour les hommes d'Arteta, élu manager du mois à la fin août. Grosso modo, on pensait que cette gentillette équipe d'Arsenal, manifestement en surrégime, allait gentiment rentrer dans le rang et laisser City prendre les commandes et d'autres grosses cylindrées (un certain goût pour la métaphore automobile ce matin) comme Chelsea ou Liverpool revenir à sa hauteur. Que nenni, messieurs dames (car il y a des dames qui lisent le présent blog, les statistiques le prouvent). Depuis ce fameux 4 septembre qui devait voir cesser l'embellie des Gunners, les partenaires de Saliba ont enchaîné trois victoires en Premier League, parmi lesquelles deux succès contre Tottenham dans le North London Derby et Liverpool. Les voilà toujours premiers du championnat devant City avec l'ébouriffant total de 24 points pris sur 27 possibles pour un bilan de huit victoires et une seule défaite. Plus que jamais en course pour une qualification directe en CL, ils comptent neuf unités d'avance sur United, cinquième, qui certes a un match en retard à jouer.
dimanche 9 octobre 2022
La Juve trahit son histoire
Il serait superflu de rappeler dans ces pages lues chaque jour par des millions de fans enthousiastes qui n'en peuvent plus d'attendre le prochain papier (d'ailleurs, si vous pouviez vous calmer un peu au niveau du courrier, le secrétariat croule littéralement sous les lettres, promis nous écrirons sur Haaland lorsque la hype norvégienne se sera tassée) l'histoire, la tradition, la légende de la Juve, d'évoquer les noms de Platini, Baggio, Del Piero, de revenir en quelques mots sur les grands entraîneurs qui ont façonné ce club depuis des décennies (Trapattoni, Lippi, Ancelotti, Conte), ses 36 Scudetti remportés, ses exploits sur les scènes domestique et continentale. Depuis deux ans, la Vieille Dame a mal aux jambes, son arthrose s'aggrave et ses articulations grincent sérieusement. Les bianconeri subissent une véritable opération de déclassement et ne font plus partie des candidats au titre, eux qui ont aligné neuf sacres entre 2012 et 2020 avec les Tevez, Higuain, Ronaldo, Vidal, Bonucci, Chiellini et autres Pirlo. Ajourd'hui, les blanc et noir ne font plus peur à personne, même pas au PSG, sa bête noire en compétition européenne, chez qui elle est logiquement inclinée malgré quelques parades importantes du faux-frère Donnarumma.
samedi 8 octobre 2022
Lyon n'y arrive pas
L'OL aura vécu cinq premières journées en trompe-l’œil: quatre victoires sur Ajaccio, Troyes, Auxerre et Angers, un nul à Reims pour treize points pris pour quinze possibles. On se prenait alors à croire (ou à désespérer plutôt) d'un retour au premier plan des Gones, d'un possible podium an fin de saison et d'un succès de la politique de recrutement qui a principalement consisté faire revenir les deux anciens Lacazette et Tolisso, forts de leur expérience à l'étranger, au bercail. Puis arriva le match en retard à Lorient, l'équipe surprise de ces deux premiers mois de compétition, et toutes les carences lyonnaises entrevues la saison dernière réapparurent alors au grand jour: fébrilité, inconstance au cours d'une même partie, largesses défensives insurmontables, fraibilité mentale, erreurs individuelles rédhibitoires (Thiago Mendes). S'enusivit alors une série de trois autres revers consécutifs, à Monaco (bouffés dans le jeu aérien sur coups de pied arrêtés), contre le PSG (difficile de leur en vouloir) et à Lens, où la faible ampleur du score ne reflète pas l'emprise et la domination totales de Sang et Or sur le match (21 tirs à 4, 17 occasions à 2). Face à Toulouse, ce devait être le grand réveil, le rebond, le sursaut d'orgueil. Résultat: 1-1 à la maison, malgré l'ouverture du score rapide de Têtê.
vendredi 7 octobre 2022
Naples, le nouveau tube
Cet été, le Napoli a perdu quatre joueurs majeurs: Kalidou Koulibaly, parti du côté de Chelsea, Lorenzo Insigne, débauché par le Toronto FC en MLS après dix ans passés au club, Dries Mertens, auteur de près de 150 buts en 400 matches, qui a rejoint Galatasaray, et Fabian Ruiz, qui a signé au PSG. Pourtant, les résultats du club en ce début de saison sont tout simplement exceptionnels, avec une première place en Serie A (vingt points en huit matches, 18 buts marqués pour 6 encaissés) et un carton plein en Champions League avec neuf points en trois journées (succès 4-1 contre Liverpool, 3-0 à Glasgow contre les Rangers et 6-1 à Amsterdam face à l'Ajax, excusez du peu). L'équipe napolitaine court après le Scudetto depuis 1990 et l'époque Maradona, et en cette saison où les favoris marquent le pas (les trois premières places du classement sont occupées par Naples, l'Atalanta Bergame et l'Udinese), les hommes de Luciano Spalletti ont peut-être un énorme coup à jouer. On n'ose imaginer la liesse qui s'emparerait de la capitale de la Campanie si le Napoli parvenait enfin à s'adjuger le titre après 32 interminables années d'attente marquées par la domination du Milan, de l'Inter et de la Juventus.
jeudi 6 octobre 2022
Nantes, monument en péril
Le FC Nantes est un véritable monument du football français, une institution du ballon rond hexagonal, un club à l'histoire et à la tradition marquantes. Le FC Nantes, c'est plusieurs décennies dans l'élite depuis l'accession en Division 1 en 1963, huit titres de champion de France, une série d'invincibilité de 32 rencontres en 1994-95 avec le trio Loko-Pedros-Ouedec, quatre Coupes de France, des entraîneurs charismatiques qui ont su façonner l'école du fameux "jeu à la nantaise" (Arribas, Suaudeau, Denoueix). C'est un club dont le centre de formation, tout juste égalé par celui de l'AJA, a fourni l'équipe de France en nombre d'internationaux (Maxime Bossis, Marcel Desailly, Didier Deschamps, Philippe Gondet, Christian Karembeu, Paul Le Guen, Claude Makélélé entre autres) et qui a vu passer beaucoup de joueurs étrangers de grand talent, de Japhet N'Doram, le sorcier tchadien, à Jorge Burruchaga, en passant par Viorel Moldovan, Vahid Halilhodzic, Ivan Klasnic, Samson Siasia, Mario Yepes, Noureddine Naybet ou Nestor Fabbri. Or le FC Nantes se trouve dans une situation très difficile en ce début de saison, et quelques chose nous dit que le fidèle public de la Beaujoire n'a pas fini de se ronger les ongles et de se faire des cheveux, ou l'inverse selon les préférences de chacun.
mercredi 5 octobre 2022
PSG, un recrutement en question
D'un strict point de vue comptable aussi bien qu'au niveau du jeu proposé (la plupart du temps), le début de saison du PSG paraît idyllique: 25 points pris sur 27 possibles en Ligue 1, 28 buts marqués, seulement 5 encaissés, des branlées en veux tu en voilà, deux victoires en deux matches de Champions League contre la Juve et à Haïfa. La MNM, censée effrayer le continent, tourne à plein régime, impliquée dans 86% des buts de l'équipe: huit buts et sept caviars pour Neymar, qui a épuré son jeu et retrouvé toute sa géniale inspiration, cinq buts et sept passes décisives pour un Messi ressuscité, dont les performances souvent brillantes contrastent avec celles du fantôme aperçu la saison dernière, et huit pions pour Mbappé, plus que jamais décisif et indispensable au rendement offensif de l'ensemble, comme l'a démontré son entrée face à Nice. Galtier, très critiqué lors de sa signature, est peu à peu en train de fermer toutes les bouches, sauf lorsqu'il disserte sur les mérites comparés de l'avion et du char à voile. A moins que Marseille ne parvienne à s'accrocher aux basques de la machine QSI et ne décroche un résultat positif lors du prochain clasico, le PSG semble une nouvelle fois parti pour survoler la Ligue 1 et s'adjuger un neuvième titre depuis l'arrivée des Qataris. A priori, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Pourtant, un constat simple et évident s'impose: le PSG n'est guère mieux armé que la saison dernière, ce qui pourrait porter un coup fatal aux ambitions européennes démesurées du club. City a fait signer Haaland, le Barça a réussi à attirer Lewandowski et le Bayern a débauché Mané de Liverpool, tandis que le PSG n'est pas parvenu à faire venir le moindre joueur de calibre international.
mardi 4 octobre 2022
Liverpool pique sa crise
Dix petits points pris en sept journées de Premier League :
voilà le maigre bilan des Reds après deux mois de compétition domestique. Les
troupes de l’homme à la casquette vissée sur le crâne, qui traverse son début de
saison le plus difficile depuis des années, comptent onze unités de
retard sur Arsenal, l’excellente et rafraîchissante surprise de ce
début de saison, vainqueur du North London Derby face à un
Tottenham d’un affligeant manque d’ambition dans le jeu.
Liverpool compte dix unités de retard sur City, vainqueur sans appel de United dans l’autre grand derby du week-end, un
gouffre qui semble insurmontable tant les certitudes des hommes de
Guardiola contrastent avec les difficultés énormes affichées par
Liverpool depuis le début du mois d’août. Les favoris des
frangins Gallagher (et de mon étudiant mancunien Samuel Riley, que
je salue au passage) ont certes perdu Zinchenko, Sterling et Gabriel
Jesus mais ont su conserver une ossature stable et compétitive
(Ederson, Dias, Rodri, Foden, Cancelo, De Bruyne, Silva) et se sont offert
les services d’un monstre en attaque en la personne d’Erling
Haaland, qui bluffe déjà tout son monde par son aisance et son
efficacité. Certes, l’année dernière, Liverpool avait réussi à
combler un écart considérable sur City pour venir échouer à un
souffle du titre au terme d'un suspense dingue, mais on a nettement l’impression que l’histoire
ne se répétera pas et que les joueurs du Merseyside vont devoir se
bagarrer avec Arsenal, Tottenham, Chelsea et United pour conserver
leur place dans le top four.
Giroud, objectif Qatar
Nous avons déjà eu l’occasion de défendre Olivier Giroud sur ce site, en soutenant l’idée que la présence de l’attaquant du Milan AC en sélection relevait de l’évidence contestée. Quoi qu’il fasse Giroud est toujours critiqué, vilipendé, voire moqué. Depuis le retour en grâce du probable futur Ballon d’Or Karim Benzema, il sert de bouche-trous en équipe d France et n’est appelé que lorsque le Madrilène est absent. Pourtant, sa présence dans la liste pour la Coupe du Monde au Qatar ne devrait souffrir d’aucune contestation, et ce pour un certain nombre de raisons.
lundi 24 avril 2017
Insupportable Real Madrid
Préambule indispensable (tout comme ce papier d'ailleurs) pour éviter les commentaires haineux des milliers de visiteurs qui fréquentent quotidiennement cette modeste gazette aux propos toujours objectifs et mesurés: nous sommes pleinement conscients de l'incroyable valeur collective du Real Madrid, équipe composée d'un paquet d'individualités extraordinaires et de véritables champions, dotés de compétences footballistiques rares et d'un état d'esprit compétitif indéniable (quel entraîneur n'aimerait pas pouvoir compter sur un type comme Sergio Ramos en défense centrale ou un phénomène qui vient de planter son centième but en Champions League?).
jeudi 13 avril 2017
Pour une réévaluation de la Serie A
Lorsque l'on parle grands
championnats européens (et nous autres grands malades de la baballe
en parlons plus souvent qu'à notre tour), on évoque spontanément
la Liga chère à Fred Hermel (« la meilleure Liga du
mooooonde », référence qui n'échappera pas aux habitués de
l'After Foot, excellent programme soit dit en passant), la Premier
League et ses moyens financiers démesurés qui attirent les plus
grandes stars, ou la Bundesliga et ses stades pleins, son jeu
attractif et son suspense haletant pour le titre. Etrangement, on
disserte moins volontiers sur la Serie A, compétition qui comporte
pourtant bien des attraits et ne manque pas d'atouts pour séduire
les footophiles de tout poil qui viennent zoner sur cette modeste
gazette alors qu'ils pourraient refaire le carrelage de la salle de
bain comme tout le monde (personnellement je me renseigne sur
internet avant de changer une ampoule, mais cela ne vous regarde pas,
alors qu'à mi-course notre Français Raoul Ménard ne compterait
qu'un tour de retard).
mardi 4 avril 2017
Giroud ou l'évidence contestée
Certaines insupportables voix de la FM
aiment à dézinguer les joueurs en galère, dans le doute, voire
carrément en perdition, sur le mode Clint Eastwood des ondes (en
beaucoup moins classe et sans le poncho cela va sans dire) : «Tu vois, le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un micro et ceux qui creusent. Toi, tu creuses ». Ce sont souvent les attaquants qui prennent le
plus cher (même si les gardiens de but ne sont guère épargnés par
la critique) quand ils traversent des périodes de disette et
semblent ne plus se souvenir du mode d'emploi pour la mettre au fond.
Dans un passé récent, des joueurs comme Guivarc'h, Gignac ou
Benzema furent des cibles faciles pour les consultants qui bien
souvent feraient bien de consulter eux-mêmes une grammaire de temps
à autre passe que il a de la vitesse de la qualité et au niveau de
l'apport on sait ce qu'il peut apporter en termes de qualité de
l'apport qui va vite par rapport au niveau .
lundi 27 mars 2017
L'Italie enfin d'attaque?
De tous temps, la Nazionale a pu compter sur des buteurs extraordinaires, de Silvio Piola, héros mussolinien, à Luca Toni, en passant par Gigi Riva, Rossi, Inzaghi, Vieri ou Alessandro Del Piero. Elle a également produit nombre d'attaquants prolifiques évoluant dans un rôle de neuf et demi, comme Baggio et Totti, auteurs à deux deux d'une quarantaine de buts buts en sélection. Jusqu'à récemment, jouer contre l'Italie signifiait se confronter à la dureté, la rigueur et au sens tactique qui ont fait ses grands succès, mais aussi forcément se coltiner une machine à marquer, qu'elle soit une bête de surface comme Toni, un filou notoire comme Inzaghi ou un technicien de génie comme Del Piero.
jeudi 23 mars 2017
Pastore, le retour du messie
Nous avons déjà exprimé sur ce blog toute l'admiration que nous portions à Javier Pastore, joueur génial et anachronique, artiste fragile dans un univers de brutes et de muscles, danseur étoile des stades, talent souvent incompris et en tout cas sous-évalué. Lorsqu'il tient sur ses deux guibolles, l'Argentin fait partie des meilleurs joueurs du monde, quoi qu'en disent spécialisses, essepères et analystes à la mords-moi-le-noeud mais pas trop fort quand même attention. Quand on le regarde évoluer à son meilleur niveau, tout paraît simple, limpide, évident, ce qui est clairement la marque des très grands.
mardi 21 mars 2017
Toujours du bon côté
Nous n'allons pas nous éterniser sur la manière dont le PSG s'est fait sortir de la CL, qui relève purement et simplement de la faute professionnelle. Ni tirer sur l'ambulance, même s'il s'agit en l'occurrence d'une bagnole de grand luxe qui bouffe douze litres de pétrole qatari aux cent kilomètres. Ni remettre en cause les choix d'Emery, qui s'est par exemple passé de Pastore, tout simplement magnifique contre Lyon et qui a un Memphis dans chaque orteil. Au passage, sur la route de Memphis il y avait Aurier, irréprochable pour une fois (c'est-à-dire qu'il n'avait pas oublié d'enlever son pyjama). Le triste sire Larqué ("captain Larqué", ah ah ah, hum, pardon), toujours prêt à bondir avec une démagogie éhontée sur le premier joueur ciblé par les critiques, s'est empressé de proposer de retirer le brassard à Thiago Silva. Cela fait un moment que Gourcuff ne s'est pas blessé, et il faut bien manger ma bonne dame hein. Nous ne parlerons même pas de L'Equipe mais on imagine presque la rédac sabrer le péteux après le sixième pion barcelonais.
mercredi 2 novembre 2016
United a perdu son âme
Plus la saison avance, plus il semble
évident que Manchester United ne se mêlera pas à la lutte pour le
titre, ce qui constitue déjà une information en soi si l'on
considère le pognon claqué par le club cet été. Un quintet très
costaud s'est dégagé (City, Arsenal, Liverpool, Tottenham et
Chelsea), parmi lequel se trouvent sans doute le futur champion et
les quatre qualifiés pour la Champions League. United n'a récolté
que 15 points en 10 journées et compte déjà sept longueurs de retard
sur le quatrième, un écart important à combler pour une équipe
qui tarde à se mettre en route et dont on peut légitimement se
demander si elle trouvera la bonne carburation cette saison. Les Red
Devils peuvent peut-être déjà revoir leurs ambitions à la baisse,
mais plus grave encore, l'image du club se détériore à vitesse
grand V. Aujourd'hui, Manchester United est un club sans identité,
un nom qui ne signifie plus rien, qui ne convoque plus les fantasmes
et ne résonne plus comme avant dans l'imaginaire collectif. Les fans
des Reds se réjouissent peut-être de la situation, mais que l'on
aime United ou non, voir une tel monument menacé
d'autodestruction ne peut laisser totalement indifférent.
samedi 29 octobre 2016
Jardim, l'homme du réel
Le très recommandable
mensuel So Foot a récemment consacré un article à l'insupportable
corporatisme des entraîneurs français, intitulé « Le village
gaulois ». Il est vrai que les techniciens bien de chez nous,
adeptes du 9-1-0 et incapables de la moindre audace tactique, voient
souvent d'un mauvais œil l'arrivée d'hommes de banc étrangers qui
ont souvent la mauvaise idée d'en avoir, des idées (copyright Boby
Lapointe, réécoutez d'urgence l'inégalé « Avanie et
Framboise »). Lors de ses débuts en Ligue 1, Leonardo Jardim
en prit plein la tronche, comme Ancelotti, Ranieri, Bielsa et aujourd'hui
Emery, et fut l'objet de toutes les critiques imaginables,
essentiellement parce que Monaco avait commencé sa saison par deux
défaites (les essepères hexagonaux n'en sont plus à une conclusion
hâtive près). Deux ans après, le Portugais présente un bilan en
béton armé : deux places sur le podium, un quart de Champions
League et un exercice 2016-2017 attaqué sur d'excellentes bases sur
les plans domestique et continental. Nous aimerions que ceux qui
avaient sauté à la gorge de Jardim présentent publiquement leurs
plus plates excuses, mais ils sont sans doute trop occupés désormais
à taper sur Emery, un autre ibérique qui n'a rien compris au
fouteballe.
lundi 17 octobre 2016
Le plafond des Verts
Une fois encore, l'ASSE a arraché un point miraculeux à la dernière seconde d'un match qu'ils auraient mérité de perdre à la maison et contre un promu. Une fois encore, les supporters stéphanois ont assisté à une piètre prestation de leurs favoris, qui pédalent manifestement moins vite dans la semoule que Peter Sagan sur les routes du Qatar. Avec treize petits points pris en neuf journées et seulement trois succès au compteur, les Verts avancent au ralenti et sont loin de jouer les trouble-fêtes derrière les trois supposés cadors (le rival lyonnais fait également du surplace mais sera comme toujours dans le coup pour le podium à l'arrivée). S'ils veulent faire l'autruche ou donner dans la langue de bois, deux stratégies courantes dans le fouteball français, ils peuvent toujours arguer qu'ils ne sont qu'à un point de la cinquième place occupée par Guingamp, la nouvelle terreur de Ligue 1. Il n'y a pas le feu à la maison, la saison est encore longue, il reste beaucoup de points à prendre tout ça tout ça et si vous réclamez du rab de phrases toutes faites on a en plein les frigos du côté de l'Etrat ("l'Etrat, c'est moi", comme le dit souvent Galtier). Et la qualité du jeu, on en cause ou vous préférez disserter sur le concept d'écriture kaléidoscopique chez Henry James?
dimanche 9 octobre 2016
Matuidi, le retour en grâce
Les médias et les essepères du
fouteballe sont toujours prompts à s'abattre sur Matudi, qui est
aussi l'une des cibles favorites des pauvres types qui n'ont rien
d'autre à foutre de leurs misérables journées que de venir cracher
leur venin sur les forums et directs. Hey les rageux, au lieu de
laisser libre à cours à vote haine gratuite sur les sites des
autres, créez donc le vôtre et essayez sans doute vainement
d'exprimer votre vision si lumineuse dans un français correct et
avec un argumentaire pertinent. Ou laissez un commentaire intelligent
sur le présent papier, que vous ne lirez sans doute pas, parce que
vous êtes trop occupés à rôder dans des lieux plus peuplés. Vous
avez le droit de ne pas être d'accord, de gueuler, de protester, de
pester, mais faites-le avec talent et humour, cela changera. Et
arrêtez de croire que Schopenhauer et Nietzsche formaient la
charnière centrale de la RFA dans les années 60, car nous avons le
regret de vous informer que vous êtes dans l'erreur. Ce n'est pas
parce qu'on aime passionnément le football qu'on est obligé d'être
inculte et illettré. Au contraire, avons-nous envie de dire (et
quand nous avons envie de dire quelque chose, nous ne nous faisons
pas prier généralement). Mais revenons à ce bon Blaisou, après
cette digression intempestive (deux définitions à consulter dans le
dictionnaire, c'est beaucoup pour un dimanche).
mercredi 5 octobre 2016
Varane à un tournant

lundi 3 octobre 2016
Puel, la revanche tranquille
L'image de Claude Puel n'a pas toujours été très positive en France, c'est le moins que l'on puisse dire. Lorsqu'il entraînait le LOSC, avec qui il s'est tout de même qualifié pour la Champions League, on lui reprochait d'être l'entraîneur le plus défensif et restrictif du championnat, mais on lui trouvait au moins l'excuse de faire avec les moyens du bord. Mais c'est surtout son passage sur le banc de l'OL qui a laissé des traces dans les esprits. Malgré des résultats satisfaisants, Puel dût faire face aux critiques récurrentes et au désamour profond du public de Gerland, qui réclamait régulièrement sa démission. Guère soutenu par Lacombe et Aulas, il fut viré comme le dernier des malpropres et sans indemnités, malgré le procès qu'il intenta au club. C'est un homme blessé qui a quitté Lyon, un homme dont on ne peut remettre en cause ni le professionnalisme, ni l'implication ni la compétence et qui a eu l'impression à juste titre de raquer la note pour tout le monde.
lundi 26 septembre 2016
Chelsea, l'ombre d'un doute
En signant à Chelsea, Antonio Conte savait qu'il n'aurait pas la
partie facile et que le chantier était considérable. Marquée par
l'éviction de José Mourinho, la saison dernière s'est terminée sur une
piteuse dixième place. En CL, les Blues ont subi la loi d'un PSG
largement supérieur. Cela faisait un bail qu'il n'avaient pas vécu une
année aussi noire et obtenu des résultats aussi éloignés de leurs
objectifs initiaux. Le coach italien, lui, débarque dans la foulée d'un
Euro dont il fut le meilleur technicien, tirant le meilleur d'une
Squadra Azzurra pourtant limitée sur le papier et qui ne fut pas loin de
sortir coup sur coup l'Espagne et l'Allemagne. Avec la Juventus, son
club de toujours, Conte reste sur trois titres de champion. Connu pour sa
rigueur, son énorme capacité de travail, sa rage de vaincre
communicative et sa passion pour le jeu, il semble être l'homme de la
situation pour remettre le club sur les rails. En prime, avec Zola,
Ancelotti, Vialli et Di Matteo, celui-ci a toujours entretenu un rapport
privilégié pour tout ce qui venait de la botte. L'union entre Chelsea,
club ultra-pragmatique, et Conte, l'incarnation du réalisme, ressemble
au mariage parfait.
jeudi 22 septembre 2016
PSG, la force des côtés
Lorsqu'on devient l'entraîneur d'un
club aux moyens quasiment illimités, on a forcément des problèmes de
riche. A l'heure de coucher les noms sur la feuille de match, Unai
Emery peut se permettre de mettre Thiago Silva au repos, de
titulariser Motta pour faire souffler Matuidi, de laisser à
Pastore le temps de se remettre tranquillement de sa blessure récurrente au
mollet (non mais dites donc vous ne croyiez tout de même pas que
nous allions consacrer un papier au « cas Ben Arfa » pour
briguer le prix Olivier Rey de l'originalité numérique?). Dans les
cages, il a le choix entre le titulaire de la saison dernière et le
probable futur portier de l'équipe de France (non mais dites donc
vous ne croyiez tout de même pas etc.). Mais aussi et peut-être
surtout (là on vise le prix de la plus grosse concentration
d'adverbes), il dispose avec Kurzawa, Maxwell, Aurier et Meunier, qui
ne dort pas et qui donne même quelques chocolats (oui ben c'est ça
écrivez à la rédaction, c'est moi la rédaction, bande de
picoreurs d'articles à la petite semaine, créez-le votre blog vous,
et si vous n'aimez ni les parenthèses ni les digressions c'est le
même tarif, comme disait Laurence Sterne, qui avait d'ailleurs une
écriture plutôt colorée et ça y est vous êtes perdus ben ouais
c'est pas Onze Mondial ici, vous n'avez qu'à écouter Jano Rességuié
c'est plus reposant quoi que en fait non), de quatre excellents
latéraux (vous pouvez vous recaler au fond du canap, l'intro est
terminée).
mercredi 21 septembre 2016
Mourinho et la machine à déjouer
MU traverse une bien mauvaise passe
actuellement. Battus et dominés lors du derby par un City plus
conquérant et cohérent, défaits par Feyenoord en Ligue Europa, les
Red Devils ont enchaîné une troisième défaite de rang sur le
terrain de Watford, un adversaire a priori largement à leur portée.
Nous ne sommes que fin septembre (ah l'équinoxe funeste du père
Georges), et il n'est guère l'heure de dresser des bilans et tirer
des conclusions hâtives comme le font les marchands de papier et les
racoleurs de connections (Emery ne sait pas ce qu'il fait, Monaco va
être champion, la Juve est friable tout ça tout ça) mais on peut
se demander si Mourinho n'est pas allé se fourrer dans une belle
galère. Depuis qu'il s'est fait lourder de Chelsea, le club qui
avait fait sa renommée et créé son aura d'invincibilité, le
Portugais n'est plus le « Special One ». Il est redevenu
humain, trop humain même, pour reprendre un titre de ce bon vieux
moustachu de Friedrich (c'est la fête de la bacchante aujourd'hui,
allez on en profite messieurs dames), grand adepte du 4-4-2 devant
(et surtout derrière) l'éternel. Il peut perdre, et même enchaîner
les défaites. Et surtout, son impensable fin de parcours à Stamford
Bridge montre que, contrairement ce qu'on pouvait lire et entendre un
peu partout, il peut tout à fait se retrouver dans l'impasse et à
court de solutions.
lundi 19 septembre 2016
L'Inter enfin lancé?
Alors que l'on pensait que la Juve se dirigeait vers un nouveau succès marqué du sceau du cynisme et du réalisme maison, l'Inter est parvenu à renverser la montagne et à remporter le derby d'Italie, pas loin d'être le match de l'année pour les tifosi des deux camps (bonjour la folie en tribunes après le pion de Perisic). Après un début de saison moisi, marqué par un revers à Vérone et une défaite infamante en Ligue Europa contre les ogres de l'Hapoël Beer Sheva (notez au passage que Hapoël et Beer sont des mots qui vont très bien ensemble, my Michelle, I love you, I love you, I loooove you, imiter McCartney et se laisser pousser la barbe), les nerazzurri tiennent tout simplement leur première victoire de la saison. Question pour tartanpion: s'agit-il d'un feu de paille, d'une simple réaction d'orgueil, d'un "one off" contre l'ennemi juré turinois, ou l'Inter peut-il capitaliser sur ce superbe résultat et espérer de belles choses cette année? Devinez qui va vous donner la réponse. Allez, devinez. Oui, dans le fond? Non, pas Daniel Lauclair. Il tourne en ce moment, Lauclair. Jean-Louis Calméjane? Perdu. Vous gagnez un an d'abonnement à Canal Plus.
samedi 17 septembre 2016
Emery, pas là pour rigoler
Après
quelques matches, on a maintenant une idée nettement plus claire de ce
qu'Unai Emery souhaite mettre en place au PSG et des principes qui le
guideront dans ses choix. Avec Blanc (ne comptez pas sur nous pour le
critiquer, il a certes fait des erreurs, mais dans l'ensemble son bilan
reste remarquable), les joueurs étaient installés dans un certain
confort. Il avait son système, ses joueurs cadres, ses titulaires et ses
remplaçants, ce qui au passage rend d'autant moins explicable son
passage à un 3-5-2 bizarroïde lors du quart retour contre City. Il
s'appuyait sur un 4-3-3 immuable, avec les résultats que l'on sait, qui
donnait la part belle aux trois milieux de terrain et à Ibrahimovic,
libre de ses mouvements et de dézoner à sa guise. Depuis son arrivée,
Emery nettoie tout du sol au plafond, multiplie les choix forts et
bouscule les certitudes. Le message est clair: le nouvel entraîneur sait
ce qu'il veut et ira au bout de ses idées, quelles qu'en soient les
conséquences pour certains éléments du groupe. Guère impressionné par le
contexte et les grands noms à gérer, il compose son onze à son guise et
montre déjà qui est le patron.
mercredi 14 septembre 2016
Accusé Cavani, levez-vous
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Cavani en prend littéralement plein la tronche depuis le début de la saison. Déjà guère épargné par les critiques auparavant, qui ne manquent jamais une occasion de lui tomber sur le râble, l'Uruguayen est encore plus exposé depuis le départ d'Ibrahimovic et fragilisé par les débuts moyens de son équipe. On lui reproche comme d'habitude sur toi je remonte le drap comme d'habitude j'aie peur que tu aies froid comme d'habituuuude ma main caresse tes cheveux (imiter la voix de Claude François en chevrotant et éviter de prendre un bain). Revenons à notre chevelu. On lui reproche comme d'habitude sa maladresse devant le but, sa technique frustre, son manque de justesse dans les échanges, bref on a presque l'impression qu'on a affaire à un joueur de CFA 2 égaré dans un équipe qui joue la Champions League, à une anomalie, une erreur de casting flagrante. Tout irait bien, ou mieux, au PSG, si un autre avant-centre prenait sa place ou si Zlatan était encore là, même si on le sait lui aussi est surcoté et ne plantait que contre Troyes et Guingamp. On voit bien qu'il ne met pas un pied devant l'autre en Premier League à 34 piges.
mardi 13 septembre 2016
L'Atletico face à sa montagne
La saison dernière,
l'Atletico a connu le plus cruel des destins, au terme d'un parcours
pourtant exceptionnel. Tombeurs coup sur coup de Barcelone et du
Bayern, les deux grands favoris de la compétition, les joueurs de
Simeone ont une nouvelle fois vu le titre suprême leur échapper au
profit de l'ennemi juré du Real. En 2014, ils pensaient déjà tenir
la coupe entre leurs mains, jusqu'au coup de tête fatal de Sergio
Ramos dans les arrêts de jeu. Ils pourraient légitimement se croire
maudits et penser qu'il est écrit d'avance que le Real les privera
quoi qu'il arrive d'un bonheur qui se refuse à ans depuis plus de 40
ans et la finale de 1974 perdue face au Bayern Munich. A l'heure où
la Champions League reprend ses droits, on peut se demander si les
Colchoneros croient vraiment en leurs chances de gagner enfin la
prestigieuse compétition européenne, et surtout s'ils en ont les
moyens. Peuvent-ils prendre leur revanche sur le sort, un an
seulement après le scénario terrible de Milan et cette maudite
séance de tirs aux buts ?
lundi 12 septembre 2016
Valence, monument en péril
Avec quatorze titres
nationaux remportés, le FC Valence est un grand d'Espagne. On se
souvient par exemple de la grande équipe des Ayala, Albelda et
Mendieta, double finaliste de la Champions League et sacrée
championne en 2002 et 2004. Depuis cette période dorée, le club est
parvenu à se hisser régulièrement sur le podium et à se qualifier
pour la CL à plusieurs reprises. Mais depuis la saison dernière,
terminée à une piteuse 12ème place, les résultats, la santé
financière (une tradition locale) et la stratégie peu lisible de
Valence inquiètent. Plombé par une dette colossale et racheté en mai par un milliardaire singapourien, le club a
laissé partir de nombreux joueurs importants sans vraiment compenser
leurs départs, et le bouillant public de Mestalla n'a plus une star à
se mettre sous la dent. Il est pourtant habitué à voir partir ses
meilleurs éléments depuis les adieux des deux gloires locales,
David Silva et David Villa, mais jusqu'à présent les dirigeants
avaient toujours fait en sorte de renouveler l'effectif et de
dénicher de jolis talents, au Portugal notamment. Cette fois, le
club semble proche de l'impasse et sa situation sportive ne fait que
se dégrader match après match.
samedi 10 septembre 2016
Premier League: dix nouveaux à suivre
Eric Bailly (24 ans, défenseur central, Manchester United, Côte d'Ivoire)
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
Acheté pour une somme rondelette à Villareal, le jeune défenseur central devra contribuer à stabiliser un secteur en souffrance chez les Red Devils depuis quelques saisons (quand Chris Smalling est un titulaire indiscutable, c'est forcément qu'il y a un manque quelque part). Associé à l'excellent Danny Blind, l'Ivoirien a semble-t-il signé de jolies prestations en préparation et a déjà été élu trois fois homme du match depuis le début de la saison, deux fois en championnat puis à l'occasion du Charity Shield contre Leicester. Mourinho, pourtant souvent avare de compliments, ne tarit pas d'éloges sur sa nouvelle recrue, qui selon lui possède le potentiel pour s'imposer parmi les meilleurs spécialistes du monde à son poste. La carrière de ce joueur, qui ne compte qu'une saison pleine en Liga derrière lui, connaît une ascension fulgurante, et il devra garder la tête froide face aux superlatifs qui commencent à fuser de partout. C'est en tous les cas sans doute un meilleur calcul que de mettre cinquante millions sur un défenseur anglais surcoté, comme l'a fait City pour John Stones.
mercredi 7 septembre 2016
Pogba, vrai-faux débat
Pogba vaut-il autant d'argent? Pogba est-il surcoté? A quelle place doit jouer Pogba chez les Bleus? Attend-on trop de Pogba? Autant de questions que l'on peut régulièrement lire ou entendre dans les médias spécialisés ou non (peut-on vraiment considérer L'Equipe 21 comme une chaîne de spécialistes?) et auxquelles nous allons tenter de répondre avec l'objectivité et le recul qui caractérisent la présente gazette. Nous ne remettrons pas ici la valeur du joueur comme beaucoup le font. Paul Pogba est un excellent joueur de de 23 ans, qui s'est imposé à la Juventus et y a montré de fort jolies choses, remporté quatre fois le championnat d'Italie, disputé une finale de Champions League et une finale d'Euro. A son âge, son parcours est déjà remarquable, et il peut s'appuyer sur une expérience conséquente des grands rendez-vous. N'oublions pas que c'est un certain Antonio Conte, qu'on peut difficilement taxer d'incompétence tactique, qui l'avait installé dans le onze alors qu'il avait à peine vingt ans, et que les performances du Français ne lui ont jamais donné matière à regretter son choix. Que ce soit avec Conte ou Allegri, Pogba était un joueur important à la Juve, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde.
mardi 6 septembre 2016
Le Borussia tourne la page
Une nouvelle ère s'ouvre
pour le Borussia Dortmund, club admirable et respectable sur bien des plans,
mais qui semble condamné à perdre régulièrement ses meilleurs
éléments, au profit du tout-puissant Bayern ou des grosses fortunes
de Premier League. Après Lewandowski, ce sont Hummels, Gündogan et
Mkhitaryan qui se sont fait la malle : un gros joueur par ligne,
rien que ça. Avec ces trois départs, le Borussia perd son patron de
défense, son meilleur créateur-régulateur-relayeur au milieu et
l'un des ses principales armes offensives (25 pions et autant de
passes décisives toutes compétitions confondues en 2015-2016).
Après un magnifique dernier exercice (Dortmund fut le meilleur
deuxième de l'histoire de la Bundesliga), l'équipe se relance à
l'assaut du titre et du Bayern avec sans doute moins de certitudes et
moins d'atouts, et une question en tête qui hante sans doute
l'entraîneur et les dirigeants : n'est-elle pas malheureusement
programmée d'avance à faire un très beau deuxième ? Gageons
qu'une vaste majorité des footophiles (et même des footophobes)
répondraient par l'affirmative à cette question.
La Juve déjà championne?
L'été dernier, la Juventus avait perdu trois joueurs majeurs (Tevez, Vidal et Pirlo, excusez du peu), ce qui ne l'a guère empêché de dominer outrageusement les débats en championnat, d'enchaîner une série improbable de 18 succès consécutifs et de terminer avec neuf points d'avance sur son dauphin, le Napoli de ... Gonzalo Higuain. Cette intersaison, elle a vu partir Pogba contre un énorme chèque, et même si le Français était évidemment un joueur important de l'effectif, il n'était pas aussi indispensable à l'équilibre d'ensemble qu'un Arturo Vidal, homme à tout faire du milieu, à la fois travailleur, dur au mal, bon passeur et buteur régulier. Les dirigeants ont tout tenté pour faire venir Matuidi, un joueur qui aurait parfaitement correspondu aux valeurs du club, mais l'avortement de son transfert n'est pas chose si grave. La Juve a commencé son championnat dans la peau d'une grandissime favorite, et on voit mal qui pourrait lui disputer le titre jusqu'au bout. Alors que la Serie A vient à peine de démarrer, elle est déjà presque championne sur le papier.
lundi 5 septembre 2016
Sissoko, ferme-bouches ou bouche-trous?
Nous autres à LPC ne sommes jamais les derniers à tirer dans le tas quand nous sentons, et pas seulement de Noël, que le besoin s'en fait sentir. Il est donc tout aussi naturel que nous sachions également battre notre coulpe, et pas seulement du monde, lorsqu'il s'avère que nous nous sommes plantés dans les grandes largeurs. Dans ces prestigieuses colonnes, le sieur Moussa Sissoko s'est vu régulièrement traiter de cheval de traie, d'escroc, de décathlonien (nos excuses à Kevin Mayer), de bourrin ou de joueur surcoté. Sa place en équipe de France et parmi les 23 pour l'Euro fut pour le moins remise en cause ici, mêmes si nous ne fûmes pas les seuls à nous demander ce qu'il foutait là. Résultat des courses: un tournoi fracassant, un impact énorme sur le jeu des Bleus, une énergie communicative et de tous les instants. En quelques matches, Sissoko a claqué le baigneur à bon nombre de critiques.
lundi 30 novembre 2015
Ligue 1, ton univers pitoyable
Ce n'est pas le genre de
la maison de flinguer l'ambulance. LPC s'est plus d'une fois efforcé
de défendre le championnat hexagonal et a souvent évité de hurler
avec la meute médiatique des catastrophistes et des déclinologues.
Fut une époque pas si lointaine où la présente et irremplaçable gazette proposait
même une chronique suite à chaque journée de championnat, et pas
pour expliquer que décidément la Ligue 1 n'avait aucun intérêt et
qu'il fallait mieux se fader un Crystal Palace-West Brom avec
Stéphane Guy aux commentaires (« il est 15h et il ne va pas
tarder à faire nuit à Londres ») plutôt que n'importe quelle
affiche domestique. Mais là, désolé, sorry, es tut mir leid meinen
Damen und Herren, mais ce n'est plus possible. Force est de constater
que notre chère Ligue 1, d'une faiblesse intersidérale et d'un
ennui tout aussi profond, ne ressemble strictement plus à rien.
mardi 3 novembre 2015
Tout sauf l'Inter
Comme prévu, la saison de Serie A donne lieu à une lutte aussi indécise que savoureuse entre les principaux favoris, et bien malin qui peut prédire le nom du vainqueur final. La Fiorentina se prend à rêver du titre, la Roma répond enfin aux espoirs placées en elle, le Napoli n'a perdu qu'un petit match en onze journées et même le Milan est revenu dans la course grâce à sa victoire probante sur le terrain de la Lazio. Seule la Juve, qui éprouve bien plus de difficultés à tourner la page Pirlo-Vidal-Tevez qu'on ne pouvait le penser, semble un peu larguée, même s'il est trop tôt pour l'enterrer définitivement. Tout ce beau monde tente plus ou moins de jouer au football, sauf l'Inter, qui, si jamais il devait être sacré (Saint Zeman priez pour nous), ferait l'un des champions les plus laids et détestables de l'histoire du championnat italien.
mardi 27 octobre 2015
Chelsea dans l'impasse
Personne n'aurait pu imaginer pareil début de saison pour les champions d'Angleterre en titre, qui ont déjà subi cinq revers en dix journées, soit déjà deux de plus que sur l'ensemble de l'exercice 2014-2015. Le titre est sans aucun doute déjà perdu, et Chelsea va devoir cravacher sévère pour accrocher la quatrième place qu'occupe United avec neuf points d'avance sur les Blues. Les joueurs de Mourinho ont laissé s'échapper un trio majeur constitué de City, Arsenal et United, entre qui se jouera le sacre, et ne peuvent désormais espérer que finir devant Tottenham pour arracher un strapontin pour la Champions League.
dimanche 18 octobre 2015
La France et le reste
Il n'est pas totalement interdit de penser que la France puisse remporter son Euro à la maison, ou tout du moins accéder au dernier carré du tournoi. Non pas parce que Deschamps se serait subitement mué en génie tactique, que Sagna se serait enfin décidé à centrer devant le but et non derrière ou encore que Sissoko aurait enfin compris ce qu'il faisait en sélection, et nous avec. Mais si très simplement on considère la densité générale de l'effectif des Bleus et la valeur actuelle de l'opposition continentale, on ne voit guère ce qui pourrait objectivement empêcher d'y croire. Fort heureusement pour les footophiles de ce pays, le onze de France est bien supérieur à son équivalent rugbystique (s'il était plus faible, il y aurait lieu d'augmenter sensiblement sa consommation de Suze) et plus proche des meilleures nations mondiales. Il ne s'agit certes pas d'une grande cuvée, loin s'en faut, mais son niveau est plus qu'honnête, et les circonstances lui semblent on ne peut plus favorables.
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