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jeudi 10 janvier 2013

Valence-Lazio 2000: l'ogre mangé

valaz.jpegLe FC Valence de Mendieta et compagnie, qui se qualifia pour deux finales consécutives de Champions League et remporta la Liga en 2002, fut assurément l'une des équipes les plus impressionnantes et compétitives d'Europe au début des années 2000. Solide, accrocheuse, disciplinée, l'équipe d'Hector Cuper (qui quitta le club en 2001 pour l'Inter et fut remplacé par Rafael Benitez) ne faisait guère rêver les foules mais possédait suffisamment d'intelligence, de grinta et de science tactique pour poser les pires problèmes à n'importe quel adversaire.

mercredi 2 janvier 2013

Top 10: les inusables

rog.jpgAujourd'hui, il est de bon ton de considérer qu'un joueur n'a plus rien à faire sur un terrain au-delà de trente ans, même si les Malbranque (33 ans), Totti (36 ans), Scholes (38 ans) et autres Pirlo (33 ans) prouvent semaine après semaine que la technique, le flair et l'intelligence de jeu peuvent avantageusement remplacer les guibolles, tandis que beaucoup (trop) de sprinteurs des pelouses démontrent que ce ne sont pas les cannes qui font le beau joueur. Dans cette sélection, LPC rend hommage à dix monstres de longévité qui ont frisé ou dépassé les quarante berges avec les crampons aux pieds et ont jusqu'au bout fait preuve d'une envie et d'une soif de vaincre de jeunot, le plus souvent alliée à un professionnalisme et une mentalité exemplaires. Deux précisions utiles avant de vous laisser en compagnie des dix lauréats du prix de l'inoxydabilité: nous avons d'emblée choisi d'écarter les gardiens de but (notamment Zoff, Jennings, Shilton ou encore Ettori) car sans vouloir minimiser leurs mérites, les spécificités du poste font que nombre de portiers continuent de défendre leur cage à trente-cinq ans ou plus. Ne figurent pas non plus dans la liste Paolo Maldini, Cafu et Javier Zanetti, trois joueurs légendaires à qui nous avons consacré un papier par ailleurs (à tout seigneur tout honneur) mais qui auraient évidemment toute leur place ici.


jeudi 27 décembre 2012

Le bilan 2012

leo.jpgA la fin de l'année, tous les journaux, magazines et blogs sont pris d'une envie soudaine de faire des classements en tous genres, d'attribuer des récompenses, de dresser des listes, en un mot de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur comme pour tenter de contrôler et ralentir le temps, de tenir encore entre ses doigts une autre année qui s'échappe. Comme disait Pierre de Ronsard, grand supporter du Tours FC devant l'éternel: "Le temps s'en va, le temps s'en va, madame; Las, le temps non, mais nous nous en allons".

samedi 15 décembre 2012

Michael Ballack, le titan teuton

micha.jpgOn a parfaitement le droit de ne pas aimer Michael Ballack (le joueur préféré de Jean-Charles Sabatier derrière Carsten Ramelow), de considérer qu'il n'incarne pas exactement le romantisme footballistique et n'appartient pas à la caste des artistes du ballon rond, mais il reste indéniable qu'il fait partie des tout meilleurs milieux de terrain que l'Allemagne ait jamais produits.

jeudi 13 décembre 2012

La France et les artistes

canto.jpgAlors que Cantona et Ginola, qui n'en finissaient plus d'enchanter l'Angleterre, se virent privés d'un Euro sur la terre de leurs exploits, Mickaël Madar fut retenu par Aimé Jacquet pour le tournoi: la suite de l'histoire donne raison au sélectionneur, mais le choix en dit long sur les rapports compliqués qu'entretient la France avec ses enfants prodiges.

mercredi 21 novembre 2012

Riquelme, le playmaker

riquelmePour diverses raisons, Juan Roman Riquelme n'a pas fait la carrière que son immense talent lui promettait. Idole des fans de Boca Juniors, club où il jouit d'un statut quasi-divin, il possédait assez de qualités pour s'imposer comme le patron d'un grand club européen, mais son passage au Barça se solda par un échec, la faute à Van Gaal et à un mental et une implication pas toujours à la hauteur de son génie. Riquelme a toujours traîné une réputation de dilettante brillant, d'artiste fragile, et, disons-le tout net, de cinglé notoire, qui lui a valu de sérieux soucis relationnels avec ses entraîneurs et sélectionneurs et l'a privé de plusieurs rendez-vous majeurs.

samedi 20 octobre 2012

Benzema, tireur isolé

benz3.jpgRécemment, sur une radio de grande écoute essentiellement consacrée à la chose sportive, un ancien joueur des Verts reconverti dans le commentaire catastrophiste expliquait avec autant d'aplomb que d'incompétence que, selon lui, Karim Benzema n'était pas un buteur. Sur le ton péremptoire qui caractérise les prises de position les plus absurdes et indéfendables, Captain Démago envoyait de la statistique à la pelle, rappelant que l'attaquant du Real Madrid n'avait pas planté pendant l'Euro et restait sur huit matches sans marquer sous le maillot bleu.

jeudi 18 octobre 2012

Roumanie-France 95: le premier pas

djorL'équipe de France d'Aimé Jacquet se trouve dans une situation comptable des plus inconfortables à l'heure de défier la bande à Hagi sur sa pelouse de Bucarest. Après avoir collectionné les matches nuls contre des adversaires a priori prenables (Slovaquie, Pologne, Israël), faute notamment à une inefficacité chronique, elle se trouve dans l'obligation de l'emporter en Roumanie pour préserver ses chances de qualification pour l'Euro anglais. Une pression maximale pèse sur les épaules des Bleus, très critiqués dans les médias et encore traumatisés par le cauchemar bulgare, et la tâche qui les attend s'annonce redoutable.

samedi 13 octobre 2012

Jari Litmanen, le Finlandais volant

Vainqueur puis finaliste de la Champions League avec l'Ajax Amsterdam au milieu des années 90, Jari Litmanen aurait pu se voir décerner le Ballon d'Or, qu'il méritait largement autant que Weah ou Sammer. Au-dessus du lot techniquement, efficace dans les dix-huit mètres adverses et tourné vers le collectif (mentalité made in Ajax oblige), Litmanen n'était ni un véritable avant-centre ni un meneur de jeu, mais aimait évoluer entre le milieu et l'attaque et faire parler son flair et son sens du jeu. S'il marquait beaucoup, il savait faire bonne usage de la chique et ne tirait jamais la couverture à lui, ce qui l'a peut être desservi à l'heure des votes pour l'attribution des récompenses individuelles.

mardi 2 octobre 2012

Sol Campbell, l'intimidateur

Pilier de la défense anglaise pendant dix ans, Sol Campbell, comme Thuram et Stam, autres nettoyeurs de surfaces de l'époque, correspond parfaitement à l'idée que l'on peut se faire du stoppeur de haut niveau: athlétique, physiquement intimidant, monstrueux dans les duels, performant dans le jeu aérien, tacleur redoutable. Avec lui, l'entraîneur savait que l'avant-centre adverse n'aurait pas la partie facile et que les tâches défensives seraient assurées avec sérieux, et qu'il ne restait plus qu'à l'associer à un libero plus à l'aise balle au pied et dans la relance pour former une paire axiale complémentaire.

jeudi 27 septembre 2012

Angleterre-Argentine 98: coup de chaud sur Geoffroy

owen.jpgNul besoin de revenir sur la rivalité exacerbée entre l'Angleterre et l'Argentine, nourrie par la guerre des Malouines, et des épisodes heureusement moins meurtriers comme la célèbrissime main de Maradona en 1986. A l'image de l'antagonisme qui existe entre la France et l'Allemagne pour des raisons autant historiques que sportives, les duels entre les deux nations ont toujours senti la poudre et atteint des sommets dans l'intensité et la dramaturgie. Le huitième de finale disputé à Geoffroy-Guichard le 30 juin 1998, resté dans toutes les mémoires comme le plus grand match du Mondial français (même si la demi-finale entre le Brésil et les Pays-Bas fut de toute beauté), ne fait pas exception à la règle.

samedi 22 septembre 2012

Etoile Rouge de Belgrade 91: du talent à revendre

prosi.jpgAvant la refonte de la C1 en 1992 et l'arrêt Bosman de 1995, certains clubs d'Europe de l'Est parvenaient à tirer leur épingle du jeu dans les compétitions européennes et à faire la nique aux grosses cylindrées occidentales. En 1986, le Steaua Bucarest de Duckadam, Balint et Lacatus, s'offre le scalp du Barça en finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions à Séville. Trois ans plus tard, le club roumain accède à nouveau à la finale grâce à l'émergence de jeunes joueurs comme Dan Petrescu et Gheorghe Hagi.

jeudi 13 septembre 2012

Davor Suker, en rouge et blanc

Joueur au parcours assez particulier, Davor Suker, qui fut l'un des attaquants les plus efficaces de sa génération, a davantage marqué les esprits par ses performances sous le maillot croate que sous ceux des divers clubs qu'il a fréquentés. Sur le plan statistique, il n'a réussi qu'une seule grande saison dans une grande équipe, à savoir celle qui suivit l'Euro 96, lors de laquelle il planta un paquet de pions pour le Real Madrid. Vainqueur de la Champions League en 1998, il ne joue que quelques minutes de la finale contre la Juventus, se faisant voler la vedette par son compère d'attaque Pedrag Mijatovic, unique buteur de la rencontre.

dimanche 2 septembre 2012

Top 10: les oubliés des Bleus

cave.jpgNous avions consacré il y a quelques temps un papier à ce que nous avions appelé "les Bleus improbables", c'est-à-dire à ces tâcherons quelconques qui n'auraient jamais dû avoir l'honneur de revêtir la tunique bleue frappée du coq. Article-miroir, celui-ci s'arrête sur dix excellents joueurs qui, pour des raisons diverses et variées (forte concurrence au poste, Raymond Domenech, manque de médiatisation du club entre autres), n'ont jamais porté le maillot de l'équipe de France, ne serait-ce que pour un match amical en bois. On ne peut guère dire qu'il s'agisse là d'un scandale manifeste pour les types concernés, mais il est certain que tous auraient mérité leur chance à un moment ou à un autre, d'autant que les heureux élus sélectionnés à leur place furent loin d'être toujours indispensables. Sur les dix joueurs retenus ici (ils l'auront été au moins une fois), trois sont encore en activité mais ne fouleront certainement jamais les terrains de Clairefontaine. Pour les autres, le train est déjà passé, sans nécessairement d'ailleurs qu'ils en conçoivent une grande amertume. Ils font partie de ces joueurs à qui la sélection s'est toujours refusée, sans qu'il soit forcément possible d'expliquer pourquoi.


dimanche 26 août 2012

Top 10: les fidèles

mcdermottDaniele de Rossi, qui vient de décliner une offre mirobolante de City, a un jour déclaré qu'il regrettait n'avoir qu'une seule carrière à offrir à la Roma. Légendes locales, figures emblématiques, véritables monuments pour certains, ces joueurs n'ont tout comme lui porté qu'un seul maillot et occupent tous une place à part dans l'histoire de leur club. Certains ont tout gagné, d'autres ont lutté des années sans glaner le moindre trophée, mais au-delà du palmarès et des distinctions individuelles, ils ont su gagner le respect de tous par leur loyauté sans failles, leur longévité au plus haut niveau et une forme de dévouement devenue plus que rare par les temps qui courent. Viscéralement attachés à leur club, indéboulonnables, on ne les imaginait pas sous d'autres couleurs et ils ne faisaient guère les choux gras de la rubrique transferts. Trois critères ont été retenus en vue d'établir la présente sélection: les mastodontes les plus évidents (Franco Baresi, Paolo Maldini, Beppe Bergomi, Sepp Maier, Gary Neville entre autres), qui font parfois l'objet d'articles dans d'autres catégories, ont été écartés d'emblée, les gaziers retenus sont tous à la retraite (ce qui explique les absences de barons comme Xavi, Gerrard, Casillas, Scholes, Totti, Giggs ou encore Anthony Deroin) mais assez jeunes pour que votre serviteur ait pu les voir jouer. Le prix spécial du jury revient au dénommé John McDermott, qui a porté vingt saisons durant le maillot de Grimsby Town, entre 1987 et 2007, et qui méritait que son portrait apparaisse ci-contre.

mardi 5 juin 2012

Fernando Hierro, l'indéboulonnable

Lorsque l'on évoque les meilleurs joueurs espagnols de ces vingt dernières années (pour la simple et bonne raison que l'on a que ça à faire en attendant l'apocalypse qui ne saurait désormais tarder), les noms de Raul, Xavi ou de Luis Enrique viennent plus naturellement à l'esprit que celui de Fernando Hierro. Pourtant, ce joueur au profil atypique fut pendant près de quinze ans l'un des piliers du Real Madrid, avec lequel il s'est forgé un palmarès long comme le bras, et de la sélection nationale.

vendredi 11 mai 2012

Luis Enrique, cent pour cent Liga

Luis Enrique, comme Raul, Morientes ou Hierro, appartient à cette remarquable génération de joueurs ibériques qui aurait sans douté mérité d'offrir à l'Espagne son premier titre international. Chacune des trois Coupes du Monde qu'il a disputées se sont terminées de façon douloureuse. En 1994, en quart de finale de la World Cup américaine, il reçut un violent coup de coude du très oubliable Mauro Tassotti et perdit un demi-litre de sang, et accessoirement le match. En 1998, la sélection espagnole se fit sortir dès le premier tour, à cause notamment d'une boulette mémorable de Zubizarreta contre le Nigeria. Enfin, en 2002, alors qu'elle semblait armée pour aller au bout, l'équipe de Camacho fut victime d'un arbitrage maison qui permit à la Corée du Sud de se qualifier.

mardi 1 mai 2012

Juve-MU 99: avant Barcelone

roy2.jpgTous les footophiles se souviennent évidemment du fameux match du Camp Nou en 1999 et des deux pions signés Solskjaer et Sheringham dans les arrêts de jeu contre le Bayern. On tend à oublier que la qualification de Manchester United pour la finale se fit dans des conditions presque aussi incroyables sur le terrain de la Juventus. A l'aller à Old Trafford, les Mancuniens ont concédé le nul, Giggs répondant...dans les arrêts de jeu à Conte, déjà auteur d'un pion décisif contre l'Olympiakos au tour précédent. L'affaire semble donc mal engagée à l'heure d'aller défier chez elle une équipe italienne d'une impressionnante régularité sur la scène européenne et qui souhaite effacer ses deux échecs consécutifs en finale face à Dortmund puis au Real.

vendredi 27 avril 2012

Edwin Van der Sar, le faux timide

Jusqu'au bout de son immense carrière, à laquelle il mit un terme à quarante berges et des poussières après une défaite en finale européenne contre le Barça en mai 2011, Edwin van der Sar aura eu l'air d'un adolescent dégingandé. A un poste où la coordination est aussi essentielle que derrière une batterie, il donnait le sentiment de ne pas toujours savoir que faire d'un corps trop long et de membres démesurés. En dehors de sa taille, rien a priori n'impressionnait chez le portier hollandais, grande tige que le moindre choc semblait devoir briser.

vendredi 13 avril 2012

Top 10: gardiens étrangers en France

On parrunje2.jpgle beaucoup depuis le début de la saison des prestations de Salvatore Sirigu, l'excellent gardien italien du PSG, et de celles de Guillermo Ochoa, l'international mexicain d'Ajaccio. La France ayant toujours produit d'excellents portiers, les clubs ne ressentent pas nécessairement le besoin d'aller voir ailleurs, comme ils peuvent le faire pour les joueurs de champ. Depuis le début de l'ère professionnelle, les cadors de l'hexagone ont presque exclusivement aligné des derniers remparts du cru, de Joël Bats à Fabien Barthez en passant par Bernard Lama, Jean-Luc Ettori ou Mickaël Landreau. Pourtant, quelques gardiens étrangers ont marqué l'histoire du championnat et ont réussi d'une manière ou d'une autre à laisser une trace, par leur niveau de performance, leur régularité, leur excentricité parfois.Venus d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Europe de l'Est, ils sont parvenus à faire leur trou dans un pays ou la densité et le niveau général au poste n'ont pas d'équivalent sur le continent, exception faite peut-être de l'Italie.

mercredi 11 avril 2012

Pays Bas-Italie 2000: une histoire de pénos

toldo.jpegAvec la France, championne du monde en titre et mieux armée encore que deux ans auparavant, les Pays-Bas, co-organisateurs du tournoi, font figure de grands favoris de cet Euro 2000. Depuis le sacre européen de l'Ajax en 1995, un titre international semble promis à cette génération exceptionnelle, qui reste sur deux cruelles éliminations aux tirs aux buts en phase finale. En 1996, au bout de l'ennui, c'est un gamin nommé Seedorf qui échoue face à Lama en quart de finale de l'Euro anglais à Liverpool. Deux ans plus tard, au Vélodrome, au terme d'un match haletant, les Oranje, bien que collectivement supérieurs au Brésil, subissent la loi de Taffarel, qui enterre leurs rêves de finale.

jeudi 5 avril 2012

Hristo Stoichkov, comédien-buteur

stoichkov.jpgSans doute le plus grand joueur de l'histoire du football bulgare, Hristo Stoichkov reste également dans les mémoires pour ses écarts sur le terrain, ses coups de gueule, ses provocations, ses simulations et son attitude parfois odieuse. Mi-génie, mi-tête de lard, pour ne pas dire autre chose, il fut un personnage majeur et ô combien théâtral (le bonhomme possédait d'indéniables dons de comédien) des années 90, dans lesquelles il mit un peu de folie et d'excentricité. Seul Johan Cruyff sut s'accomoder du caractère bouillant de cette diva des pelouses capable de planter un pion décisif et de prendre un rouge dans la minute suivante.

vendredi 9 mars 2012

Alan Shearer, la machine à marquer

shearer.jpegD'un point de vue esthétique, Alan Shearer était un joueur relativement laid à voir évoluer: plutôt du genre rugueux à l'ancienne et accrocheur façon fighting spirit, il savait jouer des coudes et des épaules, pour ne pas dire d'autre chose, allumait des gros pétrons de soudard et posait des coups de boule à faire pâlir Depardieu. Il n'avait ni l'élégance d'un Bergkamp, ni la classe naturelle d'un Henry, ni la filouterie d'un Van Nistelrooy, et il ne fallait pas attendre de lui qu'il enroule son adversaire d'un contrôle orienté dos au but ou qu'il trouve un partenaire d'une subtile passe de l'extérieur entre deux défenseurs. Shearer ne savait faire qu'une chose sur un terrain: marquer des buts.

dimanche 26 février 2012

Liverpool-Olympiakos 2004: Gerrard, ce héros

gerrard.jpgA l'heure d'aborder son dernier match de la phase de poules à domicile face à l'Olympiakos, les Reds se trouvent dans une position pour le moins incertaine et inconfortable. Avec seulement sept points pris en cinq matches, ils sont devancés par leurs adversaires du jour (10 pts) et l'AS Monaco (9 pts), finaliste de l'édition précédente. Dans le cas d'une victoire des Monégasques au Riazor contre La Corogne, Liverpool doit s'imposer 1-0 pour se qualifier, ou si les Grecs marquent, par au moins deux buts d'écart (comme le dit Paul Doyle dans sa présentation du match sur le site du Guardian, "2-1 or 14365-14364 would be no good"). Si les joueurs de Benitez s'imposent par trois buts ou plus, ils donnent un fameux coup de pouce à ceux de Deschamps, à qui un résultat nul en Galice suffirait alors pour passer.

vendredi 10 février 2012

Pavel Nedved, l'homme à tout faire

nedved Assurément l'un des tout meilleurs milieux de terrain de ces vingt dernières années, Pavel Nedved appartient à cette catégorie rare de joueurs ultra-polyvalents qui semblent faits pour le football et maîtrisent tous les aspects du jeu. Il promenait son gabarit ramassé et sa très reconnaissable tignasse blonde aux quatre coins du terrain et faisait montre d'une activité et d'un volume de jeu impressionnants, où se mêlaient engagement et lucidité, combativité et finesse.

mercredi 25 janvier 2012

Top 10: gâchis du foot français

Nombre gravelainemontpellier.JPGde bons joueurs s'égarent en chemin, nombre de trajectoires annoncées brillantes se perdent dans l'échec et l'anonymat, et la proportion de talents gâchés n'a fait qu'augmenter avec l'avènement du libéralisme sportif, qui a favorisé la mobilité et impitoyablement broyé des carrières dans l'oeuf. La Pause Cigare propose de s'arrêter sur dix véritables surdoués qui, à des degrés divers, n'ont pas confirmé les espoirs placés en eux, à cause de la poisse, de mauvais choix, par manque d'ambition ou de solidité mentale. Ces types-là avaient tout pour eux (la jeunesse, des qualités remarquables, un début de carrière réussi et prometteur) et ne sont jamais devenus les cadors qu'ils auraient dû être. On s'en trouve attristés pour certains, classieux et dilettante, beaucoup moins pour d'autres, qui se sont pris pour quelqu'un d'autre et ont payé au prix fort leur arrogance et leur entêtement.

jeudi 12 janvier 2012

Experts et guignols

En Grandlauclaire-Bretagne, pays que nombre de compatriotes ne manquent jamais une occasion de railler (il est vrai que nous autres nageons dans la félicité grâce à l'euro), on considère la chose footballistique comme il se doit: avec passion, sérieux et humour. Les gens n'y ont guère honte de se déclarer footophiles, tant le ballon rond et le sport de manière générale font partie intégrante du quotidien et de la culture et intéressent toutes les classes sociales.

mardi 3 janvier 2012

Argentine-Colombie 93: les toqués du toque

valenciaCe 5 septembre 1993, les supporters de l'Albiceleste se sont pressés en masse à l'Estadio Monumental de Buenos Aires, lieu de la finale du funeste Mondial 1978, pour fêter la qualification des leurs pour la World Cup américaine de 1994. Dans l'esprit du peuple bleu ciel et blanc, il ne fait aucun doute que les hommes d'Alfio Basile vont prendre le meilleur sur leurs adversaires colombiens, qui les devancent d'un point au classement, et ainsi éviter de passer par la case barrages, étape qui constituerait une véritable humiliation pour le finaliste du Mondiale 1990. Pourtant, trois semaines auparavant, les Cafeteros se sont imposés deux buts à un contre l'Argentine à Barranquilla, et occupent la tête d'un groupe où figurent également le Paraguay et le Pérou, le Brésil, l'Uruguay et la Bolivie dominant l'autre poule.

mercredi 28 décembre 2011

Le bilan 2011

    forlan.jpg"L'homme absurde est celui qui ne se sépare pas du temps", écrit dans Le mythe de Sisyphe Albert Camus, gardien de but du Racing Universitaire Algérois dans les années trente, et accessoirement prix Nobel de littérature. Il ne voulait point dire qu'il est idiot de dormir avec une montre au poignet, mais que la conscience de sa mortalité fondait la révolte chez l'être humain. Si vous ne me croyez pas, demandez donc à Jérémy Ménez, qui connaît son existentialisme sur le bout des doigts.

dimanche 18 décembre 2011

Jürgen Klinsmann, l'esprit voyageur

Autant le dire d'emblée, la présence de Jürgen Klinsmann dans l'équipe constituait l'une des rares raisons valables de se farcir les matches de la Mannschaft dans les années 90 (le premier qui mentionne le nom de Matthias Sammer gagne un an d'abonnement à Rouquin Magazine). Mis à part Matthaus et Hässler et, à limite, Möller (combien d'adolescents un brin dérangés ont accroché un poster d'Andreas la meulette au mur de leur chambre?), le futur sélectionneur évoluait aux côtés d'inconditionnels de Schiller et Heine tels que Köhler, Buchwald, Berthold, Reuter, Strunz ou encore l'inénarrable Effenberg.

mercredi 14 décembre 2011

Le club des 200

  onnisLa présente gazette footballistique rend hommage aux cinq joueurs qui ont réussi l'exploit de franchir la barre des 200 buts en championnat de France, une performance qui ne risque pas d'être rééditée de sitôt, le meilleur buteur en activité n'étant autre que Péguy Luyindula avec 86 réalisations. Certes, on pourra toujours arguer que les cinq phénomènes en question empilaient les pions à une époque où le jeu était moins tactique et les espaces plus nombreux, notamment en ce qui concerne Piantoni et Cisowski, qui évoluaient dans les années cinquante et soixante, mais il n'empêche que la statistique ne laisse pas d'impressionner l'imagination. Si plus de quatre-vingt joueurs ont passé le cap des cent, seule cette poignée de goleadors est parvenue à doubler la mise pour s'installer sans doute à jamais au sommet du classement. Ce moment spécial pour l'ensemble de la rédaction du blog constituait une occasion idéale de rendre hommage à ces légendes hexagonales.

mercredi 23 novembre 2011

Prandelli, l'homme du renouveau

Lorsquprandelli5.jpge Cesare Prandelli prend en main la sélection nationale, le football italien nage en plein marasme. La Squadra Azzurra de Lippi, indigente et fébrile, incapable de gagner le moindre match, vient de se faire sortir au premier tour de la Coupe du Monde par la Slovaquie. L'Italie n'avait pas subi une telle humiliation lors d'un tournoi mondial depuis le Weltmeisterschaft de 1974, où elle avait terminé troisième de sa poule derrière la Pologne et l'Argentine.

jeudi 17 novembre 2011

Klose, une légende vivante

Lklose1orsque Miroslav Klose a signé à la Lazio l'été dernier, beaucoup pensèrent que le club romain se mettait le doigt dans l'oeil en recrutant un joueur de 33 ans qui n'avait planté que quatre malheureux buts en Bundesliga depuis deux ans. Même si l'attaquant germano-polonais était parvenu au terme de son contrat avec le Bayern et ne fut donc l'objet d'aucune indemnité de transfert, de nombreux observateurs accueillirent la nouvelle de sa signature avec un mélange de scepticisme et de perplexité et promirent au bonhomme un séjour prolongé sur le banc de touche.

vendredi 11 novembre 2011

Strasbourg-Inter 97: si près de l'exploit

A lzitelli'automne 1997, le RC Strasbourg de Jacky Duguépéroux enchaîne les performances de choix en Coupe UEFA, pour laquelle il s'est qualifié grâce à son succès en Coupe de la Ligue. En 32èmes de finale, les Alsaciens éliminent les Glasgow Rangers grâce à deux victoires sur le score de deux buts à un (buts de Baticle et Zitelli à Ibrox Park et doublé de Baticle à la Meinau). Au tour suivant, après s'être inclinés deux buts à rien à Anfield à l'aller, ils réussissent l'exploit de renverser la vapeur à domicile et s'imposent 3-0 dans un stade en fusion contre le Liverpool de Fowler et McManaman, grâce notamment à un doublé de David Zitelli.

mercredi 9 novembre 2011

Gheorghe Hagi, intermittent du spectacle

En termes de talent pur et de finesse technique, Gheorghe Hagi soutient la comparaison avec les plus célèbres créateurs de l'histoire du jeu. Incroyablement doué et capable de gestes aussi géniaux qu'imprévisibles, celui que l'on  surnommait "le Maradona des Carpates" pouvait à tout moment jouer un mauvais tour à la défense adverse. Il savait tout faire avec sa patte gauche: rendre fous les milieux d'en face avec ses feintes et ses dribbles, trouver ses attaquants d'une pichenette ou d'une ouverture de soixante mètres, nettoyer la lucarne d'une frappe soudaine, conserver la chique en marchant. Ses mémorables coups francs ont forgé sa légende, et il reste comme l'un des tous meilleurs spécialistes de l'exercice jamais vu sur un terrain.

mercredi 26 octobre 2011

Auxerre-Ajax 93: l'élève et le maître

dutuel.jpgL'année 1993 fut celle de tous les succès pour les clubs français engagés en Coupe d'Europe, une réussite que l'on peut a posteriori considérer comme un chant du cygne avant l'arrêt Bosman et l'inéluctable dégringolade (faut-il rappeler que les trois représentants hexagonaux se sont tous inclinés en Champions League lors de la dernière journée?). Vainqueur du Milan AC en finale de C1 à Munich, l'OM apporte au football national son premier titre continental, quelques semaines après que le PSG de Valdo, Ginola et Weah a fait chavirer le Parc des Princes au bout d'un match dingue contre le Real Madrid.

samedi 22 octobre 2011

Top 10: les polyvalents

Ces philip-cocu.jpgmecs-là savent à peu près tout faire sur le rectangle vert et promènent leur talent aux quatre coins du terrain. Ultra-complets, ils sont aussi capables de sortir un tacle rageur dans leurs trente mètres que d'envoyer une transversale impeccable ou de poser un coup de tronche dans la surface adverse. Naturellement, ce sont les milieux de terrain qui trustent cette sélection, même si les profils et les compétences varient, des ailiers convertis relayeurs aux récupérateurs techniques en passant par les all around players de nature. Huit des dix sélectionnés jouent ou ont joué en Premier League, championnat où ces phénomènes à tout faire trouvent un champ d'expression idéal, dans la grande tradition du box to box. Les Néerlandais, inventeurs du football total et docteurs ès polyvalence, placent trois représentants dans la liste. A la manière des décathloniens en athlétisme, dieux du stade trop peu célébrés, ces inclassables qui brillent dans tous les domaines du jeu devraient sans doute être considérés comme les meilleurs footballeurs toutes catégories, devant les génies offensifs et les collectionneurs de buts. Pouvoir jouer (quasiment) partout sans baisser de pied, voilà qui n'est pas à la portée du premier Ballon d'Or venu.

dimanche 9 octobre 2011

Christian Vieri, colosse fragile

En 1997, Christian Vieri remporte avec la Juventus son premier titre de champion, à vingt-quatre ans. Ce qu'il ignore alors, c'est qu'il n'en gagnera jamais d'autre, en Italie ou ailleurs, et devra se contenter de deux succès en Coppa Italia et d'une Coupe des Coupes avec la Lazio: un palmarès famélique pour un des tout meilleurs attaquants de sa génération, qui ne s'est jamais trouvé au bon endroit au bon moment. Joueur d'une puissance dévastatrice et au gabarit de déménageur (1,87m, 80kg), Vieri dominait physiquement mais faisait également montre d'une finesse technique au-dessus de la moyenne et d'une grande subtilité gestuelle devant le but.

mardi 4 octobre 2011

Claudio Pizarro: Bundesliga mon amour

pizarro2Avec 148 buts inscrits en 311 matches, Claudio Pizarro est tout simplement le meilleur réalisateur étranger de l'histoire de la Bundesliga, devant Giovane Elber, Ailton et Stéphane Chapuisat, qui ont tous franchi la barre des cent pions en championnat d'Allemagne. En onze saisons outre-Rhin, l'attaquant péruvien n'a porté que deux maillots, ceux du Werder et du Bayern, et a marqué au moins dix buts à neuf reprises, passant même cinq fois la barre des quinze buts: une régularité exceptionnelle pour un joueur dont on entend rarement parler, très attaché à son club et qui estime à juste titre que la Bundesliga est sous-estimée.

vendredi 30 septembre 2011

Peter Crouch, journeyman de luxe

crouchEn égalisant pour Stoke City face à MU la semaine dernière, Peter Crouch est devenu le sixième joueur de l'histoire du championnat anglais à marquer avec six clubs différents. Les cinq autres membres de ce club très fermé se nomment Ryan Giggs...pardon Les Ferdinand, Nick Barmby, Andy Cole, Marcus Bent et Craig Bellamy. Il n'est pas certain que Liverpool ait gagné au change en se séparant du Giant Beanpole pour recruter trois ans après et à prix d'or Andy Carroll, qui n'a toujours pas inscrit le moindre pion cette saison.

jeudi 29 septembre 2011

Frank de Boer, le cerveau

de boer2D'un gabarit plutôt modeste pour un joueur évoluant au poste qui était le sien, c'est avant tout pour sa grande intelligence tactique, sa qualité de lecture du jeu et son sens du placement que Frank de Boer a conquis sa place parmi les meilleures liberos de l'histoire. Le défenseur néerlandais, plus à l'aise techniquement que beaucoup de milieux de terrain, représentait l'assurance d'une relance impeccable et une précieuse garantie de sérénité, et possédait le profil du parfait taulier des lignes arrières. Jamais pris de court par les événements, il s'attachait à ressortir des ballons propres, replacer son monde, couper les trajectoires, anticiper les mouvements adverses.

dimanche 18 septembre 2011

Turquie 2008: les survivants

senturk2L'Euro 2008,organisé conjointement par la Suisse et l'Autriche, fut marqué par le premier titre international de l'Espagne, le football brillant proposé par une Russie joueuse et chatoyante, la faillite de la France et du tenant du titre grec, ou encore l'indigence des deux nations hôtes. Mais outre la raclée infligée aux Pays-Bas par Archavine et compagnie en quart de finale, la grande surprise de la compétition fut sans doute l'impronostiquable (n'ayons pas peur des néologismes, pour reprendre la devise de Luis Fernandez) parcours de la sélection turque, qui atteint contre toute attente le dernier carré, tout en mettant un point d'honneur à friser l'élimination à chaque tour.

mardi 6 septembre 2011

Enzo Scifo, l'élan brisé

scifoL'histoire de Vincenzo Scifo est celle d'un rarissime talent en partie gâché par les blessures et les mauvais choix, et possiblement une éclosion trop précoce. Sans doute le meilleur joueur jamais produit par le football belge, il avait tout pour devenir le Platini des Diables Rouges: un bagage technique exceptionnel, le sens du jeu et du geste juste, le souci du collectif, des qualités naturelles de meneur d'hommes. Faute d'avoir rebondi au bon endroit au bon moment, la carrière en club de Scifo n'a jamais atteint les sommets auxquels elle semblait destinée, et le palmarès de ce surdoué promis au Ballon d'Or paraît bien maigre: quelques titres de champion de Belgique, un championnat de France, une coupe d'Italie, et basta.

dimanche 21 août 2011

Corée du Sud-Italie 2002: le Moreno show

coree.jpgLa Coupe du Monde 2002, disputée au Japon et en Corée du Sud, fut le cimetière des illusions de nombreux favoris (France, Argentine, Portugal) qui sortirent dès le premier tour. A l'heure d'attaquer les huitièmes de finale, cinq équipes rescapées de l'hécatombe (Brésil, Angleterre, Allemagne, Espagne et Italie) semblent devoir se disputer le titre. Comme à son habitude, la Squadra Azzurra s'est qualifiée d'extrême justesse pour le second tour: battue par la Croatie lors du deuxième match, elle n'arrache le point du salut face au Mexique qu'à cinq minutes de la fin par Del Piero, chipant ainsi au bout du suspense la deuxième place de la poule aux coéquipiers de Jarni.

samedi 20 août 2011

Paolo Maldini, un héros antique

maldini.jpg650 matches de Serie A, 175 rencontres européennes dont huit finales, 7 Scudetti, 5 Champions League, 126 sélections dont 23 en Coupe du Monde, 25 saisons sous le maillot rossonero: les chiffres liés à la carrière de l'immense Paolo Maldini donnent le vertige et ne suffisent même pas à rendre compte de l'empreinte qu'il a laissée sur le jeu. Recordman du nombre de matches joués en championnat d'Italie et de capes avec la Squadra Azzurra, le beau Paolo incarne mieux que quiconque la grandeur et le prestige du Milan AC, club-phare des deux dernières décennies. Sa longévité, son palmarès, son attitude à la fois combative et exemplaire sur le pré lui valent cet unanime respect auxquels seuls les très grands ont droit.

lundi 20 juin 2011

Le paradoxe argentin

 Lors du dernier Mondial en Afrique du Sud, l'Argentine possédait sans doute sur le papier le potentiel offensif le plus impressionnant et le plus complet de tous les engagés: Messi, Tevez, Higuain, Milito, Aguero, excusez du peu. A eux cinq, les cinq lascars avaient déjà planté plus de cinq cents buts dans les différents championnats européens. Messi marchait déjà sur l'eau, Milito venait de claquer un doublé en finale de Champions League, Higuain et Tevez avaient tous deux passé la barre des vingt pions et le Kun affichait déjà les promesses qui font aujourd'hui de lui un des attaquants les plus convoités d'Europe. Voir ces cinq cadors réunis au sein d'une même sélection avait de quoi faire abondamment saliver. Et pourtant. 

vendredi 27 mai 2011

Brésil-Nigeria 96: signé Kanu

kanu.jpgLe tournoi olympique d'Atlanta, qui met aux prises seize équipes nationales de moins de 23 ans renforcées de trois joueurs supplémentaires, donne lieu à un spectacle souvent enthousiasmant, malgré la chaleur accablante. C'est sans doute la première fois que le football suscite un tel intérêt et une telle ferveur lors d'une olympiade. Alors que la première demie-finale voit la victoire de l'Argentine d'Ayala, Zanetti et Ortega sur le Portugal grâce à un doublé de Crespo, la seconde oppose le Nigeria, tombeur du Mexique en quart de finale, au Brésil, qui s'est difficilement débarrassé du Ghana.

vendredi 20 mai 2011

Youri Djorkaeff, monsieur plus

Joueur à part pour bien des raisons et à tous les sens du terme, Youri Djorkaeff, talent hors normes qui faisait voler en éclat les certitudes de tableau noir les plus figées, occupe une place toute particulière dans le panthéon des grands joueurs français. Pendant des années, il fut une énigme insoluble pour les entraîneurs adverses et les journalistes de tous poils, suscitant notamment des questions récurrentes sur sa véritable position (pur attaquant? attaquant de soutien? milieu offensif?) et sa complémentarité avec Zidane en sélection. Sa carrière atypique de globe-trotter et la réputation d'indvidualiste qui lui colle à la peau ont contribué à forger une image publique quelque peu mystérieuse et indéchiffrable.

jeudi 12 mai 2011

Hernan Crespo, le goleador

Le palmarès d'Hernan Crespo, assurément l'un des meilleurs attaquants de l'histoire du football argentin, reste incroyablement maigre au regard du talent de ce buteur exceptionnel. Aussi étrange que cela puisse paraître pour un joueur qui a évolué dans les plus grands clubs européens, il lui a fallu attendre sa dixième saison sur le vieux continent pour décrocher son premier titre national avec Chelsea.Lors de ses sept premières années passées en Serie A entre 1996 et 2003, il a terminé trois fois sur le podium du championnat et toujours dans les six premiers sans remporter le moindre Scudetto. C'est sur le tard qu'il s'est offert trois titres consécutifs avec l'Inter entre 2007 et 2009, qui donnent une épaisseur plus juste au palmarès du monsieur.

samedi 7 mai 2011

Barça-Chelsea 2000: l'épisode 1

A l'instar de celles entre Manchester United et le Real Madrid, les confrontations entre Barcelone et Chelsea sont devenues des classiques du football européen. En huitième de finale de la Champions League 2005-2006, Chelsea s'impose 4-2 à Stamford Bridge et élimine Ronaldinho et compagnie, vainqueurs 2-1 à l'aller. L'année suivante, les Blaugrana prennent leur revanche au même stade de la compétition, après un match aller marqué par l'expulsion de Del Horno et le but contre son camp de Terry. En 2009, Iniesta crucifie les Blues d'une maîtresse frappe dans les arrêts de jeu de la demie-finale retour. Pour la deuxième fois en quatre ans, Barcelone sort Chelsea avant d'aller au bout.