post-labels {display: none}

vendredi 30 septembre 2011

Peter Crouch, journeyman de luxe

crouchEn égalisant pour Stoke City face à MU la semaine dernière, Peter Crouch est devenu le sixième joueur de l'histoire du championnat anglais à marquer avec six clubs différents. Les cinq autres membres de ce club très fermé se nomment Ryan Giggs...pardon Les Ferdinand, Nick Barmby, Andy Cole, Marcus Bent et Craig Bellamy. Il n'est pas certain que Liverpool ait gagné au change en se séparant du Giant Beanpole pour recruter trois ans après et à prix d'or Andy Carroll, qui n'a toujours pas inscrit le moindre pion cette saison.

jeudi 29 septembre 2011

Frank de Boer, le cerveau

de boer2D'un gabarit plutôt modeste pour un joueur évoluant au poste qui était le sien, c'est avant tout pour sa grande intelligence tactique, sa qualité de lecture du jeu et son sens du placement que Frank de Boer a conquis sa place parmi les meilleures liberos de l'histoire. Le défenseur néerlandais, plus à l'aise techniquement que beaucoup de milieux de terrain, représentait l'assurance d'une relance impeccable et une précieuse garantie de sérénité, et possédait le profil du parfait taulier des lignes arrières. Jamais pris de court par les événements, il s'attachait à ressortir des ballons propres, replacer son monde, couper les trajectoires, anticiper les mouvements adverses.

dimanche 18 septembre 2011

Turquie 2008: les survivants

senturk2L'Euro 2008,organisé conjointement par la Suisse et l'Autriche, fut marqué par le premier titre international de l'Espagne, le football brillant proposé par une Russie joueuse et chatoyante, la faillite de la France et du tenant du titre grec, ou encore l'indigence des deux nations hôtes. Mais outre la raclée infligée aux Pays-Bas par Archavine et compagnie en quart de finale, la grande surprise de la compétition fut sans doute l'impronostiquable (n'ayons pas peur des néologismes, pour reprendre la devise de Luis Fernandez) parcours de la sélection turque, qui atteint contre toute attente le dernier carré, tout en mettant un point d'honneur à friser l'élimination à chaque tour.

mardi 6 septembre 2011

Enzo Scifo, l'élan brisé

scifoL'histoire de Vincenzo Scifo est celle d'un rarissime talent en partie gâché par les blessures et les mauvais choix, et possiblement une éclosion trop précoce. Sans doute le meilleur joueur jamais produit par le football belge, il avait tout pour devenir le Platini des Diables Rouges: un bagage technique exceptionnel, le sens du jeu et du geste juste, le souci du collectif, des qualités naturelles de meneur d'hommes. Faute d'avoir rebondi au bon endroit au bon moment, la carrière en club de Scifo n'a jamais atteint les sommets auxquels elle semblait destinée, et le palmarès de ce surdoué promis au Ballon d'Or paraît bien maigre: quelques titres de champion de Belgique, un championnat de France, une coupe d'Italie, et basta.

dimanche 21 août 2011

Corée du Sud-Italie 2002: le Moreno show

coree.jpgLa Coupe du Monde 2002, disputée au Japon et en Corée du Sud, fut le cimetière des illusions de nombreux favoris (France, Argentine, Portugal) qui sortirent dès le premier tour. A l'heure d'attaquer les huitièmes de finale, cinq équipes rescapées de l'hécatombe (Brésil, Angleterre, Allemagne, Espagne et Italie) semblent devoir se disputer le titre. Comme à son habitude, la Squadra Azzurra s'est qualifiée d'extrême justesse pour le second tour: battue par la Croatie lors du deuxième match, elle n'arrache le point du salut face au Mexique qu'à cinq minutes de la fin par Del Piero, chipant ainsi au bout du suspense la deuxième place de la poule aux coéquipiers de Jarni.

samedi 20 août 2011

Paolo Maldini, un héros antique

maldini.jpg650 matches de Serie A, 175 rencontres européennes dont huit finales, 7 Scudetti, 5 Champions League, 126 sélections dont 23 en Coupe du Monde, 25 saisons sous le maillot rossonero: les chiffres liés à la carrière de l'immense Paolo Maldini donnent le vertige et ne suffisent même pas à rendre compte de l'empreinte qu'il a laissée sur le jeu. Recordman du nombre de matches joués en championnat d'Italie et de capes avec la Squadra Azzurra, le beau Paolo incarne mieux que quiconque la grandeur et le prestige du Milan AC, club-phare des deux dernières décennies. Sa longévité, son palmarès, son attitude à la fois combative et exemplaire sur le pré lui valent cet unanime respect auxquels seuls les très grands ont droit.

lundi 20 juin 2011

Le paradoxe argentin

 Lors du dernier Mondial en Afrique du Sud, l'Argentine possédait sans doute sur le papier le potentiel offensif le plus impressionnant et le plus complet de tous les engagés: Messi, Tevez, Higuain, Milito, Aguero, excusez du peu. A eux cinq, les cinq lascars avaient déjà planté plus de cinq cents buts dans les différents championnats européens. Messi marchait déjà sur l'eau, Milito venait de claquer un doublé en finale de Champions League, Higuain et Tevez avaient tous deux passé la barre des vingt pions et le Kun affichait déjà les promesses qui font aujourd'hui de lui un des attaquants les plus convoités d'Europe. Voir ces cinq cadors réunis au sein d'une même sélection avait de quoi faire abondamment saliver. Et pourtant. 

vendredi 27 mai 2011

Brésil-Nigeria 96: signé Kanu

kanu.jpgLe tournoi olympique d'Atlanta, qui met aux prises seize équipes nationales de moins de 23 ans renforcées de trois joueurs supplémentaires, donne lieu à un spectacle souvent enthousiasmant, malgré la chaleur accablante. C'est sans doute la première fois que le football suscite un tel intérêt et une telle ferveur lors d'une olympiade. Alors que la première demie-finale voit la victoire de l'Argentine d'Ayala, Zanetti et Ortega sur le Portugal grâce à un doublé de Crespo, la seconde oppose le Nigeria, tombeur du Mexique en quart de finale, au Brésil, qui s'est difficilement débarrassé du Ghana.

vendredi 20 mai 2011

Youri Djorkaeff, monsieur plus

Joueur à part pour bien des raisons et à tous les sens du terme, Youri Djorkaeff, talent hors normes qui faisait voler en éclat les certitudes de tableau noir les plus figées, occupe une place toute particulière dans le panthéon des grands joueurs français. Pendant des années, il fut une énigme insoluble pour les entraîneurs adverses et les journalistes de tous poils, suscitant notamment des questions récurrentes sur sa véritable position (pur attaquant? attaquant de soutien? milieu offensif?) et sa complémentarité avec Zidane en sélection. Sa carrière atypique de globe-trotter et la réputation d'indvidualiste qui lui colle à la peau ont contribué à forger une image publique quelque peu mystérieuse et indéchiffrable.

jeudi 12 mai 2011

Hernan Crespo, le goleador

Le palmarès d'Hernan Crespo, assurément l'un des meilleurs attaquants de l'histoire du football argentin, reste incroyablement maigre au regard du talent de ce buteur exceptionnel. Aussi étrange que cela puisse paraître pour un joueur qui a évolué dans les plus grands clubs européens, il lui a fallu attendre sa dixième saison sur le vieux continent pour décrocher son premier titre national avec Chelsea.Lors de ses sept premières années passées en Serie A entre 1996 et 2003, il a terminé trois fois sur le podium du championnat et toujours dans les six premiers sans remporter le moindre Scudetto. C'est sur le tard qu'il s'est offert trois titres consécutifs avec l'Inter entre 2007 et 2009, qui donnent une épaisseur plus juste au palmarès du monsieur.

samedi 7 mai 2011

Barça-Chelsea 2000: l'épisode 1

A l'instar de celles entre Manchester United et le Real Madrid, les confrontations entre Barcelone et Chelsea sont devenues des classiques du football européen. En huitième de finale de la Champions League 2005-2006, Chelsea s'impose 4-2 à Stamford Bridge et élimine Ronaldinho et compagnie, vainqueurs 2-1 à l'aller. L'année suivante, les Blaugrana prennent leur revanche au même stade de la compétition, après un match aller marqué par l'expulsion de Del Horno et le but contre son camp de Terry. En 2009, Iniesta crucifie les Blues d'une maîtresse frappe dans les arrêts de jeu de la demie-finale retour. Pour la deuxième fois en quatre ans, Barcelone sort Chelsea avant d'aller au bout.

dimanche 24 avril 2011

Michael Laudrup, le stratège

laudrup.jpgEn 1992, double ironie du sort, le Danemark est devenu champion d'Europe alors qu'il n'était pas censé participer à la compétition, et sans le meilleur joueur de l'histoire du pays, Michael Laudrup. A la suite d'une brouille avec le sélectionneur Moller Nielsen, le joueur, alors au sommet de son art, refusa de rejoindre la sélection, suivant de loin le parcours de la bande menée par son frangin Brian, à jamais la première à décrocher un titre pour les rouge et blanc.

vendredi 22 avril 2011

PSG: une histoire de Coupe

     9%20PAULETALe 14 mai prochain face à Lille, le Paris Saint Germain disputera la douzième finale de Coupe de France de son histoire, et la neuvième depuis 1993. Créé en 1970, le club a déjà gagné la compétition à huit reprises et occupe la deuxième place au palmarès devant Saint-Etienne, Monaco, Bordeaux ou Nantes. Seul Marseille fait mieux avec dix titres, mais le dernier en date remonte tout de même à 1989. Même quand le PSG traverse des crises et des saisons pourries dont il a le secret, même quand il termine totalement à la rue en championnat, il trouve souvent les ressources pour se qualifier pour le dernier match de la vénérable épreuve et, la plupart du temps, pour le gagner. Cette stupéfiante régularité, maintenue malgré les soubresauts qui agitent régulièrement le club, a valu à Paris la réputation sans doute justifiée d'équipe de coupe. Retour en détail sur les huit finales jouées par les Parisiens depuis 1993.

dimanche 17 avril 2011

Top 10: buteurs oubliés

Ces joueuprotti-2.jpgrs-là ne s'appellent pas Raul, Shearer, Batistuta ou Anderson. Pour la plupart, ils ne comptent au mieux qu'une poignée de sélections et ont rarement eu la chance de disputer un tournoi international ou la Champions League. Pourtant, ils possèdent tous un point commun que peuvent leur envier beaucoup d'attaquants: ils ont tous à un moment ou l'autre lors de ces vingt dernières années terminé meilleur buteur de l'un des cinq championnats européens majeurs. Parfois plombées par les blessures ou les mauvais choix, leurs carrières ont également souffert de l'anonymat des équipes dont ils ont porté les couleurs. Que justice soit rendue ici à ses buteurs oubliés, qui sont parvenus ne serait-ce que l'espace d'une saison à faire la nique aux grandes stars du football européen.

vendredi 15 avril 2011

MU-Arsenal 2004: la fin des invincibles

mu-arsenal.jpgSacrés champions la saison précédente sans concéder la moindre défaite, les invincibles d'Arsenal poursuivent leur incroyable série lors de l'exercice 2004-2005, qu'ils démarrent en trombe. Après neuf journées, les Gunners, qui n'ont laissé que deux points en route et ont déjà remporté huit matches, semblent inarrêtables et lancés sur la voie d'un nouveau titre. Ils comptent cinq points d'avance sur Chelsea, puissance émergente qui vient d'engager Jose Mourinho, et onze sur Manchester United, autant dire un gouffre au quart de la compétition.

jeudi 14 avril 2011

Cafu, l'inépuisable

Avant tout réputé pour la qualité de ses techniciens et dribbleurs, le Brésil a toujours produit des arrières latéraux d'exception, de Nilton Santos à Maicon en passant par Junior, Jorginho et Roberto Carlos. Traditionnellement, le rôle du latéral brésilien s'apparente à celui de milieu excentré, voire carrément d'ailier en cas de forte domination territoriale. Chargé d'apporter sa vitesse et le surnombre sur le flanc, ainsi que de venir dédoubler sur les phases de possession, il brille généralement davantage par ses talents d'attaquant que par ses qualités défensives.

jeudi 24 mars 2011

Blackburn 95: l'exception à la règle

shearer2.jpgDepuis 1993, trois clubs (Manchester United, Arsenal et Chelsea) se sont partagés dix-sept des dix-huit titres de champion d'Angleterre, les Mancuniens ayant été à eux seuls sacrés à onze reprises, et cette confiscation des honneurs depuis près de vingt ans par un trio hégémonique reste sans équivalent en Europe. Dans les autres championnats majeurs et sur la même période, des équipes comme l'Atletico Madrid, Valence, La Corogne, Lens, Auxerre, la Roma, le Werder ou Wolfsburg sont parvenues ne serait-ce que ponctuellement à interrompre la domination des cadors historiques.

mardi 22 mars 2011

Faut-il supprimer le penalty?

Lorsque le score d'un match est serré et l'issue incertaine, l'obtention d'un penalty constitue forcément un tournant décisif dans le scénario, pour peu qu'il soit transformé évidemment. Plus encore qu'une expulsion, handicap surmontable avec un minimum de réorganisation tactique, la possibilité donnée à l'adversaire de marquer prend fatalement des allures de punition suprême. Trop souvent, le choix d'accorder ou non un coup de pied de réparation à l'une ou l'autre équipe reste au coup de sifflet final le fait majeur d'une rencontre. 

dimanche 13 mars 2011

Hambourg-Bayern 2001: un thriller allemand

anderssonEn ce jour du 19 mai 2001, où doit se disputer la 34ème et dernière journée du championnat, le suspense est à son comble en tête de la Bundesliga. Leader du classement, le Bayern Munich compte trois points d'avance sur Schalke 04 et n'a besoin que d'un résultat nul sur le terrain d'Hambourg, treizième, pour conserver son titre. A Gelsenkirchen, le peuple bleu et blanc espère une hypothétique défaite des Bavarois qui, combinée à une victoire de Schalke 04 sur sa pelouse face à une formation d'Unterhaching qui lutte pour son maintien, offrirait le sacre à ses protégés à la différence de buts.

samedi 12 mars 2011

Rui Costa, le petit prince

rui-costa.jpgAu pays des poseurs de roulettes à répétition, des artistes de cirque et autres flambeurs de rectangle vert, Manuel Rui Costa, meilleur joueur portugais de ces vingt dernières années avec Figo, ferait presque figure d'exception. Milieu offensif à la fascinante fluidité gestuelle, ce technicien fin et longiligne savait à merveille orienter le jeu et tenir la baguette sans jamais tomber dans la facilité ou l'humiliation gratuite de l'adversaire. S'il pouvait avec éliminer avec autant de facilité que tous les Quaresma du monde, il usait de son dribble à bon escient, pour conserver la chique dans le trafic ou impulser une contre-attaque.

samedi 5 mars 2011

1986, la plus belle de toutes

platoche-86.jpgQuelle est la plus belle Coupe du Monde de tous les temps? Sur la question, les avis divergent (ce qui, comme disait Desproges, fait beaucoup), même si tout le monde s'accorde à penser que l'édition sud-africaine ne restera guère dans les annales. Les anciens, nostalgiques de Kopa et Piantoni, gardent une tendresse toute particulière pour la Coupe du Monde 1958, qui vit la première victoire du Brésil et les Bleus décrocher une superbe troisième place.

vendredi 4 mars 2011

Angleterre-Cameroun 90: un match de lions

ang-cam-90.jpgEn ce mois de juin 1990, tout semble sourire au Cameroun, qui a commencé son tournoi mondial de la plus belle des façons en dominant l'Argentine grâce à un but d'Omam-Biyik en match d'ouverture avant que Milla ne signe à trente-huit ans un retentissant doublé contre la Roumanie d'Hagi. Après une défaite lourde mais sans conséquences face aux Russes, les Lions Indomptables ont éliminé la Colombie au tour précédent, bénéficiant d'une énorme boulette de René Higuita en prolongations. Entraînés par le Russe Valery Nepomniachi, le Cameroun, qui ne dispute là que sa deuxième Coupe du Monde, devient la première équipe africaine de l'histoire a atteindre les quarts de finale.

jeudi 3 mars 2011

Top 10: joueurs scandinaves

Au slitmanen2.jpgens le plus strict, la Scandinavie ne comprend que la Norvège et la Suède, auxquelles on  rajoute communément le Danemark, qui partage un passé et une culture communes avec ses deux voisins. Dans son acception commune, qui est celle que nous adopterons ici,  le terme inclut également la Finlande, l'Islande et les Iles Féroé. Dans l'histoire du jeu, les pays scandinaves font figure de poids légers à côté des nations majeures traditionnelles.Seul le Danemark a gagné un tournoi international auquel il n'était pas censé participer et si la Suède a joué une finale mondiale à domicile en 1958, elle n'est rentrée dans le dernier carré qu'à une seule reprise depuis. La Norvège a participé à deux Coupes du Monde depuis la guerre et la Finlande n'a jamais pris part à la moindre compétition. Malgré ce bilan mitigé, les pays du nord de l'Europe ont toujours produit d'excellents joueurs qui ont exercé leurs talents dans les meilleurs clubs du vieux continent. Passage en revue des meilleurs footballeurs venus du froid (précisons que cette sélection se concentre sur les joueurs de champ et que nous n'avons pas oublié les deux extraordinaires gardiens qu'étaient Schmeichel et Ravelli). Fait remarquable: six des dix sélectionnés ont évolué à Barcelone.

samedi 26 février 2011

Roberto Ayala, le taulier argentin

robertoPatrie de certains des plus grands artistes de l'histoire du football mondial dont il semble superflu de rappeler les noms, l'Argentine a également produit nombre de défenseurs de grande classe pour le moins généreux dans le contact, de Daniel Passarella à Oscar Ruggeri en passant par Nestor Sensini ou Javier Zanetti. Roberto Ayala, arrière central dominant au sommet de sa forme au début des années 2000, s'inscrit pleinement dans cette grande tradition des défenseurs argentins, rugueux et durs sur l'homme, amateurs de duels et de combats rapprochés, intraitables en un contre un et dotés d'une grande intelligence tactique.

dimanche 20 février 2011

Portugal-Pays Bas 2006: cartons à gogo

Le 25 juin 2006, au Frankenstadion de Nuremberg, deux des favoris au titre s'affrontent en huitièmes de finale du Mondial allemand, pour un match qui constitue la principale affiche du second tour avec le choc qui oppose la France à l'Espagne. Les deux équipes ont les dents longues et sortent toutes deux invaincues d'un premier tour impeccable.

samedi 19 février 2011

Fernando Morientes, héros discret

Parce qu'il a joué aux côtés des plus grands attaquants au Real Madrid (Raul, Suker, Mijatovic, Ronaldo), on tend trop souvent à oublier le rôle majeur qu'a joué Fernando Morientes au sein d'une équipe qui a dominé l'Europe au tournant des années 2000. Dans l'ombre des stars, ce joueur aussi discret qu'efficace savait admirablement se mettre au service du collectif et faire briller ses partenaires d'attaque. Constituant un excellent point d'appui en pointe de par son gabarit et la qualité exceptionnelle de son jeu aérien, Morientes causait de gros soucis aux défenses adverses par sa finesse technique et la justesse de son jeu en remise, qui lui permettaient de combiner à merveille avec des attaquants plus mobiles. 

Top 10: cartons rouges

Les expulsions, qu'elles soient justifiées ou non, font partie intégrante de l'histoire du jeu et ont contribué à nourrir sa légende. Certains cartons rouges ont changé le cours de grandes finales ou marqué au fer (rouge, évidemment) la carrière de certains joueurs, tandis que d'autres n'ont fait que confirmer la funeste réputation de leur destinataire. Suivant les cas, les bannis de la pelouse sont soit des salopards, soit des victimes, soit un incertain mélange des deux. Voici une sélection de quelques-unes des biscottes fatales distribuées dans le football international depuis 1986, quand de Jong et Barton commençaient à peine à s'entraîner sur les tibias de leurs petits camarades à la maternelle.


dimanche 6 février 2011

France-Israël 93: la répétition générale

fr-isra.jpgLe 13 octobre 1993, la France reçoit Israël pour le compte de l'avant-dernière journée de la phase de qualifications pour la Coupe du Monde 1994. Après son nul estival en terre suédoise et sa victoire en Finlande, un point suffit aux Bleus, absents du Mondiale italien, pour valider leur ticket pour les Etats-Unis. A priori, une formalité pour les joueurs de Gérard Houiller, qui en ont collé quatre à leurs adversaires du jour à Tel-Aviv en février, également étrillés 5-0 par les Suédois à Stockholm.

vendredi 28 janvier 2011

Milan-Juve 97: la chute du géant

baresi.jpgChampion en titre avec huit points d'avance à l'issue de l'exercice précédent, le Milan AC traverse une saison 1996-97 particulièrement pénible, malgré un effectif quasiment inchangé. Perméable défensivement à cause du vieillissement des tauliers de l'arrière-garde et inefficace en attaque en l'absence d'un buteur patenté, l'équipe de Sacchi, qui a remplacé Capello à l'intersaison, se traîne en milieu de classement et enchaîne les performances indignes de son statut.

dimanche 23 janvier 2011

Alessandro del Piero, le fidèle

Surnommé Pinturicchio en référence à un peintre de la Renaissance italienne, Alessandro Del Piero appartient à la catégorie des artistes, espèce trop rare dans l'histoire récente du football italien, davantage enclin à produire des milieux polyvalents ou des déménageurs des surfaces. Ces vingt dernières années, il y a eu Baggio, Totti et lui. Plus buteur que chef d'orchestre et soutien idéal d'un avant-centre de métier, Del Piero fait partie de ces joueurs capables de tout dans les trente derniers mètres et qui possèdent dans leur palette technique tous les attributs décisifs de l'attaquant: finesse du toucher de balle, sens du dribble, frappe puissante et précise, intelligence dans la passe et la déviation, adresse diabolique devant le but.

jeudi 20 janvier 2011

Danemark 92: le sacre des vacanciers

denmark1992.jpgA quelques jours du début de l'Euro qui doit se dérouler du 10 au 26 juin 1992 en Suède, les divers membres de la sélection danoise profitent tranquillement de leurs vacances, Carlsberg en main et doigts de pied en éventail. Deuxième de son groupe de qualifications derrière la Yougoslavie, la sélection de Moller Nielsen, déjà absente du Mondial italien, ne fait pas partie des huit équipes autorisées à se disputer le trophée.

dimanche 16 janvier 2011

Top 10: les éphémères

   Ils ont flambé le temps d'un grand tournoi international ou d'une paire de saisons avant de disparaître de la circulation et de retomber dans l'anonymat le plus complet. Parfois malgré eux, ils ont fait les gros titres de la presse et l'objet d'espoirs trop lourds à porter. Loués, célébrés, portés aux nues pour certains, ils ont tous connu un succès de courte durée et souvent traîné leur propre réussite ponctuelle comme un boulet. La Pause Cigare se penche sur les cas de dix gloires sans lendemain, figures tragi-comiques victimes de l'impitoyabilité du football de haut niveau et de son exigence de durée dans l'excellence.



samedi 15 janvier 2011

Clarence Seedorf, le talisman

De tous les joueurs issus de l'exceptionnelle génération championne d'Europe en 1995 avec l'Ajax, qui se sont les uns après les autres éparpillés parmi les plus grands clubs européens, Clarence Seedorf est incontestablement celui qui a signé la plus belle carrière et a le mieux réussi son exportation. Alors qu'aucun de ses anciens camarades de jeu, à l'exception de Van der Sar, n'est jamais parvenu à gagner à nouveau la coupe aux grandes oreilles après leur départ d'Amsterdam, Seedorf a remis la main dessus à trois reprises (avec le Real Madrid en 1998 et le Milan AC en 2003 et 2007), devenant le seul et unique joueur à remporter le trophée tant convoité avec trois clubs différents.

jeudi 13 janvier 2011

La Corogne-PSG 2001: Pandiani l'assassin

Le 7 mars 2001, le PSG affronte la Corogne sur une pelouse du Riazor où il est venu cinq ans auparavant décrocher son billet pour la finale de la Coupe des Coupes sur une frappe diabolique de Djorkaeff, sorti du banc. Cette fois, c'est dans le cadre de la deuxième phase de poules de la Champions League que les deux clubs se retrouvent pour un match décisif entre deux équipes en mauvaise posture. Battus par les Espagnols au Parc puis à Istanbul par Galatasaray, les Parisiens ne doivent leur survie qu'à deux résultats nuls arrachés à un Milan AC bien en-deçà de sa réputation.

samedi 18 décembre 2010

Top 10: les meilleurs liberos de l'histoire

     Dans le système mis en place par Helenio Herrera au milieu des années 60, le libero était censé évoluer entre la défense et le gardien et colmater les brèches en assurant une couverture sur toute la largeur du terrain (d'où le terme anglais de "sweeper"). Armando Picchi, défenseur de l'Inter de 1960 à 1967 et clé de voûte du catenaccio, peut être considéré comme le premier grand libero moderne. Par la suite, Beckenbauer va réinventer le poste, et faire du numéro cinq un joueur plus porté vers l'avant et la construction du jeu, à la fois leader technique et premier relanceur de son équipe. Avec la systématisation de la défense en ligne, le libero bénéficie d'une liberté moindre et évolue comme deuxième défenseur central aux côtés du stoppeur. Si ce dernier doit avant tout s'acquitter des sales besognes et faire parler ses qualités physiques, on attend du libero qu'il brille par son aisance technique et sa qualité de passe, qu'il rassure par son placement et son sens de l'anticipation et garde son calme en toutes circonstances. Complets et polyvalents, les plus grands joueurs à ce poste sont souvent d'anciens milieux de terrain qui ont reculé d'un cran.

dimanche 12 décembre 2010

David Ginola, envers et contre tout

Il y a des injustices que le passage du temps ne suffit pas à réparer. Dans la mémoire collective nationale, le nom de David Ginola reste irrémédiablement associé au traumatisme de la défaite contre la Bulgarie de novembre 1993, qui priva la génération Papin-Cantona de la World Cup américaine. Coupable d'avoir voulu jouer le dernier ballon et victime de ses instincts d'attaquant, il balança la chique directement dans les pieds de Kremenliev sur un centre raté aux conséquences cataclysmiques. Qualifié de criminel par Gérard Houllier, le joueur parisien, bouc émissaire parfait, dut porter sur ses épaules la responsabilité de la débâcle, lui dont le but splendide avait permis aux Bleus de mener à la mi-temps contre Israël un mois plus tôt.

samedi 11 décembre 2010

Portugal-Grèce 2004: braquage à la grecque

Le Portugal ne peut pas perdre la finale de son Euro, qui doit apporter au pays son premier trophée international et effacer des mémoires le souvenir douloureux de la demie-finale brûlante perdue face à la France quatre ans auparavant. Ce 4 juillet 2004, c'est le jour de gloire tant attendu, la fin de décennies de frustration et la consécration devant son public d'une génération exceptionnelle.

dimanche 28 novembre 2010

Javier Zanetti, capitaine au long cours

Jajav.jpgvier Zanetti fait partie de ces joueurs inodyxables dont on a l'impression qu'ils ont toujours fait partie du paysage et qu'ils ne partiront jamais à la retraite. A l'Inter, les entraîneurs défilent, les stars vont et viennent, les saisons, bonnes ou mauvaises, se succèdent, et lui est toujours là, avec ses 37 printemps au compteur, ses cuisses énormes, son brushing impeccable et sa santé de fer.

samedi 27 novembre 2010

Top 10: les gauchers

Le monde du football a toujours posé un regard particulier sur les gauchers, censés être plus doués techniquement, plus créatifs, plus artistes, mais aussi plus instables et plus fantasques. Entourés d'une aura mystérieuse, on attend d'eux le coup de génie, la fulgurance, le geste sublime qui fera basculer la rencontre. Les purs gauchers sont généralement des amoureux du cuir, qu'ils aiment à caresser avec toutes les surfaces du pied, et des manieurs de ballon hors pair qui ont un sens inné du dribble et du contre-pied. Ils s'avèrent souvent également d'incroyables tireurs de coups francs. La présente liste rend hommage à ces joueurs pas comme les autres sans lesquels le jeu serait sans aucun doute plus ennuyeux et conventionnel.


jeudi 25 novembre 2010

Belgique-URSS 86: l'autre sommet

Lorsqu'on songe au Mondial mexicain, dans un de ces moments de nostalgie footballistique que connaissent parfois les enfants de la balle ronde devenus faussement adultes, on pense  immédiatement au sommet de Guadalajara entre la France et le Brésil, au penalty de Zico arrêté par Bats et aux cannes de serin d'un Fernandez ivre de joie. Ou encore à la fameuse main de Maradona, suivie de son non moins fameux slalom dans la défense anglaise.

jeudi 18 novembre 2010

Ballon d'Or revisited

Le Ballon d'Or est la récompense individuelle la plus prestigieuse et la plus convoitée, mais le choix de certains lauréats laisse parfois perplexe. Entre les très bons joueurs surcotés qui ne méritent pas de côtoyer les Beckenbauer, Di Stefano et autres Platini, les vrais cadors élus la mauvaise année, les incongruités notoires et les oubliés systématiques, on en vient à se demander si les types qui votent méritent le nom de spécialistes et sont réellement payés à regarder des matches. Pour tenter de rétablir la vérité, La Pause Cigare propose un examen approfondi du palmarès depuis 1995 et l'attribution du trophée à George Weah et décerne son Baron d'Or au plus méritant pour chaque saison, arguments à l'appui. Retour en arrière sur quinze années de choix discutables.



jeudi 11 novembre 2010

Lens-Cannes 97: peur sur Bollaert

Le 22 août 1997, Lens, futur champion de France, s'impose 3-2 au Vélodrome face à l'OM grâce à un triplé d'Anton Drobnjak et un penalty de Laurent Blanc repoussé par Warmuz. Match fondateur? Facile à dire quand on connaît la fin de l'histoire et sans doute inexact, tant la victoire à Marseille fut tout sauf un déclic et le début d'une série. Sur les trois matches suivants, les Lensois ne prennent que deux points, enchaînant deux 0-0 à domicile contre Montpellier et Nantes et une défaite 2-1 à Guingamp.

mardi 9 novembre 2010

Dennis Bergkamp, entre deux ères

bergkampBergkamp est assurément un des plus grands joueurs de la fin du vingtième siècle, qui a marqué l'histoire de l'Ajax et d'Arsenal ainsi que celle de la sélection néerlandaise au cours d'une carrière professionnelle longue de presque vingt ans. Attaquant à l'élégance rare, d'une exceptionnelle finesse technique et d'un sang froid redoutable dans la surface de réparation, Bergkamp savait à peu près tout faire dans les trente mètres adverses.

samedi 6 novembre 2010

Lucien Muller, l'ombre de Kopa

Lucien Muller fut un des premiers joueurs français à réussir à l'étranger, mais il eut le malheur de toujours passer derrière Kopa, qui évoulait dans un registre très similaire au sien, et de ne pas participer à la Coupe du Monde 1958, qui valut au "Napoléon du football" ainsi qu'à Fontaine ou Piantoni de rentrer dans les livres d'histoire.

samedi 30 octobre 2010

Monaco-Bordeaux 86: une musette record

http://www.super-servette.ch/div/Halloffame/monaco-genghini.jpgLe 18 janvier 1986, les Bordelais d'Aimé Jacquet, champions de France en titre, ne font pas franchement les malins lorsqu'ils posent les crampons sur la pelouse du Stade Louis II. Ils n'ont gagné qu'un seul de leurs cinq matches avant la trêve face à Toulon et viennent de battre péniblement Nancy sur un score minimal à Lescure. Pendant ce temps-là, le Paris Saint Germain de Susic, Fernandez et Rocheteau imprime un rythme d'enfer et n'a toujours pas perdu le moindre match après 26 journées.

jeudi 28 octobre 2010

Mario Jardel, buteur XXL

Mario Jardel, serial buteur brésilien à son sommet il y a une petite dizaine d'années, paiera sans doute toujours le fait de n'avoir évolué que dans des championnats européens dits mineurs (Portugal et Turquie) et de n'avoir jamais signé pour un des grands clubs italiens, français ou espagnols qui lui faisaient les yeux doux à l'époque. Du coup, les statistiques incroyables de ce joueur qui fut pendant une paire d'années un des goleadors les plus prolifiques et réguliers du Vieux Continent seront toujours dévaluées et considérées avec un certain mépris par les spécialistes du ballon rond.

mercredi 27 octobre 2010

Les biancorossonerazzurri

En rhttp://www.passion-acmilan.com/wp-content/uploads/2010/09/Milan-Auxerre-Ibra.jpgejoignant le Milan AC l'été dernier après un passage mi figue-mi jemenfoutiste au Barça, Zlatan Ibrahimovic est devenu le sixième joueur (d'après nos minutieuses et geekissimes recherches, n'hésitez pas à nous écrire si vous avez assez de temps pour en dénicher d'autres) à porter les couleurs des trois clubs italiens majeurs en termes de palmarès et historiques rivaux: le Milan AC, l'Inter et la Juventus. Les trois meilleurs ennemis, qui exercent une domination presque sans partage sur le football italien, totalisent 47 titres nationaux et 12 victoires dans la grande Coupe d'Europe depuis la guerre. Passage en revue de six types qui ne se sont pas fait que des amis en Italie.

mardi 26 octobre 2010

MU-Real 2000: road to Paris

Les grandes affiches sont parfois décevantes, mais il faut croire que les confrontations entre les deux géants du football européen que sont le Real Madrid et Manchester United sont programmées pour offrir un spectacle hors normes. En 1968, l'année du premier sacre de United en Coupe des Clubs Champions, les Red Devils de Best arrachent leur place en finale en allant chercher un homérique 3-3 à Bernabeu après avoir été menés 2-0.

Thuram, un moment d'égarement

A lthuram.jpga mi-temps de la demie-finale de la Coupe du Monde 1998 entre la France et la Croatie, le score est encore nul et vierge, et la menace rouge et blanche plane sur le Stade de France. La France souhaitait sans doute une revanche contre l'Allemagne, mais les Croates, qui ont balayé la Mannschaft en quarts, sont infiniment plus dangereux.

dimanche 24 octobre 2010

Steve McManaman, de Bootle à Madrid

macca.jpegAvec ses cannes de serin, sa silhouette gracile et sa chevelure longue et bouclée, Steve McManaman, représentant anachronique d'un football d'une autre époque, semblait destiné à se faire démolir semaine après semaine par les brutes du championnat anglais, pas franchement prêts à se faire ridiculiser pour sa gueule d'ange. Mais le gamin de Bootle, un des quartiers les plus pauvres de Liverpool, même s'il ne roulait pas des épaules et flottait dans son maillot, était un dur à cuire qui n'avait pas peur de se frotter aux lads et allait en faire voir de toutes les couleurs (essentiellement du rouge) aux défenseurs du Royaume et d'ailleurs.