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vendredi 9 août 2013

Ligue 1: dix joueurs à suivre



Vincent Aboubakar (Lorient, attaquant, 21 ans, Cameroun) 


Les dirigeants valenciennois ont choisi de ne pas proposer de nouveau contrat à Aboubakar au terme d'une saison où l'attaquant camerounais n'a pas confirmé les espoirs placés en lui. Appelé pour la première fois en sélection à 18 ans et retenu pour le Mondial 2010, il avait signé un exercice 2011-2012 prometteur (six buts) avant de retomber dans l'anonymat (deux réalisations seulement en 2012-2013). Lorient, club sain et familial qui a permis a de nombreux joueurs de rebondir, pourrait permettre à Aboubakar, dont les qualités intrinsèques ne sont pas en cause, de se refaire une santé. Il devrait commencer la saison sur le banc mais semble avoir une belle carte à jouer, surtout si les blessures continuent de pourrir la vie de Traoré et si Aliadière cédait aux sirènes lyonnaises. Très puissant mais plus que perfectible sur le plan technique, Aboubakar dispose d'une jolie marge de progression et devrait bénéficier des bienfaits de l'école lorientaise. Gourcuff croit en lui, et le monsieur s'est rarement trompé.



mercredi 24 juillet 2013

Parme, ex-star des nineties

Les années 90 restent une sorte d'âge d'or pour le Calcio, où évoluent alors les plus grands joueurs de la planète et dont les clubs collectionnent les trophées européens: entre 1990 et 1999, six équipes italiennes remportent un total de 18 titres dans les trois compétitions continentales. Un club, aujourd'hui rentré dans le rang, contribue à cette razzia en s'adjugeant une Coupe des Coupes en 1993 et deux Coupes UEFA en 1995 et 1999: le Parme AC, jamais sacré champion d'Italie malgré une belle régularité tout au long de la décennie (les Parmesans terminent sept fois dans les cinq premiers et deux fois sur le podium) et un recrutement haut de gamme rendu possible par la puissance financière de la Parmalat, géant de l'industrie agro-alimentaire qui investit massivement dans le football avant de sombrer dans la faillite et le scandale. Sorti des profondeurs de la Serie B par son géant de sponsor qui fait rapidement de Parme l'une des plus belles machines à gagner du continent, le club paiera de son existence le prix de son éphémère réussite.

lundi 8 juillet 2013

Allemagne 2002: au bout de l'absurde

A l'heure d'attaquer son Mondial 2002, la Mannschaft traverse l'une des plus mauvaises passes de son histoire. Quatre ans plus tôt en France, elle s'était faite littéralement humilier en quart de finale par la Croatie (0-3), un adversaire joueur et sans complexes qui lui avait infligé sa plus lourde défaite en Coupe du Monde depuis 1954. Lors de l'Euro 2000, battue par l'Angleterre et le Portugal, l'Allemagne termine dernière de son groupe avec un petit point arraché à la Roumanie. Enfin, quelques mois avant le rendez-vous asiatique, elle connaît à Munich une défaite historique face au meilleur ennemi anglais (1-5) dans le cadre des éliminatoires.

Logiquement, la Mannschaft, triple championne du monde, ne fait pour une fois pas partie des principaux favoris du tournoi, parmi lesquels se trouvent fréquemment cités la France, l'Argentine et le Brésil et, un cran en-dessous, l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre et le Portugal. Elle va pourtant profiter de circonstances très favorables (groupe tranquille, hécatombe ahurissante au premier tour, bienveillance arbitrale vis-à-vis de la Corée du Sud face à l'Italie et l'Espagne) pour se hisser jusqu'en finale, ratant de peu le parfait hold-up.

dimanche 7 juillet 2013

Leeds-La Corogne 2001: une demie pour le gang

Moins habituée à faire la une des journaux que les grosses cylindrées de Premier League, l'équipe de Leeds United, huit ans après avoir révélé Cantona à l'Angleterre, bouscule à nouveau la hiérarchie en se classant troisième du championnat devant Liverpool et Chelsea. Les joueurs du toujours impeccable David O'Leary, également demi-finalistes en Coupe UEFA (ils sont éliminés par le futur vainqueur Galatasaray après avoir sorti le Spartak et la Roma), permettent au club de jouer dans la cour des grands et de se qualifier pour la Champions League.

vendredi 5 juillet 2013

Monaco-Real 2004: le point d'orgue

Lors de la saison 2003-2004, l'AS Monaco signe un parcours extraordinaire en Champions League et devient la troisième équipe française à se hisser jusqu'à la finale de la grande Coupe d'Europe après Saint-Etienne et l'Olympique de Marseille. Les hommes de Didier Deschamps, que personne ne voyait à pareille fête, créent la surprise et se taillent une route jusqu'à Gelsenkirchen à grands coups d'exploits (victoire à Eindhoven et un retentissant 8-3 contre La Corogne en poule, deux matches superbes pour sortir Chelsea en demi-finale), dont le plus mémorable reste à coup sûr l'élimination du Real Madrid de Zidane, Ronaldo et cie. Les clubs français ont pris l'habitude de sortir des matches de dingues au stade des quarts de finale (Saint Etienne-Dinamo Kiev 1976, OM-Milan AC 1991, PSG-Real Madrid 1993, Bordeaux-Milan AC 1996), et la rencontre du 6 avril 2004 s'inscrit dans cette grande lignée.

mardi 2 juillet 2013

Top 10: duos d'attaque

Gullit-Van Basten (Milan AC 1987-1993, Pays-Bas 1983-1992)

Tous deux lauréats du Ballon d'Or, ces deux joyaux du football néerlandais ont, en compagnie d'un troisième larron nommé Frank Rijkaard, permis à la sélection orange et au Milan AC de dominer l'Europe à la fin des années 80. Réunis sous le maillot rossonero en 1987, le rasta surinamien, révélé au PSV, et l'aristocrate des surfaces, produit de l'Ajax, remportent deux fois consécutivement la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et 1990 et trois Scudetti en 1988, 1992 et 1993. Si Gullit, qui évolue légèrement en retrait de son partenaire, marque en moyenne deux fois moins que le grand Marco (120 buts pour Van Basten avec le Milan AC, 60 pour Gullit), l'entente et la complicité technique entre les deux joueurs fait merveille.
Indétrônables leaders d'attaque de leur sélection pendant une décennie, Ruud Gullit (66 sélections, 17 buts) et Marco Van Basten (58 sélections, 24 buts) furent les principaux artisans de ce qui reste à ce jour le seul titre jamais gagné par les Pays-Bas, l'Euro 88 en Allemagne, succès historique parachevé par une reprise de légende signée de l'avant-centre hollandais en finale face à l'URSS. La seule Coupe du Monde qu'ils disputèrent ensemble en 1990 se solda par une élimination en huitième de finale contre l'Allemagne. Evidemment.



jeudi 27 juin 2013

Ruud van Nistelrooy, la balle au fond

Aussi surprenant que cela puisse paraître quand on connaît la suite pour le moins prolifique du parcours du buteur néerlandais, c'est en tant que milieu de terrain que Ruud van Nistelrooy débute sa carrière professionnelle en seconde division, sous le maillot de Den Bosch. Une fois replacé en pointe, le bonhomme fait preuve d'une efficacité et d'un sens inné du but qui le propulseront parmi les tout meilleurs attaquants des années 2000.

Ses qualités de finisseur lui vaudront de terminer meilleur réalisateur de trois championnats différents, d'occuper à ce jour la troisième place du classement des buteurs de l'histoire de la Champions League derrière Raul et Messi (56 buts en 81 matches) et de se hisser sur le podium des planteurs de pions de la sélection néerlandaise malgré une histoire plutôt compliquée avec le maillot orange.

dimanche 9 juin 2013

Inter-Arsenal 2003: Henry superstar

Arsenal, régulièrement présent en Champions League depuis l'arrivée sur le banc de Wenger en 1996, n'a pas l'habitude de prendre la porte au premier tour. Pourtant, en ce jour du 25 novembre 2003, la menace d'élimination est bien réelle pour les Gunners, qui n'ont pris qu'un point en trois rencontres face à leurs adversaires du groupe (Lokomotiv Moscou, Inter Milan et Dinamo Kiev) et doivent obligatoirement l'emporter à Giuseppe Meazza pour s'ouvrir la porte des huitièmes.  

Pour ce match capital, le manager français se voit privé de quatre titulaires réguliers, à savoir Vieira, Keown, Wiltord et Lauren: pas franchement rassurant à l'heure d'affronter une équipe de l'Inter qui avait parfaitement maîtrisé le match aller et éteint Highbury en une mi-temps (victoire 3-0 grâce à des buts signés Cruz, Van der Meyde et Martins).

mercredi 15 mai 2013

Leverkusen-Nantes 95: scénario catastrophe

A trois rudmois du terme du championnat et à l'heure d'aborder les quarts de finale de la Coupe UEFA, le FC Nantes s'est déjà quasiment assuré le titre. Tranquille leader avec une marge confortable sur un PSG qu'il a corrigé au Parc en janvier, les joueurs de Suaudeau n'ont pas connu la défaite et régalent spectateurs et observateurs par la géométrie enchanteresse de leur jeu collectif, fondé sur le mouvement et la disponibilité. Même si quelques cadors restent en course dans la compétition (Parme, Juventus, Lazio, Dortmund), il n'est guère aberrant d'estimer que le futur champion de France, bardé de certitudes et en pleine confiance, peut faire mieux que tirer son épingle du jeu sur la scène européenne et, pourquoi pas, devenir la première équipe française à s'adjuger l'UEFA.

mercredi 1 mai 2013

Raùl, exemplaire unique

raul.jpgCherchez l'intrus dans la liste suivante: Sammer, Weah, Rivaldo, Raúl, Figo, Cannavaro. Nul besoin d'être conférencier en histoire du football contemporain ou de s'appeler Robert Pirès (le meilleur consultant jamais vu sur un plateau de télévision) pour savoir que le joueur espagnol, contrairement aux cinq autres nommés, n'a jamais été élu Ballon d'Or, ce qui constitue, disons-le tout net, une aberration manifeste. 

Même s'il convient de ne pas accorder trop d'importance à une récompense individuelle sur laquelle certains choix discutables ont à plusieurs reprises jeté le discrédit, si un joueur méritait de succéder à Luis Suarez, distingué en 1960, c'est bien Raúl Gonzalez Blanco, sans doute le meilleur attaquant que l'Espagne ait jamais produit, devant les Butragueno, Morientes et Villa. En seize saisons au Real Madrid, Raúl a planté 230 buts en Liga (soit une moyenne supérieure à 14 pions) et signé huit exercices à plus de quinze pions, avec une pointe à 25 unités en 1998-99.

lundi 15 avril 2013

Top 10: attaquants africains en France

Si quelques défenseurs issus du même continent se sont illustrés en première division, l'Afrique a toujours été une grande pourvoyeuse de talents offensifs pour le championnat de France. Nombre d'attaquants africains ont émerveillé le football hexagonal par leur vitesse, leur sens du dribble, leur puissance physique ou  leur adresse devant les cages. Certains ont connu la réussite dans d'autres championnats par la suite, d'autres ont fait l'intégralité de leur carrière dans des clubs plus ou moins prestigieux de Division 1 (aujourd'hui un Bocandé signerait un gros contrat en Premier League avec son titre de meilleur buteur), mais tous ont marqué les mémoires d'une manière ou d'une autre. Nous avons choisi ici de ne considérer que les joueurs issus de l'Afrique subsaharienne (il faudrait consacrer une sélection de ce genre aux grands attaquants maghrébins qui ont joué en France) et d'éliminer d'emblée les buteurs toujours en activité, parmi lesquels Didier Drogba, Mamadou Niang, Gervinho ou John Utaka, ainsi que ceux qui bénéficient de la double nationalité, comme Roger Boli, franco-ivoirien, ou Frédéric Kanouté, franco-malien. On notera l'absence d'Ibrahima Bakayoko et Mamadou Samassa, que nous gardons sous le coude pour d'autres papiers.

vendredi 22 mars 2013

Alessandro Nesta, le fuoriclasse

nesta.jpegAlors que le football italien traîne une réputation de rugosité et de vice, il a su produire des défenseurs incroyablement classieux et élégants, parmi lesquels Scirea, Baresi, Maldini, Costacurta et le surdoué des pelouses que fut Alessandro Nesta. Comme son aîné et mentor Paolo Maldini, Nesta fait partie de ces joueurs qui ont dès le départ quelques longueurs d'avance sur les autres: belle gueule, allure impeccable, physique d'Apollon, charisme naturel.

dimanche 24 février 2013

Larqué, le foot à papa

lar5.jpgNous avons déjà eu l'occasion sur la présente gazette de dénoncer (eh oui attention on dénonce ici, c'est comme chez Bourdin mais moi aussi je paie mes impôts monsieur) les prises de position pour le moins farfelues du sieur Jean-Michel Larqué, notamment lorsqu'il s'en était pris à Karim Benzema, sans doute pas l'unique responsable de la misère offensive des Bleus.

vendredi 15 février 2013

Rai, le Brésil sobre

raibre.jpg Le 4 décembre 2011, la planète football pleurait la mort de Socrates, à la fois l'un des plus beaux joueurs à avoir jamais porté le maillot auriverde et un meneur d'hommes doté d'un charisme et d'une intelligence rares. Ce jour-là, un homme éprouvait sans doute plus de peine que tous les Brésiliens réunis: Rai Souza Vieira de Oliveira, demi-frère cadet de l'ancien capitaine de la Seleçao, qui a moins marqué l'histoire du jeu que son exceptionnel aîné mais connut une carrière exemplaire sous les couleurs de Sao Paulo et du PSG. 

mercredi 23 janvier 2013

Gabriel Batistuta, l'homme-but

bati.jpegCertains attaquants, comme Pippo Inzaghi, Gerd Müller ou David Trézéguet, brillent par leur capacité à finir le boulot dans la surface de réparation, dans toutes les positions et situations imaginables. D'autres, comme Lionel Messi, Thierry Henry ou Ronaldo, possèdent un coup de rein et un pouvoir d'accélération hors du commun qui font exploser les défenses adverses. Une autre catégorie concerne celle des artistes absolus qui peuvent faire basculer un match sur un coup de patte génial (Bergkamp, Romario, Del Piero par exemple), contrairement aux déménageurs qui misent avant tout sur leur puissance physique et leur aptitudes dans le domaine aérien (Vieri, Jardel, Bierhoff).

jeudi 10 janvier 2013

Valence-Lazio 2000: l'ogre mangé

valaz.jpegLe FC Valence de Mendieta et compagnie, qui se qualifia pour deux finales consécutives de Champions League et remporta la Liga en 2002, fut assurément l'une des équipes les plus impressionnantes et compétitives d'Europe au début des années 2000. Solide, accrocheuse, disciplinée, l'équipe d'Hector Cuper (qui quitta le club en 2001 pour l'Inter et fut remplacé par Rafael Benitez) ne faisait guère rêver les foules mais possédait suffisamment d'intelligence, de grinta et de science tactique pour poser les pires problèmes à n'importe quel adversaire.

mercredi 2 janvier 2013

Top 10: les inusables

rog.jpgAujourd'hui, il est de bon ton de considérer qu'un joueur n'a plus rien à faire sur un terrain au-delà de trente ans, même si les Malbranque (33 ans), Totti (36 ans), Scholes (38 ans) et autres Pirlo (33 ans) prouvent semaine après semaine que la technique, le flair et l'intelligence de jeu peuvent avantageusement remplacer les guibolles, tandis que beaucoup (trop) de sprinteurs des pelouses démontrent que ce ne sont pas les cannes qui font le beau joueur. Dans cette sélection, LPC rend hommage à dix monstres de longévité qui ont frisé ou dépassé les quarante berges avec les crampons aux pieds et ont jusqu'au bout fait preuve d'une envie et d'une soif de vaincre de jeunot, le plus souvent alliée à un professionnalisme et une mentalité exemplaires. Deux précisions utiles avant de vous laisser en compagnie des dix lauréats du prix de l'inoxydabilité: nous avons d'emblée choisi d'écarter les gardiens de but (notamment Zoff, Jennings, Shilton ou encore Ettori) car sans vouloir minimiser leurs mérites, les spécificités du poste font que nombre de portiers continuent de défendre leur cage à trente-cinq ans ou plus. Ne figurent pas non plus dans la liste Paolo Maldini, Cafu et Javier Zanetti, trois joueurs légendaires à qui nous avons consacré un papier par ailleurs (à tout seigneur tout honneur) mais qui auraient évidemment toute leur place ici.


jeudi 27 décembre 2012

Le bilan 2012

leo.jpgA la fin de l'année, tous les journaux, magazines et blogs sont pris d'une envie soudaine de faire des classements en tous genres, d'attribuer des récompenses, de dresser des listes, en un mot de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur comme pour tenter de contrôler et ralentir le temps, de tenir encore entre ses doigts une autre année qui s'échappe. Comme disait Pierre de Ronsard, grand supporter du Tours FC devant l'éternel: "Le temps s'en va, le temps s'en va, madame; Las, le temps non, mais nous nous en allons".

samedi 15 décembre 2012

Michael Ballack, le titan teuton

micha.jpgOn a parfaitement le droit de ne pas aimer Michael Ballack (le joueur préféré de Jean-Charles Sabatier derrière Carsten Ramelow), de considérer qu'il n'incarne pas exactement le romantisme footballistique et n'appartient pas à la caste des artistes du ballon rond, mais il reste indéniable qu'il fait partie des tout meilleurs milieux de terrain que l'Allemagne ait jamais produits.

jeudi 13 décembre 2012

La France et les artistes

canto.jpgAlors que Cantona et Ginola, qui n'en finissaient plus d'enchanter l'Angleterre, se virent privés d'un Euro sur la terre de leurs exploits, Mickaël Madar fut retenu par Aimé Jacquet pour le tournoi: la suite de l'histoire donne raison au sélectionneur, mais le choix en dit long sur les rapports compliqués qu'entretient la France avec ses enfants prodiges.

mercredi 21 novembre 2012

Riquelme, le playmaker

riquelmePour diverses raisons, Juan Roman Riquelme n'a pas fait la carrière que son immense talent lui promettait. Idole des fans de Boca Juniors, club où il jouit d'un statut quasi-divin, il possédait assez de qualités pour s'imposer comme le patron d'un grand club européen, mais son passage au Barça se solda par un échec, la faute à Van Gaal et à un mental et une implication pas toujours à la hauteur de son génie. Riquelme a toujours traîné une réputation de dilettante brillant, d'artiste fragile, et, disons-le tout net, de cinglé notoire, qui lui a valu de sérieux soucis relationnels avec ses entraîneurs et sélectionneurs et l'a privé de plusieurs rendez-vous majeurs.

samedi 20 octobre 2012

Benzema, tireur isolé

benz3.jpgRécemment, sur une radio de grande écoute essentiellement consacrée à la chose sportive, un ancien joueur des Verts reconverti dans le commentaire catastrophiste expliquait avec autant d'aplomb que d'incompétence que, selon lui, Karim Benzema n'était pas un buteur. Sur le ton péremptoire qui caractérise les prises de position les plus absurdes et indéfendables, Captain Démago envoyait de la statistique à la pelle, rappelant que l'attaquant du Real Madrid n'avait pas planté pendant l'Euro et restait sur huit matches sans marquer sous le maillot bleu.

jeudi 18 octobre 2012

Roumanie-France 95: le premier pas

djorL'équipe de France d'Aimé Jacquet se trouve dans une situation comptable des plus inconfortables à l'heure de défier la bande à Hagi sur sa pelouse de Bucarest. Après avoir collectionné les matches nuls contre des adversaires a priori prenables (Slovaquie, Pologne, Israël), faute notamment à une inefficacité chronique, elle se trouve dans l'obligation de l'emporter en Roumanie pour préserver ses chances de qualification pour l'Euro anglais. Une pression maximale pèse sur les épaules des Bleus, très critiqués dans les médias et encore traumatisés par le cauchemar bulgare, et la tâche qui les attend s'annonce redoutable.

samedi 13 octobre 2012

Jari Litmanen, le Finlandais volant

Vainqueur puis finaliste de la Champions League avec l'Ajax Amsterdam au milieu des années 90, Jari Litmanen aurait pu se voir décerner le Ballon d'Or, qu'il méritait largement autant que Weah ou Sammer. Au-dessus du lot techniquement, efficace dans les dix-huit mètres adverses et tourné vers le collectif (mentalité made in Ajax oblige), Litmanen n'était ni un véritable avant-centre ni un meneur de jeu, mais aimait évoluer entre le milieu et l'attaque et faire parler son flair et son sens du jeu. S'il marquait beaucoup, il savait faire bonne usage de la chique et ne tirait jamais la couverture à lui, ce qui l'a peut être desservi à l'heure des votes pour l'attribution des récompenses individuelles.

mardi 2 octobre 2012

Sol Campbell, l'intimidateur

Pilier de la défense anglaise pendant dix ans, Sol Campbell, comme Thuram et Stam, autres nettoyeurs de surfaces de l'époque, correspond parfaitement à l'idée que l'on peut se faire du stoppeur de haut niveau: athlétique, physiquement intimidant, monstrueux dans les duels, performant dans le jeu aérien, tacleur redoutable. Avec lui, l'entraîneur savait que l'avant-centre adverse n'aurait pas la partie facile et que les tâches défensives seraient assurées avec sérieux, et qu'il ne restait plus qu'à l'associer à un libero plus à l'aise balle au pied et dans la relance pour former une paire axiale complémentaire.

jeudi 27 septembre 2012

Angleterre-Argentine 98: coup de chaud sur Geoffroy

owen.jpgNul besoin de revenir sur la rivalité exacerbée entre l'Angleterre et l'Argentine, nourrie par la guerre des Malouines, et des épisodes heureusement moins meurtriers comme la célèbrissime main de Maradona en 1986. A l'image de l'antagonisme qui existe entre la France et l'Allemagne pour des raisons autant historiques que sportives, les duels entre les deux nations ont toujours senti la poudre et atteint des sommets dans l'intensité et la dramaturgie. Le huitième de finale disputé à Geoffroy-Guichard le 30 juin 1998, resté dans toutes les mémoires comme le plus grand match du Mondial français (même si la demi-finale entre le Brésil et les Pays-Bas fut de toute beauté), ne fait pas exception à la règle.

samedi 22 septembre 2012

Etoile Rouge de Belgrade 91: du talent à revendre

prosi.jpgAvant la refonte de la C1 en 1992 et l'arrêt Bosman de 1995, certains clubs d'Europe de l'Est parvenaient à tirer leur épingle du jeu dans les compétitions européennes et à faire la nique aux grosses cylindrées occidentales. En 1986, le Steaua Bucarest de Duckadam, Balint et Lacatus, s'offre le scalp du Barça en finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions à Séville. Trois ans plus tard, le club roumain accède à nouveau à la finale grâce à l'émergence de jeunes joueurs comme Dan Petrescu et Gheorghe Hagi.

jeudi 13 septembre 2012

Davor Suker, en rouge et blanc

Joueur au parcours assez particulier, Davor Suker, qui fut l'un des attaquants les plus efficaces de sa génération, a davantage marqué les esprits par ses performances sous le maillot croate que sous ceux des divers clubs qu'il a fréquentés. Sur le plan statistique, il n'a réussi qu'une seule grande saison dans une grande équipe, à savoir celle qui suivit l'Euro 96, lors de laquelle il planta un paquet de pions pour le Real Madrid. Vainqueur de la Champions League en 1998, il ne joue que quelques minutes de la finale contre la Juventus, se faisant voler la vedette par son compère d'attaque Pedrag Mijatovic, unique buteur de la rencontre.

dimanche 2 septembre 2012

Top 10: les oubliés des Bleus

cave.jpgNous avions consacré il y a quelques temps un papier à ce que nous avions appelé "les Bleus improbables", c'est-à-dire à ces tâcherons quelconques qui n'auraient jamais dû avoir l'honneur de revêtir la tunique bleue frappée du coq. Article-miroir, celui-ci s'arrête sur dix excellents joueurs qui, pour des raisons diverses et variées (forte concurrence au poste, Raymond Domenech, manque de médiatisation du club entre autres), n'ont jamais porté le maillot de l'équipe de France, ne serait-ce que pour un match amical en bois. On ne peut guère dire qu'il s'agisse là d'un scandale manifeste pour les types concernés, mais il est certain que tous auraient mérité leur chance à un moment ou à un autre, d'autant que les heureux élus sélectionnés à leur place furent loin d'être toujours indispensables. Sur les dix joueurs retenus ici (ils l'auront été au moins une fois), trois sont encore en activité mais ne fouleront certainement jamais les terrains de Clairefontaine. Pour les autres, le train est déjà passé, sans nécessairement d'ailleurs qu'ils en conçoivent une grande amertume. Ils font partie de ces joueurs à qui la sélection s'est toujours refusée, sans qu'il soit forcément possible d'expliquer pourquoi.


dimanche 26 août 2012

Top 10: les fidèles

mcdermottDaniele de Rossi, qui vient de décliner une offre mirobolante de City, a un jour déclaré qu'il regrettait n'avoir qu'une seule carrière à offrir à la Roma. Légendes locales, figures emblématiques, véritables monuments pour certains, ces joueurs n'ont tout comme lui porté qu'un seul maillot et occupent tous une place à part dans l'histoire de leur club. Certains ont tout gagné, d'autres ont lutté des années sans glaner le moindre trophée, mais au-delà du palmarès et des distinctions individuelles, ils ont su gagner le respect de tous par leur loyauté sans failles, leur longévité au plus haut niveau et une forme de dévouement devenue plus que rare par les temps qui courent. Viscéralement attachés à leur club, indéboulonnables, on ne les imaginait pas sous d'autres couleurs et ils ne faisaient guère les choux gras de la rubrique transferts. Trois critères ont été retenus en vue d'établir la présente sélection: les mastodontes les plus évidents (Franco Baresi, Paolo Maldini, Beppe Bergomi, Sepp Maier, Gary Neville entre autres), qui font parfois l'objet d'articles dans d'autres catégories, ont été écartés d'emblée, les gaziers retenus sont tous à la retraite (ce qui explique les absences de barons comme Xavi, Gerrard, Casillas, Scholes, Totti, Giggs ou encore Anthony Deroin) mais assez jeunes pour que votre serviteur ait pu les voir jouer. Le prix spécial du jury revient au dénommé John McDermott, qui a porté vingt saisons durant le maillot de Grimsby Town, entre 1987 et 2007, et qui méritait que son portrait apparaisse ci-contre.

mardi 5 juin 2012

Fernando Hierro, l'indéboulonnable

Lorsque l'on évoque les meilleurs joueurs espagnols de ces vingt dernières années (pour la simple et bonne raison que l'on a que ça à faire en attendant l'apocalypse qui ne saurait désormais tarder), les noms de Raul, Xavi ou de Luis Enrique viennent plus naturellement à l'esprit que celui de Fernando Hierro. Pourtant, ce joueur au profil atypique fut pendant près de quinze ans l'un des piliers du Real Madrid, avec lequel il s'est forgé un palmarès long comme le bras, et de la sélection nationale.

vendredi 11 mai 2012

Luis Enrique, cent pour cent Liga

Luis Enrique, comme Raul, Morientes ou Hierro, appartient à cette remarquable génération de joueurs ibériques qui aurait sans douté mérité d'offrir à l'Espagne son premier titre international. Chacune des trois Coupes du Monde qu'il a disputées se sont terminées de façon douloureuse. En 1994, en quart de finale de la World Cup américaine, il reçut un violent coup de coude du très oubliable Mauro Tassotti et perdit un demi-litre de sang, et accessoirement le match. En 1998, la sélection espagnole se fit sortir dès le premier tour, à cause notamment d'une boulette mémorable de Zubizarreta contre le Nigeria. Enfin, en 2002, alors qu'elle semblait armée pour aller au bout, l'équipe de Camacho fut victime d'un arbitrage maison qui permit à la Corée du Sud de se qualifier.

mardi 1 mai 2012

Juve-MU 99: avant Barcelone

roy2.jpgTous les footophiles se souviennent évidemment du fameux match du Camp Nou en 1999 et des deux pions signés Solskjaer et Sheringham dans les arrêts de jeu contre le Bayern. On tend à oublier que la qualification de Manchester United pour la finale se fit dans des conditions presque aussi incroyables sur le terrain de la Juventus. A l'aller à Old Trafford, les Mancuniens ont concédé le nul, Giggs répondant...dans les arrêts de jeu à Conte, déjà auteur d'un pion décisif contre l'Olympiakos au tour précédent. L'affaire semble donc mal engagée à l'heure d'aller défier chez elle une équipe italienne d'une impressionnante régularité sur la scène européenne et qui souhaite effacer ses deux échecs consécutifs en finale face à Dortmund puis au Real.

vendredi 27 avril 2012

Edwin Van der Sar, le faux timide

Jusqu'au bout de son immense carrière, à laquelle il mit un terme à quarante berges et des poussières après une défaite en finale européenne contre le Barça en mai 2011, Edwin van der Sar aura eu l'air d'un adolescent dégingandé. A un poste où la coordination est aussi essentielle que derrière une batterie, il donnait le sentiment de ne pas toujours savoir que faire d'un corps trop long et de membres démesurés. En dehors de sa taille, rien a priori n'impressionnait chez le portier hollandais, grande tige que le moindre choc semblait devoir briser.

vendredi 13 avril 2012

Top 10: gardiens étrangers en France

On parrunje2.jpgle beaucoup depuis le début de la saison des prestations de Salvatore Sirigu, l'excellent gardien italien du PSG, et de celles de Guillermo Ochoa, l'international mexicain d'Ajaccio. La France ayant toujours produit d'excellents portiers, les clubs ne ressentent pas nécessairement le besoin d'aller voir ailleurs, comme ils peuvent le faire pour les joueurs de champ. Depuis le début de l'ère professionnelle, les cadors de l'hexagone ont presque exclusivement aligné des derniers remparts du cru, de Joël Bats à Fabien Barthez en passant par Bernard Lama, Jean-Luc Ettori ou Mickaël Landreau. Pourtant, quelques gardiens étrangers ont marqué l'histoire du championnat et ont réussi d'une manière ou d'une autre à laisser une trace, par leur niveau de performance, leur régularité, leur excentricité parfois.Venus d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Europe de l'Est, ils sont parvenus à faire leur trou dans un pays ou la densité et le niveau général au poste n'ont pas d'équivalent sur le continent, exception faite peut-être de l'Italie.

mercredi 11 avril 2012

Pays Bas-Italie 2000: une histoire de pénos

toldo.jpegAvec la France, championne du monde en titre et mieux armée encore que deux ans auparavant, les Pays-Bas, co-organisateurs du tournoi, font figure de grands favoris de cet Euro 2000. Depuis le sacre européen de l'Ajax en 1995, un titre international semble promis à cette génération exceptionnelle, qui reste sur deux cruelles éliminations aux tirs aux buts en phase finale. En 1996, au bout de l'ennui, c'est un gamin nommé Seedorf qui échoue face à Lama en quart de finale de l'Euro anglais à Liverpool. Deux ans plus tard, au Vélodrome, au terme d'un match haletant, les Oranje, bien que collectivement supérieurs au Brésil, subissent la loi de Taffarel, qui enterre leurs rêves de finale.

jeudi 5 avril 2012

Hristo Stoichkov, comédien-buteur

stoichkov.jpgSans doute le plus grand joueur de l'histoire du football bulgare, Hristo Stoichkov reste également dans les mémoires pour ses écarts sur le terrain, ses coups de gueule, ses provocations, ses simulations et son attitude parfois odieuse. Mi-génie, mi-tête de lard, pour ne pas dire autre chose, il fut un personnage majeur et ô combien théâtral (le bonhomme possédait d'indéniables dons de comédien) des années 90, dans lesquelles il mit un peu de folie et d'excentricité. Seul Johan Cruyff sut s'accomoder du caractère bouillant de cette diva des pelouses capable de planter un pion décisif et de prendre un rouge dans la minute suivante.

vendredi 9 mars 2012

Alan Shearer, la machine à marquer

shearer.jpegD'un point de vue esthétique, Alan Shearer était un joueur relativement laid à voir évoluer: plutôt du genre rugueux à l'ancienne et accrocheur façon fighting spirit, il savait jouer des coudes et des épaules, pour ne pas dire d'autre chose, allumait des gros pétrons de soudard et posait des coups de boule à faire pâlir Depardieu. Il n'avait ni l'élégance d'un Bergkamp, ni la classe naturelle d'un Henry, ni la filouterie d'un Van Nistelrooy, et il ne fallait pas attendre de lui qu'il enroule son adversaire d'un contrôle orienté dos au but ou qu'il trouve un partenaire d'une subtile passe de l'extérieur entre deux défenseurs. Shearer ne savait faire qu'une chose sur un terrain: marquer des buts.

dimanche 26 février 2012

Liverpool-Olympiakos 2004: Gerrard, ce héros

gerrard.jpgA l'heure d'aborder son dernier match de la phase de poules à domicile face à l'Olympiakos, les Reds se trouvent dans une position pour le moins incertaine et inconfortable. Avec seulement sept points pris en cinq matches, ils sont devancés par leurs adversaires du jour (10 pts) et l'AS Monaco (9 pts), finaliste de l'édition précédente. Dans le cas d'une victoire des Monégasques au Riazor contre La Corogne, Liverpool doit s'imposer 1-0 pour se qualifier, ou si les Grecs marquent, par au moins deux buts d'écart (comme le dit Paul Doyle dans sa présentation du match sur le site du Guardian, "2-1 or 14365-14364 would be no good"). Si les joueurs de Benitez s'imposent par trois buts ou plus, ils donnent un fameux coup de pouce à ceux de Deschamps, à qui un résultat nul en Galice suffirait alors pour passer.

vendredi 10 février 2012

Pavel Nedved, l'homme à tout faire

nedved Assurément l'un des tout meilleurs milieux de terrain de ces vingt dernières années, Pavel Nedved appartient à cette catégorie rare de joueurs ultra-polyvalents qui semblent faits pour le football et maîtrisent tous les aspects du jeu. Il promenait son gabarit ramassé et sa très reconnaissable tignasse blonde aux quatre coins du terrain et faisait montre d'une activité et d'un volume de jeu impressionnants, où se mêlaient engagement et lucidité, combativité et finesse.

mercredi 25 janvier 2012

Top 10: gâchis du foot français

Nombre gravelainemontpellier.JPGde bons joueurs s'égarent en chemin, nombre de trajectoires annoncées brillantes se perdent dans l'échec et l'anonymat, et la proportion de talents gâchés n'a fait qu'augmenter avec l'avènement du libéralisme sportif, qui a favorisé la mobilité et impitoyablement broyé des carrières dans l'oeuf. La Pause Cigare propose de s'arrêter sur dix véritables surdoués qui, à des degrés divers, n'ont pas confirmé les espoirs placés en eux, à cause de la poisse, de mauvais choix, par manque d'ambition ou de solidité mentale. Ces types-là avaient tout pour eux (la jeunesse, des qualités remarquables, un début de carrière réussi et prometteur) et ne sont jamais devenus les cadors qu'ils auraient dû être. On s'en trouve attristés pour certains, classieux et dilettante, beaucoup moins pour d'autres, qui se sont pris pour quelqu'un d'autre et ont payé au prix fort leur arrogance et leur entêtement.

jeudi 12 janvier 2012

Experts et guignols

En Grandlauclaire-Bretagne, pays que nombre de compatriotes ne manquent jamais une occasion de railler (il est vrai que nous autres nageons dans la félicité grâce à l'euro), on considère la chose footballistique comme il se doit: avec passion, sérieux et humour. Les gens n'y ont guère honte de se déclarer footophiles, tant le ballon rond et le sport de manière générale font partie intégrante du quotidien et de la culture et intéressent toutes les classes sociales.

mardi 3 janvier 2012

Argentine-Colombie 93: les toqués du toque

valenciaCe 5 septembre 1993, les supporters de l'Albiceleste se sont pressés en masse à l'Estadio Monumental de Buenos Aires, lieu de la finale du funeste Mondial 1978, pour fêter la qualification des leurs pour la World Cup américaine de 1994. Dans l'esprit du peuple bleu ciel et blanc, il ne fait aucun doute que les hommes d'Alfio Basile vont prendre le meilleur sur leurs adversaires colombiens, qui les devancent d'un point au classement, et ainsi éviter de passer par la case barrages, étape qui constituerait une véritable humiliation pour le finaliste du Mondiale 1990. Pourtant, trois semaines auparavant, les Cafeteros se sont imposés deux buts à un contre l'Argentine à Barranquilla, et occupent la tête d'un groupe où figurent également le Paraguay et le Pérou, le Brésil, l'Uruguay et la Bolivie dominant l'autre poule.

mercredi 28 décembre 2011

Le bilan 2011

    forlan.jpg"L'homme absurde est celui qui ne se sépare pas du temps", écrit dans Le mythe de Sisyphe Albert Camus, gardien de but du Racing Universitaire Algérois dans les années trente, et accessoirement prix Nobel de littérature. Il ne voulait point dire qu'il est idiot de dormir avec une montre au poignet, mais que la conscience de sa mortalité fondait la révolte chez l'être humain. Si vous ne me croyez pas, demandez donc à Jérémy Ménez, qui connaît son existentialisme sur le bout des doigts.

dimanche 18 décembre 2011

Jürgen Klinsmann, l'esprit voyageur

Autant le dire d'emblée, la présence de Jürgen Klinsmann dans l'équipe constituait l'une des rares raisons valables de se farcir les matches de la Mannschaft dans les années 90 (le premier qui mentionne le nom de Matthias Sammer gagne un an d'abonnement à Rouquin Magazine). Mis à part Matthaus et Hässler et, à limite, Möller (combien d'adolescents un brin dérangés ont accroché un poster d'Andreas la meulette au mur de leur chambre?), le futur sélectionneur évoluait aux côtés d'inconditionnels de Schiller et Heine tels que Köhler, Buchwald, Berthold, Reuter, Strunz ou encore l'inénarrable Effenberg.

mercredi 14 décembre 2011

Le club des 200

  onnisLa présente gazette footballistique rend hommage aux cinq joueurs qui ont réussi l'exploit de franchir la barre des 200 buts en championnat de France, une performance qui ne risque pas d'être rééditée de sitôt, le meilleur buteur en activité n'étant autre que Péguy Luyindula avec 86 réalisations. Certes, on pourra toujours arguer que les cinq phénomènes en question empilaient les pions à une époque où le jeu était moins tactique et les espaces plus nombreux, notamment en ce qui concerne Piantoni et Cisowski, qui évoluaient dans les années cinquante et soixante, mais il n'empêche que la statistique ne laisse pas d'impressionner l'imagination. Si plus de quatre-vingt joueurs ont passé le cap des cent, seule cette poignée de goleadors est parvenue à doubler la mise pour s'installer sans doute à jamais au sommet du classement. Ce moment spécial pour l'ensemble de la rédaction du blog constituait une occasion idéale de rendre hommage à ces légendes hexagonales.

mercredi 23 novembre 2011

Prandelli, l'homme du renouveau

Lorsquprandelli5.jpge Cesare Prandelli prend en main la sélection nationale, le football italien nage en plein marasme. La Squadra Azzurra de Lippi, indigente et fébrile, incapable de gagner le moindre match, vient de se faire sortir au premier tour de la Coupe du Monde par la Slovaquie. L'Italie n'avait pas subi une telle humiliation lors d'un tournoi mondial depuis le Weltmeisterschaft de 1974, où elle avait terminé troisième de sa poule derrière la Pologne et l'Argentine.

jeudi 17 novembre 2011

Klose, une légende vivante

Lklose1orsque Miroslav Klose a signé à la Lazio l'été dernier, beaucoup pensèrent que le club romain se mettait le doigt dans l'oeil en recrutant un joueur de 33 ans qui n'avait planté que quatre malheureux buts en Bundesliga depuis deux ans. Même si l'attaquant germano-polonais était parvenu au terme de son contrat avec le Bayern et ne fut donc l'objet d'aucune indemnité de transfert, de nombreux observateurs accueillirent la nouvelle de sa signature avec un mélange de scepticisme et de perplexité et promirent au bonhomme un séjour prolongé sur le banc de touche.

vendredi 11 novembre 2011

Strasbourg-Inter 97: si près de l'exploit

A lzitelli'automne 1997, le RC Strasbourg de Jacky Duguépéroux enchaîne les performances de choix en Coupe UEFA, pour laquelle il s'est qualifié grâce à son succès en Coupe de la Ligue. En 32èmes de finale, les Alsaciens éliminent les Glasgow Rangers grâce à deux victoires sur le score de deux buts à un (buts de Baticle et Zitelli à Ibrox Park et doublé de Baticle à la Meinau). Au tour suivant, après s'être inclinés deux buts à rien à Anfield à l'aller, ils réussissent l'exploit de renverser la vapeur à domicile et s'imposent 3-0 dans un stade en fusion contre le Liverpool de Fowler et McManaman, grâce notamment à un doublé de David Zitelli.

mercredi 9 novembre 2011

Gheorghe Hagi, intermittent du spectacle

En termes de talent pur et de finesse technique, Gheorghe Hagi soutient la comparaison avec les plus célèbres créateurs de l'histoire du jeu. Incroyablement doué et capable de gestes aussi géniaux qu'imprévisibles, celui que l'on  surnommait "le Maradona des Carpates" pouvait à tout moment jouer un mauvais tour à la défense adverse. Il savait tout faire avec sa patte gauche: rendre fous les milieux d'en face avec ses feintes et ses dribbles, trouver ses attaquants d'une pichenette ou d'une ouverture de soixante mètres, nettoyer la lucarne d'une frappe soudaine, conserver la chique en marchant. Ses mémorables coups francs ont forgé sa légende, et il reste comme l'un des tous meilleurs spécialistes de l'exercice jamais vu sur un terrain.